Pierre Gonon, Chasselas, 2021
Robe jaune paille.
Nez généreux, sur le citron confit, les fruits blancs, un truc qui savonne un peu trop.
Bouche riche, sur une sucrosité lente et une épaisseur sans allant qui accentue le ressenti écoeurant.
Finale floue et molle qui n'appelle pas la soif.
Je n'ai pas aimé.
Champagne Egly-Ouriet, Brut Grand Cru, 2008
Dégorgement septembre 2015, 122 mois de caves
Robe jaune clair.
Nez serré, sur un petit métallique, des notes crayeuses puis un floral curieux, entre le lys et le jasmin vient à l’aération.
Bouche d'une énorme intensité, sur une attaque puissante dont l'acidité droite mais surtout la concentration en extraits secs uppercut le palais.
Le vin déroule un rythme remarque et propulse une finale d'une grande capacité de relance.
Redoutable !
Weingut Ansgar Clüsserath, Trittenheimer Apotheke Riesling trocken, 2020
Robe à peine teintée
Nez ultra élégant, sur la peau de citron jaune, de notes plus mûres de mirabelle.
Bouche délicate, sur des sensations aériennes où une petite sucrosité fine s'enroule dans un acidité bien intégrée pour créer un point d'équilibre scintillant et gourmand.
Goûts précis en phase avec le nez, toujours en délicatesse.
Finale crépitante et désaltérante, toute en légèreté.
Très bien.
Domaine Yura, L'Abeille et Le Papillon, 2021
Robe jaune grisé.
Nez fermé, un peu neutre, sur une petite pointe vinaigre blanc et une mince note de fruits blancs
Bouche sur la tension mais trop peu expressive pour dépasser un sentiment simplet de fermeté.
Finale raide et neutre.
Je passe...
Domaine Guy Roulot, Meursault Les Vireuils, 2011
Robe sur un léger doré.
Nez assez moche car n'exprimant que le toffee et... rien d'autre.
Bouche tendue, avec une certaine structure et une acidité franche mais pas énorme de concentration.
Et son absence de goûts le rend, il faut le reconnaître plutôt... chiant.
Finale fuyante et sans réelle tenue.
Décevant.
Domaine Henri Germain & Fils, Meursault-Charmes 1er cru, 2010
Robe jaune paille.
Nez pur, droit, compromis de notes florales et de légère fumée. La présence dans le verre ramène une forme de minéral qui rappellerait presque la coquille de Chablis.
Superbe bouche à l'acidité parfaite, sur une grande trame élancée pleine de jeunesse. Aucun boisé perceptible ne vient perturber ce bel ensemble encore tout jeune, presque fougueux et surtout tout en pureté aromatique mais sans évolution complexe.
Finale racée, pleine de rythme, sur un toucher vif et plus cristallin que gras.
Très bien+
Tatin d'endives, Fourme d'Ambert, Noix
Weingut Ökonomierat Rebholz, Birkweiler Kastanienbusch Riesling Großes Gewächs, 2016
Robe jaune paille.
Beau nez classique, causant, sur un ensemble encore jeune d'expression, mi pétrolé mi citron confit mâtiné de notes de menthe.
Bouche puissante, d'une grande présence à la fois verticale et concentré à coeur, sur un ensemble acide amer agréable, sur la peau d'agrumes/.
L'ensemble est encore concentré et manque un peu de déliés et surtout de complexité aromatique pour gagner en ampleur et en harmonie
La finale resserrée ultra salivante confirme ce sentiment de légère austérité.
A attendre avec grande sérénité et une certaine patience. Car la matière première est superbe !
Très bien
Weingut Georg Breuer, Rüdesheimer Berg Schloßberg Riesling, 2006
Robe assez nettement dorée.
Nez sur un début d'évolution, sur le tabac, le minéral, quelque chose de légèrement médicinal.
Bouche puissante, sur une attaque ample mobilisée par un ensemble acide amers sur les agrumes de toute grande classe, avec un corps plein et une trame incroyablement longue.
Entre les deux vins, c'est le grand écart : un côté gracile versus une concentration extrême.
La finale exprime une trame sérieuse d'une énorme allonge tactile.
Ne lui manque à mon goût qu'un peu de fraîcheur aromatique pour cocher toutes les cases du monument.
Superbe !
Domaine Vincent Dauvissat, Chablis Grand Cru Les Clos, 2014
Robe cristalline.
Nez lactique, sur la faisselle et... rien d'autre.
Bouche atroce, sur une acidité raide et amère totalement inconfortable.
Finale illisible, verte et sèche.
Absolument intordable.
Gambas, navets caramélisés
Clos Joliette Jurançon Sec 1991
Robe presque acajou type banyuls
Nez sur le champignon des bois, la couche de feuilles morte.
Bouche délavée, amère, sans plus aucun fond.
Je ne sais pas si c'est trop vieux ou bouchonné.
Sûrement un peu des deux.
RIP
M. Chapoutier, Saint-Joseph blanc, Les Granits, 2012
Robe jaune paille.
Nez solaire, sur le foin, le beurre frais, la pierre chaude
Bouche ample, avec une certaine structure mais un peu linéaire d’expression, sur une largeur un peu capiteuse et peu de complexité aromatique.
Je n'ai rien à reprocher à ce vin sinon qu'il ne m'a apporté aucune émotion.
Bien
Histoire D'Enfer, AOC Valais-Salquenen, Pinot Noir L'Enfer du Calcaire, 2016
Robe grenat avec une petite turbidité
Joli nez floral, sur la pivoine, les fruits noirs.
Bouche en décalage avec ces jolies senteurs, aride, à l'équilibre dévoré par acidité terrible, douloureuse.
Finale sèche, au pointu et aux tannins agressifs et qui n'apporte que peu de plaisir.
Décevant.
Domaine Henri Germain et Fils, Meursault rouge Clos des Mouches, 2014
Robe grenat clair.
Nez terne et creux, sans expression autre que des senteurs de poivre gris, de salpêtre.
Bouche décharnée creuse, sèche et amère, sans plus aucun fruit.
Finale raide dominée par l'acidité.
RIP
Domaine Emmanuel Rouget, Bourgogne-Passetoutgrains, 2020
Robe ultra sombre, sur un violacé de syrah jeune.
Nez affreux, sur le jambon blanc, des notes ardentes de fruits noirs à l'alcool.
Bouche atroce, à la fois riche et raide, brute et brutale, sur une amertume et un inconfort d'alcool et de tanins douloureux et d'une persistance redoutable qui illustre parfaitement les mots de Pierre Overnoy sur la qualité de la longueur.
SOS, la finesse bourrrrrguignonne vient d'en prendre un sacré coup à la réputation !
Domaine Michel Lafarge, Volnay, 2020
Robe grenat pourpre bien brillante.
Joli nez net, sur les petits fruits rouges, le kirch enroulé dans un végétal légèrement mentholé.
Bouche droite, sur une jolie aromatique de cerise et poivrées, avec une certaine fraîcheur croquante.
Finale resserrée autour de petits tannins encore à fondre.
Jolie bouteille.
Ouf, enfin du vin !
Filet de chevreuil, purée de panais, coing
Domaine de la Grange des Pères 2010
Robe pourpre d'une certaine profondeur.
Nez au bouquet complexe, sur les fruits noirs, le cacao, le malt, le tabac brun.
Bouche en richesse, d'une jolie ampleur sans aucun confit, sur une matière d'un bel enrobage d'une grande qualité tannique.
Grande présence énergique pour un vin encore jeune d'expression, sur des goûts très en phase avec le nez.
Finale confortable, avec un volume encore un peu roboratif qui doit pouvoir gagner en fondu à la garde.
Château de Beaucastel, Châteauneuf-du-Pape rouge, 2010
Robe plus jeune que la Grange, avec encore du violacé aux entournures.
Nez sur les fruits noirs. une pointe de violette, sur des sensations de concentration, un peu d'alcool.
Bouche puissante, avec du volume et de l'impact, sur un ensemble acidité haute, tanins puissants et matière glycérinée enrobée d'alcool qui me met un peu le pdf dans le rouge après tant de vins.
Finale puissante et chaotique, d'une longueur évidente.
Attente impérative à mon goût.
Domaine Tempier, Bandol rouge, 2005
Robe grenat clair avec de l’évolution.
Joli nez élégant, épicé, sur le tabac brun, des notes de pot pourri.
Bouche élégante, d'une très belle trame en tension, avec beaucoup de rythme et une matière qui semble dépouillée des scories de jeunesse.
Les goûts sont aussi épicés que les senteurs du nez.
Finale marquée par un retour tannique qui appelle la table pour s'équilibrer.
Très joli vin pur et franc qui m'a beaucoup plu.
Domaine Georges Roumier, Chambolle-Musigny 1er Cru Les Cras, 2009
Robe grenat claire avec une petite évolution.
Beau nez plein et causant, sur la pivoine poivrée, avec un début de tertiaire épicé.
Très belle bouche toute en élégance, sur une petite sucrosité en attaque qui se ressert sur une matière dense avec beaucoup de présence tactile.
La trame tannique est encore bien présente et doit pouvoir encore gagner en fondu et en confort.
Finale longue qui concilie élégance et puissance dans un ensemble réussi.
Très bien.
Domaine Harmand-Geoffroy, Gevrey-Chambertin 1er Cru Lavaux St. Jacques, 2010
Robe grenat rubis, plus claire que le Roumier.
Nez sur une petite réduction grillée qui domine un ensemble agréable sur les petits fruits rouge.
Bouche très cohérente, moins fondue et riche que le Chambolle mais construite sur une acidité hyper énergique qui lance une matière racée.
La trame est bien vineuse et ne lui manque qu'un peu de charme aromatique et surtout de fondu paisible pour apporter plus de plaisir.
Finale mobile et encore un peu ferme.
Plutôt très bien.
Tartelette chocolat et crème glacée
Domaine de la Rectorie, Banyuls, cuvée Léon Parcé, 2013
Robe violacée.
Nez sur les fruits noirs, la liqueur de cerise.
Jolie bouche racée, sur une belle structure salivante aux petits tanins vivifiants, d'une sucrosité franche pleine de gourmandise.
Finale capiteuse et énergique, qui s'enroule parfaitement dans les goûts cacaotés du dessert et laisse la bouche fraîche
Très bien