[size=x-small]Cercle LPV LYON 2,
soirée n°31 [/size]
[size=x-large]40 ans, c’est Graves mais pas que…[/size]
Pourquoi diable faut-il fêter ces dizaines, ces âges où nos corps passent des caps alors que nos têtes restent à la traîne ?
Impossible d’éviter les agapes : on nous attend au tournant alors que justement, là, à 40, on n’a pas trop besoin de festins pour
entretenir notre tour de taille quand, vu de profil, la bosse du dessus de la ceinture commence à prendre le pas sur celle du dessous…
Surtout que ces derniers jours ont déjà été bien chargés, mon foie crie pitié tandis que ma balance en grève ne veut plus s’allumer…
M’enfin, faut bien se plier aux désidératas du cercle LPVien au risque de s’attirer les foudres des tous et de passer les prochaines
dégustations à siroter des vins natures explosifs autant au nez qu’en bouche ou même qu’à l’ouverture ! Voilà donc l’occasion
pour moi d’organiser une soirée de bout en bout, comme je le souhaite et du coup, une fois n’est pas coutume, sans thème.
J’ai pris le temps de faire un tour de cave, j’ai grattouillé un peu partout avant de me fixer sur les flacons que j’allai sortir.
J’ai eu envie de faire des paires de mêmes vins sur des millésimes différents. J’ai eu envie aussi de sortir quelques-uns
des vins de mes rêves. J’ai eu envie d’ouvrir des vins à découvrir ainsi que certains de mes chouchous…
Et pi voilà, y’avait plus qu’à trouver le contenu du gâteau !
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Les vins ouverts le midi pour le soir ont été bus à l’aveugle et par paires.
J’ai prévu un début de dégustation qui risque d’être laborieux en incluant dans cette première paire un vin à découvrir : un Menetou-Salon de 16 ans d’âge… J’ai lu que ça pouvait bien vieillir… Avec à ses côté un vin de mon fond de cave que je n’ai pas encore fait goûter au cercle.
[size=large] Domaine Nicolas Gonin, VDP des Balmes Dauphinoises, Altesse, 2011 [/size]
vin issu de raisins en légère surmaturité
Couleur assez intense.
Très joli nez fleuri avec des fruits jaunes, de l’amande et un côté silex.
La bouche attaque en rondeur, il y a de la concentration. On retrouve les fruits à coques, les fruits secs.
Ca se retend sur la fin.
L’équilibre semble un peu instable en cours de bouche sans sombrer dans le côté obscur.
Belle longueur saline.
Après quelques minutes, le nez change complètement et pète le bonbon à la poire !
Bien(+)
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[size=large] Isabelle et Pierre Clément, Menetou-Salon, Cuvée Pierre-Alexandre, 1999 [/size]
Ici aussi une cuvée travaillée avec des raisins en surmaturité
Couleur assez intense aussi, proche du précédent.
Nez un peu fromager au début puis sur les fleurs blanches, le silex / la fumée.
La bouche est douce, d’un bel équilibre et d’une cohérence remarquable ;
Pas mal de pêche, de rose et du litchi sur la longue finale.
Bien+
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Une seconde paire à nouveau casse figure, une paire d’étiquette, n’ayant de quoi me payer un flacon du Tonton, je sors de cave pour le nom de famille et pour l’intérêt d’avoir un même vin à 10 ans d’intervalle. Raté, en ouvrant les bouteilles je me rends compte que ce ne sont pas deux Hautes-Côtes de Nuits et que la seconde est un Hautes-Côtes de Beaune...
[size=large] Jayer-Gilles, Hautes-Côtes de Beaune, 2005 [/size]
Couleur paille moyennement intense.
Le nez est peu expressif.
La bouche attaque franchement, c’est assez large et long, équilibré, mais côté aromatique ça fait quand même un peu dilué.
Sensation étrange de vin poudreux.
Moyen+
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[size=large] Jayer-Gilles, Hautes-Côtes de Nuits, 1995 [/size]
Couleur paille dorée.
Le nez est citronné, profond et trahi à peine son âge par quelques notes de type serpillère.
La bouche est fraiche et tendue sur le citron et le pamplemousse avec une longue finale tournant au caramel.
Un peu d’amertume, c’est très expressif et large.
Bien+, je n’attendais pas ce village de 20 ans d’âge à ce niveau !
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Et pour finir les bancs, un vin de la liste de mes rêves !
[size=large] Vincent Dancer, Meursault, Les Grands Charrons, 2002 [/size]
Couleur paille lumineuse.
Très beau nez mangue/abricot avec du citron.
Encore une bouche large et expressive avec une belle acidité.
Ca a des accents de surmaturité comme les deux premiers vins, de la puissance mais de la cohérence.
C’est bon, c’est long, c’est top !
Très Bien
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En rouges, on attaque directement par les vins de rêves. Une paire de Clos de la Maréchale : un millésime période Mugnier et un autre période Faiveley. Presque 10 ans entre les deux ici aussi !
[size=large] Domaine Mugnier, Nuits Saint-Georges, 1er Cru, Clos de la Maréchale, 2007 [/size]
Couleur grenat translucide.
Le nez ne trompe pas sur les origine de ce vin. C’est hyper gourmand sur la cersie, les épices, le cendré et l’humus.
La bouche égare un peu par contre car elle est assez concentrée.
On retrouve difficilement les marqueurs du pinot. Autour de moi on s’égare vers Châteauneuf voir dans le Bordelais…
Le boisé / cendré est encore trop présent à mon goût, c’est à attendre encore 4/5 ans facilement je pense.
Il s’ouvre doucement au cours de la dégustation.
Très Bien, même si je m’attendais à plus de finesse. A revoir !
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[size=large] Domaine Faiveley, Nuits Saint-Georges, 1er Cru, Clos de la Maréchale, 1998 [/size]
Couleur grenat plus foncée.
Nez sur la croute de fromage, les feuilles mortes.
La bouche attaque douce et fine mais les tannins deviennent vite hyper asséchants.
De la petite cerise, de la ronce…
Peu de plaisir, j’opte pour un problème de bouteille.
Bof
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Et nous voilà prêts maintenant à nous enfoncer dans les âges. Toujours deux mêmes vins mais à 7 ans d’écart cette fois. Mon premier 1982 et un vin de mon millésime…
[size=large] Domaine de Chevalier, Pessac-Léognan, Grand Cru Classé de Graves, 1982 [/size]
Couleur grnat tulée sur le disque mais la robe a encore de jolis reflets rubis.
Nez dominé par le cédrat, plus piment sec que poivron. Il y a du tabac, un peu de fruit.
La bouche est toute en finesse et en dentelle avec un petite sensation de sucrosité.
Toujours pas mal de cédrat.
Très bel équilibre, un très joli vin !
Très Bien
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[size=large] Domaine de Chevalier, Pessac-Léognan, Grand Cru Classé de Graves, 1975 [/size]
Rhaaaaaaaaaaa… TCAaaaaaaaaa !
J’avais eu un doute à l’ouverture mais là c’est un cas d’école !
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Dernier rouge : à nouveau un vin de mes rêves, je n’avais jamais eu l’occasion de goûter un Clape à maturité !
[size=large] Auguste Clape, Cornas, 2000 [/size]
Le bouchon est couleux, il s’est cassé à l’ouverture et une moitié est resté dans le goulot. Goûté à ce moment là, j’ai eu un gros doute car l’acidité me semblait trop prononcée.
La couleur est sombre.
Le nez est épicé avec de la mûre fraiche, un léger lard qui s’estompe assez vite.
La bouche est souple, hyper gourmande, juteuse avec un côté acidulé qui rafraichit ce vin assez massif.
Petit poivre mélangé à une touche de girofle, les fruits sont un peu plus clairs qu’au nez et on trouve un peu d’orange sanguine en finale.
Pendant que mes collègues se perdent dans les régions viticoles françaises, je me cale le dos contre ma chaise et me ressert au petit glouglou du goulot.
Je crois que j’ai du sourire comme un con tout seul pendant dix minutes… Un moment de béatitude, un passage vers un autre monde.
Très Bien+, une superbe rencontre et un grand vin !
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Et pour finir, deux liquoreux. Deux "chouchous" : un vin Allemand et un Château Simon tous deux de mon année de naissance.
[size=large] Emrich Schönleber , Allemagne, Nahe, Riesling, Monzinger Frühlingsplätzchen, Riesling, Beerenauslese Eiswein, Demie, 1975 [/size]
Couleur ambrée intense.
Le premier nez est sur le chocolat et le caramel puis viennent les fruits macérés, la pâte de coing, la mirabelle, la pomme… Enfin vraiment tout un tas choses.
La bouche est concentrés et sirupeuse pas autant qu’un PX mais on s’en rapproche.
Plus de fruits jaunes, de l’orange sanguine, légers terpènes. C’est salivant et très acidulé.
C’est d’ailleurs le seul défaut que je noterais sur ce vin : l’acidité n’entre pas tout à fait en cohérence avec le reste du vin même si elle le sauve de la lourdeur.
Peut-être un poil court mais je chipote.
Très Bien
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[size=large] Dufour, Barsac, Château Simon, Crème de tête, 1975 [/size]
Couleur ambrée assez intense.
Ce vin souffre de passer après le riesling mais le passage dans l’autre sens n’aurait pas forcément été mieux.
Le premier nez est légèrement chimique. Puis pâtes de fruits et pain d’épices se répondent.
La bouche est tendre, assez caramélisée. Il y a des fruits secs, de coing, de l’orange amère/
Un ensemble en finesse et d’un bel équilibre.
Très Bien, un beau vin.
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Voilà à nouveau une bien belle soirée passée à l’Âme Sœur d’Olivier Paget avec les membres du cercle.
Finalement il n’y aura eu qu’un Graves de bu, estime-toi heureux Nico à un moment je voulais en mettre 3 !
Heureux d’avoir partagé ce moment avec vous les gars, c’est un peu moins dur à avaler (ou à cracher) comme ça !
Je remarque tout de même que personne ne s’est levé de table pour me chanter sensuellement…
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Bon allez d’accord, j’ai encore sorti un Bordeaux, je peux comprendre !
C’est fini pour aujourd’hui, mais vivement la prochaine !