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Champagne Bollinger

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Réponse de Benoit Hardy sur le sujet CR: Bollinger Grande Année 1999

J'aime bien Bollinger, c'est un champagne qui sait tenir ses promesses. Et cette bouteille ne déroge pas à la règle.
CR: Bollinger Grande Année 1999
Au nez, le coté beurré est très affirmé.

En bouche, la bulle est fine, elle laisse au vin toute latitude pour s'exprimer. C'est vineux et intense. Il a un coté brioché qui ressort, mais l'ensemble est très fin. C'est agréable à boire, la finale ne manque pas de puissance. C'est très bien structuré du début à la fin.

Une belle bouteille qui s'est encore vidée trop vite!
02 Mai 2011 23:20 #511

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: Bollinger Grande Année 1999

Hier chez des amis, j'ai goûté un Bollinger Grande Année 1999 en magnum.
la première impression est agréable, mais ça ne titille pas beaucoup le cortex.
Et j'avais apporté un magnum de Laurent Perrier Grand Siècle.
Et la comparaison est intéressante :
le Bollinger fait bon élève, qui a un carnet de notes brillant.
Mais le Grand Siècle parle au coeur, avec des notes florales et fruitées. Il crée une émotion qu'on ne trouve pas dans le Bollinger.
Les deux champagnes sont résolument différents, et le Grand Siècle est apparu plus excitant, même si le Bollinger est bon.


Cordialement,
François Audouze
03 Mai 2011 01:22 #512

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Réponse de Benoit Hardy sur le sujet Re: Bollinger

Le Bollinger G.A 1999 m'est apparu également comme un champagne "sérieux" sans extravagance, mais très efficace.
03 Mai 2011 09:07 #513

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Réponse de hyllos sur le sujet Grande Année 1999 Bollinger

tarkan écrivait:
> Le Bollinger G.A 1999 m'est apparu également comme
> un champagne "sérieux" sans extravagance, mais
> très efficace.

Description intéressante. Pour ma part je l'ai trouvé quelconque (synonyme de "sérieux";)). La première fois que je l'ai goûté, je l'ai trouvé vineux et solide. La deuxième, en parallèle d'autres choses, je l'ai trouvé, en fait, vraiment limité... A moins que le vieillissement n'apporte quelque chose, ce dont je doute, c'est une année que j'éviterai tout simplement car certainement en dessous de ce qu'on peut attendre de ce vin.

(NB : avant de le mettre définitivement au rancard, je l'ai goûté bien plus de deux fois.)

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05 Mai 2011 06:45 #514

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Réponse de Benoit Hardy sur le sujet CR: Bollinger Grande Année 2000

CR: CR:Bollinger Grande Année 2000

Bouteille ouverte à l'occasion de l'arrivée de la Grande Dame dans la capitale des Flandres X(

Au nez, le coté citronné ressort indubitablement, puis un zeste d'agrume.

En bouche, on a la signature Bollinger, belle tension, et fine bulle. Un champagne bien construit. L'acidité est un peu plus marquée que le 1999, néanmoins, je trouve qu'elle donne du "punch" au vin. Le coté vineux est moins affirmé que pour le 1999. Le champagne remplie la bouche de notes d'agrumes. La finale, sans être grandiose, est agréable, mais ne se démarque pas par sa longueur.

En l'état, je l'ai trouvé plus agréable à boire que le 1999, pourtant mieux coté. Peut être que ce dernier à besoin de quelques années en cave pour se révéler. Le 2000 est moins profond, mais plus plaisant. Un champagne d'apéritif, alors que son grand frère 1999 est plus un champagne de table.

Très bon champagne.
15 Mai 2011 20:19 #515

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Réponse de MJérémie sur le sujet Re: Bollinger RD 1997

Bonjour,
Je pense ouvrir une bouteille de RD 1997 ce vendredi soir (achetée en décembre 2009). Je me dois de présenter un très beau champagne ce soir là. Est ce une inepsie? Dois je le carafer? Le servir à 12 °C ou plus frais 4-5 °C ou 7-8 °C ? Faut il utiliser des coupes ou des verres plus typés Bordeaux ou Bourgogne?
J'attends vos conseils que j'essaierais de suivre au maximum. Un grand merci.
Jérémie
17 Mai 2011 15:20 #516

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Bollinger RD 1997

Réponse évidente : surtout pas trop frais : 8-9° pour que ça se réchauffe vers 11° dans le verre.

Surtout pas de coupe : un verre de dégustation classique sera parfait.

Pour le carafage, pourquoi pas mais ce n'est certainement pas nécessaire.
17 Mai 2011 15:26 #517

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Réponse de hyllos sur le sujet Re: Bollinger

Je suis pour ma part anti carafage du champagne. L'effervescence augmente énormément la puissance aromatique du vin et si on carafe, on la perd...

Sinon, je confirme le verre à dégustation normal (±35cl, ±tuilpe)

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17 Mai 2011 15:54 #518

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Réponse de aquablue sur le sujet Re: Bollinger RD 1997

"Faut il utiliser des coupes ?" là c'est pas possible... des coupes pour boire du champagne, mais en plus ce type de champagne .. Pour moi c'est une hérésie. Marrant parce qu'un jour chez Anne Sophie Pic, Bollinger en apéro, et le jeune sommelier nous apporte des coupes. J'ai refusé gentiment en demandant des verres...

Pour le reste j'ai bu 2 fois cette bouteille, et c'est un très bon souvenir.. Mais plutôt à table qu'à l'apéro..

Arnaud
17 Mai 2011 20:06 #519

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Réponse de MJérémie sur le sujet Re: Bollinger RD 1997

Un grand merci pour vos conseils.
Que dois je attendre d'un grand champagne? Est-ce un grand Bourgogne avec de fines bulles? J'ai toujours été un peu perturbé par les bulles qui, me semble-t-il, ne m'ont pas permis d'apprécier les arômes du vin. J'ai plus fréquemment bu du Deutz classic, du Chartrogne et Taillet sans année. Et plus récemment, j'ai goûté du Jacquesson 2000 Avize et du 734 ainsi que du Larmandier Bernier Vieilles Vignes de Cramant 2004. J'ai plus apprécié ces 3 derniers qu'un Bollinger Grande année 2000 bu 6 mois avant. Donc ayant conscience du caractère exceptionnel du RD, je vais le déguster avec patience et essayer de percevoir ce caractère sans me bloquer sur les bulles.
Jérémie
18 Mai 2011 15:51 #520

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Réponse de Duncan sur le sujet Re: Bollinger RD 1997

Que dois je attendre d'un grand champagne?

Je serai d'avis de ne rien attendre et surtout, de ne pas chercher à en savoir plus.
Tu sais que tu vas boire une bouteille que tu estimes : déjà que ça va influencer ta perception (en bien ou en mal), essaye plutôt de prendre plaisir à l'acte de dégustation (et pense à LPV pour le CR ;) ).

Enfin... moi, c'est ce que je ferai...

Boris
18 Mai 2011 15:57 #521

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Réponse de MJérémie sur le sujet CR: Bollinger RD 1997

Bonjour,
Vendredi soir, avec des amis, on a débouché la bouteille de
CR: Bollinger RD 1997.
Les 6 convives étaient au courant de l'instant exceptionnel. Alors, dans des verres à vins blanc, les bulles étaient nombreuses et fines. La robe était d'un bel or voire un peu ambrée. Les femmes ont trouvées les bulles trop présentes. Les hommes lui ont trouvé une longueur énorme et beaucoup de matière. C'est un champagne très vineux, et très sec. On a une impression de richesse en bouche. Il aurait peut être été mieux avec le repas qu'avec les amuses bouches de l'apéro. On en est ressorti toujours perturbé par la difficulté de faire la différence entre champagne, grand champagne et très grand champagne.

Jérémie
23 Mai 2011 11:16 #522

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: Bollinger RD 1997

On en est ressorti toujours perturbé par la difficulté de faire la différence entre champagne, grand champagne et très grand champagne

Ce sont des notions très subjectives. Le très grand de l'un n'est pas forcément le très grand de l'autre. Mais si vous n'avez pas encore réussi à percevoir de différence marquante entre ces catégories, c'est que vous n'êtes pas encore tombés sur votre "très grand", car la différence irait de soit (moi, mon premier "très grand" fut Krug 90, suivi un an plus tard par Krug 88).

Eric
Mon blog
23 Mai 2011 11:32 #523

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Réponse de Bebert sur le sujet Bollinger R.D. 1981



> La robe est d'une belle couleur ambrée et la bulle
> est toujours présente, bien que discrète.
> En bouche, c'est un vin ! C'est très expressif,
> rond, avec beaucoup de matière et une belle
> vinosité sur des arômes de fruits confits et de
> légères notes citronnées. Il me semble avoir lu
> que ce vin n’était pas revendiqué comme une grande
> réussite par Bollinger, et sans doute à juste
> titre. Il y a une certaine amertume en milieu de
> bouche, un côté astringent et la finale est plutôt
> courte. Mais ça reste toutefois un très bon
> champagne.
> TB+ (16,5/20)
>
> Julien

Julien, c'est exactement ce que j'avais ressenti lorsque j'ai bu mon premier Bollinger RD 81 il y a quelques années. Comme pour toi, la bulle, présente, était en fort déclin.
Mais je l'ai rebu hier et c'était une merveille. Déjà à l'ouverture, on constatait que la bulle était encore jeune au bruit caractéristique. Elle a supporté la carafe sans broncher.Vin très aromatique, très vineux, mais toujours vif, vraiment un grand moment. Les convives étaient tous épatés par ce très grand Champagne.

Les deux bouteilles étaient pourtant comme la tienne dégorgés en 1999. J'imagine que ce Champagne avait une sorte de fragilité qui a cause que le moindre problème de conservation l'a affaibli alors qu'il était superbe.

L'épouvantable suffisant. (c) PatrickEssa
23 Mai 2011 12:14 #524

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet CR: Champagne Bollinger Spécial cuvée

CR: Champagne Bollinger Spécial cuvée
Un joli BSA, mais ça tout le monde le sait. Impeccable présentation avec une bulle fine dans une robe présentant une belle couleur dorée. Le nez est marqué par la brioche et une très fine pointe oxydative qui va parfaitement à ce Champagne long et séveux.
Une valeur sûre qui permet de ne pas se tromper. Sans doute le meilleur BSA de grande maison que j'ai goûté. Je suis par contre d'accord sur le fait que certains producteurs indépendants font à ce prix des Champagne plus intéressants.

Jérôme Pérez
25 Mai 2011 07:01 #525

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Réponse de olidesalm sur le sujet Re: Champagne Bollinger Spécial cuvée

"Sans doute le meilleur BSA de grande maison que j'ai goûté. Je suis par contre d'accord sur le fait que certains producteurs indépendants font à ce prix des Champagne plus intéressants"

Tout à fait en accord avec cela pour l'avoir goûté parmi d'autres au dernier salon RVF et très juste remarque pour la deuxième partie du propos.

Olivier Dranesas
25 Mai 2011 10:52 #526

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Réponse de Benoit Hardy sur le sujet CR: Bollinger R.D 1997

CR: Bollinger R.D 1997

bouteille dégorgée le 4 janvier 2010. 75% pinot noir, 25% chardonnay.

Le nez est puissant, il tourne autour de fruits noirs bien mûr. En bouche, je remarque quelques discrètes notes oxydatives. La matière est bien présente, elle apporte beaucoup de fruit, du sureau, de la mûre, portée par une acidité travaillée. je suis frappé par l'équilibre de ce vin que je trouve remarquable. L'ensemble se termine par une très belle finale. C'est vineux sans être excessif. Par contre j'ai trouvé la bulle un poil trop présente à mon gout, et un coté "sec" pour faire référence au CR de Jérémie plus haut.

Un champagne équilibré et complexe. Il tapisse la bouche. L'idéal pour attendre ses 1995 et ses 1996 tout en se faisant plaisir. Mais il peut attendre sans problème, d'ailleurs, ça aidera peut être la bulle a s'assagir.

Excellent
09 Jui 2011 22:37 #527

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Réponse de drizzdodurden sur le sujet CR: Bollinger Grande Année 2002

Goûté à la dernière dégustation B&D Italie/France le CR: Bollinger Grande Année 2002 Brut, on retrouve un joli nez, avec des notes grillées et de fruits exotiques, la bouche est pleine d’équilibre, la bulle est fine, avec une belle matière et du gras, la finale est longue. Nous sommes en présence d’un beau Champagne.

Aurélien.
13 Jui 2011 02:17 #528

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Tous les vins ont été dégorgés le 11 mars 2011, sauf le dernier vin. J'ai demandé à Matthieu Kaufmann maître de chai de Bollinger, avant l'exercice, si quatre mois de dégorgement étaient suffisants pour exprimer l'âme de chaque vin. Il m'a affirmé que oui.
CR:
Champagne Bollinger R.D. 1997 : couleur très claire, nez très intense, profond, complexe, toasté. La bouche est épaisse, brioche et beurre. Le final est très gras, épais. Ce vin est extrêmement qualitatif. J'aime beaucoup et c'et plus solide et structuré que l'image que je me suis forgée de 1997. Il est gourmand et donne soif. Un très joli fruit rouge apparaît plus tard, en plus de du caramel, du beurre et de la brioche. Grand vin.

Champagne Bollinger R.D. 1996 : il est un peu plus doré que le 1997. Le nez est un peu moins tendu,, plus charmeur mais intense. Le vin est noble et joue plus sur son charme. Il y a beaucoup de citron et de fruits blancs. Il y a de la légèreté. On est plus dans le fruit et les fleurs que le 1997 qui est dans les brioches et viennoiseries. Le final est moins long que celui du 1997. Le 1996 est beaucoup plus complexe que le 1997 mais le 1997 semble dans un état de grâce que n'a pas ce 1996. Le final est poivré. Le vin devient de plus en plus grand, plus féminin que le 1997.

Champagne Bollinger R.D. 1995 : la couleur est belle, d'un or qui n'a aucun signe d'âge. Le nez est extrêmement discret, délicat et raffiné. L'attaque est belle, et ce 1995 est un R.D. classique. Il y a une légère amertume. Il évoque la groseille à maquereau, la groseille, les fruits blancs et jaunes, avec du poivre et une légère astringence. C'est le plus strict des trois mais il doit bien s'éveiller sur des plats qui le provoquent. Il s'épanouit dans le verre et son final est racé.

Champagne Bollinger R.D. 1990 : la couleur est un peu plus dorée, la bulle est fine. Le nez est minéral et explose de champignons comme la morille. Le goût est très toasté, beurre, croissant, fumé. Mais le champignon est beaucoup trop envahissant dans le goût et dans le final, ce qui limite le plaisir.

A ce stade, mon classement est : 97, 96, 95, 90, le 96 étant le plus complexe et le plus prometteur, mais le 97 étant d'un bel épanouissement à ce stade de sa vie.

Champagne Bollinger R.D. 1988 : son parfum, c'est l'état de grâce. C'est le nez parfait. La couleur est très jeune, sans signe d'âge. En bouche, on a le croissant, le beurre, les fruits confits. C'est un champagne parfait car en lui tout est équilibré. J'adore ce champagne épanoui et plein de charme au final glorieux. J'écris sur mon cahier de dégustation : "ça c'est du champagne". Il est gourmand, plaisant. On ne se pose pas de question, on en jouit. L'acidité est parfaitement intégrée et la trace en bouche est parfaite.

Champagne Bollinger R.D. 1985 : le nez est d'une rare élégance, féminin. La couleur est très jeune. En bouche, quelle élégance ! On sent du fumé et un léger champignon comme avec le 1990, un peu de torréfaction et de café. Il est moins glorieux que le 88, mais il est bon.

Je classe à ce stade : 88, 97, 96, 85, 95, 90.

Champagne Bollinger R.D. 1979 : la couleur est aussi très jeune, sans signe d'âge. Le nez est fort, puissant, montrant son alcool. Mais il sait aussi être élégant et sans signe d'âge. En bouche, c'est la grâce ! On perçoit le pain toasté, la brioche. Il est à la fois élégant et gourmand. Il joue dans la même ligue que le 88. C'est un très grand champagne au final à la fois légèrement amer et gras. Matthieu suggère de la rhubarbe dans son goût. J'adore ce champagne.

Le 1985 amorçant un "come back" en perdant son champignon et en gagnant en élégance, je classe : 88, 79, 85, 97, 96, 95, 90.

Champagne Bollinger R.D. 1976 : l'or est clair et très joli. Le nez est très élégant, très champagne, c'est-à-dire qu'on sent le picotement de la bulle dans le parfum. Le goût est très équilibré. C'est un champagne magnifique d'élégance et de raffinement. C'est un grand champagne qui n'en fait pas trop. Il n'a pas besoin de montrer ses biscotos, il est élégant surtout. Son final est raffiné, c'est la classe. Les fruits blancs, le fumé léger, tout est suggéré en douceur. L'équilibre est parfait, le final est profond, long, plus lourd. C'est immense. Il est très grand.

Je classe : 88, 76, 79, 85, 97, 96, 95, 90. Les jeunets qui satisfaisaient joliment mes envies reculent dans le classement à chaque arrivée de merveilles.

Champagne Bollinger R.D. 1966 : la couleur est la première qui montre un signe de début d'évolution. L'or devient légèrement ambré. La couleur est très belle. Le nez évoque des fruits orangés. Il est très élégant mais fait un peu évolué. En bouche il est tout en retenue, élégant. Les fruits confits apparaissent. Le final est riche et gourmand. Il est hypersophistiqué et intéressant. C'est un champagne qui ne peut pas laisser indifférent. Il est très grand et j'aime l'explosion de sa complexité. Il est à la fois discret et émouvant. Il est très grand et je l'adore.

Champagne Bollinger R.D. 1961 : son bel or fait moins âgé que le 1966. La couleur est très jeune et la bulle est active. Le nez est discret mais sait être intense quand on respire à fond. Le vin est gourmand, équilibré, très bon, mais un peu simplifié. Il est toasté, brioche, chaleureux. Matthieu nous dit que c'est une bonne surprise. C'est le toast qui s'impose dans le goût. Il a un sacré charme.

Je classe : 88, 66, 76, 79, 61, 85, 97, 96, 95, 90.

Champagne Bollinger R.D. 1959 : le bel or est un peu plus strict. Le nez est de miel, puissant et intense. En bouche, c'est glorieux. C'est un immense champagne, d'un équilibre invraisemblable. Il a tout pour lui, très intégré. Il est toast, brioche et fruits jaunes. Le final est riche de miel. J'essaie un autre 1959 au goût de miel, encore meilleur au final plus précis.

Champagne Bollinger R.D. 1952 : celui-ci est le seul qui n'ait pas été dégorgé le 11 mars 2001, mais en 1961, l'année où il fut décidé de créer le R.D.. C'est donc le premier R.D. qui ait été jamais fait. La couleur est d'un or glorieux. Le nez est très minéral. C'est le premier des douze dont le nez a un petit aspect riesling de pierre à fusil. Il évolue ensuite vers le miel. Le vin est fantastique. Il est incroyablement gourmand. C'est la perfection de Bollinger, faite de miel et de gourmandise. Il a tout pour lui, le fruit, mais aussi la brioche, le chocolat et le café. C'est un petit-déjeuner à lui tout seul ! ;) par rapport aux autres, il est plus doux, car il a probablement été plus dosé à cette époque que les 11 qui ont été en mars dosés à quatre grammes.

Mon classement final est : [size=large]1952, 1988, 1966, 1959, 1976, 1979, 1961, 1985, 1997, 1996, 1995, 1990[/size].

Ce classement ne rend pas justice aux plus jeunes, mais les plus anciens montrent un tel épanouissement qu'il est logique qu'ils soient en tête. Si Bollinger avait voulu faire la démonstration de la pertinence du concept de "récemment dégorgé", c'est réussi, puisque les anciens champagnes ont une vitalité extrême. Il faut donc qu'il y ait des R.D.. Mais comme c'est le 1952 qui gagne la compétition, cela démontre aussi que Bollinger vieillit bien, même quand il a été dégorgé il y a longtemps.

Ce qui m'a frappé aussi, c'est qu'il n'y a pas un style unique Bollinger. Il y a des tendances, certains allant vers la brioche quand d'autres vont vers les fruits. On a donc à chaque millésime un Bollinger nouveau. Mais la caractéristique de fond, c'est une extrême qualité du vin, une grande précision, un équilibre qui s'affine avec l'âge. On est dans le monde de l'élite du champagne.

Le Champagne Bollinger Spécial Cuvée magnum sans année est un très agréable champagne, joli compagnon de gastronomie.

Le Champagne Bollinger Grande Année rosé 2002 ne parle pas beaucoup à mon cœur, mais je ne suis pas un grand fan des rosés.

Le Champagne Bollinger R.D. 1997 confirme l'excellente impression qu'il m'avait donnée lors de la verticale et s'élargit lorsqu'il est confronté à de la nourriture.

Présenté en vin surprise, le Champagne Bollinger R.D. 1975 qui est donc le 13ème R.D. de la journée est absolument immense et montre un saut gustatif énorme par rapport au 1997. Le R.D. est donc un champagne qu'il faut savoir laisser vieillir, car cela lui va bien.

Le Champagne Bollinger rosé sans année ne m'a pas plus parlé que le rosé précédent.

La maison de champagne Bollinger a voulu célébrer 50 ans du R.D. en ouvrant des trésors. La démonstration fut extrêmement convaincante. Bollinger est résolument un grand champagne à la diversité de goût que je n'imaginais pas aussi grande. Et vive les vieux !


Cordialement,
François Audouze
09 Juil 2011 16:33 #529

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(tu)superbe série. Ça donne envie
09 Juil 2011 19:04 #530

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C'est vrai que c'est très enrichissant.
A noter que dans mon classement, je n'ai pas du tout été influencé par la renommée des millésimes, au contraire, j'ai été plutôt plus sévère avec les millésimes dont j'attendais beaucoup.


Cordialement,
François Audouze
09 Juil 2011 23:00 #531

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A noter que dans mon classement, je n'ai pas du tout été influencé par la renommée des millésimes, au contraire, j'ai été plutôt plus sévère avec les millésimes dont j'attendais beaucoup.

Tu as donc bien été influencé...

Luc
17 Juil 2011 14:39 #532

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Pas du tout. C'est ce que j'ai constaté.
Là où ça a joué, c'est vrai, c'est sur le 1990.
Mais pas sur les autres millésimes.


Cordialement,
François Audouze
17 Juil 2011 15:42 #533

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François, je t'aime bien, mais la logique n'est pas le point fort de ton argumentation.
Tu parviens à nous dire dans la même phrase que tu n'as pas été influencé dans tes notes par la renommée des millésimes tout en admettant avoir été plus sévère avec certains millésimes dont tu attendais beaucoup (je suppose à cause de leur renommée).
Tu admettras, je l'espère, qu'il a comme un semblant de contradiction dans ce propos...
Je te dirais bien que la seule manière de ne pas être influencé par la renommée des millésimes aurait été de déguster à l'aveugle, mais je sens que tu ne vas pas être d'accord.

Luc
17 Juil 2011 15:58 #534

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Quelques remarques :
- quand tu es invité quelque part, avec des gens qui ont réglé l'organisation de la dégustation, tu ne vas pas dire : "je vais vous apprendre comment il faut faire. Laissez tomber votre programme, on va tout faire à l'aveugle".
- quand je goûte en prenant des notes à la volée et en actualisant mon classement des préférences après chaque vin et en revenant dessus si un vin éclot mieux qu'un autre, je me sens absolument capable de ne pas être influencé par les millésimes. La preuve, c'est que mon classement n'est pas celui des livres. Pour tout le monde et pour moi aussi, 1996 est meilleur que 1997. J'ai trouvé le 1997 dans un état d'accomplissement actuel plus grand. Je l'ai mis devant.
- ayant récemment goûté, pour un autre champagne, un 1990 qui m'a déçu, j'ai été agacé que deux 1990 de suite soient aussi faibles, aussi j'ai classé ce 1990 dernier
- je me sens capable de discerner quand j'analyse un vin comme si je le goûtais à l'aveugle (tout en sachant qu'il s'agit de Bollinger) ou en étant influencé par le millésime.

Pour moi, il y a une logique dans ce que j'ai écrit. J'ai constaté - après coup - que j'ai été plus favorable à des années que je n'aurais pas classées comme cela dans l'absolu. Et si elle se sont révélées mieux classées, c'est qu'elles le méritaient au moment où je les ai dégustées.

A noter que j'ai reproduit des notes prises à la volée et - évidemment - non modifiées après coup. Sinon, ça n'a pas de valeur. Et je commence à être habitué à ce type d'exercice ayant fait un nombre très important de verticales. Donc, voir des années jugées faibles dans les livres passer devant des années à la réputation plus flatteuse n'est pas du tout une nouveauté pour moi. J'ai l'habitude.

Et, je le répète, ces classements sont faits selon mon goût. Ils ne représentent en aucun cas autre chose qu'un témoignage.
Jérôme Philippon, président de Bollinger, qui était à côté de moi, a vu mon classement et a estimé qu'il y a une logique certaine en fonction de ce que nous avons bu. Je pense qu'il aurait classé (il n'a pas pris de notes) de façon plus politiquement correcte, mais il a accepté la logique de mon classement.


Cordialement,
François Audouze
17 Juil 2011 19:43 #535

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François, peut on penser à une bouteille un peu faible pour RD 90 ?
Parce que je l'ai déjà bu pas si mauvais que ça ( bon dernier ! ) .
17 Juil 2011 21:23 #536

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Cette bouteille était tellement marquée par le champignon qu'on ne percevait que ça.


Cordialement,
François Audouze
17 Juil 2011 23:08 #537

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Raymond, François,

Les notes de champignons sur Bollinger RD 1990 sont systématiques pour ma propre expérience, soit une bonne demi-douzaine de fois.

J'en discutais récemment avec Jean-Philippe qui me confirmait aussi ce ressenti pour sa part. Ce soir là, nous avions, entre autre, une belle Bollinger RD 1985, que nous avons aussi très bien goûté. Il faut dire qu'elle avait du fil à retordre puisqu'elle côtoyait un Krug Grande Cuvée d'une vingtaine d'année (cf style des étiquettes) éblouissant de vinosité et de complexité (notes de mandarines et d'oranges amères) et un Pol Roger 1973 surprenant de vivacité et de fraîcheur.

Amitiés
Christophe
17 Juil 2011 23:33 #538

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Réponse de PY Cainjo sur le sujet Re: Bollinger

Pour être volontairement provocateur, quel 90 en Champagne est apte aujourd'hui à procvoquer des émotions exceptionnelles ? Les 85 sont souvent remarquavbles, les 88 presque toujours magiques, certains 89 superbes, mais quels 90 ? N'aurait-on pas largement surévalué la qualité de ce millésime et surtout sa capacité à évoluer harmonieusement ?

Amicalement.
18 Juil 2011 10:25 #539

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Réponse de Ephemerophyte sur le sujet Re: Bollinger

Gouté RD 88 et 90 il y à quelques temps maintenant (2007)
90: magique, un de mes plus grands Champagne à ce jour, 88: profil ethanal pour moi
A se demander si mon caviste n'avait pas échangé les étiquettes >:D<
Toutefois, une seule bouteille de chaque, donc dur de tirer des conclusions.

Gautier
18 Juil 2011 17:09 #540

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