Bonjour à tous,
Comme l'a dit Cedric, très belle soirée encore une fois avec les Foréziens sous un magnifique ciel étoilé avec un formidable accueil de nos hôtes. Dégustation comme d'habitude à l'aveugle sauf nos propres apports :
Le nez du premier blanc est très opulent sur un coté floral , le beurre chaud, le bonbon à la réglisse, un fugace cassis (quand JB le dit), l'amande fraiche, les fruits blancs (poire, coing...), le miel, le citron confit, la menthe fraiche, un coté végétal (entre le buis et la ciboulette qu'a évoqué cedre), les épices, le citron confit, l'abricot sec, la truffe, la lavande... Un nez de fou, très vivant, qui change de facette une multitude de fois avec le coté miéllé en fil conducteur et qui par sa complexité et son large panel aromatique nous fera faire le tour de la france (chenin, sauvgnon,chateauneuf, condrieu, chardo évolué...). Les joies de l'aveugle
La bouche présente quant à elle un superbe gras, le vin se montrant presque huileux (à la manière des chablis de Raveneau), avec une trame sur un couple avec amer / acide très légers qui rappelle le citron con fit du nez et qui tire la belle matière sur une finale saline. Il manque par contre clairement au vin une structure plus solide, la bouche manquant clairement d'un "squelette" pour la porter et apparait donc un peu molle et manquant d'énergie.
Une bien belle bouteille toutefois et
16,5/20 pour ce
SANCERRE Cuvée Edmond 1996, Domaine de la Moussière - Alfonse Mellot visiblement bien évolué mais largement encore vivant.
Le nez du second blanc est sur la réserve, sur des notes légères d'hydrocarbures, la banane, le bon bon anglais et déroulera par la suite un panel aromatiques sur les agrumes (citron vert et jaune, pamplemousse rose).
La bouche quant à elle est droite, pure, tendue, énergique, avec une trame très minérale et sur de superbes amers qui évoquent les agrumes du nez. Ca peut sembler strict à certains mais personnellement c'est clairement les bouches que j'aime.
Un
16/20 donc pour ce
RIESLING 2005(que je qualifierai "décole") Frédérice Emile du domaine Trimbach dont le seul défaut est le rapport qualité /prix (çà manque quand même de profondeur et de complexité).
Le troisième présente outre des arômes de fruits exotiques, d'anis, de noisette fraiche et de fruits à coque, une vanille bourbon omniprésente.
En bouche l'élevage se confirme, la trame est sur le caramel "brulé" (celui de la crème brulée) et la finale est clairement boisée, asséchante avec encore une fois la vanille...
Pour être franc, le genre de vin que j'exècre surtout sur un tel terroir qui peut donner des vins d'une rare "minéralité" et qui là se trouve littéralement maquillé façon crème anglaise de supermarché !!!! Vous avez compris que ce n'est pas DU TOUT mon genre de vin et donc pas besoin de noter ce
MEURSAULT PERRIERES (argh) 2004 du Domaine Bouchard
[size=small](désolé pour ceux qui aiment)[/size]
Le premier rouge présente un nez très expressif sur la cerise, le noyau de cerises, les épices (cannelle, girofle), la violette ainsi que de superbes touches d'orange sanguine qui évoluera sur des notes de café torréfiés et les fruits noirs.
La bouche est également superbe, pleine, avec une jolie fraicheur et de la tension t grâce à de beaux amers qui porte la belle matière. Seul un peu de "chaleur" en finale gâche ce superbe vin, présentant une sorte de mélange entre le sauvage de la syrah et le domestiqué (c'est capiteux). J'ai clairement aimé ce
Saint JOSEPH "pitain" 2009 du Domaine Dard et Ribo et un beau
17/20
(pitain
que c'est bon , moi n'en veux dans ma cave) !!
Le nez du rouge suivant est marque par de belles notes "telluriques" (pas taper
) qui évoque la betterave, la cerise confite, le cassis, le café froid, le menthol et les plantes médicinales pour dérouler sur un superbe côté floral (rose fraiche, pivoine) et des notes un peu sauvage de genièvres. Un nez très gourmand et profond.
La bouche est également magnifiquement gourmande, d'une rare plénitude et pureté de fruit, avec une trame minéral sur la graphite et une superbe fraicheur que je qualifierai de "végétale" (on sent la vendange entière ?) et d'une très belle longueur.
Une vin très gourmand mais qui ne lasse pas une seule seconde et que je trouve quasiment irrésistible :
18/20 pour ce
Gevrey Chambertin Vieilles Vignes 2009 du domaine Esmonin [size=small](étiquette visible pour moi).[/size]
Le troisième rouge est sur des notes de fleurs d'oranger, les épices avec une pointe de volatile et surtout des notes très présente de cuir qui "couvre" un peu le fruit (JB évoque la fraise).
La bouche est extrêmement fraiche, presque de demie corps mais présente une sucrosité en trame qui perturbe à mon gouts les sensations en bouche et amène un sentiment léger de mollesse qui l'empêche à mon goût de passer le pallier supérieur. C'est bon mais juste bon et qui derrière les 2 bombes précédents peine à exister. "Seulement"
15/20 pour ce
Chateauneuf du pape "Pignan" 2000 du Domaine Rayas.
Le nez du rouge suivant est un peu fermé, sur la retenue sur des notes de confiture de framboise, de réglisse et de violette, le raisin frais et encore une fois le café froid.
Ce coté "froid" se retrouve en bouche (en plus bu un peu frais la soirée se rafraichissant vraiment) avec un coté sérieux, strict, très très tendue et très frais, avec une trame sur le bâton de réglisse et une acidité que je qualifierai d'assez élevée) et donc d'une formidable fraicheur (je pourrais dire "froideur" tellement le vin présent une sensation d'équilibre froid). La longueur est par contre incroyable de persistance même si les tanins se font un peu remarquer à ce moment là, rappelant la jeunesse du vin
J'avoue sur cette bouteille avoir un sentiment partagé : j'aime ce coté très tendu mais il faut avouer qu'on est à la limite de la rigidité...je l'ai noté
16,5/20 mais je ne suis pas sur que j'aurais été si généreux si je ne connaissais pas le potentiel de ce vin (je n'étais pas à l'aveugle). Bref cet
Hermitage 2006 du Domaine JL Chave n'est pas à mon avis dans sa meilleure phase.
Le dernier rouge est également fermé aromatiquement sur des notes de fruits noirs, de café torréfiés, de date et de cuire...
La bouche...dire que je trouvais la bouche du Chave Stricte !! La bouche nous met la fessée par sa "sévérité" et surtout la masse tannique est juste incroyable, submergeant littéralement le palais qui a ce moment là de la dégustation demande pitié
Comme le précédent j'aime ce coté ultra tendu mais ce
CHINON Clos de l'écho "crescendo" 2006 du domaine Couly Dutheuil n'est qu'à l'aube de sa vie et doit être oublié plusieurs année avant de se domestiquer. Difficile de donner une note mais je ne suis pas pessimiste sur une évolution possible.
Pour le vin blanc suivant je vais faire court : à ce moment là de la dégustation, le vin présente une finesse qui l'empêche d'exister, surtout en accompagnement des fromages dont des pâtes persillés.
J'ai donc à ce moment là l'impression que le vin est absent et qu'il se goute même sec alors qu'il est sensé avoir du sucre résiduel. Bref le vin m'est passé au travers à cause principalement des abus tanniques qui l'ont précédés et de son positionnement. Je m'en voudrais de mettre une note à ce
MONTLOUIS "Les Tuffeaux" 2008 de François CHIDAINE qui ne voudrait rien dire...
Le "dernier" vin (enfin ceux que je commenterai) présente un nez opulent et très expressif sur la rose, le litchi, l'eau de fleurs d'oranger le raisin blanc frais, quelques épices...à ce moment là dans ma tête je dis "aïe un Gewurtz çà va nous achever" et là en bouche...c'est tout simplement magique !!! Grasse ET ciselée, étonnamment minérale, énergique, pleine mais tendue grâce à une acidité exceptionnelle, la bouche est d'une grâce juste hors du commun.
Du coup l'opulence aromatique prend une toute autre dimension grâce à cette énergie et ce
Gewurtraminer Granc Cru KESSLER Vendanges tardives 2007 du Domaine Dirler-Cadé est juste le plus beau Gewurtz qui ait croisé mon chemin et tout simplement un grand vin :
18/20 !!
A ce moment là je tombe du coté obscur de la dégustation, mes notes prennent des accents de langue oubliée (en tout cas aujourd'hui j'ai oublié
) et les "craquages" de slip qui suivent n'auraient jamais du finir dans mon verre...je suis même pas sur de les avoir bu, alors vous faire un commentaire n'en parlons pas
Merci à tous de m'avoir lu et à mes camarades pour leur belle amitié.
PS: un petit message personnel : "Bonne Soeur Cochonne" (les abus nous ont fait oublié ton prénom), si tu nous lis, tu reviens quand tu veux lors d'une prochaine session LPV Grand Forez