Puisqu'il ne semble pas exister de sujet pour ce Saint Estèphe, je me lance:
Saint Estèphe La Commanderie 2000.
Difficile de bien décrire la robe tant l'ambiance du restaurant était tamisée. A priori un rouge ruby sang.
Au nez, du humus, du champignon, quelques notes fruitées s'échappent.
Vin souple, belle complexité, peu de tanins, ce qui laisse présager une pleine maturité dans un 1 ou 2 ans. Un secondaire prépondérant avec une touche tertiaire. On goûte au léger grillé, au cacao doux, un soupçon fromage / champignon de paris. Le fruit rouge mûr transparait discrètement.
J'ai réconcilié ma moitié avec les Saint Estèphes. Un vin de bonne facture pour un prix restaurant raisonnable (43 euros, plus de 23 euros au détail).
Bizarre, ces niveaux. Sur bordeaux j'ai constate que les prix a l'etranger etaient souvent plus faibles qu'en France. Ceci serait-il une confirmation ? Notamment aux USA, c'est frappant, vu qu'il y a des frais de transport, d'importation, etc...
Question de curiosité : pourquoi ce domaine est-il aussi discret? Sa rubrique sur LPV est peu fournie. Il n'est pas noté par B&D ou le guide vert de la RVF. Bizarre..
A la recherche d'un ST Estèphe d'un bon R/QP pour la première communion de ma petite dernière, j'ai testé hier soir ce vin qui effectivement est peu commenté par les critiques.
Après un Serilhan 2009 que j'avais trouvé très agréable tout en rondeur et déjà accessible, c'était au tour de cet inconnu pour moi de passer le test.
La première chose que l'on remarque est le nez qui est d'une intensité folle, trop marqué à ce stade.
La robe au verre est soutenue, aux reflets rubis, très jeune, élégante, plutôt lumineuse.
Le nez est puissant sur le cassis, le cèdre la craie les épices, presque ennivrant mais sans la sensation d'alcool.
La bouche est relativement fermée, on distingue un certain soyeux une belle mâturité, une belle mâche, mais le cabernet qui s'exprime plein de fougue n'a pas encore trouvé toute sa place et nécessitera quelques années pour s'assagir.
Je lui trouve quelques points commun avec les vins de Montrose qui lui ressemble dans leur jeunesse. Je penses que les cabernets du château ne doivent pas être plantés très loin de ceux de Montrose.
La persistance au final est assez longue mais semble en retrait par rapport au nez et au volume en bouche. Le vin n'est pas tout à fait en place, je le reteste ce soir après 24 heure d'aération lente pour me faire une bonne opinion, c'est un vin qu'il me sera de toute façon difficile de servir, mais qui pourrait bien me réserver une belle surprise ce soir, j'y compte bien :)o . en tout cas, c'est un vin qui nécessite une garde d'au moins 5 ans voir 10 ou plus, il a plus de potentiel que le Serilhan 2009, mais est moins élégant et plus fermé aujourd'hui.