Luis Duarte Vinhos, Lda

Monte do Carrapatelo
Apartado 108
7200 - 999 Reguengos de Monsaraz

T.917 235 359

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(pas beaucoup d'infos "synthétisables" sur la toile, je sais juste que cet œnologue de l'Alentejo vinifie les cuvées suivantes :

• Rapariga Da Quinta
• Monte Do Carrapatelo
• Rubrica
• Materia

et cela s'inscrit dans un projet viti-vinicole initié en 2007, "Logowines", dans le but de promouvoir les vins de cette région du sud du Portugal...

www.logowines.pt

tout complément est donc le bienvenu ! et que la modération n'hésite pas à me faire savoir si je fais n’importe quoi !)

Monte do Carapatello 2008

Cépages : Alicante Bousquet , Aragonès, Touriga Nacional
Elevage : 6 mois en fût de chêne américain
Alcool : 13 %

Deuxième cuvée de Luis Duarte dégustée, après quelques "Rapariga Da Quinta Reserva" du même millésime...

Robe rubis un peu trouble (à sa décharge je n'aurais laissé se reposer ce pauvre flacon solitaire qu'une petite semaine et demi après sa chaotique traversée de France à dos de 38 tonnes)
Nez de coulis de framboise dès l'ouverture, très frais, de bonne augure. Un fond lacté se dessine après aération, notes vanillées.
Bouche sur la framboise acidulée, bonbon anglais, peu être un peu monolithique aromatiquement parlant, mais, l'équilibre acidité-tanins-alcool étant là, le vin se boit comme un bon petit jus de raisin à la longueur, ma foi, plus que correcte.
A retenter sans doute un peu moins brutalement ? bien qu'en l'état cela soit déjà gourmand équilibré et accessible, bref très agréable !

Deuxième cuvée de Luis Duarte dégustée, après quelques excellentes "Rapariga Da Quinta Reserva" du même millésime...

Cordialement,

Sylvain

RAPARIGA DA QUINTA RESERVA 2012

Cépages : Alicante Bousquet , Aragonès, Touriga Nacional
Alcool : 14,5
Elevage : 12 mois en fûts de chêne français et américain

[size=x-small]Un autre vin de Luis Duarte pour compléter ce fil..[/size]

Robe dense, violine.

A l'ouverture :

Nez puissant sur un fruit très mur qui m'échappe : je l'ai sur le bout du nez mais rien à faire ! Fruit de la passion, physalis... poire ? Les trois ??? A moins que cela ne soit une fleur … Passons.
Notes d'amande douce (voire de frangipane mais ce fruit entêtant m'accapare) et d'encre ; du bois également – cèdre – mais je me demande si je ne suis pas là en train de découper l'intuition première.
Bouche ronde sur la même palette aromatique, peut-être un peu fermentaire tout bien réfléchi – ce qui réduirait ce mystérieux fruit mûr à de plus triviales évanescences amyliques [size=x-small](manière ô combien pédante, n'est-il pas ? de sous-entendre là de bien vulgaires notes... de banane en fait . Rho s'teu honte...)[/size].
Tanins étonnamment fins vu la jeunesse, beau touché de bouche renforcé de fait, matière contrebalançant parfaitement les 14,5 chevaux de la bête...

A l'aération :

Le nez conserve son aspect secondaire et développe, en prime, d'élégantes fragrances de fraise écrasée. Ça fait très grenache du coup - après l'arragones y est sans doute pour beaucoup ( ah bon ? ) Et l'alicante bouschet, rejeton du grenache noir , a peut-être aussi sa part de responsabilité...
Structure guère chamboulée, longueur correcte – peut-être un peu décevante - finale chocolatée...

Toujours autant de mal à décrire les vins jeunes moi...
A revoir dans un an ou deux !

Cordialement,

Sylvain

EDIT : - le lendemain le vin s'est resserré et le fruit noir domine. L'acidité semble plus marquée...
- le surlendemain l’élevage prend la relève livrant des notes de caramel et de cacao. Fruits rouges, fruits noirs fidèles au poste. L'ensemble a repris en rondeur et en longueur...
> "à oublier encore un peu en cave" semble être le tautologisme qui s'impose...

Notes sur ce 2008...

RAPARIGA DA QUINTA RESERVA 2008

12/09/2011 : ouvert dès réception, pas carafé, à l'arrache quoi : robe sombre
nez : encore fermé, quelque chose entre le minéral (terre mouillée), l'empyreumatique (goudron), et le floral/herbacé (tulipe ?), fruit en retrait
Bouche : équilibrée, le fruit fait son apparition (fruit rouge presque... blanc très mûr), rien n'est au dessus de l'autre, c'est fin, précis, excellente longueur ! Finale grasse sur des notes de pépin de raisin ou d'huile d'olive. Très bon ! Mais le nez poivrone un peu à la manière d'un Anjou.

Après une demi-heure/une heure d'aération, le nez à rejoint la bouche qui s'est précisée : le fruit s'exprime sur des notes de cerises. Peut-être un poil capiteux mais c'est bien là la seule critique.

01/11/2011 : sensations identiques

21/06/2012 : nez bien plus ouvert, fruits rouges, presque rhodanien, légères notes végétales rappelant la ronce voire l'aubépine. Bouche très fine, très agréable !

20/01/2013 : Certaine austérité à l'ouverture : notes végétales prégnantes. Bon, le vin est froid (11°). A l’aération et en réchauffant le vin dans ma paume celui-ci s'ouvre et outre la palette précédemment décrite je lui trouve comme des notes de graphite...

10/10/2014 : presque plus aucune sensations végétales, du fruit ! plutôt noir, des épices et un discret empyreumatique voire minéral (toujours un doute sur les rouges) mais avec une complexité supplémentaire légèrement animale, sur le cuir, plus tertiaire en somme. Le vin s'est surtout  "assagi", dorénavant tout en finesse et équilibre ! Très bonne longueur.

Portugal - Alentejo - Luis Duarte - Materia 2012

Bouchon bof bof, on sent le vin pas destiné pour la garde, confirmé organoleptiquement...
Nez légèrement fumé à l'ouverture, sur l'amande grillée, bien intégré, bien qu'une partie de mon système limbique doute un peu d'un éventuel élevage ambitieux tant un fruit noir - myrtille, sureau voire prunelle en fond -, net, s'exprime avec force. Très équilibré, "accessibilité" plus que "complexité"...
La bouche est ronde, les tanins ronds et la longueur correcte. L'aromatique est plus portée sur des fruits rouges bien mûrs, en accord avec l'idée que je commence à me faire de cette région en devenir...
(cépages : aragonez, toujours ! trincadeira et touriga nacional, 14% pour info)
Un vin accessible, gourmand, à boire maintenant, idéal pour les potes qui n'en auront que foutre d'un premier cru bourguignon posé sur un saucisse-lentille William-Saurien...
[size=small](un RQP sans doute au poil, mais moi y'en avoir pas payé ce flacon, cadeau sur une belle commande de de vins lusitaniens... Bien moins de 10 euros I guess, peut-être même plus proche des cinq)[/size]

Bien cordialement,

Sylvain