Rouleaux de brandade de bar frits
Photo non contractuelle
Champagne Larmandier-Bernier, 1er cru non dosé, Terre de Vertus
Robe jaune paille.
Nez peu précis, fuyant, sur une légèreté un peu limite, avec une pointe de vinaigre blanc dominante sur des notes de fruits blancs.
Bouche honnête, délicate sur une bulle fine et une belle maturité perçue mais que j'ai trouvé un peu statique, sans réserve de puissance et donc de relance.
Finale très courte.
Décevant.
Pierre's Wines, Australia, Riesling, 2022
Capsule à vis.
Robe claire sur un vert presque fluo.
Nez étonnant mi végétal mi pierreux, avec un retour de fruit un peu sauvignonné, sur le fruit de la passion.
Bouche un peu bancale, à la fois solaire par sa texture d'un certain gras mais sur une perception de verdeur un peu en limite de maturité, sur un acidité et une forme de sécheresse amère qui font perde du charme à un aromatique agréable.
Finale abîmée par ce déséquilibre amer qui crée un point d'inconfort, un peu comme si l'acidité n'était pas mûre.
Perfectible.
Bar à la vanille, chutney mangue-piment
Domaine du Clos Naudin, Vouvray sec, 2007
Robe vieil or inquiétante.
Confirmation du coup de fatigue avec un nez éteint, sur l'alcool à pharmacie, des notes mielleuses plus que miellées, usées.
Bouche terne et sèche.
Finale décharnée.
RIP
Domaine Jean-Bernard Métais, Jasnières, 2007
Robe finement dorée
Nez délicat et complexe, sur un fin grillé et un très joli fruit, sur des notes de pomme reinette et de jasmin.
Jolie bouche déliée et franche, toujours sur ces sensations de délicatesse, avec une sucrosité juteuse et franche enroulée dans une acidité bien intégrée.
L'ensemble est délicat, précis, assez peu puissant mais son accord avec le plat est magistral, la finesse du vin répondant à la texture génialement nacrée du bar et sa petite sucrosité pointue apaisant le feu du piment.
Finale ciselée d'une longueur respectable.
Très bien en soi, excellent sur l'accord !
Domaine Jean-Bernard Métais, Pineau d'Aunis, 2006
Robe diaphane, à peine grenadine.
Nez délicieusement précis et délicat, expressif sans être entêtant, sur le poivre vert, l'encens, de belles notes de framboise.
Bouche plus difficile car à la légèreté un peu trop fluide.
Du vin émane beaucoup de charme aromatique mais il manque de jus et de structure pour poser plus d’allonge.
Finale serrée un peu dominée par de petits tanins amers.
Un vin parfum plus que de bouche.
Aubergine, échalote confite, grenade, huile d'araignée
Leroy, Nuits-Saint-Georges, 1983
Robe profonde, sur un grenat au tuilé certain mais finalement assez soutenue.
Nez fragile dans son élégance, sur l'eau de vie de framboise, un petit côté terreux et un léger grillé.
Bouche un peu raide, dure et à l'acidité dominante, sans développement aromatique.
Finale pointue et inconfortable, avec très peu de plaisir possible.
Filet de boeuf en croute briochée
Domaine de la Romanée Conti, Grands-Echezeaux, 1996
Magnum
Robe grenat clair bien brillante, éclaircie sur l'extérieur du disque.
Nez exceptionnel de précision et d’ampleur contenue qui exprime avec brio le génie des vins en vendange entière, sur des parfums incroyablement précis et généreux à la fois. S'expriment des senteurs poivrés et épicées (poivre vert, cardamome), florale (rose, pivoine) et un fruit rouge irrésistible, entre la fraise des bois et les fruits bleus. Quelle magie !! Difficile de décoller le nez du verre !
Alors que les attentes du nez laisse espérer un jus délicate et doux, la bouche se révèle plus austère, sur une fermeté acide qui prend le pas sur la chair du vin.
Le réchauffement enrobe un peu l'ensemble mais le vin souffre de ce décalage entre le nez génial de douceur et la bouche pointue et légèrement anguleuse.
Les goûts sont un peu plus comprimés que le nez mais restent très agréable.
Mais c'est vraiment cette fermeté acide qui perturbe le plaisir jusque dans la finale saillante qui domine la texture du vin.
Frustrant !
Domaine Philippe Butin, Côtes du Jura, Cuvée Spéciale
Robe dorée
Nez franc et confortable, sur le raisin sec, la tarte au noix, des notes fruitées.
Bouche droite, sur une attache au joli rythme que tient une structure avec du fond.
Le vin possède du corps mais aussi de la buvabilité et laisse exprimer une oxydation sans excès de noix ni perception chaleureuse.
Jolie finale nerveuse et précise de goûts, avec toujours ce sentiment d'allant.
Très bien.
Mont d'Or, Vieux Comté, Sainte Maure, Fourme d'Ambert, Ossau Iraty
Domaine Saint Nicolas, Vin de France, Soleil de Chine
Robe dorée
Nez discret, sur la pomme, le jasmin avec une légère volatile.
Bouche sur un petit colle scotch en attaque qui égratigne un équilibre demi sec, sur un petit pointu saillant qui domine un peu une sucrosité agréable.
La sucrosité de la glace domine un peu le vin que j'imagine très bien sur les fromages en revanche par son équilibre nerveux.
Finale d'une longueur intéressante, avec de la relance.
Il est des soirs où l'on est bien content d'avoir l'amitié et le plaisir de se revoir et pas seulement les vins comme motif de se retrouver.
Car certains jours, ça joue pas comme on l'aurait rêvé !
Mais je me demande finalement si ce n'est pas le niveau de la cuisine de Corinne et Didier qui aura tellement mis la pression aux bouteilles qu'elles auront décidé de globalement se mettre en mode auberge du cul tourné en représailles.
Car mazette, quel pied !
Chacun des plats était d'une générosité aussi diabolique que leurs goûts étaient expressifs et précis.
Les copains, encore et toujours, un giga merci pour votre gentillesse et votre simplicité.
Bon rétablissement aux joueurs de billard et vivement de se revoir tous très vite pour courir le lièvre ensemble.
Oliv