Bonjour à  tous,

Pouvez-vous me dire ce que vous penser de la Maison Louis Freyburger.On me propose des Riesling VT 1995 et Gewurtz 2000 VT, à  des prix peu élevés (respectivement 12.5 et 14 €).

Cordialement

Jean-Baptiste,

S'il s'agit de la maison Louis Freyburger et fils à  Bergheim (et pour autant qu'il n'y ait qu'un propriétaire de ce nom dans cette commune...), je t'informe que les seuls vins que j'en ai goûtés ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable. Pinot noir dilué et manquant de fruit, pinot gris et gewurztraminer mous et chargés (trop à  mon goût) en sucres résiduels. J'ai même encore un crémant en cave et je me demande bien avec qui je vais boire ça. A moins qu'avec celui qui me l'a offert?...
Je n'ai plus aucun souvenir des millésimes, je ne suis jamais allé à  la propriété, et je n'ai jamais acheté un seul de ces vins, ils m'ont été offerts ou servis par des membres de la famille qui connaissent les propriétaires (au demeurent fort accueillants parait-il, et disposant d'un gîte dans les vignes, que demander de plus??...(aaa)(jjj)).

Mais comme je n'aime pas démolir le travail d'un vigneron, et ne connaissant pas suffisamment cette maison, je préfère laisser à  d'autres LPViens mieux informés le soin de te donner un avis plus circonstancié.

Amicalement.

Phil.

Bu ce WE au restaurant un Maison Louis Freyburger Pinot Blanc Vieilles Vignes 2006

Mes impressions, sans prise de notes:
Robe: l'éclairage de la salle ne m'a pas permis de bien la juger
Nez: discret, quelques pointes d'agrumes
Bouche: une attaque ronde. Une rondeur qui s'est d'ailleurs poursuivie et qui a donné du gras en bouche bienvenu.

Un vin simple et sans prétention, mais agréable en bouche et qui a bien accompagné une fondue savoyarde. Je n'en demandais pas plus.

Luc

Domaine Louis Freyburger & Fils, Riesling Vendanges Tardives 1990

Magnifique, quel bonheur à chaque fois de pouvoir goûter un Riesling dans la force de l'âge d'un grand millésime, même sans être d'un domaine fort réputé. Bouquet envoûtant et typique sur le propolis, les terpènes, la mandarine comme cristallisée, le cachet d'aspirine "mais en bien" (ce truc inexplicable avec le riesling, un peu l'équivalent de "ça pinote"), le citron vert, la fumée, la violette hyper présente, la bouche dévoile ses sucres désormais fondus sur un équilibre "sucré sec" absolument délicieux qui est porté loin par l'acidité du cépage, facteur qui fait que ces vins gardent un équilibre unique, très différent d'un Sauternes par exemple.

Vive les vins à sucres résiduels bus à leur apogée.

Excellent - / 17/20

A boire comme à garder mais pas éternellement non plus (... encore que ?).

Anecdote contextuelle : ma mère m'avait demandé de trouver un vin pour Noël à l'entrée qui pourrait s'accorder en même temps au foie gras et au saumon fumé. En toute modestie, je considère mon pari gagné, et c'était pas facile !

Ça passait bien sur le saumon fumé ?

oliv écrit:

Ça passait bien sur le saumon fumé ?

Honnêtement oui, bien sûr ce n'est pas l'accord d'école mais l'aromatique agrumique et surtout l'équilibre finalement plus si sucré que ça permettait à l'ensemble de fonctionner avec une acidité largement suffisante pour trancher le gras. Maintenant attention, en effet, que ça ne fonctionnera sans doute qu'avec une VT qui garde une certaine acidité et qui surtout a vraiment bien mangé ses sucres, je n'aurais pas tenté l'accord avec la même cuvée du dernier millésime embouteillé