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vins catalans espagnols

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vins catalans espagnols a été créé par Guest

Bonne lecture ...

Club toulousain In Vino Veritas
Les vins de Catalogne espagnole
Lundi 12 janvier 2004

Dégustation préparée par Pascal Perez , hébergée par le club Itinéraire des Vins et commentée par Laurent Gibet.

Quelques commentaires de contexte :
- Les vins sont dégustés en partie à  l'aveugle, en les révélant par séries de 4.
- Nombre de dégustateurs : une quinzaine.
- Les vins sont carafés au début de la dégustation.
- DS : Didier Sanchez - PC : Pierre Citerne (absent) – PP : Pascal Perez - LG : Laurent Gibet.
- RP : Robert Parker – ST : Stephen Tanzer – WS : Wine Spectator.
- La sélection est rigoureuse, sur des cuvées souvent confidentielles célébrées internationalement (et obtenant de scores conséquents dans les revues majeures – voir les notes reportées ici).
- La plupart des vins proviennent de Lavinia Barcelone.
- On note les absences volontaires de certaines cuvées fameuses : Clos Erasmus (Daphné Glorian - René Barbier), Clos de l'Obac (de Costers del Siurana), Finca Dofi et dispendieuse Ermita d'Alvaro Palacios.

Ordre de dégustation :
1. Penedes - Alemany i Corrio - Sot Lefriec 2000 :
D14 – PP14,5 – LG14,5. Note moyenne : 14,5 - Prix : 46 €
- 50% Merlot, 38% Cabernet Sauvignon, 12% Carignan.
- Robe intense, purpurine, à  l'image de celles qui suivront.
- Nez fougueux, sauvage, sudiste en diable, disert et particulièrement complexe, déclinant une farandole de senteurs variées. On pioche au hasard des notes de fruits (cerise en tête du cortège, agrumes), de fleurs capiteuses, d'épices, de grillé, de fumé, de marinade de lièvre aux herbes aromatiques, de nuoc-mam, de cacao, de vanille, de fourrure. Le boisé est présent mais pas ostentatoire (comme pour les vins suivants, pas de notes marquées de chêne américain, évoquant le bourbon).
- Bouche fruitée (toujours la cerise confite), dense, un peu ingrate dans son profil serré, rugueux et astringent. Mûre, dotée d'une réconfortante acidité mais desservie par une finale un peu renfrognée, ferme. De la présence mais un manque patent de finesse et d'harmonie. Raisonnablement alcooleux en l'état, ce vin risque de sécher au vieillissement.

2. Priorat - Isabelle i René Barbier – Clos Mogador 2000 :
DS14 – PP13 – LG13,5. Note moyenne : 13,5 - Prix : 43 €
- RP95 -ST90.
- 35% Grenache, 35% Cabernet sauvignon, 20% Syrah, 10% Carignan.
- Nez profond, boisé, qui distille des notes de fruits (cerise confite, pruneau), d'épices fines (poivre, muscade, girofle). Nuances raisonnablement lactées, de vanille et d'entrailles.
- Bouche dotée d'un fruit encore vivace mais handicapée par une relative maigreur et (conséquemment ?) un alcool un peu envahissant associé à  de la sécheresse. Finale torride pour ce vin de guingois, abrupt, à  l'avenir incertain.

3. Emporda Costa Brava – Castillo Perelada – Ex Ex 1 1998 :
DS13,5 – PP13,5 – LG13. Note moyenne : 13,5 - Prix : 33 €
- 3000 bouteilles. Cabernet Sauvignon, Merlot, Grenache.
- Nez brutal, original car très balsamique (on pense aux parfums de pin des retsinas grecques). Accents épicés (toujours cette récurrence de cerise confite), fruités, floraux (fleurs capiteuses). L'alcool ne ménage pas l'appareil olfactif du dégustateur et on est à  la limite de l'acescence. Dommage que l'intensité rime ici avec le manque de finesse et de race.
- Bouche bourrue, presque violente, dénonçant des notes de grenache (alcool, cerise confite) et de carignan (poivre, rusticité tactile). Goûts de liqueur de mûre, de réglisse, de cannelle et sensation peu noble de sucre résiduel. On peut surtout lui reprocher un manque cruel de structure et d'élégance.

4. Priorat - Mas Doix – Costers de Vinyes Velles 2000 :
DS11 – PP11 – LG11. Note moyenne : 11 - Prix : 43 €
- RP93.
- 55% Grenache, 40% carignan, 5% Merlot.
- Boisé ici plus insistant. Le nez prodigue des effluves de fruits confits (notes corinthées), de mûre, d'épices, d'orange sanguine clouté à  la girofle.
- On ne s'attardera pas sur la bouche, délétère, hétérogène, ingénument citronnée, qui fait faire la grimace, et ne parvient guère à  dissimuler une acidification aussi criarde que malhabile.

5. Conca de Barbera - Torres - Grans Muralles 1998 :
DS15,5 – PP15,5 – LG15,5. Note moyenne : 15,5 - Prix : 71 €
- Encépagement croquignolet : Garro, Samso, Mazuelo, Garnacha Tinta, Monastrell (mourvèdre)
- 12000 bouteilles. La grande cuvée du domaine en rouge.
- On décèle enfin ici un nez fin, élégant, affable, au caractère oriental, conjuguant des notes variées : poivron mûr, café, fleurs, confiture de fraises, épices nobles (poivre, girofle, cannelle), réglisse, entrailles. Le boisé torréfié fait très « bordelais ».
- Le palais détecte lui une trame sérieuse, non dénuée d'élégance, cohérente, de densité modérée mais persistante. Bel équilibre et beau toucher, de l'harmonie et de la douceur pour un grain aimable délicatement poudreux. Ile 1er vin qui sort un peu la tête de l'eau.

6. Priorat - Mas Martinet - Clos Martinet 2000 :
DS12,5 – PP14 – LG12. Note moyenne : 13 - Prix : 37 €
- RP94.
- 35% Grenache, 20% Cabernet Sauvignon, 20% Syrah, 10% Merlot, 15% Carignan.
- Nez initialement rebutant, farouchement animal, qui laisse plus d'un dégustateur circonspect (limite défaut, un peu comme pour certains vins de Barral). Une agitation patiente et énergique dans le verre (en plus du carafage préalable) lui offre une rémission providentielle car le fruit sous-jacent condescend alors à  revendiquer ses droits. On scrute alors un nez complexe, au caractère sauvage affirmé, proposant des fragrances de garrigue, de violette, d'orange cloutée à  la girofle, de cacao, de fumé, de réglisse.
- Après ces atermoiements, on explore une bouche somme toute bancale, totalement dissociée et incapable d'amalgamer proprement le sucre, l'alcool, l'acide et la matière tannique. Pas d'intensité, de lisibilité, et au final une incohérence un peu vulgaire pour un vin loin de réaliser son ambition. Noter que ce diagnostic ne fait pas l'unanimité, mais que les amateurs de ce vin ne le portent pour autant pas aux nues.

7. Montsant – Celler de Capcanes - Cabrida 2000 :
DS14,5 – PP15 – LG14,5. Note moyenne : 14,5 - Prix : 46 €
- RP92 – 100% Grenache.
- Le nez délivre des notes de fleurs (violette), de fruits confits et entre ces deux gammes, de confiserie (violette confite). Notes complémentaires de réglisse, de cacao, d'épices pour un profil olfactif doucement mentholé, un peu factice, qui peut rappeler une syrah cosmétique.
- La bouche est correcte, sans grande ambition de densité mais plutôt souple, doucereuse avec ce sucre résiduel superfétatoire qui s'impose en fin de bouche. Flaveurs de cerise confite et d'épices. Soubresaut alcoolique en finale, avec une lourdeur ennuyeuse, de surcroît peu désaltérante. Dans cette série, le vin ne s'en sort pas trop mal, mais il reste tout de même monolithique, manquant singulièrement d'allant.

8. Priorat - Val Llach 2000 :
DS12 – PP13 – LG11,5/12. Note moyenne : 12 - Prix : 44 €
- RP96+ - ST93 - WS90.
- Carignan majoritaire associé à  un peu de Cabernet Sauvignon et de Merlot.
- Nez ostensible (mais pas ostentatoire), au boisé prononcé, chaleureux, qui semble faire un peu d'esbroufe : odeurs (plus vraiment inédites désormais) de garrigue, d'épices (poivre, girofle), de fruits confits.
- En bouche, le vin délivre des notes de crème de mûre curieusement associées à  des notes de citron. Ici encore, acidité suspecte et profil disgracieux, sans harmonie et sans consistance.

9. Vino de Mesa de Callonge - Clos d'Agon 1999 :
DS14 – PP13,5/14 – LG12,5/13. Note moyenne : 13/13,5 - Prix : 45 €
- ST91.
- Peter Sisseck, qui officie aussi au mythique domaine Pingus, contribue à  l'élaboration de ce vin ambitieux.
- 20000 bouteilles - Cabernet Sauvignon 60% - Merlot 20% - Syrah 20%.
- Le nez est expressif, boisé et présente un profil exotique, avec ses parfums de fruits confits, d'épices, d'entrailles, de garrigue.
- Bouche dense mais simple, courte pour une finale amère. L'acidité citronnée manque de noblesse et, sans tomber dans les excès dénoncés plus haut, n'est pas vraiment au service du vin. Je rajoute que je reproche de surcroît personnellement un peu de verdeur à  ce vin, dont on pouvait légitimement attendre une expression plus convaincante (à  défaut d'être réellement racée).

10. Penedes - Torres - Mas de la Plana Cabernet Sauvignon 1998 :
DS14,5 – PP15 – LG15. Note moyenne : 15 - Prix : 45 €
- Nez odoriférant, prodigue, offrant des senteurs d'épices, de fruits (mûre, cassis), de fleurs, de menthol, de réglisse, de café, de cacao. Cette signature herbacée signe le Cabernet Sauvignon produit par cette grande maison dynastique.
- Bouche concentrée, sans failles dans sa trame, bénéficiant de l'assise tannique du cépage, fraîche (cassis, groseille) et (alléluia !) désaltérante. Longueur correcte et gourmande.
- Réussite relative, à  l'image du 94 récemment dégusté au club In Vino Veritas (moyenne obtenue de 15,5).

11. Costers del Segre – Celler de Cantonella - Cervoles 1999 :
DS11 – PP11 – LG11. Note moyenne : - Prix : 19 €
- 40% Ull de Llebre, 32% Cabernet Sauvignon, 20% Grenache, 8% Merlot.
- Nez ouvert mais simple souligné par des notes puissantes de liqueur de fruit, de cerise confite.
- Bouche funestement acidifiée, édulcorée (avec ce côté factice tellement désagréable). On touche le fond encore une fois, avec cette expression décadente incompréhensible à  ce niveau de notoriété : VDN écoeurant, brûlant.

12. Montsant - Orbita Venus – Venus La Universal 2000 :
DS13,5 – PP14,5 – LG14,5. Note moyenne : 14 - Prix : 46 €
- RP89.
- Nez intense, herbacé, animal, exhalant des senteurs de fruits, de poivron, de réglisse.
- Bouche dotée d'une matière (seulement) raisonnable, sans chichis, douce, qui n'atteint pas des sommets mais se développe relativement sereinement sur une trame ne déméritant pas en tenue, en netteté et en allonge.

Conclusion :
Quelques commentaires à  l'issue de cette dégustation déroutante, décevante (et ce malgré le soin apporté à  la sélection des vins – pour la plupart onéreux) :

a- En termes de descriptions organoleptiques générales :
o Les robes sont denses, sombres, opaques, tirant sur le noir.
o Les nez, saturés d'arômes, s'avèrent expressifs, sudistes de par leur caractère capiteux et sauvage ; ils sont particulièrement épicés et corsés, trahis parfois par des acidités volatiles (incorrigibles ?).
o Les bouches sont pour la plupart disertes, mais manquent assurément de noblesse (on n'ose pas ici parler de race), de cohérence, de persistance, de fraîcheur (on dépasse souvent les 15° d'alcool sur ces terroirs prolixes). Brouillonnes, elles présentent alors un profil dissocié, précaire.

b- Trop de vins ne sont manifestement pas au niveau et l'on trouve de surcroît un nombre anormalement élevé de vins indignes de leur statut international, affublés qui plus est parfois d'acidifications improbables. Les vins de Priorat, ici en berne, subissent une bérézina cuisante.

c- Heureusement que les 2 cuvées de Torrès, qui assurent une sorte de service minimum, ont été sélectionnées.

d- Il est assez invraisemblable que la note de 16 ne soit jamais atteinte. Rappel : 16-16,5 – « Très bon vin : équilibré, le caractère, le volume et la complexité sont présent à  des degrés divers. Longueur moyenne à  bonne. »

e- J'ai par ailleurs envie de tenter ici une approche « économico-sociologique » de ces vins. Elle reste bien superficielle mais m'a été soufflée par une historienne espagnole férue de vins et s'exprime dans 2 directions :
o Les cuvées goûtées s'inscrivent dans le cadre d'un boom économique régional et représentent à  leur manière une affirmation identitaire catalane intransigeante mais ne pouvant s'appuyer que sur un potentiel de terroirs intrinsèquement limité (contrairement à  l'Italie, notamment)
o La notoriété et les prix croissent pour des expressions « furieusement tendance », « m'as-tu-vu », débridées, correspondant à  un public branché international de bobos, au pouvoir d'achat consolidé par l'essor des nouvelles technologies : l'oenophilie entre alors en résonance avec le prestige et l'épate et s'inscrit plus dans l'apparence que dans l'âme.

f- Pour ne pas finir sur une note trop péremptoire, il faudrait bien entendu regoûter tout ou partie de ces vins (dont la présente dégustation constitue quasiment une première approche), visiter les domaines pour essayer de mieux comprendre, d'aller au-delà  de cette impression générale (comme on serait en droit de le faire pour des vins du Portugal ou d'Italie).

Laurent Gibet
19 Jan 2004 16:47 #1

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Voilà  des conclusions cinglantes et définitives (malgré les quelques réserves de prudence émises)...
Je ne me prononcerai pas sur le fond, n'ayant pas goûté ces vins, mais il me semble avoir lu ici même des commentaires nettement plus laudatifs sur certains de ces vins, en particulier le Clos Mogador. Et les dégustateurs les ayant rédigés me semblent être tout sauf des gens sensibles à  des "expressions « furieusement tendance », « m'as-tu-vu », débridées, correspondant à  un public branché international de bobos, au pouvoir d'achat consolidé par l'essor des nouvelles technologies : l'oenophilie entre alors en résonance avec le prestige et l'épate et s'inscrit plus dans l'apparence que dans l'âme...".
Un peu violent dans la forme, surtout pour les gens ayant apprécié ces vins, non ?
N'aurait-il pas été plus humble de dire que c'est un style de vins qui ne vous plaît pas ?

Cordialement,

Luc
19 Jan 2004 17:23 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Personnellement j'ai plaisir à  lire les compte-rendus de IVV depuis qqs semaines… leur approche me "plait" assez souvent…
On peut trouver qu'ils ont la dent dure à  cette occasion mais je trouve bien agréable d'entendre ce son de cloches … pour nous rappeler que parfois ces cuvées qui sortent de nulle part et qu'on crée de toutes pîèces nous prennent aussi pour des cloches.

Un amateur de vins italiens (enfin un amateur italien de vins de partout) me disait récemment que pour lui les vins espagnols reproduisaient le même schéma que les vins italiens il y a 10/15 ans : tout faire pour séduire un public international avide de sensations fortes et de "fruit bombs"… pour ensuite -pour les meilleurs- trouver la voie de l'équilibre. Souhaitons aux vins espagnols la même progression que les vins italiens… même si je ne suis pas convaincu qu'il ya ait le même potentiel … par contre le Portugal me parait à  suivre…
19 Jan 2004 18:00 #3

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Réponse de DidierD sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Je n'ai pas une grande expérience des vins catalans et me garderai donc de généraliser et d'émettre un avis définitif, mais jusqu'à  présent, je n'accroche pas vraiment. J'y retrouve, comme une constante, un côté racoleur avec du chêne américain, vanille et coco à  gogo, des arômes à  prédominance excessivement lactique, et, comme cela transparaît dans les commentaires ci-dessus, une acidité dissociée, qui paraît artificielle.
Cela dit, une telle contre-performance d'ensemble suscite des questions.
Le temps était-il orageux ? La lune était-elle dans une phase défavorable (private joke (aaa)) ?

Cordialement
Didier
19 Jan 2004 18:41 #4

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Luc,

Merci pour ton rebond !

C'est vrai que le ton de la conclusion est engagé, il a été redigé le lendemain d'une dégustation qui nous a laissé très perplexes.

Il faut bien s'engager parfois, avec conviction, mêlant doute et détermination, cependant (aurions-du nous abstenir de toute synthèse, nous censure, sussurer seulement notre déconvenue).

Je pense que les gens de cette liste sont suffisamment lucides pour aller au -delà  ... mais bon !

J'ai pris le soin de prendre qq avis, notamment Mauss et De la Serna.

* Mauss dégustera au GJE en 2004

* De la Serna m'a dit avoir apprécié Mogador (ou Martinet ?) et noté 17/20. Il ne m'a en revanche rien répondu sur les autres vins et il ne me connait pas.

* les notes de RP, ST, WS (qui servent à  préparer les dégusts - attention, il n'y a pas que ce critère) sont très bonnes mais tu m'expliqueras comment les 10 dégustateurs passionnés que nous étions samedi soir à  Bordeaux ont pu trouver :

* Rayas 99 (rouge) : 14/20, faible et simple, aux notes peu racées de fraise poivrée (j'ai cru au château des Tours)

* Artadi El Pison 95 presque en défaut (Brett, selon un vigneron bordelais présent.

Rassurez-vous, les 28 autres vins étaient superbes (MHB 89, Jamet Brune 88, Clusel-Roch Grandes Places 00, Eiswein de Loosen, PG SGN Jebsal 93 de Zind, RSV 96 de la DRC (attention : fermée), Beaucastel 85, Certan de May de Certan 85, Ducru 66, Montrose 59 ...)

Merci à  notre hôte pour cette générosité.

Et Unico 81 nous a laissés perplexes.

Quoiqu'il en soit, les chausse-trappes de la dégustation (représentativité de l'échantillon, état de forme de la bouteille ce jour-là , défaillance potentielle d'un dégustateur, ...) ne peuvent expliquer complètement ce constat global très pessimiste.

Tu me permettras d'utiliser mon (notre) expérience des vins étrangers pour ne pas avoir recours à  la conclusion que tu suggères, et rappeler que je ne souhaite pas mettre des professionnels en cause, mais juste être un peu caustique sur un contexte économico-social (que je ne maitrise pas, il est vrai).

Cette conlusion est tentante mais peu satisfaisante, tant au point de vue technique qu'intellectuel.

Laurent
19 Jan 2004 18:47 #5

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Vincent,

Nous avons effectué il y a peu une dégustation pointue de vins portugais, avec Dos Santos, de Lyon, spécialiste, qui avait fait le voyage exprès pour déguster avec nous ...

Barca Velha (la rolls), et aussi :

1. Quinta Das Maias 1997 - Dao - Jaen :

2. Cortes de Cima - Alenjeto - Aragonez 1999 :

3. Niepport - Douro - Redoma 1997 :

4. Gouvyas - Douro - Bago de Touriga 1999 :

5. Quinta do Crasto - Douro - Reserva 1994 :

6. Quinta do Vallado - Douro - Reserva 1999 :

7. Cortes de Cima - Alentejo - Reserva 1998 :

8. Alves de Sousa - Douro - Quinta da Gaivosa 1999 :

9. Quinta do Fojo - Douro - Fojo 1996 :

10. Niepoort - Douro - Quinta do Napoles 2000 :

11. Niepoort - Douro - Batuta 2000 :

12. Quinta do Ribeirinho (Luis Pato) - Bairrada - Baga Pe Franco 1998 :

Je peux adresser la synthèse à  ceux qui le souhaitent.
19 Jan 2004 18:54 #6

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

C'est intéressant quand même les avis qui soufflent la poussière (ou la vanille!) qui commence à  s'installer sur les esprits et les papilles!... (bbb)

Je suis très tenté par ces vins, surtout par l'enthousiasme qu'ils déclanchent parfois et je vais tacher de franchir les Pyrénées pour en savoir plus. J'attends, au passage, l'avis du catalan de LPV (bbb), Federico!...

Mais, il est vrai que j'ai dégusté un ou deux Priorat, un Toro qui, sans être des hauts de gamme, ont montré des caractères assez proches...

Et à  la fois très loin de vins d'Espagne, dégustés au début des années 90, très voisins dans leurs caractères "vieux bois".

Vu récemment sur TV5, un reportage de la Télé Suisse Romande (je crois que l'émission s'appelle "Ouvrez les bouteilles!" (bbb)), sur Priorato. Il y était question notamment de la volonté délibérée d'augmenter les prix chaque année (x 12 en quatre ans, je crois me souvenir!...) qui rejoignait une sorte de stratégie politique de s'affirmer! Même si il y était dit que les vignerons du cru vivaient enfin dignement de leur vigne!... D'autre part, s'appuyer sur le fait que tous les vins du crus étaient vinifiés de la même façon par les mêmes personnes a quelque chose d'étrange... Il faut y voir l'expression d'une autre culture peut-être...

De toute façon, un CR de dégustation n'est pas fait pour condamner qui que ce soit et quoi que ce soit, même si, c'est vrai, il traduit parfois l'envie de pousser un coup de gueule!...

Cordialement,

PhR
19 Jan 2004 19:21 #7

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Tout à  fait intéressé par la synthèse sur les vins portugais : keskifofer ?
19 Jan 2004 19:29 #8

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Rien à  par le dire : je te l'envoie en direct à  l'instant !
19 Jan 2004 19:36 #9

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Réponse de DidierD sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Y en a peut-être d'autres que cela intéresse ...
Pourquoi pas dans "Vins d'Europe" ?

Didier
19 Jan 2004 19:53 #10

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Laurent,

Loin de moi l'idée de contester à  quiconque le droit de donner son avis sur un vin et d'en tirer les conclusions qu'il souhaite en tirer. Ce qui m'a un peu dérangé, il faut bien l'avouer, c'est le ton utilisé, que je trouve un peu péremptoire voire dénigrant envers tous ceux (et ils sont nombreux) qui ont apprécié ces vins. Peu m'importe d'ailleurs qu'ils soient professionnels ou amateurs : j'ai lu quelques comptes-rendus très flatteurs sur quelques-uns de ces vins sur ce forum, par des gens dont je ne peux même pas imaginer un seul instant qu'ils fassent partie d' "un public branché international de bobos, au pouvoir d'achat consolidé par l'essor des nouvelles technologies". Personnellement, je ne vois aucune raison valable d'accorder plus de crédit à  votre dégustation qu'à  la leur, sans qu'il me vienne à  l'idée de dire pour cela que vous n'avez rien compris à  la grandeur de ces vins.

"tu m'expliqueras comment les 10 dégustateurs passionnés que nous étions samedi soir à  Bordeaux ont pu trouver ... Rayas 99 (rouge) : 14/20, faible et simple, aux notes peu racées de fraise poivrée..."
J'ai dégusté ce vin en compagnie de quelques dégustateurs (également passionnés) en comparaison avec quelques-uns des plus grands vins de l'appellation (dont Beaucastel et Mordorée pour ne citer qu'eux) et tout le monde était d'accord pour dire que Rayas avait survolé cette dégustation, non pas par sa puissance, mais par sa classe, son toucher de bouche et sa longueur, nettement au-dessus de la mêlée. Si j'avais du lui donner une note, j'aurais sans doute mis 18/20. Qui a raison, qui a tort ? Cela m'importe peu, la dégustation n'est pas une science exacte et il en faut pour tous les goûts. Le tout est de garder un peu d'humilité dans ses conclusions...

Cordialement,

Luc
19 Jan 2004 21:26 #11

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Les derniers commentaires (a part celui-ci) lu sur divers sites (y compris celui-ci) concernant Clos Mogador 2000 parlent d'un vin ferme, en transition, laissant son fruite de jeunesse pour un futur que beaucoup lui promettent de certain. Sans oublier qu'il peut y avoir des variations de bouteille a bouteille.

Anthony
20 Jan 2004 01:17 #12

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Je la dépose dans cette rubrique ce mardi matin.
20 Jan 2004 11:44 #13

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Luc,

Je ne sais trop comment rebondir pour Rayas, mais il est possible que le contenu des flacons ne soit pas le même (cf la maxime de Quarin sur grands vins vs grandes bouteilles).

Je lis et j'échange beaucoup et il me semble que le débat sur la qualité actuelle des vins du domaine (que nous avons visité récemment) est loin d'être tranché (et c'est bien normal car le diagnostic implique bien d'autres facteurs que ceux de la pure raison - en supposant que celle-ci existe ex nihilo !).

Ma conclusion était certes un peu provoc, en dilettante, en écho avec le sentiment global de s'être fait flouer sur ce panel de vins.

Mes piques (un peu approximatives, j'en conviens) concernent plus des yuppies flambeurs de restos branchés barcelonais que des dégustateurs passionnés (qui ne liront vraisemblablement pas ces lignes). Et même là , tu pourras me rétorquer que je n'ai pas à  m'ingérer.

Mais cela n'enlève rien à  l'application (collective) que nous avons apportée à  la préparation, au déroulement et à  la synthèse de la dégustation.

Notre envie des vins étrangers est intacte (les crs suivront).

Je suis impliqué depuis longtemps (et pas que professionnellement) dans la complexité et je m'applique en général à  concilier certitude et doute.
Je suis donc attentif au fait que j'ai pu te donner une impression trop tranchée, incompatible avec l'humilité sincère de celui qui "sait" le vin.

En tout cas, la liste permet d'échanger, et c'est bien !

D'autres avis sur Rayas 99 sur la liste ?

Laurent
20 Jan 2004 11:58 #14

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Laurent,

Merci pour ces précisions qui lèvent quelques incompréhensions sur la forme.
En ce qui concerne Rayas, j'ai effectivement lu ici et là  quelques échos négatifs sur l'évolution des vins du domaine. Je n'ai malheureusement pas la chance de connaître les millésimes antérieurs à  1997, je n'en parlerai donc pas. Sur les derniers millésimes, il est vrai que la robe peut paraître un peu délavée, prématurément vieillie et tranche nettement par rapport à  celles des vins de style plus "moderne" de l'appellation comme celui du domaine de la Mordorée par exemple. Le nez est également sans doute un peu moins flatteur que certains vins "maquillés" par un élevage de qualité. Personnellement, en vin jeune du moins, j'attache de moins en moins d'importance à  ces deux facteurs pour me concentrer sur les qualités en bouche, qui à  mon sens signent la grandeur d'un vin. Et les quelques bouteilles de Rayas jeunes que j'ai eu la chance de déguster avaient en commun un équilibre, une race, un soyeux de texture et une longueur à  mon sens digne des plus grands. C'est pour moi l'antithèse des vins "modernes" du type de ceux que vous venez de déguster et dont le côté un peu "tapageur" semble vous avoir déplu. Vous trouverez sous la rubrique consacrée à  Rayas les avis de quelques autres dégustateurs, dont mika qui semble très bien connaître le cru ().

Cordialement,

Luc
20 Jan 2004 12:50 #15

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

encore faut -il que la dégustation fût faîte en vrai aveugle et pas en semi ou pas du tout aveugle.
Je m'explique à  l'aveugle rien à  redire en semi aveugle (c'est à  dire en connaissant les vins ou les régions présentées) ou a découvert, là  les commentaires me font sourire.
Je lis beaucoup vos dégustations et elles sont souvent matinés d'apriori (excusez moi si je me trompe) mais je trouve que vous avez souvent plus de mansuétude pour bordeaux bourgogne ou grand crus reconnus d'italie ou d'ailleur et il y a souvent un décalage notoire entre la note et le commentaire.
Prenons le léoville barton 1962 la note de mémoire 12 et à  la lecture du commentaire il semblerait qu'il valait, aller j'exagère pas plus de 5 ou 6.
Ce qui me fait dire qu'il me semble que vous avez un palais plus adapté aux vins cités précedemments.
Ceci dit je n'en ai rien à  faire que vous aimiez ou pas telle ou telle région et je lis vos commentaires a travers le prisme de vos goûts qui sont d'ailleur très alléchants au niveau de la qualité des bouteilles choisies ainsi qu'au niveau des commentaires en général.
Ceci dit vu le niveau et la quantité de vins bu, si on mettait sur une ballance bobo branché je ne suis pas sûr qu'elle penche vers moi ou vers beaucoup d'amateurs du priorat.
Concernant la notoriété d'une région, ce n'est qu'en espagne que le prix du vin est relatif a l'essort économique ou a l'amélioration des voies de communications et autres facteurs?
Tiens donc, à  ce sujet lisez la préfaces des 100 meilleurs vins du monde (dovaz zt consort) et vous serez moins péremptoire sur la création des situations dominantes.
Excusez si vous pouvez ressentir un peu de virulence, mais c'est juste pour recadrer.
21 Jan 2004 10:50 #16

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Robert,

Merci pour ces points de vue.

Concernant la mansuétude, je ne peux répondre de manière formelle, car la critique est trop générale, pas assez précise. Idem en ce qui concerne un palais "adapté à  des vins cités précédemment ?! : lesquels ?".

Pas de souvenir précis du Barton 62 (normal, vu la note, ce genre de vins ne laisse pas de souvenir). Là , la hauteur de la note de fait pas grand sens.

Dans beaucoup d'autres cas, nous pouvons nous tromper sur la note, l'adéquation entre le commentaire et la note (vous avez des cas précis en tête ?), d'autant plus que nous prenons en compte l'avis de plusieurs dégustateurs à  chaque fois, d'autant plus aussi que la variabilité des échantillons (tellement claire dans mon esprit désormais) est un facteur intrinsèquement limitant (on est ici dans un sujet quasi tabou, je pense).

C'est précisément pour cela que je publie sur ce type de forum, pour interpeller, apprendre en retour (je vais dès ce soir me plonger dans l'analyse de Dovaz).

J'ai d'ailleurs eu en privé un retour très réconfortant de Bizeul sur la petite analyse "socio" que j'ai osée, et qui concerne plus les "mas-tu-vu" (yuppies barcelonais ou non) que les oenophiles passionnés. Il a vraisemblablement lu mon envoi avec un point de vue différent : là  aussi, les effets de contexte ne s'appliquent pas qu'au vin.

Nous avons le privilège de goûter beaucoup, de tout, dans des contextes très différents et je pense relayer ici (et ailleurs) une passion de non-professionnels, intellectuelle et pratique, sincère, enthousiaste, joyeuse, ouverte et collégiale (je ne suis pas seul dans l'affaire).
Et tant mieux si vous appréciez le soin mis à  la sélection des vins et à  la rédaction des commentaires consignés. Cela demande beaucoup d'efforts, croyez-le !

Nous préparons ainsi, en conjugant nos envies, des dégustations de :
- TBA et eiswein allemands
- grandes syrahs australiennes
- muscats naturellement doux du monde
- rioja
- ...

Et nous avons je crois parmi nous 2 afficionados invétérés des vins italiens !

Je n'aimerais rien moins tant que donner l'impression d'être un censeur péremptoire ... d'où ces quelques compléments !

Laurent Gibet (IVV, IdV, Ganesh) ... qui sera au masters iacchos.
21 Jan 2004 11:49 #17

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Réponse de Guest sur le sujet voili voilou

un parcours plus que rapide me fait donner l'exemple suivant :

6. St-Julien - Léoville-Las-Cases 88 : LG15 - PP15 - Somptueux bouquet typé de médoc évolué (corne d'abondance aromatique épanouie et séduisante). - La bouche en revanche déçoit par son manque de netteté, et son amertume. Elle est acide et usée. L'aération empire l'état du vin carafé (peut-être à  tort) 3 heures auparavant (il eût fallu le surveiller plus attentivement). On a constaté que le niveau était un peu bas et l'on s'abstiendra de projeter ce diagnostic sur d'autres bouteilles (mieux dégustées d'ailleurs dans d'autres circonstances)

Vu la description de la bouche je n'étais pas là  mais à  me l'imaginer suivant votre description celà  vaut même pas 10 non ?

à  mettre en parallèle avec

10. Penedes - Torres - Mas de la Plana Cabernet Sauvignon 1998 :
DS14,5 – PP15 – LG15. Note moyenne : 15 - Prix : 45 €
- Nez odoriférant, prodigue, offrant des senteurs d'épices, de fruits (mûre, cassis), de fleurs, de menthol, de réglisse, de café, de cacao. Cette signature herbacée signe le Cabernet Sauvignon produit par cette grande maison dynastique.
- Bouche concentrée, sans failles dans sa trame, bénéficiant de l'assise tannique du cépage, fraîche (cassis, groseille) et (alléluia !) désaltérante. Longueur correcte et gourmande.
- Réussite relative, à  l'image du 94 récemment dégusté au club In Vino Veritas (moyenne obtenue de 15,5).

il y a un hic non ?
21 Jan 2004 12:32 #18

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Réponse de Guest sur le sujet suite

1. Léoville-Barton 1962 (niveau assez bas) DS : 12,5 - PC : (12). Note moyenne : Nez puissant, organique : viandox, nuoc-mam, Aspect fauve et tuilé. 12 Désincarné et plat en bouche, il ne reste que lehumus, cuir de Russie… squelette acide du vin.

pour moi ça vaut aller 5 ou 6

Robe toujours3. Léoville-Barton 1994 DS : 14,5 - PC : 13,5. Note moyenne : 14 Feuilles mortes, humus, cassis… toujours lalégère, première nuance orangée. Bouche sapide mais mince, avec des tannins secs, agressifs.même veine.

voilà 
des fois faut pas avoir honte de dire j'aime plus telle ou telle région ou alors mon palis est plus adapté à  ...
ou alors on se laisse porter par la notoriété etc...
21 Jan 2004 12:37 #19

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

1. Chambolle-Musigny Mugnier 2000 : 13,5/20
- Nez non dénué d'intensité, typé, déployant des senteurs de fleurs, de fruits à  noyau. Un côté "pot-pourri".
- La bouche développe elle des notes simples, peu nobles, rappelant essentiellement le bonbon anglais. Mais ce qui gêne surtout dans ce vin, c'est ce côté banal, édulcoré (pour quelle chaptalisation ?). Le vin manque d'accroche tannique et surtout de longueur et peut faire penser à  un (bon) passetoutgrains, gouleyant, lisse mais sans race et sans tension.

Mais 13.5 tout de même

2. 6. Chambolle-Musigny Amoureuses Mugnier 2000 : 14,5/20
- Nez plus animal, notes mûres de fruits, de noyau, de fleurs.
- Encore une fois, le vin paraît alangui, "cuit", manquant de cohérence. Chaleur prononcée et sensation de sucre résiduel ôtant toute noblesse au vin. Peu persistant de surcroît. Curieux sur ce terroir prestigieux, digne d'un grand cru !

eh oui et aussi 14.5

a comparer avec les vins catalans
21 Jan 2004 14:57 #20

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Réponse de Guest sur le sujet Re: suite

La note de LLC 88 peut effectivement paraitre trop haute.

QQ remarques : on est au réveillon, pas de notes prises en séance, vin connu à  l'avance.

Le vin se dégrade, n'aurait pas du être carafé (ou très peu).
Je n'ai pas tenté de corriger le jugement et j'étais d'autant plus dépité que j'avais amené le vin pour conviancre une des participants - un caviste toulousain - de la qualité de LLC (lui qui ne l'avait jamais vraiment bu bon !?) : raté !

Votre lecture attentive pointe un hic (c'est le cas de le dire), que je reconnais. Le vin était relativement séduisant à  l'ouverture et dur à  finir le lendemain (les 2 autres bouteilles sorties de ma cave avaient été remarquables, en 92 puis 98, je crois).

Imaginez maintenant que je vous dise :
sur les 5 ou 6000 vins commentés depuis plusieurs années, je vous mets au défit de trouver une anomalie : m'auriez-vous pris plus au sérieux ?

Je rappelle le côté amateur de notre approche, incluant notamment l'absence de force éditoriale pour comparer, harmoniser (et vous savez que même les institutions professionnelles se plantent ou s'égarent, car il faut réviser constamment les jugements, préciser leurs contextes - voir les récents débats sur RVF et GJE/Bordeaux 98).

Ex : que dire de la qualité formelle de LLC 88 ?

Tous ceux qui ont fait un jour l'exercice de faire une synthèse collégiale savent aussi à  quel point il est difficile d'assurer la cohérence entre notes et jugement : c'est d'ailleurs une des forces des dégustateurs "solo" (sachant que Parker est assisté - au moins - par Rovani), qui goûtent je crois toutefois plusieurs fois avant de figer un jugement, c'est le sens de la réserve émise par Mauss sur ce site (et combien de fois ces notes et commentaires n'ont-ils pas correspondu avec mon propre jugement, dans les 2 sens, ainsi pour un superbe Cheval-Blanc 89 ou une décevante Chapelle 89 de Jaboulet ?).

Dans le cas du Torres, on s'en sort bien, avec la mêm enote (je n'en tire pas trop de gloriole, mais à  la place du producteur, je serais content que mon vin s'exprime bien dans les 2 cas).

Bu samedi soir Ducru 66 en magnum, à  l'aveugle, sur 2 séries.
Et bien, je pense qu'une bonne partie des dégustateurs aguerris présents n'a pas mis la même note dans les 2 cas, allant jusqu'à  2,5 points d'écart.

Et personne n'a été en mesure de dire : bon sang, c'est le même vin !

C'est vrai qu'on peut alors se dire :
1ère salve : haut de bouteille
2ème salve : bas de bouteille, vin ayant bénéficié d'une aération supplémentaire d'une heure, et aussi s'étant réchauffé (ainsi que les dégustateurs, d'ailleurs, ayant aspiré Poujeaux 61 et Montrose 59 entre les 2 !

Bon, voir les machines automatiques éventuellement, si un jour elles existent.

Je précise également que les descriptions lues dans ces cercles sont aussi des invitations à  découvrir, à  confirmer, infirmer, rebondir, compléter et c'est tant mieux !
De ce point de vue là , je pense que notre synthèse sur les vins catalans ne démérite pas.

Laurent Gibet
21 Jan 2004 16:03 #21

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

c'est bien ce dont je causais de la mansuétude vis à  vis de certains vins et ont reviens sur les clichés du genre oui mais le sanglier était trop lourd ou alors j'en ai bu deux qui étaient fort bonnes etc...
je constate que ce n'est pas le même traitement pour les autres vins, alors que beaucoup ici ont aimé et plus qu'aimé. Là  le jugement est très tranché et ne demande pas d'appel alors que tanzer ou parker ou d'autres ont appréciés.
Je ne parle pas d'une anomalie mais de plusieurs et toujours au bénéfices des mêmes.
Je n'ai pas mis votre note sur d'armalhac 1993 que je touve trop haute par rapport au commentaire et par contre j'ai mis votre note sur LB 1994 (14).Personnellement j'aurais mis beaucoup moins sur ces vins ainsi que sur de nombreux 93 ou 94 mais c'est mon prisme personnel et j'ai moins d'expériences que vous.
Et vous avez sous vos yeux deux notes des vins de mugnier qui me semble haute par rapport au commentaires.
Vous vouliez des exemples je vous en ai donné ne venez pas me reprendre SVP sur le manque d'exhaustivité ce qui me prendrais beaucoup de temps surtout si je dois revoir les 6000 vins commentés.
Il y a des anomalies que je n'ai pas retrouvé sur les "autres vins" depuis que je vous lis.
Mais a part ça rien de grave je joue le rôle du chiant de service.
Mais en tout cas bravo pour vos dégustations, vos très bons jugements ainsi que votre passion.
Continuez et je prendrai beaucoup de plaisir à  vous lire.
21 Jan 2004 16:51 #22

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Réponse de Guest sur le sujet Re: suite

Robert,

Vous noterez que je n'étais pas présent à  cette dégustation, mais seulement Pierre Citerne et Didier Sanchez.

Vos remarques sur les notes sont très pertinentes.

En revanche, en ce concerne votre conclusion :

"des fois faut pas avoir honte de dire j'aime plus telle ou telle région ou alors mon palis est plus adapté à  ...
ou alors on se laisse porter par la notoriété etc..."

Je souhaite préciser :

*1 Je ne ressens pas de honte à  avouer que l'acidité est parfois une gêne (certains Barolos, les vins de Boxler que je commenterai bientôt) : le vin est un révélateur d'égo et la vie m'a je pense appris, dans ses zones plus eesntielles, à  dépasser ce stade, fort heureusement !

Les points cognitifs pointés dans la thèse magistrale de Brochet (je le salue s'il nous lit) n'enlèvent rien aux contraintes imposées par les physiologies, variables qui plus est dans le temps (appétit, fatigue, envie, ennui, ...).

2* Je me sens, comme mes collègues de dégustation, apte à  appréhender toutes sortes de vins, sans a priori défavorable (ou favorable), qu'ils vienne comme Samedi dernier de la Rioja (Artadi, El Pison) ou de Tasmanie (CS Domaine l'A).

3* Comme je l'ai dit plus haut, l'exercice collégial est difficile, car on doit tenter de concilier des avis pas forcément cohérents : l'approche statistique m'intéresse peu, et l'approche cognitive, complexe, est difficile à  communiquer. Reste tout de même le plaisir à  l'état pur, qui se suffit à  lui-même, au besoin

4* je pense être un oenophile convaincu, et bien sûr que je me laisse prendre au prestige, à  l'étiquette : mon plaisir de découverte, de surprise, celui d'apprendre, de me tromper, pour peu qu'il soit nimbé de bienveillance, est intact !

Et la flamme qui s'allume dans l'oeil d'un ami est la preuve vivante de la passion que nous portons tous, à  des dégrés divers, à  cette boisson culturelle.
21 Jan 2004 16:59 #23

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Réponse de Guest sur le sujet conclusion

j'aimerais bien goûter tout ce que vous goutez quand même.
a plus
21 Jan 2004 17:02 #24

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Et aussi à  comparer aux autres vins de la série (que vous omettez ici) ainsi qu'à  leurs pairs bourguignons (Rousseau, Roumier), que nous évoquions aussi dans cette synthèse (attention aux phrases sortie de leur contexte, ce n'est pas aux gens de cette liste que je vais l'apprendre).

J'ai longuement échangé en privé par mail avec Mugnier sur la synthèse que nous avions faites de ses vins.

Je me sens ontologiquement incapable de vous mettre tout cela absolument en cohérence, du moins sur le plan purement chiffré que vous pointez.
Le débat sur le côté "absolument relatif" des notes n'a pas il me semble à  ce jour trouvé de réponse magistrale, définitive.

Et c'est peut-être tant mieux.

J'espère qu'il reste l'intérêt de l'échange, cybernétique et dans certains cas ensuite concret.

En tout cas, je peux vous garantir que vos retours attentifs et courtois ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd !

Laurent Gibet
21 Jan 2004 17:10 #25

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Ont-ils gouté la même chose ? (je ne m'étends pas).

Mugnier était un peu désespéré par nos commentaires sur ces vins. On peut comprendre et en même temps, c'es le droit d'un club de porter u jugement (avec j'espère un minimum de déontologie, en respectant le travail du vigneron).
Il a pu penser que nous étions très "approximatifs" et le style de synthèses, le choix des vins, n'est pas forcément une garantie de sérieux.

J'ai passé des heures à  échanger des dizaines d'arguments avec lui, on regoutera aussi bientôt tous ses 2000.

Un forum, même de qualité, ne remplace pas la rencontre directe.
On ne peut faire l'économie de la réflexion, du respect mutuel, ...

Par ailleurs, il n'y a pas "ma note", mais plusieurs notes (souvent 4).

Les dégustations sont préparées, effectuées et commentées à  plusieurs mains, dans plusieurs cercles (IVV, IdV, Ganesh) et je ne cous cache pas que ce n'est pas sans poser des problèmes d'identité, voire même de propriété intellectuelle.

Une remarque à  ce sujet : à  force de déguster ensemble peut se créer une réelle routine. D'où l'intéret de déguster dans d'autres cercles (ce que je fais), pour ne pas s'encrouter.

Les 6000 vins c'est plus de 10 ans de mémoire de club, ce n'est pas rien !
Et il est sûr que l'on ne déguste plus, ne rédige plus comme il y a plusieurs années, heureusement (j'espère que nous n'avons pas régressé).

Autres points :

Je ne vous trouve pas chiant. J'apprécie des retours qui prouvent que le post n'est pas lettre morte (avec peut-être quelques "hits" timides).
Quitte à  écrire, autant être lu et critiqué.

J'apprécie vos encouragements et je comprends votre relative jalousie : moi-même, je salive quand je lis certains Crs.
On ne peut pas tout faire, mais rencontrer des oenophiles généreux permet de démultiplier avantageusement sa cave.

Cordialement
21 Jan 2004 17:49 #26

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Les remarques de Robert sont pertinentes, mais pour m'être essayé au sport préféré de Laurent (aaa) - le CR qui compile les avis de plusieurs personnes - je peux confirmer que c'est une sinécure qui amène des imprécisions!...

La dégustation semi-aveugle comporte en effet le risque que l'on fasse référence à  notre mémoire et à  des dégustations passées. Et même si on finit par adopter un système "sans risques" (pour nous, c'était : oeil : sur 3, nez : sur 7, bouche et impression générale : sur 10 - Total sur 20), on constate quelques imperfections. Dans notre cas, c'était l'énorme proportion de vins notés entre 8 et 11!... A 14-15, le vin était génial! A 17, on en commandait 24!... (bbb) (parfois!). A 5-6, je vous laisse imaginer la piquette!...

Pour ma part, j'ai d'abord abandoné la compil' des avis. Désormais, je prends des notes mais je ne note plus! Et j'emploie de plus en plus souvent la mention : "A revoir!"

Ceci dit, la lecture de tels CR est différente selon les uns et les autres. Pour ma part, je cherche plus l'info qui va me dire lequel de ces vins se comporte le mieux ce jour-là . Une sorte de "hiérarchie du jour". En devinant, que demain est un autre jour...

Mais, pour l'occasion, Robert met le doigt sur la necessité d'être cohérent en matière de dégustation, d'être attentif, même dans une démarche d'amateur... Nous sommes tout autant "critiquables" que les pros que l'on critique parfois. Après tout, derrière ces moments de plaisir, il y a du vin, des vies, des hommes...

Bien cordialement,

PhR
21 Jan 2004 19:20 #27

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Pour info, barème rodé depuis plusieurs années ...

Bonne soiré à  tous

Tiens, bu à  midi chez Jacques Prandi (CR très rapide, beaucoup de plaisir) :

- Riesling Schlossberg 98 de Weinbach 17/20 : superbe, raffiné, goûteux, exotique, cumin, minéral, fraise des bois, orange - un supplément de tranchant en finale (on a pu penser à  un pinot gris) le rendrait génial mais il correspond bien à  l'image du domaine que nous avons eue en décembre 2003, avec des vins raffinés, tant en arômes qu'en texture.

- Faugères Jadis 94 de Barral : 16,5/17 : quelle force de caractère méridionale, orientale, avec ces exhalaisons fines et complexes de tabac, laurier, olive, girofle, entraille !
Encore très fruité, fougueux. La finesse, l'alcool puissant mais amadoué par la matière, le poivre vert, les fleurs séchées, la venaison évoque Châteauneuf. Un rien d'élan et de gras en finale le rendrait lui aussi sublime mais c'est déjà  très solide et très gourmand.

BAREME IVV Toulouse

La notation se fait sur une échelle de cotation unique. La note sur 20 est comparative et qualitative. Elle n'a pour fonction que de situer les qualités d'excellence de chaque vin sans tenir compte d'autres critères (prix, réputation, origines, millésimes, etc...)

L'ECHELLE COMPTE 9 NIVEAUX

NIVEAUX INFERIEURS

NIVEAU 1 : Inférieur ou égale à  11 Vin à  éviter pour leur manque de goût et/ou leur saveur désagréable et/ou leur défaut.

NIVEAU 2 : 12 12,5 Vin moyen : souffre encore de quelques défauts mais mineurs. Vin simple et court offrant un soupçon d'intérêt. Pas de longueur.

NIVEAU 3 : 13 14,5 Assez bon vin : sans défaut, plaisant, de qualité tout à  fait correcte, techniquement irréprochable. Petite longueur.

NIVEAUX SUPERIEURS

NIVEAU 4 : 15 15,5 Bon vin : équilibré, mais manquant encore un peu de caractère, de volume et de complexité. Longueur moyenne.

NIVEAU 5 : 16 16,5 Très bon vin : équilibré, le caractère, le volume et la complexité sont présent à  des degrés divers. Longueur moyenne à  bonne.

NIVEAU 6 : 17 17,5 Excellent vin : du caractère, de la complexité, de l'équilibre, avec du volume en plus. Bonne longueur à  très bonne.

NIVEAU 7 : 18 18,5 Grand vin : un caractère affirmé, une belle complexité, un grand volume, une race de classe et un équilibre parfait. Très bonne longueur.

NIVEAU 8 : 19 19,5 Vin exceptionnel : vin vieux parfait qui a confirmé (ou transcendé) ses potentialités, ou vin jeune ou moyennement âgé, parfait, dont les qualités de base et le caractère paraissent extraordinaires.

NIVEAU 9 : 20/20 Mythique : vin à  son apogée, unique, admirable, légendaire, historique qui procure une émotion rare de plénitude.

15 16 : Prévision de la note dans le temps.

La différence d'un demi-point à  l'intérieur d'un niveau est secondaire. Un vin qui a 15,5/20, n'est pas forcément meilleur qu'un vin ayant 15/20, mais ce jour là , nous lui avons trouvé un petit quelque chose de plus.
21 Jan 2004 19:49 #28

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Rebond à  cette dégustation, suite à  une dégustation de vins de Rioja vendredi 27 février 2003 (le cr suivra) :

L'aération a considérablement profité aux vins, leur conférant entre 1 et 3 points de plus, en dévoilant notamment le fruit caché par des gangues boisées prégnantes.

J'avais évoqué l'hypothèse que le manque d'aération avait peut-être défavorisé les vins catalans.
Ceci dit, ce phénomène ne devrait pas être propre à  ce type de vins, à  moins qu'un spécialiste (oenologue ?) ne nous donne une piste !

Bu aussi le we dernier un superbe Clos Martinet 96.

Laurent Gibet
02 Mar 2004 12:54 #29

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Réponse de Guest sur le sujet Re: vins catalans espagnols

Trés intéressant toute cette discussion sur cette dégustation des vins catalans.
Je suis l'évolution de très proche depuis 10 ans; j'y suis 2 fois par mois et j'ai écrit un livre sur les vins espagnols en général. Evidemment, c'est ma profession... (La Buena Vida)
En lisant les commentaires, je dois reconnaître que je suis d'accord avec beaucoup. Je ne sais pas qui a fait la sélection, mais il s'agit justement chaque fois des vins trop mûrs et très concentrés. Mes arguments depuis 5 ans envers les nouveaux catalans.
L'acidité par contre est assez normale dans une région comme le Priorat : vu la composition du sol une haute acidité y est toujours, même si le vin est trop mûr et si on a joué sur la concentration (les exemples les plus claires : Martinet, Mogador, Vall Llach, Clos Figueres).
Toutefois, il y a quand-même pas mal de vins qui ont une élégance et finesse et en même temps beaucoup de matière. Les Catalans qui font ça sont pour moi les vrais grands vignerons, parce qu'il est assez facile de faire des "bombes" impressionantes mais totalement deséquilibrées dans cette région.
Il est d'ailleurs aussi vrai que justement ces vins sortent très bien dans des dégustations; surtout par le fait que beaucoup de dégustateurs ne connaissent pas suffissemment la zone et sont charmés par la puissance et la nouveauté de la région. En connaissant très bien la région, tous ces vins me décoivent aussi et surtout, ils me fatiguent; je n'arrive pas à  boire une bouteille entière avec ma femme (et normalement ça ne pose aucun problème !).
Ceci étant dit, je suis bien disposé à  organiser une dégustation de grands vins catalans (aussi des Priorats), si c'est pas trop loin... Le restaurant Pegasus à  Poperinge me va parfaitement (je ne sais pas où vous êtes situés...).
à  +
wim
18 Mar 2004 16:15 #30

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck