Un weekend autour de Sancerre permet non seulement de visiter quelques producteurs mais aussi de tester de nombreux noms dans les restaurants, tous bien fournis (même les "fast foods" où l'on mange des salade de crottins de Chavignol
). En plus, les marges pratiquées sont raisonnables (à vue d'œil, x2 par rapport aux prix de vente directe, ce qui change de Paris).
Trois belles visites chez Bourgeois, Boulay et Vacheron - chaque fois sans rendez-vous dans leurs caveaux !
Chez
Bourgeois, il y a une gamme très complète (on a dégusté 16 vins, essentiellement récents mais aussi d'Antan 2008 et le Pouilly-Fumé Demoiselle 2009 ainsi qu'en rouge Bourgeoise 2006). Des vins de qualité, frais et purs (sauf "Etienne Henri" 2013, marqué par l'élevage). On distingue très bien les vins de silex des autres. Mes préférés : les deux cuvées de Mont Damnés (en 2014) et Jadis 2013.
Les vins de Nouvelle Zélande m'ont plu également tandis que les rouges m'ont paru assez rustiques ; pourtant nous avions beaucoup aimé au restaurant les "Bonnes Bouches" 2012 (nom de restaurant des "Baronnes" ). Sans doute la difficulté de dégustation "pure".
Le représentant de la maison (un des fils ?) était très sympathique et, malgré l'affluence, disponible pour les échanges et les explications.
Chez
Boulay, la dégustation a été plus courte mais il y avait quand même toute la gamme (Tradition 2015, 2014 pour les crus) : j'ai préféré Monts Damnés et Clos de Beaujeu (tous les deux tendus et complexes, à la hauteur de ce que j'avais déjà bu de Boulay) à la Côte. Comtesse était un cran au-dessus (mais malheureusement indisponible). De nouveau, j'ai eu plus de mal avec les rouges, à cause de notes fumées assez fortes (Tradition 2014 et Oriane 2012 - et, curiosité, Tradition 2000).
Finalement, chez
Vacheron, nous avons eu droit à déguster avec le président (Denis, ancien président du syndicat). Discussions très intéressantes sur les lieux dits et la biodynamie ainsi qu'une belle gamme avec des différenciations très nettes entre les crus. La cuvée générique (sur 2015) est un excellent exemple de Sancerre classique. Pami les 4 crus servis, j'ai préféré Guigne-Chèvre 2013, le plus puissant et complet, aux autres (Chambrates 2013, Paradis 2014, Romains 2014) mais tous les vins étaient très purs et tendus. Excellents rouges, à la fois le générique en 2014 et la Belle-Dame 2013 (à attendre). Un domaine de haut niveau - mais les prix reflètent cette qualité.
Quant aux restaurants, excellents repas à La Tour et à la Côte des Monts Damnés mais j'ai également apprécie le burger au Chavignol des Remparts (avec en plus, une belle vue de la terrasse). L'hôtel le Panoramic, offre un excellent emplacement et de superbes vues (des chambres du bon côté - mais aussi du bar/salle de petit déjeuner). Le bâtiment n'a pas beaucoup de charme mais tout fonctionne bien.
Dernier ajout : j'ai bien apprécié la Maison des Sancerre : les présentations (films 4D, plan-relief illuminé) ne sont pas très détaillées mais permettent d'expliquer les grandes lignes de façon ludique pour toute la famille. Et le simulateur de tracteur-enjambeur montre de façon très amusante les difficultés de cet engin haut perché qui se renverse très facilement
.
Ralf