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Nouvelle Rubrique sur cette nouvelle et talentueuse vigneronne de Mittelbergheim dont on entendra bientôt beaucoup parler.

Domaine entièrement créé en 2011. 1.5 hectare de vignes sur les coteaux du Reichfeld (2.5 pour 2014), 2 cuvées de Riesling et 1 de Pinot Noir. Encore sans locaux, Catherine est hébergé chez Lucas Rieffel à Mittelbergheim.

"Riesling 2012 "De grès ou de Force" : Un joli riesling de fruit, facile, avec une bonne fermeté et déja prêt à boire. Il lui manque encore un peu de longueur.

"Riesling 2012 Schieferberg" : Issu de Schistes, ce Riesling est déja beaucoup plus large. Il prends du volume en bouche avec une trame serrée et acidulée. Note saline de bourrache et de miel. Belle longueur salivante.

"Pinot Noir 2012 Empreinte" (sans soufre) : Un pinot noir, frais et juteux, gourmand à souhait, notes de cerises fraiches et de framboises écrasées, ca descend tout seul!

Riesling Schieferberg 2012 Catherine Riss.
cr tiré de Catherine et les garçons sur les terres de l'Esprit Sec.

daniel
De prime abord, pour la plupart d’entre nous, le nez n’évoque pas vraiment un blanc d’Alsace. A l’aveugle, j’aurais penché pour un Sauvignon du coté de Sancerre. Un nez structuré dont la trame minérale est comme parée de fruits (pomme verte, citron), de fleurs (chèvrefeuille) avec une touche miellée assez charmante, quelques notes d’épices - gingembre, vrai fil rouge des blancs de la soirée - plaisant, harmonieux, beaucoup de fraicheur.
En bouche, la matière limpide, tendue, équilibrée, sur fond d’étoffe minérale, rend encore plus prégnants, les arômes faits saveurs mêlés à l’iode de l’huitre et au coté salin des crevettes ; les amers au gout de pierre citronnée, encore un peu serrés et austères, annoncent vraiment un joli vin animé d’une vibration assez touchante.

catherine
Depuis que j’ai lu sur le blog de l’alsacien Philippe Bon, son post sur Catherine Riss, j’avais très envie de découvrir les vins de la jeune néo-vigneronne. Faute de trouver sur Paris son pinot noir, j’ai acheté un magnum de son riesling, que nous avons bu hélas trop jeune, mais l’expérience était intéressante. Quand j’ai goûté le vin chez moi à l’ouverture, donc sans carafage préalable, je l’ai trouvé très minéral, avec des notes citronnées et iodées, minérales tendance pierre sèche, et un petit quelque chose en plus au niveau texture, très "vibrant" (Daniel, tu as raison) et singulier, avec une finale saline. Cette singularité s’est évanouie avec le carafage qui a révélé un très léger sucre résiduel (moins de 3g/l) néanmoins perceptible à la dégustation. Ayant échangé par mail avec Catherine Riss au sujet de son vin, j’ai appris que les magnums de cette cuvée ont été tirés du fût directement. Le vin a été élevé sur lies totales et il n’y a pas eu de sulfitage avant la mise. Un petit point sol ? Le lieu-dit Schieferberg (le mont des schistes) se caractérise par une forte pente orientée plein sud.

philippe b
D’emblée j’ai la sensation au nez comme en bouche d’un vin très naturel (j’ai pas dit « nature » ! ). Des notes de raisin frais, nez et bouche très purs, ça ne « sent » pas bêtement le riesling (neuf fois sur dix, quand on ne reconnaît pas immédiatement un cépage, c’est plutôt bon signe…). Un vin assez simple, très digeste, facile à boire, mais qui ne transmet pas une sensation de terroir marqué.

Catherine Riss - Alsace Riesling Schieferberg 2012
[size=small]Contrairement à ce que suggère la contre-étiquette, je ne carafe pas le vin.
Il est simplement débouché et servi dans la foulée.[/size]

Robe jaune assez claire.
Au nez et, contrairement au CR de Philippe B ci-dessus, je n'ai pas cette sensation de vin nature mais en revanche, je ne reconnais pas immédiatement le Riesling même si je note des arômes de citron frais, de fleurs, une touche iodée et de pierre sèche.
On y devine cependant un caractère austère et sec, ce que la dégustation confirmera.
En bouche, le vin est effectivement pur, tendu voire cristallin.
J'y retrouve ces notes citronnées et iodées qui caractérisaient le nez.
L'ensemble apparaît dense et structuré, porté par une acidité qui le rend rigoureux jusque dans le final très dynamique.
Peut-être aurais-je dû suivre le conseil et carafer le vin pour qu'il se délie car à la fin de la bouteille le vin s'arrondit quelque peu.
C'est néanmoins un Riesling fort réussi dans un profil, pour le coup, sec qui me sied tout à fait.
La garde est conseillée pour que le vin s'étoffe et se révèle.
Belle découverte et assurément un domaine à suivre sans hésiter.
En l'état, bien à très bien.

Olivier

Catherine Riss – Dessous de Table 2016

Sur la contre-étiquette : « Assemblage de pinot auxerrois, sylvaner et riesling issus des coteaux gréseux de Reichsfeld et Nothalten. Vinification et élevage en barriques anciennes. »

Bouchon liège sans inscription. Il y a des petits cristaux incrustés sous le bouchon.
Ouvert pour le diner, le nez me semble réduit. Après avoir prélevé un petit verre, je décide de reboucher la bouteille. Le lendemain midi le vin se présente mieux.

La robe est jaune clair.
Le nez est d’abord floral puis sur des fruits blancs (je crois reconnaitre de la poire).
La bouche est fraiche et fruitée, c’est sec avec une finale « minérale ». Il y a aussi un léger côté fumé.
La longueur est moyenne.
Bien +

Au 3ème jour, le fond que je suis parvenu à garder a perdu du relief mais a gagné de la rondeur. Une très jolie bouteille qui mérite qu’on s’y intéresse. Le caviste qui vend cette cuvée propose également le riesling « de grès ou de force » que je vais essayer de goûter bientôt…
Eric

Catherine Riss – Riesling – De grès ou de force 2016


Bouchon liège sans inscription.
La robe est jaune clair.
Le nez est discret, je sens de la poire, peut-être de la pomme granny (pas très sûr de moi).
En tout cas ce n’est pas un nez classique de riesling.
En bouche, il y a une belle matière avec de la tension, le fruit est un peu en retrait. Je trouve que l’amertume est un peu trop marquée sur la finale. Cette amertume s’estompe un peu le lendemain.
Jolie longueur, de la persistance.
Le vin est parfaitement sec.
Bien +

Finalement, je me demande si je ne préfère pas la cuvée d’assemblage « dessous de table » qui offre actuellement plus de gourmandise. Ce riesling possède certainement plus de potentiel mais pour l’instant il a un visage un peu austère.
Eric

Catherine Riss, Riesling Schieferberg 2012

Mes vacances alsaciennes de début juillet me donnent l’envie de puiser dans la vaste réserve de rieslings de ma cave, que j’ai un peu trop négligée ces derniers temps !
Je jette mon dévolu sur l’unique bouteille du domaine que je possède … la contre-étiquette préconise d’attendre quelques années avant de le boire. Je me dis que ça doit commencer à bien se goûter.

La robe est jaune citron, relativement nette.

Au nez – contrairement aux CR ci-dessus – je décèle tout de même quelques notes terpéniques. Pour le reste, on est sur des arômes de citron confit, floraux et minéraux.

En bouche, le vin me paraît initialement encore un peu austère, essentiellement bâti sur une trame minérale assez puissante et des amers en finale. Progressivement toutefois, avec un peu d’aération, l’aromatique se développe avec des arômes de fruits jaunes, toujours de citron confit, de miel, qui rendent le vin plus accessible. Longueur correcte et bonne maturité.

Pour amateurs de vins minéraux, les amateurs de rondeur passeront leur chemin.

J’ai bien aimé : 15/20 !

Fred

Catherine Riss, Dessous de table 2016

Totale découverte, avec cette bouteille, des vins de cette jeune vigneronne promise à un bel avenir. Il s'agit d'un vin d'assemblage: Pinot auxerrois, Sylvaner et Riesling.



La robe est jaune très claire, pâle, presque beige. Mais surtout le vin a une consistance très étrange, que je n'avais encore jamais rencontrée dans un vin, si bien que je pense d'abord qu'il y a un gros défaut sur cette bouteille et suis même assez récalcitrant à le goûter. Le vin est en effet extrêmement visqueux, épais, ayant la consistance (et même l'aspect général), d'un jus de poire non filtré.

Le nez est rassurant et plaisant. Assez original, évoquant la bière blanche, le citron et la sève de pin.

En bouche, on trouve un léger perlant à l'attaque mais qui ne me gêne pas du tout. Ce perlant est même étonnant compte tenu de la viscosité importante du liquide. Le vin est très bien équilibré, avec une belle acidité et une belle fraîcheur, sur les arômes du nez. C'est fin, ça se boit facilement, et je n'y trouve pas le côté vineux qui me déplaît souvent dans les blancs de la région. L'aspect étrange du vin ne semble avoir aucune conséquence sur la bouche.

Commentaire général: Un beau vin. Je reste quand même assez intrigué par cette consistance extrêmement visqueuse et je pense qu'il y a bel et bien un défaut de matière. Si quelqu'un à la science pour m'en donner l'explication, je lui serai reconnaissant.

Noté 14,5

artdeboire.blogspot....

J'ai eu cette même consistance visqueuse sur un vin de L. Rieffel il y a quelques années. Un vin sans intrant, non filtré, tiré à la chèvre. On m'avait dit qu'en le secouant, cela disparaissait. Ils appellent cela "faire du gras". Je me souviens qu'en dégustation, tous avaient cru que je servais un liquoreux !

Experience similaire chez un vigneron de franche comte ou je goutai le mois dernier sur barrique le dernier millesime, le vin semblait huileux. Le vigneron m’expliqua tranquillement que ce genre de phase arrivait. Il note la barrique et attend si je me souviens bien (ou soutire et remet en barrique, je ne sais plus) mais rien de grave selon lui.

C'est la maladie de la graisse.

Rien de grave, certes, mais la consistance est surprenante.

Ok merci de vos réponses.
Effectivement après avoir fait une recherche sur internet, je confirme que c'était bien ça, la "maladie de la graisse", considérée comme une maladie du vin disparue.

Pas totalement il faut croire...

J’ai bu ce vin trois fois et je n’ai pas eu ce souci sur mes bouteilles.
Par contre je me souviens d’une bouteille de « Dessous de Table » sur le millésime 2015 qui présentait un « voile ». Il s’agissait d’une sorte de pellicule mouvante qu’on voyait par transparence. C’était un peu surprenant. Dans le verre, la robe n’était pas vraiment trouble et le vin ne présentait pas de défauts (pour moi).
Cordialement,
Eric

Il s’agissait d’une sorte de pellicule mouvante qu’on voyait par transparence

Casse protéique?

jlj

Cette « casse protéique » n’altère pas le goût du vin ?

(Je ne connais pas grand-chose à ce vocabulaire technique).
Eric

Pour ce que j'y connais, la casse protéique ne change pas vraiment le goût du vin; mais cela se remet en suspension et trouble le vin.

jlj

Catherine Riss – Pinot Noir Empreinte 2021
Bouchon liège.
Robe rubis tirant sur le carmin, pas très intense, un peu trouble.
Le nez est d'abord floral, puis viennent des épices, de la cannelle, du clou de girofle (?)
La bouche est fruitée et délicate, c’est souple avec de la fraicheur.
Ce n’est pas très dense mais il y a une belle présence.
La longueur est moyenne.
Le lendemain, la bouche offre de belles saveurs de groseilles acidulées. C’est juteux et gourmand.
Bien +

C’est un joli vin si on lui offre une bonne aération (deux heures pour ma part). Je l’ai encore préféré le lendemain avec une bouche plus nette. Je ne bois plus beaucoup de vin nature mais cette bouteille était très convaincante.
Eric