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LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

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Réponse de grenache sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Merci pour ces commentaires très intéressants.

Je connais un peu la roc d'Anglade sur le 2007, qui est un vin superbe. Le 2009, certainement plus rond doit avoir souffert par rapport aux chenins 2008.
J'avais la possibilité d'acquérir quelques Roc d'Anglade blanc 2009 (sans avoir goûté), et j'ai préféré faire l'impasse ayant peur de rencontrer un vin trop lourd. Néanmoins, sur certains millésimes, je crois que c'est un vin intéressant, qui mérite le détour.

Par ailleurs, j'ai eu l'occasion de découvrir il y a peu les vins de Tessa Laroche du domaine aux moines, et je dois dire que j'ai été enchanté par ces vins.
Je n'ai pas eu l'occasion de goûter le 2008, mais le 2009. Ce millésime, plus chaud et certainement plus rond est néanmoins incroyable, exubérant, et très original. Il aurait certainement détonné dans cette dégustation, alors qu'il est néanmoins superbe, dans un autre registre bien sûr.

En tout cas, ça donne envie de découvrir ces 2008.

cordialement

Eric
07 Mai 2012 17:30 #31

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Réponse de ziboss sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Beau double jeu de mot que ce Chenin de la gloire,
belle liste,
belle séance,
et bel intrus !

Yann
07 Mai 2012 19:22 #32

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Réponse de oenopol sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Je suis depuis un an, très déçu par deux savennières de damien laureau.
Bel ouvrage 2006, bien conservée, se buvait bien il y a 3 ans date de mon achat. Cette année les 3 dernières totalement oxydées(td)
Et mes deux 2008 bus cette année avaient un déficit en fruit avec un alcool associé à un arôme de noix qui m' ont détourné du domaine. Dommage,
dans leur jeunesse, j' ai apprécié le 2006 et ce 2008...

Pour la taille aux loups, j' ai découvert ce domaine avec la cuvée rémus plus 2010. Cà a été la baffe! Equilibre génial, entre une entrée de bouche grasse et une fraîcheur
acidulée aucunement lassante ou vulgaire, et une longueur bluffante.
Sur le fil, on m' a dit que cette cuvée était sur-boisée, pour certains palais, mon palais a décelé du fruit en priorité! Vous n' avez pas l' air d' accord sur le 2008?

PS: je m' attendais à un grand enthousiasme sur la loire. Bien que j' apprécie certains domaines en bourgogne blancs, et les 2008 en particulier (bachelet, drouhin), si on ne tape pas dans le top
introuvable ou ultra cher, ou une minorité de domaine aux bon rapport Q/P, on se retrouve souvent avec un vin lassant et sans grande personnalité.
Les loires blancs me bottent de plus en plus au vu de l' équilibre qu' ils proposent, et de leur diversité; à des prix souvent très doux.

Merci pour le cr qui me sera utile, si le plus de participants pouvaient publier pour un maximum de précision!

Amicalement,
Paul
07 Mai 2012 20:11 #33

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Réponse de bobfutur sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Les Rémus ont été pour moi l'énigme de la soirée, bien + que Les Nourrissons, à priori la bouteille la plus "hors-norme", surtout au nez, de la dégust'
J'ai trouvé Rémus vraiment too much: de l'attaque, très opulente, à la finale particulièrement amère, sans que la "minéralité", en tout cas une certaine fraîcheur vienne soutenir l'ensemble. Le Rémus+ s'en tirait mieux, bien qu'encore plus opulent, sur le milieu de bouche, l'élevage un peu plus présent, mais la finale plus digeste. On était de toute les manières en présence de vins à la longueur au dessus de la moyenne

Paul
08 Mai 2012 00:28 #34

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Réponse de podyak sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Nous avions également goûté avec LPV75 l'Anjou de Pithon Paillé 2008, et le même sentiment mitigé avait été de mise : un nez de "moelleux" sur les fruits confits, un côté "solaire" étonnant avec des notes miellées pas mal de gras et une légère amertume finale.
De mon côté j'ai également très bien goûté les Remus et Remus + de J. Blot, sans toutefois leur trouver une différence si importante (avec en effet un côté un peu plus brioché/grillé sur le Rémus+, un peu plus de notes fruitées et salines sur le Rémus). J'avais également beaucoup aimé les Vouvray "Clos de la Bretonnière" et "Clos de Venise" du même millésime de la Taille aux Loups.

Les "Choisilles" 2008 avec son nez sur le miel/qqs herbes, ses notes minérales (craie) et de la matière (presque huileuse), sa finale saline m'avait également bien plu à chaque fois que je l'ai goûté... Dommage pour le TCA.
Enfin, toujours sur 2008, j'ai beaucoup aimé l'Anjou "Clos du Frère Etienne" du Château du Breuil goûté en mars, et le Savennières l'"Enclos" d'Eric Morgat goûté l'hiver dernier.
!
En tout cas cette dégustation et ces CR m'ont donné l'eau à la bouche et conforté dans les excellents rapports Q/P des Chenins, notamment en 2008 !

Tuukka

Tuukka
08 Mai 2012 17:33 #35

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet LPV-BW : 2008, les Chenins de la gloire!

[size=large]LPV Brabant-Wallon - Les Chenins de la Gloire 2008
ou
Chacun sa route, Chacun son Chenin[/size]

Quoiqu’en pensent certaines hautes sphères bien pensantes de l’Île de France, il faut considérer 2008 en Loire (tout comme en Alsace) comme un très grand millésime, ce dernier, en plus d’apporter rondeur et fruit, ayant gratifié les jus d’une superbe acidité qui tempère la rondeur de la matière, apporte beaucoup de fraicheur et de tension et va porter ces vins sur de très longues années.
A ce titre, on pourra évidemment faire la fine bouche ou serre les gencives, selon, en prétendant que certains infanticides ont été perpétrés ici, certes, mais il n’en demeure pas moins que l’état des stocks à la fois chez les cavistes et dans nos caves nous permettaient de faire une belle dégustation à « la belge », même s’il n’a jamais été dans notre prétention de réclamer toute forme d’exhaustivité. Car oui, j’en ai déjà lu ici ou ailleurs, réagissant aux commentaires des premières heures, s’exclamer « Comment ? Vous n’avez pas mis un Huet ? Ostracisme !!!! ». Et bien non, nous n’avons pas mis un Huet, ni une Coulée de Serrant, parce personne du groupe n’en avait à suggérer, voilà tout… d’autant que la cible du jour n’était ni les demi-secs, ni les moelleux !

Pour continuer à faire de mon nez, vous ne verrez ci-dessous aucun commentaire sur le vin 18 bis, le Roc d’Anglade 2009, au chenin majoritaire bien qu'issu Languedoc. L’exercice de placer un tel vin dans une série aussi « tendue » a montré plus que ses limites et n’a pu que desservir cette quille, ce qui me fait proclamer tout le désintérêt que j’ai face à cette tradition de mettre des vins pirates… surtout quand ils n’y sont aucunement à leur place.

Trêve de plaisanterie, il est évident qu’il me faut remercier grandement le « Jef » (22degrés sur LPV) pour avoir managé avec brio cette magnifique soirée, la débutant et la concluant par de très nombreux « off » tous aussi jouissifs les uns que les autres, tout en pensant largement à nos panses qui à la fin de la dégustation classique des 21 quilles thématiques devaient ressembler à ce que ressent un gréviste de la faim après plusieurs jours : FAIM !!!!.

Toujours au registre du Jef, il faut ajouter les données techniques fournies pour chaque vin.

Au brio de « Jef », il faut ajouter le talent et l’énergie du Président Javaux, dit aussi, Jean-Luc, l'apothicaire, le frère de l’arbitre, pas de l'administrateur bien-aimé, le président Javaux qui est devenu en quelques mois la véritable cheville ouvrière de notre jeune et dynamique club LPV-Brabant.

Pour ce qui suit, sachez encore que les vins ont été ouverts plusieurs heures à l’avance, goutés puis rebouchés et mis au suffisamment au frais pour qu’ils présentent une fraicheur suffisante lors de la dégustation. Le service a été effectué à l’aveugle, dans un ordre prévu par notre hôte du jour. Seule la liste complète des vins était connue.

Voici donc mes modestes impressions de dégustations, évidemment subjectives (bien que je me soigne). Je dis cela question de rassurer les « fous de la cave 4 » qui douteraient encore de ma perverse addiction au bio(dynamique) à tendance nature (special tribute to Agitateur).

1. Domaine de la Mabillière - Vouvray Brut Méthode traditionnelle 2008

Fiche technique :

Trop peu de renseignements fiables sur ce vin n’ont pu être trouvés. Il semble qu’on peut le trouver dans la grande distribution en Belgique sous l’enseigne Delhaize. Certains écrits attesteraient de rendements très faibles et d’une viticulture bio.


La robe est jaune dorée avec de très fines bulles. Le nez est très fruité, presque nature pour ses notes levurées ; quelques éléments floraux parachèvent le bouquet. On retrouve ses notes florales et les fruits blancs en bouche, le tout tendu par une belle acidité qui équilibre bien les traces de dosage. La finale est vive, gaie ; avec pas mal de longueur, bref, une très belle rencontre.

2. Domaine Pithon-Paillé - Anjou 2008

Fiche technique :

Terroir : Assemblage de différentes parcelles Schistes et Calcaires
Age des vignes : 20 à 30 ans
Culture : Bio
Rendement : 40 hl/ha
Elevage : 10 mois en barriques de 3 à 5 ans et cuve bois tronconique.
Sucres résiduels : 0,8 g/l


La robe est jaune assez clair. Le nez hésite entre floral et agrumes, avec une pointe de richesse mielleuse sous-jacente ce qui apporte une certaine notion de gourmand. En bouche, si le vin n’est pas déséquilibré et qu’il bénéficie d’une belle fraicheur, il sonne un peu creux et manque d’élégance. Seule l’acidité permet de procurer du plaisir sur la finale. Un peu décçu par un domaine qui me transporte bien plus, généralement.

3. René Mosse – Anjou « Les Bonnes Blanches » 2008

Fiche technique :

Localisation : Vin issu de 2,5 ha de parcelles en AOC Coteaux du Layon Saint Lambert
Terroir : Sol sablo-limoneux Sous-sol de schistes verts dégradés à texture sablo-limoneuse-argileuse
Age des vignes : 35 ans
Vendanges : manuelles avec tris
Vinification : Pressurisation lente puis, fermentations alcoolique et malolactique et élevage en fût (12 mois)
Sucres résiduels : 2.3g/L


La robe est soutenue, dense, très sur le jaune. Le nez est d’abord un peu fermé, légèrement oxydatif, puis vire au floral et au fruit juteux, non sans passer par quelques notes de pierre à fusil. On retrouve ces aromes en bouche, accompagnés par une belle tension et un vrai « jus ». Certes, on n’est pas sur un vin austère, certes on ne doit pas chercher ici le nirvana de la précision horlogère helvétique, mais il se dégage comme très souvent chez le « Père René » une sensation de plaisir gourmand et gouleyant auquel aucune barrière intellectuelle ne peut s’opposer et empêcher une descente que nous envient les têtes brulées de Kitzbühel.

4. Stéphane Bernaudeau - Anjou « les Nourissons » 2008

Fiche technique :

Nombre de bouteilles produites : 2000 bouteilles !
Type de sol : schistes
Cépages : 80% de chenin, 20% de verdelot
Surface du vignoble : 1 hectare
Age moyen des vignes : centenaire
Densité de ceps/hectare : 5500
Rendement par hectare : 15 hl/ha
Type de culture : biodynamie
Méthode de vinification : 18 mois d’élevage en barrique
Sucre Résiduel : 4 g/l


La robe est dorée intense. Certains ressentent beaucoup de fraicheur et de réduction, personnellement, je suis plutôt sur des notes pierreuses, crayeuses et fumées, surtout à 180° de la générosité du Mosse. La bouche est superbe, surtendue, saline, minérale avec des agrumes de pamplemousse amer, le tout sous un superbe volume. La finale est superbe, longue, fraiche, précise, tout en salinité. Un très grand vin qui devrait tenir de très longues années. Dommage qu’il soit si rare.

5. Philippe Delesvaux – Anjou « Feuille d'Or » 2008

Fiche technique :

Production : 3000 bouteilles
Sucre Résiduel : +- 0 g/l
Sol : Schistes Carbonifères
Densité : 5500 pieds/ ha
Age des vignes : 15 ans
Type de culture : Agriculture biologique (Ecocert) ; Biodynamie.
Vinification : intervention minimale
Vinification : fermentation en barrique de 1 vin à 15° C, pas de malo, élevage de 12 mois sur lies
Mise : au Domaine, après filtration tangentielle. Sous vide. Pas de collage.


La robe est très soutenue vers le jaune sombre et doré. Le nez, puissant, surprend d’abord par un côté acrylique pas très précis, puis à l’aération évolue vite vers des agrumes confits, des zestes d’orange et cette impression de pierre mouillée si typique des terroirs carbonifères chers aux Delesvaux. La bouche est tendue, mielleuse, dense, très généreuse avec une minéralité qui tempère beaucoup les notes suaves. Un poil de longueur en plus et on tenait à nouveau un tout grand vin.

6. Domaine du Collier - Saumur 2008

Fiche Technique :

Superficie : 4.5 ha de chenins
Culture : Bio avec travail des sols et labours pour faire descendre les racines de la vigne jusque dans la roche de tuffeau.
Vinification : Vendages manuelles et vinification en barrique durant deux à trois ans en cave.


La robe est franchement dorée avec une forte impression de densité. Le nez d’abord légèrement ténu s’ouvre sur des notes de miel et de fleurs très intenses, très pures que viennent chatouiller quelques effluves de pomme et de levure, le tout avec beaucoup de classe. La bouche est très classique du chenin, tendu, puissante, droite avec une acidité très marquée tout comme une salinité envoutante Le vin s’avère aussi particulièrement long, sur un miel frais…. C’est magnifique.

7. Château Yvonne - Saumur 2008

Fiche technique :

Superficie : 3 hectares
Terroir : Argilo calcaire sur tuffeau
Localisation : parcelles sur les villages de Parnay, Turquant et Montsoreau , en première côte., notamment La Grande Vignole, Château Gaillard et Le Gory.
Age des Vignes : de 5 à 80 ans
Viticulture : Bio (Ecocert) ; travail des sols manuel, traitements proches de la biodynamie
Rendement : 20 hl / ha
Vinification : débourbages statiques une nuit en cuve, fermentation en barrique. Pas de malolactique ce qui est inédit pour ce vin.
Elevage : en Barriques de 225l dont 50% de neuves pendant 12 mois, puis 3 mois en cuve avant mise en bouteille.
Sucre résiduel : 3 g / l


La robe est jaune doré assez clair. On retrouve d’une part ce type de nez à la limite de la réduction, très silex mouillé mais d’autre part, un côté très bourguignon avec du beurre gras auquel il faut ajouter des notes de tisane et une légère impression d’élevage. Vous avez dit « complexe » ?.
En bouche la tension et la matière sont directrices et forment un très bel équilibre. On perçoit un beau gras en plus d'une minéralité évidente, tout en séduction. La finale est longue, très pure et fraiche. Si cette bouteille n’atteint pas mon plaisir absolu du vin précédent, cela n’en demeure pas moins un vin superbe.

8. Domaine de Bellivière - Coteaux du Loir « l'Effraie » 2008

Fiche technique :

Spécificité : La cuvée « L'Effraie » est issue d'un assemblage de 6 parcelles de vignes âgées de moins de 50 ans sur 3 communes
Superficie : 3 hectares
Terroir : Argiles à silex sur tuffeaux. Variation sur les argiles et sur la granulométrie du cailloutis silex, voire présence de sable.
Culture : Biodynamique avec labour, déchaussage et grattages.
Rendement : maximum 35 hl/ha.
Vendanges : manuelles.
Vinification : Naturelle en barriques de 1, 2 et 3 vins. Elevage d'un an. Les terroirs sont séparés et les barriques sont assemblées avant mise pour former les cuvées
Sucre résiduel : 2 g/l


La robe est jaune-vert très clair. Le nez distille tout en finesse de délicats arômes de poire blanche, de miel avec quelques notes de fruits jaunes. De la vraie dentelle ! En bouche, on trouve plus de puissance à commencer par une acidité puissante et cristalline qui tend un très beau duel entre des fruits presque exotiques et un caillou très salin. Ce qui fait probablement sa qualité, la délicatesse, se révèle ici son défaut, car suite aux monstres de concentration qui ont précédé, on a l’impression ici que la matière reste un peu en retrait, surtout sur la finale. Effet de séquence, probablement, tant les vins de ce domaine ont l’habitude de me charmer.

9. Les Chesnaies ( Béatrice et Pascal Lambert) - Chinon « Rochette » 2008

Fiche technique :

Superficie : 85 ares !
Terroir : Argilo Calcaire (Tuffeau de Touraine) et Millarges
Ages des vignes : 5 ans
Rendement : 35 à 40 hl/ha
Culture : Ecocert depuis 2005, en conversion en biodynamie
Vinification : Pressurage direct, fermentation et élevage sur lies pendant 11 mois en cuve bois de 25 Production : 4980 bouteilles
Sucre résiduel : 1.3 g/l


La robe est jaune-or. D’abord fermé, le nez s’ouvre en finesse sur des notes fumées avant de gagner en intensité avec des fruits très mûrs, du beurre, quelques notes pierreuses, mais aussi de l’alcool et une pointe oxydative. Cela va un peu joyeusement dans tous les sens, en fait, et ce n’est pas la bouche qui contredit cette impression. A côté d’une belle fraicheur, on a un fruit très jouissif qui a juste un peu de mal à trouver de la précision. Quelques fines notes minérales sont aussi de la partie. Un beau vin tout de même, à boire sans intellectualisation aucune.

10. Clos Naudin (Philippe Foreau) - Vouvray sec 2008

Fiche technique :

Superficie : 11ha
Terroir : Assise argileuse d’épaisseur variable sur assise calcaire
Culture : en lutte raisonnée très proche du bio mais refus de revendication
Vinification : fermentation en présence de levures indigènes et à température faible. Les raisins pressés n’ont connu auparavant ni battage, ni travail sur lies et le caractère fin des vins est favorisé par des soutirages rapides. Les fermentations alcooliques se poursuivent en barriques jusqu’à Noël et les malos sont rigoureusement évitées entre autres grâce aux faibles températures (+- 5°c sur l’hiver).


La robe est jaune-or assez soutenu. Le nez d’abord un peu réduit s’ouvre sur des agrumes citriques, des notes florales légèrement miellées et surtout un grillé qui est presqu’une note de fabrique, l’autre étant la complexité perçue. La bouche est très équilibrée malgré une tension à faire fuir quelques râteliers. On ressent une concentration inouïe avec une dominante minérale absolue qui donne à ce vin un côté cristallin sans pareil. La longueur est au diapason : énorme. C’est du Foreau vrai et pur, du « Grand » Foreau, tant il me paraît toujours presque évident que le grand maitre du Vouvray sec et minéral, c’est ce diable de Philippe… ce qui ne veut pas dire que je reste admiratif des vins de Huet, son voisin direct, mais sur les moelleux.

11. Vincent Carême - Vouvray sec 2008

Fiche technique :

Terroir : argile à silex, sous-sol calcaire
Viticulture : Vignes enherbées et cultivées sous le cep, en conversion bio
Vinification : Levures indigènes. Pas de chaptalisation. Faible dosage en soufre. Elevage de 12 mois en fûts


La robe est jaune assez intense. Le nez est puissant, intensément sur le fruit gourmand avec des agrumes très juteux. On ressent aussi quelques notes de pierre à fusil, mais plus on aère le vin, plus l’élevage a tendance à se marquer. En bouche, on retrouve cette impression de jus citrique gourmand, rendu très gouleyant par une acidité juste comme il faut, le millésime aidant. Comme la finale est longue et saline, que demande le peuple. C’est aussi beau que le vin précédent, mais dans un registre totalement opposé, on est ici en pleine planète glou !

12. Catherine et Pierre Breton - Vouvray « La Dilettante » 2008

Fiche technique :

Spécificité : Chenins récoltés mûrs, sur le vignoble de Vernou sur Brenne. Assemblage de jeunes et vieilles vignes
Viticulture : biodynamie
Vinification : Pressurage lent, vinification lente en cuve. Mise sous filtration stérile pour éviter l’adjonction de trop de soufre
.

D’abord fermé, le nez transite par des notes végétales d’asperge avant de s’ouvrir sur des agrumes citriques et quelques notes pierreuses. Globalement cela paraît très fin et complexe à souhait. La bouche est droite, surtendue avec une minéralité assez austère qui domine à l’attaque avant qu’un fruit plus ample ne s’installe pour donner plus de volume. La finale est à la fois mûre, saline et très fraiche mais jamais en recherche de surpuissance. Un vin superbe au rapport qualité-prix indéniable !

13. François Chidaine - Vouvray « les Argiles » 2008

Fiche technique :

Superficie : 10.5 ha à Vouvray (sans compter les parcelles sur Montlouis)
Terroir : sol composé d'argiles profondes et de craies blanches, uniquement de nature argilocalcaire sur une assise de tuffeau.
Ages des vignes : 40 ans
Rendement : 24 hl/ha
Viticulture : Biodynamie. Les sols sont labourés. Des plantes mellifères et nématicides sont semées dans les rangs.
Vinification : Pressurage en pressoir pneumatique ; fermentation avec levures indigènes dans des demi-muids jusqu'à six mois. La "fermentation malolactique" n'est pas recherchée. L’élevage est réalisé sur lies fines, toujours dans les demi-muids (durée totale 11 mois).
Sucre résiduel : 6 g/l


La robe est jaune-or moyennement intense. Le nez est très puissant d’emblée, très « chenin » aussi avec un florilège de miel, de floral et de fruits blancs auxquels viennent se mêler des agrumes citriques. Il semble un peu elliptique de s’arrêter là, tant la complexité embarquée semble évidente, entre autres par ces notes fumées qui apparaissent à l’aération. Bref, ça sent la bombe. Et bombe en bouche, c’est ! Cela commence par une tension de dieu le père, tension nécessaire pour maîtriser le gras, la maturité des agrumes et la richesse du miel. Ajoutons à tout cela des amers superbes surtout sur la finale « kilométrique ». Ze coup de cœur de la dégustation, mais je suis fan indécrottable du style Chidaine, il est plus que vrai.

14. François Chidaine - Montlouis-sur-Loire « les Choisilles » 2008

Fiche technique :

Superficie : Sélection parcellaire sur le domaine (20 ha sur Montlouis)
Terroir : le sol est composé d’argiles et d’éléments grossiers de silex constituant «les perruches», typiques des sols de l’appellation. Le sous-sol est constitué de tuffeau.
Ages des vignes : 30 à 90 ans
Rendement : 43 hl/ha
Viticulture: Biodynamie.
Vinification : voir Vouvray les Argiles
Sucre résiduel : 3.7 g/l


Las (but not yeast), l’ignoble TCA et ses conséquences pitoyables, par ici ont fait leur œuvre maléfique. Si le vin n’est pas « à jeter », il n’en est pas moins flou, imprécis. Dommage, parce que la tension et la matière perçue semblaient promettre au moins autant que le précédent vin.

15. Domaine de La Taille aux Loups - Montlouis-sur-Loire « Rémus » 2008

Fiche technique :

Terroir : Sol argilo-calcaire et orgilo-siliceux, sur roche mère calcaire.
Ages des vignes : 50 à 80 ans
Rendement : 20 hl/ha
Viticulture : Biologique non certifiée
Vinification : après un pressurage pneumatique, débourbage statique de 30h. Fermentation très lente en barriques sans levurage ni chaptalisation. Pas de fermentation malolactique. Elevage d’un an en barriques ¼ neuves, ¼ un ¼ deux, ¼ trois vins.


La robe est jaune-vert, très claire. Après une légère fermeture, le nez s’ouvre sur une aromatique classique « miel/floral/fruits blancs » à laquelle des notes pierreuses viennent s’adjoindre. J’ai aussi une sensation de « droiture germanique un peu piquante » qui me fait penser que le SO2 a été ici assez généreusement utilisé. Mon soucis, c’est le dernier acteur, le bois neuf. Même si il y a une forme d’intégration évidente, plus je vieillis, plus je me radicalise, plus ce type d’élevage sur des blancs secs et acides me rebute. Quand je vois la pureté de tous les vins qui ont précédé, je me demande vraiment où est l’intérêt du bois sur le chenin. Autant que tout le monde n’était pas de cet avis…ce qui a permis, sur le coup, d’assister à une belle fracture entre « conservateurs » et « naturistes ».
En bouche, si l’on filtre le boisé, il faut reconnaître que la qualité est au rendez-vous avec un extrait important, mais très pur, tendu, cristallin, avec des amers intéressants, des fruits très exotiques et un beurré bourguignon.
L’amateur de Chardonnays « modernes » adorera, le fan de Philippe Foreau détalera…. A vous de choisir.

16. François Chidaine - Montlouis-sur-Loire « les Bournais » 2008

Fiche technique :

Localisation : parcelles de 2.5 ha (le domaine en possède 20 ha sur Montlouis)
Terroir: sol de nature argilo-calcaire de type « perruches » sur un socle de tuffeau
Ages des vignes : 10 ans
Rendement : 37 hl/ha
Viticulture : Biodynamie.
Vinification : voir Vouvray « les Argiles » 2008
Sucre résiduel : 3.7 g/l
Acidité : 4.85 g/l


La robe est encore très jeune jaune-vert avec des reflets dorés. Le nez est mûr, mais pur, très élégant avec un floral sublime et des fruits blancs et jaunes (coing). On a un beau ressenti de complexité. La bouche est tout aussi pure, tendue, droite, presque austère, cette impression étant soutenue par le fait que la matière ne semble pas totalement au rendez-vous. Phase de fermeture ou légère sous-maturité, difficile de se prononcer…. Seul le temps sera le témoin de l’évolution de ce vin dont l’aromatique a nez m’avait quand même charmé. Ou alors… le classique effet de séquence face au vin précédent, rien n’est à rejeter.

17. Domaine de La Taille aux Loups - Montlouis-sur-Loire « Rémus Plus » 2008

Fiche technique : cfr Montlouis-sur-Loire « Rémus » 2008
Spécificité : Cette cuvée provient d’une sélection de barriques élevée en 18 mois.


On pourrait copier/coller Rémus…. Sauf qu’ici, je ressens de la volatile au nez et que le bois en sus vient me caraméliser ma bouche. Ce doit être un très grand vin que je suis totalement incapable de comprendre dans son absolu. Les druides adorateurs du bois me pardonneront, je l’espère, mes excès.
Là, où je m’énerve encore un tantinet un peu plus, c’est le nom de cette cuvée… franchement, le sobriquet « Plus » m’empêche littéralement d’être sérieux…. Quand on y pense, ça veut dire quoi « plus » ? Et si le plus est comme il est, les autres sont « moins » ?

18. Domaine aux Moines - Savennières « la Roche aux Moines » 2008

Fiche technique :

Superficie : 7, 3 ha
Terroir : Schiste gréseux
Ages des vignes : 30 ans
Rendement : 17 hl/ha
Viticulture : vigne enherbée sauf sous le cavaillon ; ni insecticide ni anti-botrytis ; taille courte (2 yeux) ; en fin de conversion bio (Ecocert) ; vendanges manuelles et par tries (4)
Vinification : Pressurage direct pneumatique. Débourbage à basse température (10-11 °C) pendant 72 heures environ. Pas d’enzymes. Levures indigènes. Cuves inox thermo-régulées et sous inertage. Fermentation et élevage en fûts de chêne de 400 litres (30%).
Sucre résiduel : 3 g/l


La robe est brillante, dense, dorée. On retrouve un nez très expressif, complexe avec les incontournables fruits miellés, le floral, mais aussi des notes minérales fumées ainsi qu’un soupçon de pommes granny et de la cire. Une pointe d’élevage est perçue mais son intégration est parfaite. La bouche est surtendue par l’acidité, ce qui convient bien à une matière très concentrée, doublée d’une richesse certaine à la frontière de l’opulence. La résultante est bien plus sur la gourmandise que la lourdeur et la grande fraicheur sur la très grande longueur parachève ce superbe exemple de buvabilité dans la richesse. Un très grand vin.

19. Domaine Pithon-Paillé - Savennières 2008

Fiche technique :

Terroir : Différentes parcelles sur les hauteurs de Savennières sur schistes
Age des vignes : 30 à 40 ans
Culture : Bio
Rendement : 30hl/ha
Elevage : 10 mois en barriques de 1 à 3 ans.
Sucrosité : 2,5 g/l


Sur les 3 vins qui terminent cette dégustation, j’avoue que même si mes évaluations globales étaient relativement élevées (17, 16 et 17), j’ai été perturbé par une effet « solaire » sur ces cuvées plus riches et dont l’alcool m’a embarqué (mais vis à vis de l’éthanol, tout le monde sait que je suis une petite nature).
Sur ce premier vin du trio, la robe annonce la couleur, avec un doré pareil, on pense « Layon Automnal ». Le nez est vraiment riche, très complexe oscillant entre miel d’acacia, fruits blancs et jaunes très mûrs et quelques notes oxydatives de noix. L’élevage est ici à nouveau fort mis en valeur, à la limite de la limite du soutenable pour un protecteur des eaux et forêts, enfin, surtout des forêts.
En bouche, la richesse et le boisé sont de la partie, mais les sensations minérale et l’amertume noble tempère bien ces excès. Et puis, il y a l’acidité, parfaite, pure noble. Avec une telle structure, on peut s’attendre à de la longueur… y en a ! Un vin encore en devenir mais qui devrait régaler nos arrière-arrière-petits-fillots.

20. René Mosse - Savennières « Arena » 2008

Fiche technique :

Superficie : 45 ares
Terroir : Sables éoliens sur schiste (d’où le nom de la cuvée Arena)
Ages des vignes : 10 ans
Rendement : 17 hl/ha
Viticulture : Biodynamie ; vendanges manuelles
Vinification : Pressurisation lente ; fermentations alcoolique et malolactique ; élevage 12 mois en fûts
Sucre résiduel : 3.1 g/l


Il n’y a que Mosse qui m'osse. Tout est riche, opulent, solaire et pourtant ce vin a une complexité indéniable, et surtout, avec cette acidité de samouraï, la chose prend un caractère buvable énorme. Mais oui, René, c’est sûrement trop tôt pour en profiter pleinement, René, mais moi, j’ai tout descendu… tout glou !

21. Damien Laureau - Savennières « Bel Ouvrage » 2008

Fiche technique :

Terroir: dominante de schistes altérés et à fleur de sol
Vinification : lLes vins sont vinifiés et élevés 12 mois en barriques puis minimum 6 mois en cuve.


On reste dans l’orfèvrerie à la robe, genre jubilé d’Elisabeth II. Le nez est puissant, solaire avec des arômes de fruits confits, de zestes, en plus de quelques notes acryliques. Pas vraiment emballant, trop lourd, sûrement. La bouche idem, boisée en plus, surpuissante, sauvée des eaux par une belle acidité, surtout en finale. J’ai vraiment trop côté ce vin, l’effet de l’alcool sur mes neurones ayant certainement dopé ma jouissance, l’anesthésie des 20 machin qui ont précédés, ôssi. Bon, ne jetons pas le sucre et l’alcool avec l’eau du bain, attendons, en 2084, le petit-fils de François Audouze nous en dira des nouvelles.

Conclusions

On s’attendait à de la puissance et de la tension…. Elles étaient largement au rendez-vous, quelque soient les styles en culture ou en vinif. Quand pour administrer cette puissance bicéphale de l’extrait et de l’acidité, on joue dans la cour chenin, c’est comme dans la cour riesling, on atteint des sommets, même s’ils frisent souvent l’infanticide. Dans des millésimes pareils, comme dans d’autres encore plus frais, la pureté du chenin n’a pas son pareil, il est le seul cépage à vous mettre du miel en vous transperçant de classe. Et plus l’équilibre final perçu est sec, plus c’est grandiose. Ce qui permet sans nul doute d’octroyer le même qualificatif à cette dégustation.
Mais ma seule déception, c’est quand on possède un tel cristal, pourquoi l’envelopper quelquefois (surtout sur les derniers vins) de tant de dorures, sans parler de l’élevage, alors qu’on devrait savoir qu’en bijouterie, le mariage du diamant et du bois, c’est pas terrible, esthétiquement.
Bon, après tout, c'est qu'il y en ai pour tous les goûts... chacun sa route, chacun son chenin...

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
09 Mai 2012 11:37 #36

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: LPV-BW : 2008, les Chenins de la gloire!

Beau double jeu de mot que ce Chenin de la gloire

Ah,quand même...
Merci,Ziboss!
:)
C'est vrai quoi:à quoi ça sert que Javaux il se décarcasse???

jlj
09 Mai 2012 11:49 #37

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Réponse de bobfutur sur le sujet Re: LPV-BW : 2008, les Chenins de la gloire!

Bravo Patrick (tu)

Paul
09 Mai 2012 13:11 #38

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Merci Patrick pour la précision et la franchise de ton compte-rendu.
En accord sur la ligne générale et c'est bien qu'il y ait comme cela des sensibilités et des goûts différents!

J'espère juste pouvoir te faire revenir,dans quelques années,sur tes impressions mitigées des Chenins de Jacky Blot.
Cela prouvera au moins deux choses:
-qu'il n'y a que les imbéciles qui ne change pas d'avis... ;)
-et,surtout,que nous sommes toujours là pour pouvoir en profiter!

jlj
09 Mai 2012 15:27 #39

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Réponse de bobfutur sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

haha !

On perçoit un veau gras et une minéralité évidente

merci Château Yvonne ;)

Paul
09 Mai 2012 15:38 #40

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet Re: LPV-BW : 2008, les Chenins de la gloire!

Jean-Luc,

Si je regarde le temps qu'il m'a fallu pour entériner mon désamour du bois neuf, soit progresivement sur à peu près 30 ans, je crains de rester pour un bout de temps dans mon incrédulité à tendance imbécile, du moins en ce qui concerne des cépages comme le riesling ou le chenin dans des grands millésimes. Mais garde-en quand même une au frais... on sait jamais qu'on soit dans le même hospice, ce sera quand même meilleur qu'une tisane. :D

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
09 Mai 2012 15:40 #41

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet Re: LPV-BW : 2008, les Chenins de la gloire!

On perçoit un veau gras et une minéralité évidente

Corrigé, Paul, corrigé !

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
09 Mai 2012 15:47 #42

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: LPV-BW : 2008, les Chenins de la gloire!

On perçoit un veau gras et une minéralité évidente

Cela faisait un peu "retour de l'enfant prodigue" ton CR... ;)

jlj
09 Mai 2012 15:50 #43

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Réponse de Thibaultmmm sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Moi qui avait commencé la rédaction d'un compte rendu... Il est devenu bien futile, tand la qualité des informations est sans appels...(tu)

J'ai bien fait d'attendre car quand le CR de Patrick tombe, tous les autres deviennent superfluu(ou)....:D

Gros boulot en tout cas.....(tu)

Thibault
Un homme qui ne boit que de l'eau a un secret à cacher à ses semblables...
09 Mai 2012 16:54 #44

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

J'ai bien fait d'attendre car quand le CR de Patrick tombe, tous les autres deviennent superfluu(ou)....

Thibault, tu pousses le bouchon un peu loin là ! J'en vois déjà qui ont quelques contractures abdominales....

Non, franchement, lache-toi, gamin !

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
09 Mai 2012 17:06 #45

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Réponse de Thibaultmmm sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

En parlant de bouchons et de contractures...

Du FLEET pour tout le monde...X(

Voilà je me suis laché Patrick!!! B)

Thibault
Un homme qui ne boit que de l'eau a un secret à cacher à ses semblables...
09 Mai 2012 18:37 #46

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Réponse de vinozzy sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

bonsoir,

Je suis le parcours du domaine aux moines depuis une petite vingtaine de millésimes.
Quelle progression ! Sans doute le virage biologique t-il appuyé ce mouvement, mais en goutant le millésime 1991 ou le 2001, serait ce "simplement" le terroir exceptionnel...mais ce n'est pas le bon fil !
En tous cas, quelle dégustation ! J'ai acquis à leur sortie certains de ces vins car ce millésime est comme en alsace un conducteur de fraicheur, d'une droiture qui grignote encore un peu les gencives, mais qui surement fera comme les 2002 de très belles bouteilles dans 5/10 ans voire beaucoup plus (quoique plus le temps passe, moins je dépasse les 10 ans pour le chenin...).

Félicitations, j'espère que vous aurez la chance de refaire cette horizontale à maturité !

Et pour paraphraser un ancien de iacchos : "il n'est de grand vin que de chenin" Florent Salce

Frédo.

"Les étrangers sont nuls" : Charlie Hebdo et Pierre Desproges 1981, à relire pour rire !
09 Mai 2012 22:41 #47

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Réponse de Flo sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Patrick,

Sur les Bournais 2008, je ne crois pas du tout à de la sous maturité, mais plutôt à un début de phase de fermeture.

Dommage, il se goutait terriblement bien il y'a encore quelques semaines !

Très belle degust en tout cas. Je ferais bien la même dans 5 ans avec Charpentrie et Clos des Carmes en plus ;)

Florian
10 Mai 2012 15:19 #48

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Réponse de denaire sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Flo écrit: Sur les Bournais 2008, je ne crois pas du tout à de la sous maturité, mais plutôt à un début de phase de fermeture.

Dommage, il se goutait terriblement bien il y'a encore quelques semaines !


En effet, goûté il y a moins d'un mois, au côté des Choisilles du même millésime, il se présentait très bien, expressif, ouvert. J'ai eu bien du mal à le départager des Choisilles, lui aussi très joli.

Mathieu
10 Mai 2012 15:45 #49

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Réponse de Flo sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Perso, je crois que Bournais en a plus sous la pédale ;)

Florian
10 Mai 2012 15:47 #50

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Réponse de denaire sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Ca tombe bien, j'ai les deux... On se donne rdv dans 5 ans pour une horizontale de chenin 2008 sur Paris? ;)

J'ai rien de prévu le mercredi 10 mai 2017 pour l'instant.:D

Mathieu
10 Mai 2012 15:55 #51

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Réponse de Flo sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Ok, c'est dans Outlook ;)

Me manque juste le Breze 2008 des Foucault Bros. !

Ça peut aussi être l'occasion de faire un petit point d'avancement sur les rouges 2005 ;)

Florian
10 Mai 2012 16:17 #52

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Florian, Mathieu,

Je ne prétends jamais détenir de vérité.... Je donne simplement mon impression sur un vin dégusté à un moment x dans des conditions y. Et dans ces conditions, par rapport aux autres vins considérés, il y avait un déficit de matière, surtout quand on connait ce vin. Cette impression a été corroborée par les autres dégustateurs, du moins en grande partie. Alors effet pervers de TCA, autre défaut ou perception de jour, allez savoir...

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
10 Mai 2012 17:47 #53

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Réponse de denaire sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Patrick Bottcher écrit: Je ne prétends jamais détenir de vérité.... Je donne simplement mon impression sur un vin dégusté à un moment x dans des conditions y. Et dans ces conditions, par rapport aux autres vins considérés, il y avait un déficit de matière, surtout quand on connait ce vin. Cette impression a été corroborée par les autres dégustateurs, du moins en grande partie. Alors effet pervers de TCA, autre défaut ou perception de jour, allez savoir...


Oui, bien entendu, et nos impressions, sur d'autres bouteilles et dans d'autres conditions, ne remettent absolument pas en cause les votres (il me semble en effet qu'il y a une certaine homogénéité dans vos avis sur ce vin), mais les Bournais 2008 que j'ai bus (à trois reprises) se présentaient assez différemment des votres...

Plus globalement, merci pour ton CR, qui est à la hauteur de ces beaux chenins 2008, et qui se déguste lui aussi tout en longueur, mais sans lourdeur.

Je ne suis pas loin de partager ta position sur les amours contrariés du chenin et de la barrique neuve, ou récente. Il y a des exceptions, avec des chenins boisés très réussis (chez Bernaudeau, ou chez le regretté Stéphane Cossais, par exemple), mais j'ai l'impression que le bois marque très vite le chenin (plus que d'autres cépages, s'entend). J'ai la sensation, aussi, que l'on y perd le côté cristallin qui fait les plus belles expressions de chenin, qui est à mon sens l'un des grands charmes de ce cépage. [size=x-small]Je dois être un peu conservateur, en fait.[/size] Concernant Remus plus 08, l'élevage était vraiment too much jeune, même si la matière avait l'air belle. Regoûté récemment, ça semblait se fondre un peu, mais le vin avait aussi l'air de s'être refermé, du coup ce n'était toujours pas harmonieux. J'en ai un peu, à suivre...

Mathieu
10 Mai 2012 18:05 #54

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Je dois être un peu conservateur, en fait.

A mon âge, aussi, j'affiche certains conservatismes...

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
10 Mai 2012 18:08 #55

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Réponse de Flo sur le sujet Re: LPV-BW : 2008,les Chenins de la gloire!

Mathieu,

Je suis bien en phase.
J'ajouterais, sur la question du bois et du chenin, que certains chenins présentent dans leur jeunesse un boisé très perceptible, mais sous des formes très différentes au nez comme en bouche, plus ou moins agréables :
- réducteur / grillé "bourguignon" au nez, mais bouche très pure et élancée, comme sur le Volagré de Cossais
- boisé vanillé au nez, mais bouche citrique hyper dense, comme sur le Clos des Carmes de Guiberteau
- boisé noix de coco - vanille au nez, et bouche très grasse (limite savonneuse), comme sur Rémus + ou certains savennières
- etc...
Donc je ne généralise pas sur l'association bois + chenin, parce que je trouve qu'elle se traduit par des mariages plus ou moins heureux en fonction des cuvées et des vignerons. Eleveur de chenins, c'est un vrai métier :)

Florian
11 Mai 2012 15:39 #56

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