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LPV (Baby, Come) B.A.C.

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LPV (Baby, Come) B.A.C. a été créé par the_ej

Je crée le sujet dans le fil des dégustations éclectiques en reprenant le CR de Lucas publié à l'origine ici

Un énième titre énigmatique et capilotracté (à tel point qu'il ne restera bientôt plus rien à tirer!) pour cette nouvelle soirée du groupe.
C'est bien sûr une référence à la célèbre chanson (la virgule est d'importance, désolé pour les fans des Worlds Apart!), mais c'est surtout un appel du pied à ceux qu'on n'a pas vus depuis (trop) longtemps ! 
Je ne leur jetterai pas la pierre (référence de saison) tant je suis un fantôme sur LPV ces temps-ci...
Ça fait bien longtemps que je n'ai rien publié...
Je ne sais plus trouver le temps de le faire...
Et là, tombant sur le Facebook de So Foot, je me suis demandé comment faisaient ces gars pour noter 22 acteurs et balancer leur prose en à peine quelques heures...
Du coup, je me suis dit, on peut tenter un crossover LPVxSoFoot... Pas énormément de sérieux, encore moins de bonne foi et pas mal de blagues potaches... C'est un peu LPV B.A.C. finalement !
Champagne rosé extra brut Bonnet-Ponson: la bulle vive, efficace, dont les amers d'agrumes de la finale font saliver et donnent furieusement envie d'ouvrir les hostilités. L'hymne de la ligue des champions.
Jasnières Les Maisons Rouges L'Enclos 2020: bien élevé, plutôt sur la finesse. Manque de largeur (pour le chardo qu'il m'évoque de prime abord). Plutôt Pedretti que Nicollin. Appellation dont on parle finalement assez peu, injustement, comparée à d'autres plus médiatiques. Au choix Makaay, Micoud, Baros... PS : Jasnières de haute volée.
Vin de France Mariotti Bindi Mursaglia 2013: choisi un peu par défaut (je n'allais pas ressortir un Carco cette année encore) encore. Peut-être un poil trop vieux, mais non, finalement (hydro)carbure très bien. Giroud 2022.
J'ai quand même hésité avec:
Vif et tranchant en jeunesse. Changement de style impressionnant avec les années, un peu plus large, un peu plus mou, tout aussi impactant. Ronaldo Luis Nazario de Lima (aka le vrai).
Patrimonio Antoine Baptiste Arena Hauts de Carco 2019: le jeune remplaçant prévu pour suppléer l'éventuel forfait du grand-père. Finalement les deux ont oeuvré de concert. Zidane et Ribéry 2006. Un vin de "fils de" qui a la lourde tâche de devoir succéder à un père reconnu, un bébé de 4 ans à peine pour qui cela a l'air facile. Pas Jordi définitivement. Plutôt Youri ou Paolo.
Côtes catalanes Mas Karolina Enverre 2015: le vin qui passe après les précédents sans broncher. Peut-être un peu glycériné? Normal, l'Enverre est contre toux.
Meursault 1er Cru Les Cras de Buisson-Charles 2013: pour produire un jus si vibrant en 2013, il fallait probablement vraiment bien choisir la date des vendanges. Massaro en 93 (qui était au bout du rouleau). Rayonnant, ce Buisson-Charles. Ardent, carrément. Une révélation.
Chinon Les Roches Lenoir 2005: Carbo crient les collègues. Avec l'âge, il aurait pu l'être. D'une insolente jeunesse, simplement. LeBron James 2023.
Côtes de Brouilly Château Thivin Zacharie 2013: très bien à l'ouverture. Un poil moins bien au moment des hostilités. L'équipe de France en coupe du monde (avant 98).
Châteauneuf du Pape Pignan 2011: quel romantisme, avec ses notes de rose et d'épices douces (même si pour certains, cela pourrait peut-être être too much, un vrai souk!), quelle beauté (cette luminosité!). Zidane contre le Brésil en 2006.
Bergerac Court les mûts 2005: Safrane. Glisse tout seul. Excellent. Eddy Mitchell dans le bonheur est dans le pré.
Désolé pour les blagues de mauvais goût, et les descriptions plus qu'approximatives... Faut dire que je n'ai pas trop craché (contrairement à Frank et Rudi). 
Pour faire mieux, je reviendrai (comme Zizou)...
Joyeux Noël à tous les Lpviens!![/url]

Jérôme
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29 Jan 2024 11:42 #1

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Réponse de the_ej sur le sujet LPV (Baby, Come) B.A.C.

Plus d'un mois plus tard, il est peut-être temps de retranscrire mes notes de ce repas une nouvelle fois excellent et en très bonne compagnie, même si restreinte (maintenant il y a même des naissances qui se mettent sur notre chemin ;). Lucas ayant pris les devants (sans notes, comment fait-il ?), j'avais un peu moins de pression !

Sur la mise en bouche (ni photo ni descriptif, désolé)

Champagne Bonnet-Ponson - Cuvée Perpétuelle - Champagne rosé
40% de Pinot Noir, 25% de Chardonnay et 35% de Meunier
Robe d'un beau rose légèrement saumoné, bulles très fines.
Nez mutique (probablement la combinaison de la température et l'ouverture sur le moment)
Bouche en finesse, bulles toujours très légères, aromatique plutôt agrumes (citron, pamplemousse) et minérale.
C'est franchement tendu et plutôt en finesse, je ne trouve pas la vinosité que j'aurais attendu avec 75% de cépages noirs.
Au final un vin agréable, mais à mon goût manquant de relief et qui du coup est un peu trop timide face à l'amuse-bouche.

L'entrée : tombé et tempura de pak choï, chou romanesco, crème fouettée citron vert, saumon fumé mais et pomme granny smith Excellent, variation de saveurs et textures, le tout parfaitement équilibré comme d'habitude.


Les Maisons Rouges - L'éclos - Jasnières 2020
Doré léger.
Nez pop-corn/sésame, l'élevage est dominant tout en restant agréable.
Bouche en finesse, traçante qui me fait dire chenin car je ne trouve pas l'opulence qu'aurait un chardonnay avec cet élevage.
Un vin bien né mais qu'il est urgent d'attendre.
Accord correct avec l'entrée.

Nicolas Mariotti-Bindi - Mursaglia - Patrimonio 2013
Doré clair
Nez terpénique, avec un fond de fruits jaunes.
Bouche opulente, mais bien équilibrée par une fraîcheur bien marquée qui retend l'ensemble. On pourrait croire à une tout autre provenance, mais on perçoit quand même une influence sudiste, et je met une pièce sur l'origine corse en repensant au Carco amené par ce même Lucas la fois précédente. Bingo, et encore une fois, un Patrimonio remarquable, et qui a parfaitement vieilli.

Interlude avec un plat imprévu (dont je n'ai du coup pas l'intitulé, je me rappelle simplement la présence d'un oeuf parfait et d'un jus à la truffe parfaitement dosé)
 

Le poisson : Cabillaud, écrasée de pommes de terre, beurre blanc à la bergamote, fenouil confit et frais, pickles d'oignon


Antoine-Marie Arena - Les hauts de Carco - Patrimonio 2019
Robe plus claire
Saveurs minérales, arôme de coquille d'huître (plus qu'au nez) en complément d'un côté fruité frais, qui m'oriente vers Chablis ou Sancerre, pour un vin ne présentant pas de caractère variétal.
Là je tombe réellement de ma chaise en apprenant la provenance, un vin clairement en devenir même si déjà totalement prêt à boire, et avec un équilibre remarquable pour un sudiste.

Mas Karolina - L'enverre - Côtes catalanes blanc 2015
Le début de la description ressemble furieusement au Mursaglia : robe doré clair, nez terpénique, avec un fond de fruits jaunes.
La nuance se fait sur une sensation plus mûre et opulente, je n'irais pas jusqu'à dire chaleureuse (mais certains à table oui...), et de fait une fraîcheur un peu moins marquée, sans pour autant être déficiente.
Un vin à point également.
Les trois vins accompagnent avec un égal bonheur entrée et poisson malgré leurs caractéristiques distinctes.

Domaine Buisson-Charles - Meursault 1er cru Les Cras 2013
Robe encore très claire.
Nez de chardonnay mûr et bien élevé, un mélange entre fruits (à la limite entre blancs et jaunes) et notes pâtissières (noisette, beurre frais).
Matière au niveau, superbe capacité de relance qui donne de la légèreté et de la longueur, équilibre serein. Très beau vin à maturité et avec encore un belle capacité de conservation, digne représentant de son origine.
Sur le papier, pas forcément le vin le plus adapté au plat de poisson du fait des accompagnements, mais au final peut-être celui qui s'en sort le mieux en imposant subtilement sa présence.

NB : les restes de vins blancs seront également mis à l'épreuve du fromage, même s'ils n'étaient pas les plus adaptés...

La viande : veau des Pyrénées rôti et jus de viande, purée de potimarron et châtaigne, chips de châtaigne, tagliatelles de butterneut et pickles de carottes


Château Thivin - Zaccharie - Côte de Brouilly 2013
(en parallèle avec le suivant)
La robe est encore bien sombre.
Le nez évoque pour moi le poivron et un côté terreux/sanguin que je retrouve en bouche. La bouche est encore dure, presque rustique, avec une aromatique plutôt austère, une structure marquée par des tanins encore fermes (est-ce bien mûr, même ?) et une acidité un peu forte.
J'y vois un cabernet franc qui aurait besoin de vieillir encore un peu, et en découvrant la provenance, je pense qu'à mon goût il faudrait l'attendre encore au moins 10 ans de plus.

Alain et Jérôme Lenoir - Les roches - Chinon 2005
(en parallèle avec le précédent)
Robe grenat sombre, encore bien jeune.
J'ai une impression de macération carbonique, avec des arômes très primaires, laissant là encore à penser à un vin bien jeune. Le toucher de bouche me conforte dans cette idée, avec des tanins presque insensibles et une impression de fruit très primaire.
C'est celui-ci que je voyais en Beaujolais, je ne perçois clairement pas le poivron comme Lucas, alors que pourtant j'en mange et j'aime ça !
En tout cas un vin d'une jeunesse insolente et qui m'a désarçonné.

Pignan - Châteauneuf-du-Pape 2011
Une robe rouge carmin plutôt claire, légèrement trouble, qui tranche avec les précédents.
Un nez envoûtant qui oriente immédiatement sur le géniteur : ça sent la fraise écrasée, les épices douces. Je comprends qu'à haute dose cela puisse lasser, mais en l'état c'est un véritable parfum !
La bouche est une synthèse entre vin sudiste et nordiste, avec cet équilibre idéal entre densité et finesse, avec des tanins complètement poudreux, apportant une sensation de velours, et pas la moindre sensation chaleureuse.

Au final, pas d'accord idéal à mon goût sur le plat, le Zaccharie étant trop ferme, le Chinon trop primaire pour la sauce bien corsée, et le Pignan pas assez sage (il aurait préféré un plat plus sudiste je pense, mais il reste le meilleur choix des trois).

Fromage : il y a eu 2 écoles
- la "traditionnelle" (spécialité maison) émulsion chaude de fromage pyrénéen aux 3 laits avec poivre timut sur lit de chutney pomme/tonka

 

- la glace au roquefort, crumble noix avec également le chutney pomme/tonka
 


Et le dessert : tarte citron meringuée revisitée
 

Château Court-les-Mûts - Saussignac 2005
Robe ambrée.
Nez riche et complexe : miel, fruits confits, safran.
La richesse en bouche est évidente, la liqueur bien enveloppante, et pourtant elle laisse progressivement la place à une finale fraîche et épanouie. On a en quelques sorte une transition entre miel, sirop de fruits et on finit sur une infusion safranée.
J'aime beaucoup, et pourtant je n'ai pas retrouvé le coup de cœur éprouvé lors de sa découverte sur salon (cf ici )
Bon accord avec le 2ème fromage grâce à la présence du roquefort, et bon accord aussi avec le dessert, sans être fusionnel.

Encore merci les amis et toujours vivement la prochaine !

 

Jérôme
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29 Jan 2024 11:44 #2

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