Pour fêter nos 30 ans mariage et correspondre au thème initié par Patrick Bottcher dans le cadre des Vendredis du Vin, j'ai laissé le choix du chef à mon épouse. Elle a préféré que je me mettes au fourneau.
Pour cette occasion nous avons invité les amis de notre club de dégustation en leur signalant que la soirée était "cave ouverte", chacun pouvant choisir une bouteille ou demander le type de vin qui lui plaisait le plus.
J'ai fait les courses pour me laisser plusieurs choix de plats afin de réaliser de bons accords, ce qui fait que depuis deux jours, nous continuons à manger de bonnes choses >< Cela a débouché sur:

Montcalmes viognier 2010 et Condrieu Deponcins 2005 François Villard,
sur trio de mousse à tartiner: mais et pois chiche à la coriandre, jambon d'Ardennes et thon aioli.

Chassagne-montrachet 1er cru La Romanée 2004 Vincent Dancer,
sur saumon fumé de l'Artisan, roquette et mozarella di buffala, vinaigre de tomate.

Chablis grand cru Les Clos 2000 Droin en intermédiaire finalement superflu (1/2 bouteille non bue).

Arbois Barberon 2000 Stéphane Tissot,
sur saint-jacques et tomates cerises poêlées.

Fixin 1er cru Les Hervelets 2005 Bart,
sur escargots de Plaisians à la tomate.

Côte Rotie 1996 Jamet et St Emilion gcc 1990 Troplong Mondot,
sur côte d'agneau, potée de bettes multicolores.

Jasnières Calligramme 2005 Bellivière,
sur Saint-Nectaire, Coulommiers et couronne lochoise (chèvre).

Coteaux du Layon Maria Juby 1997 Patrick Baudouin et Jurançon Noblesse du Temps 2004 Cauhapé pour terminer.

Les 2 viogniers et leur expressivité s'accorde idéalement avec les mousses aux goûts assez puissants (fumé, ail, coriandre, piments ...) tempérés par de la crème ou du fromage blanc. La diversité des supports (wrap, melba toast, baguette en fines tranches) permet d'encore plus varier les plaisirs
Chassagne et saumon fumé (à Boirs en Wallonie), deux produits de grande classe, s'entendent bien. Le Chablis est flingué car manque d'ampleur et déjà sur la descente.
L'Arbois est tendu, côté grillé typique des vins de Stéphane, l'acidité répond bien à la tomate et rafraichit élégamment le coquillage.
Le Fixin est fin, il semble prêt à boire, accord moyen entre un vin que je trouve moyen et un plat tout aussi moyen (pas maison).
Côte Rotie puissante qui s'élève avec l'aération et la température tandis que le Troplong Mondot part en sens inverse, très beau vin à l'attaque mais il perd ensuite de son charme. Accord classique sur l'agneau, la potée aux bettes était une bonne idée pour supporter les vins.
Caligramme de toute beauté sur des fromages exceptionnels de Pascal le hannutois, champion de Belgique des fromagers. Le plus bel ensemble de la soirée. J'ai voulu tester le Layon sur le plateau vu l'évaporation du Jasnières, cela nous a fait un pré-dessert . Très bon liquoreux mais too much, aurait peut être pu fonctionner avec du bleu. Par contre le Jurançon, impressionnant par son équilibre sucre-acidité, apporte un contrepoint intéressant.
Vu ce qui avait déjà été bu à neuf, nous n'avons pas ouvert d'autres bouteille sur le dessert, une bonne verrine chocolatée du Comptoir des Desserts à Ciplet.

Didier Dardenne

Merci pour ce compte-rendu.
Belle série de vins
J'en connais 5, qui me laissent de bons souvenirs.
Calligramme 2005 était effectivement exceptionnel, ce qui explique que je n'en ai plus depuis longtemps.

Bien cordialement,
Thierry Debaisieux

C'est étonnant pour le fixin, mais je crois que la tomate n'est pas l'amie des vins et encore moins pour un bourgogne...