Deuxième jour, on commence par se cassez le nez au
Château Lascombes où on apprend que les visites sont uniquement sur réservation, et c’est complet pour la journée (portes ouvertes mais pas trop quoi
)
C’est pas grave, on file au
Château Prieuré Lichine à Margaux. Visite très intéressante sur le côté historique du vignoble bordelais, de ses appellations, et de l’histoire du château et d’Alexis Lichine, avec des anecdotes sympa, comme Sacha Lichine (le fils d’Alexis) qui prévoit un héliport 2 places lors de la construction de la rotonde qui sert aujourd’hui de boutique/ salle de dégustation, pour que ses amis puissent venir en hélico même si son hélico est déjà garé (on n’y pense pas assez
).
Château Prieuré Lichine (à gauche une partie de la collection de plaques de cheminée d’Alexis Lichine sur les cuves en béton externe)
Par contre lors de cette visite attaque en règle sur les vins naturels qui sans souffre ajouté ne peuvent pas se conserver plus d’un an au grand mieux (ouch !).
Cuves en béton tronconiques thermo régulées en paroi
Confidences de Prieuré Lichine 2012 - Margaux
Nez un peu fermé sur le fruit, avec une pointe d’amande. Attaque souple, bouche sympa avec des tanins qui commencent à s’assouplir.
Prieuré Lichine 2006 (magnum) – Margaux
Nez évolué sur les fruits noirs, un peu de bois fumé. Touché suave, vin qui commence à évoluer, belle fraîcheur. C’est classique et bon.
Prieuré Lichine 2016 (échantillon primeur) – Margaux
Le fruit explose au nez, en bouche c’est à la fois gourmand et puissant, et on est surpris par la finesse des tanins. Un grand millésime ? (bon attention nous n’avons aucune expérience de dégustation de primeurs !)
On enchaîne au
Vignoble des quatre vents, pour une découverte de leurs différents vins
Z blanc 2015 – Bordeaux
Vin blanc sec sur les agrumes, c’est frais, très sympa.
Z rouge 2014 – Bordeaux
Assez simple mais bon, droit.
Château Bonneau 2012 – Haut-Médoc
Nez discret sur les fruits rouges (framboise), attaque souple mais manque un peu de structure.
Villa des quatre sœurs 2012 – Margaux
Pas de notes sur ce vin, et pas de souvenirs…
Château Tayrac Plaisance 2012 – Margaux
Nez sur le cassis, un peu de clou de girofle. En bouche on a la puissance du Cabernet Sauvignon, une pointe d’épices, mais manque un peu d’équilibre.
Clos des quatre vents
On est clairement un cran au-dessus (le tarif aussi), c’est rond et velouté, puissant et élégant à la fois. Très (très) bien.
On casse la croûte au food truck sur le parking du
Château Ferrière, et c’est reparti.
Château La Gurgue 2012 – Margaux
Nez un peu vert, la bouche est agréable mais l’acidité ressort un peu déséquilibrant le vin. Bof.
Château Ferrière 2011 – Margaux
Nez discret, en bouche c’est un peu fluet avec un manque de structure, et des tanins qui assèchent en finale. Re-bof.
Bon c’est peut-être l’effet food truck mais on n’a pas accroché du tout sur ces 2 vins.
On quitte temporairement l’appellation Margaux pour aller faire un tour en Moulis-en-Médoc, au
Château Chasse-Spleen.
Un peu d’art moderne.
Pas moins de 9 vins sont proposés à la dégustation, c’est parti.
Blanc de Chasse Spleen 2013 - Bordeaux
Nez sur l’ananas, on retrouve ce fruit en bouche avec un peu de coing, et une note sucrée. Ce n’est pas très long mais pas mal.
L’Héritage de Chasse Spleen 2011 – Haut Médoc
Nez agréable, avec un peu de pain toasté, de mokka. La bouche n’est pas très plaisante, ne semble pas en place. Bof.
L’Oratoire de Chasse Spleen 2008 - Moulis
On retrouve un nez similaire, mais la bouche est plus équilibrée, c’est mieux.
Château Gressier Grand Poujeaux 2011 – Moulis en Médoc
Nez sur les fruits noirs, cèdre. En bouche un côté sauvage mais agréable, des tanins fins, c’est pas mal du tout.
Château Gressier Grand Poujeaux 2005 – Moulis en Médoc
C’est plus puissant, plus long, avec un côté poivré en plus. Mais l’alcool ressort un peu et les tanins ne sont pas complétement fondus. A attendre ?
Château Gressier Grand Poujeaux 2015 – Moulis en Médoc
Le fruit est très beau, on retrouve le style avec un côté sauvage mais c’est mieux équilibré, avec des tanins soyeux. Mon préféré entre les trois millésimes.
Château Chasse Spleen 2011 – Moulis en Médoc
Le nez est discret, sur la prune, un peu de cassis. En bouche c’est tendre, avec un grain fin. Finale moyennement longue. Assez Bien.
Château Chasse Spleen 2006 – Moulis en Médoc
L’aromatique est plus complexe. Attaque en bouche un peu dure, c’est plus puissant, avec des tanins pas complétement fondus. Finale un peu plus longue. Bien.
Château Chasse Spleen 2009 – Moulis en Médoc
Les arômes au nez sont plus évolués, cerise confite et liqueur de cassis, mais aussi un côté floral. En bouche c’est plus rond tout en ayant de l’élégance, les tanins ne sont complétement fondus mais pas agressifs, la finale est savoureuse. Très bien, et clairement mon préféré entre les 3 millésimes dégustés.
On file ensuite au
Château Belle-Vue, propriété qui a la particularité de faire la part belle au Petit Verdot. Super accueil très chaleureux, c’est la première fois qu’ils participent aux portes ouvertes (je crois) et ils y mettent de l’envie. Des amuse-bouche faits avec une voisine qui vend des produits d’épicerie fine sont prévus, avec une bouchée différente pour chaque vin afin de mettre en avant les accords met-vin. Si pour moi les accords ne sont pas parfait, en tout cas l’initiative est à saluer. On passe aux vins.
Château Bolaire 2010 – Bordeaux supérieur
40% de Petit Verdot. Nez discret avec une note de poivre noir. C’est tendre et souple, joli boisé. Longueur moyenne. Bien.
Château de Gironville 2011 – Haut Médoc
On retrouve la rondeur du merlot (10% de petit verdot ici), c’est mûr. Bien.
Château Belle Vue 2013 – Haut Médoc
L’aromatique est assez complexe sur les fruits noirs, que l’on retrouve en bouche. C’est bien fondu, élégant. Bien +.
100% Petit Verdot 2016
Encore en élevage, cette première cuvée 100% petit verdot est une bombe de fruit qui vous explose au nez. En bouche on retrouve cette expression du fruit, avec un côté plus mûr, soutenu par une fraîcheur mentholée. C’est sacrément bon et je serais curieux de voir ce que cela va donner une fois l’élevage terminé !? A noter qu’une partie du jus est élevé en amphore italienne en terre cuite.
Amphore italienne en terre cuite servant à l'élevage d'une partie du 100% Petit Verdot
Pour terminer notre périple, on s’arrête avant de prendre la route du retour au magnifique
Château d’Agassac. On profite du soleil, des pelouses et du cadre superbe. Bon on goûte les vins aussi quand même
L’Agassant d’Agassac 2012 – Haut Médoc
Sur les fruits rouges (framboise, griotte), c’est simple et agréable. Pas très long mais ça se boit bien.
Château d’Agassac 2007 – Haut-Médoc
Nez sur les fruits noirs et le cuir. En bouche très bel équilibre sur des notes évoluées, des tanins racés, c’est suave tout en gardant de la fraîcheur. A mon avis à son apogée ou très proche et coup de cœur pour moi.
Château d’Agassac 2008 – Haut-Médoc
Par rapport au 2007 c’est plus rond et plus jeune, c’est élégant, bien fait, mais ça n’a pas le caractère du 2007. Bien +.
Voilà, nous avons bien profité de ces 2 jours de portes ouvertes. A noter le très bon accueil des propriétés que nous avons visité.
Merci à ceux qui ont eu le courage de lire le post en entier
Stéphane