N'ayant rien trouvé sur ce domaine, à part une vague référence dans un CR de tonioaja de 2015 (qui l'avait semble-t-il trouvé à son goût), j'ouvre le sujet

Exploitation familiale de 10 Ha. Vinification traditionnelle. Elevage des vins en fûts. Commercialisation de vins de 5 à 10 ans

Liste des appellations produites par Domaine Darles Eric
BOURGOGNE PASSE-TOUT-GRAINS (vin rouge)
CREMANT DE BOURGOGNE (vin blanc)
IRANCY (vin rosé)
IRANCY (vin rouge)

Et j'enchaîne brillamment avec :

Domaine Eric Darles - Irancy "les boudardes" 2013

Voici un domaine dont j'ai eu l'occasion de boire quelques bouteilles plutôt bonnes
La robe est claire, sans dégradé notoire, caractéristique de l'Irancy classique
Nez très fin, d'un bel équilibre, un peu musqué, épicé (réglisse, cannelle), sur la cerise
Bouche fluide, de bonne mâche, fraiche et finement épicée, parfaiement emblématique de l'irancy à l'ancienne, le vrai
Vin très agréable (et encore plus avec une terrine de canard au foie gras), domaine que je conseille
La première chose qui me vient en le buvant est : promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas...

hannibal écrit:
Liste des appellations produites par Domaine Darles Eric
BOURGOGNE PASSE-TOUT-GRAINS (vin rouge)
CREMANT DE BOURGOGNE (vin blanc)
IRANCY (vin rosé)
IRANCY (vin rouge)

Une nouvelle appellation l'Irancy rosé

Plutôt BOURGOGNE ROSE Irancy

www.polydisvins.fr/W...

Je persiste et signe, puisque personne ne semble s'intéresser au domaine.



Exploitation familiale de 10 ha de père en fils depuis plusieurs générations.
Les sols argilo-calcaires sont travaillés mécaniquement et le vignoble est conduit en lutte raisonnée. Certaines parcelles ont 50 ou 80 ans.
Vinification traditionnelle des cépages Pinot Noir et César pour obtenir des vins de garde.
Elevage en fûts de chêne pendant 1 an avant mise en bouteille puis vieillissement dans nos caves pendant 4 à 6 ans avant commercialisation.

Eric DARLES - IRANCY "Boudardes" 2017

Robe d'automne, feuille morte, d'intensité moyenne.
Nez de pinot, le seul, le vrai, l'unique : cerise, pivoine, rose, des choses comme ça, de quoi se laisser aller à rêvasser les narines au vent.
Bouche charnue, lippue, bien proportionnée, pas trop épicée, sapide, qui prolonge le nez et le propulse vers d'autres horizons.
Bref, le pinot comme je l'aime, fin et rustique, loin des pinots sous stéroïdes croise un peu trop souvent à mon goût (13%, autour de 20 euros suivant les cuvées et millésimes).
Je pense qu'Irancy, pour qui s'intéresse au pinot de tradition, propose actuellement un des meilleurs rapports qualité/prix du secteur bourguignon (j'en ai d'autres en mémoire, dont j'ai oublié le nom, qui étaient assez élégiaques)

 

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais dès lors qu'il s'agit de parler de vin, on va trouver tout et n'importe quoi en termes d'arômes et de saveurs, mais jamais au grand jamais il ne sera question de raisin. Comme si dire dire d'un vin qu'il sent le raisin était une sorte d'ineptie pléonastique superlative dont la seule évocation confinait au sacrilège, au blasphème passible de l'excommunication sine die de la CAP (Confrérie des saints Apôtres du Pinard, organisation plus ou moins mystérieuse qui se réunit dans des endroits frais et humides pour faire sauter des bouchons). 
Eh bien là, pourtant, quand je goûte le Irancy 2019 d'Eric Darles, la saveur de pinot est si claire et évidente que je me laisserais presque aller à l'émotion (je dis bien presque, je ne suis pas du genre à m'effondrer en larmes devant Sur la route de Madison).
Et c'est alors, ô merveille des merveilles, révélation tant attendue, que je me fais cette réflexion d'un jus de raisin qui serait passé de 0 à 13 degrés d'alcool sans subir la moindre altération ni dénaturation, sinon une légère perte de sucre. Une certaine idée de la pureté, assez basique et transcendantale en même temps. 
Simple bon sens paysan ou approche bouddhiste de l'inaction propre à séduire les amateurs de vin nature, le trouble et l'écurie en moins ? Peut-être un peu des deux, sans prétention aucune.
Une chose est sûre en tout cas : je n'ai pas la moindre envie de chercher quoi que ce soit dans ce vin. On va, pour une fois, éviter cerise, fraise et cassis, pivoine et rose fanée, mousse, fossiles et minéraux, épices et cacao, soie sauvage et velours côtelé sur fond de coucher de soleil sur les vignes. Adieu chien mouillé, bois exotique et poivron mal-aimé, le catalogue des mille et une saveurs de l'amateur de vin va rester sur l'étagère. Ici, seule la grappe à droit de cité.
Du raisin et rien que du raisin !
(PS : à noter que trois jours après, le vin se tient toujours solidement campé sur ses petites pattes liquides).