Bonjour à tous,

La lecture de certains témoignages sur Sociando-Mallet me fait réagir. A mon très humble avis, c'est un vin très terroir qui ne cherche pas la "facilité" et dont la maturation est longue. Il demande donc d'être patient pour être pleinement apprécié, et ceci davantage que la moyenne des crus de la région. Que ceux qui sont déçus aujourd'hui par le 2007 n'en tirent pas de mauvaises conclusions : Sociando-Mallet est rarement délicieux avant 10 voire 15 ans, il faut lui laisser le temps.

Qu'en dites vous?

Bien cordialement,
Thomas

Oui, effectivement.
Même si je pense que la production des dernières années sera plus vite prête à boire que ne l'ont été les grands millésimes des années 80 et 90 (notamment 82, 85, 86, 90 et 95)
Ca ne signifie pas qu'ils ne dureront pas autant, encore que...

Bonjour, j'ai eu l'occasion d'ouvrir une bouteille de Demoiselle Sociando-Mallet 2006

A l'ouverture, le nez était typique des vins du domaine avec des notes fruitées et légèrement poivronnées.
En bouche, le vin montrait une belle matière mais était peu expressif, peu importe ce n'était pas le moment souhaité pour déguster la bouteille.

Après avoir laissé la bouteille dégagée aux épaules pendant 5 heures, voici venu le moment du diner.
Servie sur une entrecote.

Belle robe pourpre, brillante, sans réelles marques d'évolution.
Le nez a cette fois ci fait la part belle aux notes fruitées de cassis et les notes poivronnées ont baissé d'intensité.
En bouche on retrouve cette belle matière, avec des aromes de cerise, de cassis, une petite pointe végétal discrète et un élevage pas trop marqué mais présent. Cela n'est pas d'une complexité folle mais bien plaisant.

Il est certain que l'on n'a pas la puissance qui se dégageait du millésime 2005 (que j'ai gouté il y a un peu plus d'un an), que l'on se situe nettement moins sur les notes de poivron également. Vin qui se fera apprécié dans un style plus en retenue et en finesse que son ainé de 2005.

Une autre bouteille m'attend en cave, mais pas de précipitation, le vin a les épaules pour passer quelques années de plus

à Jean-Bernard,

Je ne suis pas sûr de bien saisir le sens de tes questions, mais je te réponds telles que je les comprends:

Le prix que j'avance était dans le cas d'une dégustation à l'aveugle et par comparaison avec des vins de cette game de prix. Ce Sociando 2007 entrait dans cette game de vin (entendu que pour chaque gamme de prix on peut retrouver les mêmes arguments flottants ou critères mais qu'une échelle permet de hierarchiser).
Je n'aurai pas pris plus de plaisir et cette 2ème question est intéressante, mais je ne suis pas le 1er à trouver payer trop chère une bouteille qui ne les vaut pas, tu connais le nombre de vins entre 12 et 30 euros, il y a de quoi boire! Quand on met un certain prix dans un vin on en attend souvent un certain retour puisque le vin est un des rares produit pour lesquels (avec un sigma) le prix te permet de savoir où tu te situes (je ne lance pas le débat, on sait aussi que des vins peu chers sont meilleurs que d'autres ok, mais n'empêche qu'il y a une hierarchie, ce n'est pas moi qui fait le marché!).
La 3ème question est trop floue, sorry!

Enfin, c'est une question de goût et je ne tire pas sur le domaine mais pour ce 2007, j'éviterai d'en acheter, si on m'en sert j'en regoûterai, même dans 20 ans ;-)

A+!

Alex.

merci d'avoir tenter de me comprendre

En clair le peu que j'ai gouté de ce domaine n'est pas à mon goût...donc même à 10-13 euros ça le fait pas pour moi, si je juge ce vin par rapport au plaisir qu'il a pu me procurer (mais je n'ai gouté que 2001, 2002 et 2003).

Une bonne leçon pour moi, car quand j'ai commencé à acheter des vins il y a une dizaine d'année, j'ai suivi des commentaires (type RVF) sans savoir que ces vins ne correspond(r)aient pas à mes goûts. D'autant qu'à l'époque je croyais que le prix était un gage de plaisir contenu dans la bouteille.

Je dirai qu'en quelques années LPV, et moult achats écclectiques ont considérablement contribué à prendre conscience de mes goûts propres; ceci dit sans jugement négatif absolu contre la qualité des produits de ce domaine.

encore merci pour ta réponse

Cher Jean-Bernard,
merci pour ce mail qui exprime exactement mes sentiments vis à vis de SM. Je pense également que ce vin ne correspond pas à mon gout car je n'ai pas accroché à 95, 99 et 00. Mais je pense que la demoiselle n'est vraiment pas à la hauteur d'un tel cru. Dans mes débuts d'amateur j'ai acheté demoiselle 00 qui a été catastrophique (dernière bouteille dégusté il y a 2 ans). Peut-être faut-il 20 ans avant d'ouvrir SM afin de surmonter les flots tanniques, le bois et le poivron (pas toujours mûr?). Après au total 12 bouteilles ouvertes je m'abstiens.
Cordialement,
Thorsten

Sentiment que je partage également, Thorsten et Jean-Bernard... Je n'ai mais vraiment été emballé par Sociando M, ayant goûté de mémoire 89, 96, 00, 03, 05, 08 (primeur)... Et ce fut le même processus...

Bonjour,

gouté hier La Demoiselle Sociando-Mallet 2008, en guise de test avant remplissage de caddy à la FAV de Carrouf (n'était pas au catalogue sur ce millésime mais les palettes sont là!).

Évidemment, c'est beaucoup trop jeune. Mais j'avais lu quelque part chez quelqu'un de sérieux qu'il fallait se jeter dessus car c'était très bien.

Mon avis est assez différent.

Nez puissant, mais l'élevage occulte tout. En bouche pareil, avec une bonne matière, souple, sous le bois le fruit, intéressant, mais ca fait très cuit, et très très nouveau monde. L'acidité est assez faible. C'est monolithique, et je ne parierai pas sur beaucoup de complexité une fois le bois intégré (s'il s'intègre un jour)

A ce stade, pas pris de plaisir et je n'encave pas. Il faut attendre, et je ne sais pas si on sera récompensé...
Je ne connais pas la maison, donc je ne préjuge pas de l'évolution, mais franchement, à 12,90, on trouve de plus jolies choses ailleurs.

On verra ce soir si la bouteille restée au frigo exprime autre chose.

Bien à vous

Lionel

A ce prix là, il n'y aucune raison de "se jeter" sur le 2ème vin de Sociando-Mallet

Il y a des centaines de vins avec de plus de plaisir et moins onéreux

Claude

En effet Claude, et j'ai mal pour le monsieur qui était devant moi en caisse avec ses 18bt de 2008...
Ma grande naïveté me laisse toujours l'espoir qu'un jour, je trouverai LE bordeaux à 10-13 euros qui vaillent vraiment son prix...mais plus je cherche, moins je trouve... C'est le paradoxe de Fermi appliqué au gros rouge (et pas aux petits gris, , comprenne qui pourra!)

Déjà que le 'grand vin' de Sociando-Mallet ne fait pas (ou plus) dans la sélection pointue ni le rendement maîtrisé, je ne vois pas d'utilité à s'intéresser au second vin.
Il vaut en effet bien mieux se tourner vers un premier vin moins onéreux tels que ceux mentionnés par Antoine.
Il y a aussi Charmail, voire Cambon La Pelouse ou D'Agassac qui peuvent être pas mal, en alternatives intéressantes à la somme toute banale Demoiselle de Sociando.

Dans certains millésimes, demoiselle est d'un bon rapport Q/P, comme les fiefs de Lagrange qu'on trouve toujours en FAV.

Enfin, s'il y a une priorité à donner dans cette gamme de prix, ce sera plutôt à Belle-vue qu'il faut s'intéresser ou Haut-Maurac, Lousteauneuf ...

Eh beh, au moins ca va m'occuper un moment tout cà! Merci beaucoup pour les suggestions.

La moitié de la bouteille de Demoiselle était égale à elle même après 24h au frigo (rebouchée)...jus de planche. Je mettrai mes sous ailleurs, c'est plus que certain.
Snif, personne n'a relevé mon jeu de mot, pourtant j'étais pas mal fier de moi sur ce coup là -

Bien à vous,

Lionel

Cette discussion tourne aux déçus du soc.............iando

En ce qui me concerne, le Sociando m'a en fait rarement vraiment déçu. Par contre la demoiselle ne m'a JAMAIS enthousiasmé. Nuance.

J'ai récemment goûté SM 08 (bu deux fois) et je l'ai trouvé remarquable de pureté de fruit. Un beau nez où l'élevage se fait moins présent et laisse la place au vin.
En bouche il n'est pas concentré d'apparence mais me fait penser au 1993 qui a en fait très bien vieilli. Je lui trouve d'ailleurs une finesse inhabituelle dans sa jeunesse et je ne serais pas étonné que ce vin ressorte avantageusement dans les verticales du vin dans le futur.
A l'instar de Calon Ségur, SM s'étoffe au vieillissement et je miserai donc plus dans ce 2008 que les millésimes précédents (2007 et 2006).

Pas mauvais ce sociando mallet 2003;un très joli nez une belle bouche mais on pourrait s'attendre à mieux pour une note de 94/100 chez parker;peut-être en période de fermeture mais je ne crois pas réellement qu'il sera meilleur un jour;2003 attention les dégâts(avis purement personnel!).Je me suis plus régalé avec un clauzet 2003 la semaine dernière d'une fricheur remarquable.

Salut,

Il y a pas mal de temps que je ne l'ai plus goûté, mais sur base de mon souvenir, et sachant l'habitude de ce cru de ne vraiment se livrer qu'après une assez longue garde (les 2000, 2001 et 2002 dégustés dans les derniers mois étaient tous dans une phase assez ingrate), je serais surpris que ce 2003 n'en ait pas encore sous la pédale pour évoluer favorablement sur plusieurs années encore.

JC

Haut-Médoc Sociando-Mallet 1990

Bue hier soir juste après carafage.
Robe sombre et peu évoluée (difficile de croire que ce vin a vingt ans !).
Nez intense, fumé, avec du cuir, des fruits noirs et une pointe de poivron.
La bouche est dense, avec une belle charpente tout en étant digeste. La finale est longue mais un peu asséchante.

Passé juste après un Beauséjour Duffau-Lagarosse 2002 très séducteur, cela a fait ressortir le côté austère du Sociando-Mallet, que j'ai trouvé bien meilleur quand il avait une dizaine d'années.

Jean-Loup

Haut-Médoc Sociando-Mallet 1990

On a fini le fond de bouteille ce midi.
Il en restait peu, mais le vin semble s'être transformé, beaucoup plus sur le fruit et avec des tanins fondus.
Est-ce l'aération ou le fait qu'à midi il accompagnait de l'agneau alors qu'hier il avait été servi avec des fromages, ce qui n'était pas favorable ? Ou les deux ?

Tant mieux, il m'en reste deux !

Jean-Loup

Jean-Loup,

Ouf, tu m'as fait peur avec ton premier commentaire (quoi que, je me doutais qu'il n'était pas encore en déclin, Sociando Mallet est apte à une longue garde, alors je me fais pas de soucis en ce qui concerne ce 1990!), car il m'en reste encore 6 bouteilles qui dorment en cave!

Château Sociando Mallet 2003
Bu ce soir sur un foie gras
Belle dégustation
Vin ouvert 1 heure avant
Tanins fondus, belle concentration, très voluptueux voire vineux presque lourd (on comprend la bonne note Parker!)
UN MUST pour ceux qui aiment le style finalement très "nouveau monde" (plus abouti que le 1999 bu la semaine dernière)

16+/20

Château Sociando Mallet 1994

à l'ouverture : un vin tannique et sec avec une forte acidité. Les arômes et les saveurs sont très bordelais, classiques d'un Bordeaux qui est un peu évolué. Du café, c'est un peu animal, agréable, mais on ne retient que l'agression au palais en définitive.
Le lendemain, les arômes sont plus complexes, c'est un fort joli nez. En bouche, le vin n'est pas très corpulent, et si l'acidité est toujours bien nette, les tannins sont un peu assagis. Le jour d'après confirment cette très belle tenue à l'air et le vin ne semble pas vouloir s'oxyder. Fort buvable avec une acidité quand même limite pour Bordeaux et des tannins moins mordants qu'à l'ouverture.
Au final, impression mitigée : pas un grand vin, c'est certain, mais fort acceptable sur un équilibre très frais.

Sociando-Mallet 1981

Ouvert mon "avant dernier" 1981 acheté à la propriété et encavé depuis la mise sur le marché.
La robe n'est pas aussi évoluée que l'on pourrait attendre sur ce millésime ancien. Le nez l'est beaucoup plus (la fraicheur est bien loin), mais assez intense.
En bouche, on est impressionné par la charpente et la rondeur des tannins. C'est équilibré, mais sans originalité. Force l'admiration quand même, à défaut de donner du plaisir. Le fond de bouteille est très dense en couleur et en concentration. A atteint son apogée depuis bien longtemps, mais fait preuve d'une santé exemplaire pour un vin de cette région et pour un millésime moyen. A finir sans regrêt....
NB : j'ai souvenir d'une horizontale à l'aveugle avec des 2nds GCC, il y a 15 ans. Nous avions été nombreux à croire que c'était un GCC, troublé par la "légèreté" en bouche de certains GCC...

Sociando Mallet 2000, première bouteille d'une caisse de 12 achetée pour les 20 ans de ma fille, et donc un petit check-up à mis parcours.

J'aurais tout tenté (ou presque) ... Ouverture 12h en avance, carafé car peu avenant, puis reste de la carafe reposée au frais toute la nuit, et bu à intervalles réguliers aujourd'hui ... rien n'y change, c'est sans fruit mais avec beaucoup de poivron vert, peu de charme, manquant de corps et insipide au possible.

Pas terrible en l'état.

Dégusté Château Sociando-Mallet 1993 hier avec une terrine de chevreuil puis un Bäckeoffe à l'orientale (agneau, cumin, coriandre et cannelle).

Bouteilles ouvertes une bonne heure en avance. Le bouchon est imbibé au tiers, environ.

La robe est rouge sang, très foncée. Au premier nez je découvre du pruneau et des fruits mûrs, ainsi que du fumé. Au second nez le cuir et un peu d'épices prennent le dessus même si l'ensemble est discret. En bouche, une belle rondeur et la puissance du fruit, ce qui n'empêche pas au vin de donner une impression de légèreté.

Sur l'une des deux bouteilles, au premier verre dégusté, je détecte en fin de bouche un goût assez étrange que j'associe d'abord au goût de bouchon mais qui finalement n'en est pas (à mon avis) : il m'évoque du carton mouillé, ou du liège mouillé. Ce goût a ensuite complètement disparu. Avez-vous des pistes d'explications ?

Anthony écrivait: Sociando Mallet 2000 c'est sans fruit mais avec beaucoup de poivron vert, peu de charme, manquant de corps et insipide au possible. Pas terrible en l'état.

Anthony, j'ai eu la même expérience que toi il y a quelques mois, ce qui m'avait d'autant plus surpris que j'avais goûté ce vin début 2006 et l'avais trouvé excellent. J'espère donc que le vin est simplement dans une phase ingrate, et qu'il se révèlera nettement meilleur dans quelques années.

JC

Je pense pour ma part qu'il y a de grandes variations de bouteilles sur ce millésime. J'ai acheté 24 bouteilles de ce vin.
J'ai eu des expériences diverses (certaines bouteilles excellentes et d'autres manquant de maturité de fruit, bues dans des périodes rapprochées). La probabilité de tomber sur une bonne est d'environ 50%.

Penses-tu que cette variabilité soit due à une qualité intrinsèquement différente d'une bouteille à l'autre au départ, ou bien d'une variabilité de l'évolution du vin dans chaque bouteille? A priori, je me dis qu'il y a beaucoup de chances pour que les bouteilles d'une même caisse proviennent de la même barrique? Mais peut-être me trompé-je?

JC

Chez moi les bouteilles sont stockées au même endroit dans des conditions idéales.
J'ai acheté les deux caisses complètes, fermées à leur mise sur le marché en octobre 2002.
A mon avis seul le producteur à la réponse ...

Sociando-Mallet 2004

Bu aprés 3h en carafe

La couleur est sombre, avec une trés légère trace d'évolution sur le disque (lueur d'orangée). Au nez, le cassis l'emporte avec un petit côté vanillé.
En bouche, on sent une bonne matiere et l'attaque est soyeuse, le fruit est toujours présent, le boisé fondu, le tout est bien équilibré , avec une finale persistante.

J'ai beaucoup apprécié ce vin, que je trouve un peu mieux que le 99, bu il y a 2 ans . Mais en général, SM ne déçoit jamais non ?
( il a dépassé largement un Larmande 04 qui lui etait associé)

Francis

Sociando-Mallet 1985

Bonjour à tous,

Ouvert ce midi un 1985 acheté à la propriété à sa mise sur le marché, puis conservation en cave traditionnelle humide.
Niveau en bas goulot. Bouchon bien lisse mais avec une légère déformation longitudinale (pincement) à la fermeture à l'origine.
La robe, classique, est évoluée mais peu profonde. Le nez est agréable, plutôt jeune, encore sur les fruits rouges, mais léger. En bouche, l'attaque est excellente avec des tanins assez fins et bien fondus. C'est presque équilibré, s'il n'y avait pas un petit manque de concentration, mais curieusement c'est assez long en bouche. Cassis, café, humus. C'est bien rond de manière assez fugace en milieu de bouche, avec peut-être un peu trop d'alcool. Le test du verre vide est décevant. A finir de boire sans tarder.
Je retrouve une fois de plus un vin très bien vinifié, mais sans originalité de goût, et donc de terroir. Pas de plaisir, mais une matière bien maîtrisée pour que cette bouteille, 25 ans après, soit de ce niveau.