Bordeaux : des dégustateurs, le nez plongé sur des verres contenant de l'eau dans laquelle avaient macéré différents échantillons de bois, afin de définir l'élevage qui s'accordera le mieux avec le vin.
Sais-tu Yves d'où provenaient les copeaux de bois... de la forêt de Tronçay (je ne suis pas sûr de l'orthographe) où d'ailleurs ? Et la finalité, est-ce pour acheter des tonneaux provenant d'un des bois ou pour balancer des copeaux dans les cuves ?
Michel, très étonné.
PS : peut-être que nous pourrions en faire un "jeu", un "test", pour affiner notre nez aux différentes espèces de bois.
la finalité de l'exercice est de goûter le bois qui compose les barriques, de façon a trouver celui dont les tannins, le goût, le toasté, etc, s'harmonisent le mieux avec le vin.
Il n'est pas question de choisir des copeaux ici, seulement de goûter la future barrique indépendamment du goût du vin.
je ne sais pas d'où provenait le bois, cela n'a pas d'importance, le but étant de goûter les barriques !
c'est vrai que c'est étonnant, mais ça ne me paraît pas idiot.
C'est une pratique courante, même si elle n'est pas pratiquée sous cette forme.
Je sais que les grandes tonnelleries suivent leurs fûts chez les propriétaires afin de trouver sur le terme quel type de bois et quel type de chauffe convient le mieux aux attentes du producteur mais aussi au vin. Quand en plus, il faut tenir compte de la variable millésime, cela donne une idée de la science nécessaire: un vrai métier!
En dehors de ce sujet , mais finalement pas trop, j'ai senti cette semaine du cèdre de différentes coupes et l'on sait que ce mot revient fréquemment dans nos commentaires, surtout sur les Saint Julien et Pauillac. C'est sidérant de constater les différentes nuances de parfum, car c'est bien de parfum dont il s'agit. Le point commun est bien une odeur oscillant entre le balsamique, le torréfié, l'eucalyptus et le bois brut.
L'alchimie, dans les vins, d'un grand fruit avec un boisé de qualité.
Je n'ai jamais compris sur base de quel souvenir gustatif ou olfactif un dégustateur de nos contrées pouvait associer un arôme à celui du cèdre, à part peut-être les chanceux (j'en suis) qui ont dégusté du Château Musar ;-)
Les barriques françaises sont bien en bois de chêne, voire de hêtre, non ? Ou alors quelque chose m'a échappé en tonnellerie vinicole, ce qui ne serait pas surprenant...
Peut-on éclairer ma lanterne sur cette étrange association ?
Eric
Je crois que c'est bien une association de senteurs qui donne cette note de cèdre. J'ai été saisi en humant cet essence pure de la ressemblance avec ce que l'on trouve dans certains grands bordeaux.
Comment expliquer que ces notes n'apparaissent qu'au vieillissement.
Jeune, effectivement, dans le pire des cas, certains vins sentent la planche de chêne. C'est ce que j'ai appelé dans le message précédent alchimie.
Je l'attribue au bois mais je ne suis pas sûr que cela soit le fondement de cette note aromatique.
On retrouve bien dans certains vins rouges ou blancs des notes de cerise, de fraise, de poivron, de fumée, de citron, d'amende, d'olive, etc.... etc... alors pourquoi pas de cèdre.
A l'origine, l'amende ou l'olive par exemple n'ont rien en commun avec un raisin, donc pour le cèdre c'est pareil, non ? ;-)
Ceci dit le bois de la barrique doit y être pour beaucoup dans cet arome de cèdre que l'on retrouve parfois dans nos verres. Certainement que si le vin n'avait pas veilli en barrique de chêne il n'y aura pas "au final" cette note de cèdre.