'au début de LPV nos âges commençaient par un 3 ...'

Alors, ce genre de remarques ! Hein.... En plus, Luc est du début d'année ....

Bon anniversaire Luc.

J'ai bu en décembre un Ducru 95, austère aussi mais je pense qu'on a devant nous un très grand vin qui doit vieillir encore pas mal d'années.
A côté, il y avait un Giscours 1966 qui s'est révélé très, très bon.

Jmm

Bon anniversaire Luc!

Voila une soirée magnifique, de beaux plats et tous les vins qui goutent bien!!!
Merci pour ce beau CR.

Joyeux anniversaire!
Pas loin de la retraite : encore une décennie et demi.

Cordialement

Sylvain

Pas loin de la retraite : encore une décennie et demi.

Un peu plus avec l'allongement (qui n'est pas terminé) du temps de travail! -

jlj

Bon, ça commençait à faire longtemps que je n'avais pas passé un lundi après-midi à l'Hostellerie Dispa. Ce fut chose faite aujourd'hui, autour de quelques bouteilles de la vallée de la Loire.

Mises en Bouche


Foie gras, sésame, pavot
Truite fumée, crevettes grises, glacé de raifort, yuzu
Carpaccio de bœuf à l'huile d'olive
Croquette de crevettes, caviar d'aubergines, jeunes pousses

Thierry Germain - Domaine des Roches Neuves - L'Echelier - Saumur 2014


Robe jaune dorée, de belle intensité. Nez moyennement expressif (le vin est un peu frais), mais bien mûr et très élégant, fruits blancs, miel, minéral, sans trace de boisé. En bouche, c'est parfaitement sec et d'une grande fraîcheur, superbement équilibré, d'une grande longueur, saline et salivante. Trop jeune, la complexité n'est pas encore au rendez-vous, mais c'est (ou plutôt ce sera) assurément une superbe bouteille dans quelques années. Très bien ++

Assiette de la mer façon Thaï


Slurp...

Domaine Guiberteau - Brézé - Saumur 2010


Robe jaune dorée de belle intensité. Nez marqué par un boisé dominateur, vanille, bourbon, épicé, fruité bien mûr. Ce boisé s'atténue à l'aération, et le vin aurait sans doute bénéficié d'un carafage d'une heure ou deux. En l'état, c'est un peu too much pour les convives, moi je supporte... En bouche, par contre, c'est frais, ample, très bien équilibré et très long, ce qui est de bon augure pour l'avenir. Très bien +

Agneau, beurre à l'ail


Très gouteux, cuisson parfaite, on en redemande. Ça tombe bien, il y a de la repasse...

Clos Rougeard - Saumur-Champigny 2003


Robe de belle intensité aux reflets rubis. Nez fruité, mûr, même si le poivron est bel et bien présent en compagnie des fruits rouges. En bouche, peut-être une petite pointe de gaz, mais c'est minime, belle fraîcheur qui équilibre très bien l'ensemble, c'est long, avec des tannins d'une texture très bien maîtrisée. Une bien belle bouteille, pas grande, parce que ça reste tout de même très variétal, mais très agréable. Très bien ++

Charles Joguet - Les Varennes du grand Clos - Cabernet Franc de Pied - Chinon 1997


Robe de faible intensité aux reflets grenat. Nez superbe, très floral, fruits rouges, sous-bois, complexe et très élégant. En bouche, on se trouve devant un vin au soyeux de texture rare, très frais, d'une grande finesse et d'une longueur qui ne l'est pas moins, magnifiquement équilibré. Une grande bouteille à maturité. Excellent +

Mousse de fruits rouges, saveur barbe à papa, citron vert, pistache


Un beau dessert frais et pas trop sucré, pour terminer en beauté ce beau repas.

Château de Suronde - Quarts de Chaume 1997


Robe or ambrée, intense. Superbe nez, confit, botrytis, abricot sec, raisin de Corinthe, safran. La bouche est liquoreuse, ample et très fraîche à la fois, superbement équilibrée et très longue. Pas de trace d'oxydation sur cette bouteille de haut niveau. Excellent

Luc

Bon, ça commençait à faire longtemps que je n'avais pas passé un lundi après-midi à l'Hostellerie Dispa

On s'inquiétait...



jlj

Ah ben, on reprend les bonnes habitudes à ce que je vois ! ()
Et pour notre plus grand plaisir.

Olivier

Bon, hier ce n'était pas lundi, je n'ai donc pas apporté mes bouteilles, mais ce n'était pas une raison pour ne pas célébrer la fête des mères en beauté.
D'autant que le beau, et même le très beau temps était au rendez-vous, ce qui nous a permis d'envahir la terrasse et de profiter du bon air, en plus du bon vin et des bons plats du menu spécial concocté pour l'occasion.
Pas de notes, le moment ne s'y prêtait pas, mais tout de même quelques photos de ce que nous avons dégusté.

Sur les mises en bouche (pas de photo, désolé...), un vin blanc portugais :

Soalheiro - Alvarinho 2015


Il s'agit d'un vinho verde sur les agrumes et de fines notes herbacées, avec beaucoup de fraîcheur, soulignée par une pointe de gaz, qui a rempli son office avec bonheur pour nous ouvrir les papilles. Très bien -

Première entrée : Asperges, Saint Jacques, truffe


Seul petit reproche à faire, la truffe était inexistante gustativement parlant et, du coup, inutile.
Pour le reste, asperges et Saint Jacques au top.
J'ai repéré un Montlouis qui me faisait de l’œil sur la carte des vins :

Domaine de la Taille aux Loups - Clos Michet - Montlouis sur Loire 2012


Un très beau vin, sur une aromatique boisée qui gêne l'un ou l'autre invités, mais la bouche, précise, droite, élancée, met tout le monde d'accord. C'est parfaitement sec, et n'est pas dérangé outre mesure par les asperges. Très bien +

Seconde entrée : Bouillon de petits poissons, façon thaï
Encore désolé, j'ai à nouveau oublié de prendre une photo. Pourtant, c'était sans doute mon plat préféré du menu, finement épicé, et très goûteux.
Pour l'accompagner, un vin que je connais bien (mais ce n'est pas pour ça que les invités le connaissent...) :

Château des Rontets - Clos Varambon - Pouilly-Fuissé 2014


Nettement moins boisé que le Montlouis, il a ravi tous les participants par sa maturité alliée à une fraîcheur exemplaire. C'est parfaitement équilibré et d'une très belle longueur. J'aime toujours autant ! Très bien ++

Plat : Caille des Dombes désossée, jus au thym, légumes sautés au wok, croquette de queue de boeuf


Comme toujours ici, les cuissons sont parfaites. La caille est très bonne, tout comme le jus. On s'est régalés.
Et comme je savais qu'on aurait une petite soif, pour le rouge, j'ai commandé un magnum :

Roc d'Anglade - VDP du Gard 2011


Très beau fruit à juste maturité, soyeux de texture, puissance parfaitement maitrisée, avec ce qu'il faut de fraîcheur, très belle longueur, que demander de plus ? Très bien ++

Dessert : Mousse de fruit rouge, saveurs barbe à papa, citron vert, pistache
Pas de photo ici non plus, mais ce n'est pas trop grave, c'est le même dessert que lors de notre précédent passage. Voilà ce qui arrive quant on vient un peu trop souvent...
Je n'avais rien prévu au départ sur le dessert, mais je me laisse finalement tenter en apprenant ce qui est entré en cave :

Domaine Disznoko - 5 Puttonyos - Tokaji Aszu 2006


Je déguste encore avec délectation mes 1993, mais force est de constater que même jeune, c'est diaboliquement bon ! Un fruité et un botrytis très purs, une fraîcheur remarquable malgré la richesse, personne ne s'est fait prié pour finir son verre, ce qui est plutôt bon signe en fin de repas. Excellent

Encore un très beau moment, qui en appellera d'autres, n'en doutez pas...

Luc

Quand les deux Javaux de LPV et leurs épouses répondent au souhait d'EricB de découvrir l'hostellerie Dispa lors de son passage en Belgique, ça donne une belle après-midi ensoleillée autour d'un bon repas et de quelques bouteilles apportées par les participants, car bien entendu, comme il se doit, c'était un lundi !

Je n'ai pas pris de notes ni de photos des plats servis, Eric pourra sans doute en dire davantage, s'il le souhaite.
Je me contenterai donc de vous parler en quelques mots des vins dégustés (mes notes étant particulièrement succinctes).

On commence par deux bouteilles de Champagne pour les mises en bouche :

Larmandier-Bernier - Terre de Vertus - Blanc de Blancs 1er Cru - Champagne Brut Nature 2008


Robe jaune pâle à la bulle très fine. Nez sur la pomme verte, fruits secs, notes crayeuses et florales, très agréable. En bouche, le style est très sec et tendu, avec un équilibre sur le fil mais néanmoins superbe, une très belle longueur et une finale donnant presque une légère impression tannique. Une très belle bouteille. Très bien ++

Francis Boulard - Les Rachais - Champagne Extra-Brut 2008


Robe de faible intensité, un peu plus claire que la précédente, aux bulles très fines. Le nez associe une fruité mûr, de belles notes florales avec une touche de miel, et la craie. En bouche, la fraîcheur est superbe, c'est tendu, ça claque, et en même temps, le très léger dosage apporte au vin un poil de rondeur bienvenu, et lui donne un équilibre qui me semble parfait. Très belle longueur pour ce superbe Champagne, que j'ai bu à deux reprises ce mois-ci, avec un égal et immense plaisir. Excellent

Deux très beaux vins de Champagne qu'il était intéressant de comparer, le premier dans un style plus tendu, encore légèrement austère, le second un peu plus rond, tout étant relatif, le millésime, manifestement superbe, offrant des équilibres remarquables, sur la fraîcheur.

Sur une entrée à base de poissons fumés, on s'est décidé pour une comparaison entre deux vins ligériens issus de sauvignon.

Jonathan Didier Pabiot - Aubaine - Pouilly-Fumé 2014


La robe est d'un jaune or intense. Superbe nez, très mûr, ouvert, sur le pamplemousse, avec de belles notes florales et minérales, où le cépage a su se faire quelque peu oublier. En bouche, c'est ample, généreux et frais à la fois, superbement équilibré et long. Premier essai en ce qui me concerne sur ce domaine, et adopté comme mon nouveau fournisseur sur l'appellation, voire le cépage. Excellent

Domaine François Cotat - Les Culs de Beaujeu - Sancerre 2005

Désolé, j'ai oublié de prendre la photo...
Robe jaune pâle, on pourrait presque le croire plus jeune que le précédent. Au nez, outre de légères notes beurrées, c'est très classique sur le bourgeon de cassis, le pamplemousse, floral. En bouche, petite rondeur en attaque (sans doute un poil de sucre), mais la fraîcheur est superbe, l'équilibre parfait et la longueur très belle. Excellent

Deux vins que tout oppose dans le style, le premier très mûr et exubérant, me rappelant certains millésimes de Silex de Dagueneau (en beaucoup moins cher...), à mon sens déjà prêt à boire, le second d'un grand classicisme (mais j'aime aussi réviser mes classiques...), et qui semble paré pour affronter les décennies.

Sur la seconde entrée, on révise le chardonnay.

Michel Bouzereau et Fils - Meursault 2011


Robe jaune paille, d'intensité moyenne. Le nez est classique, de maturité moyenne, fruits blancs, fruits secs, floral, c'est très agréable et sans prise de tête. En bouche, c'est très bien équilibré, dans un style plus fin que gras, belle tension, belle longueur, c'est très bien fait et offre dès à présent beaucoup de plaisir. Très bien ++

Domaine Ganevat - Les Chalasses Vieilles Vignes - Chardonnay - Côtes du Jura 2008


Robe or de belle intensité. Nez beurré, fruits blancs bien mûrs, touche de pomme cuite, minéral. En bouche, c'est riche et parfaitement équilibré grâce à la très belle acidité du millésime. Grande longueur salivante. Une superbe bouteille. Excellent

Sur le plat, à base de veau, trois rouges sont présentés, a priori sans lien évident entre eux.

Château de Fonsalette - Côtes-du-Rhône 2008


Robe de faible intensité aux reflets grenat vers brique. Nez enivrant et classique pour le domaine, fraise écrasée, touche verte, magnifique touche florale, épices, décidément, je ne m'en lasse toujours pas. La bouche est parfaite, remarquablement fraîche malgré la puissance, longue, particulièrement soyeuse, irrésistible. Ça fait beaucoup de superlatifs me direz-vous, mais ça me semble mérité. Excellent +

Domaine de la Grange des Pères - VDP de l'Hérault 2005


Robe intense aux reflets grenat. Superbe nez sur l'écorce d'orange, les fruits noirs bien mûrs, les épices, et une touche empyreumatique. En bouche, c'est puissant et ample, tout en restant remarquablement équilibré, mais c'est surtout d'un soyeux de texture magnifique et d'une longueur qui ne l'est pas moins. Excellent

Charles Joguet - Les Varennes du Grand Clos - Cabernet Franc de Pied - Chinon 1995


Robe de faible intensité aux reflets grenat. Nez complexe d'une grande et rare élégance, sur les fruits noirs, le cuir, le cèdre, touche de poivron, notes florales, entre autres choses bien agréables. La bouche confirme ce que le nez laissait présager, à savoir une finesse remarquable, un soyeux de texture qui ne l'est pas moins. Tant que l'équilibre que la longueur achèvent de me convaincre de la beauté de cette bouteille, à pleine maturité. Excellent +

Trois vins qui, au delà de leurs différences, ont en commun un style fait de longueur et de soyeux de texture qui les rend, du moins à mon palais, tout bonnement irrésistibles. D'ailleurs, ça tombe bien, je ne comptais pas résister...

Pour finir, et pour confirmer la belle place de la Loire dans ce très beau dîner, le dessert sera accompagné d'un moelleux ligérien.

François Chidaine - Montlouis sur Loire Moelleux 2002


Robe or de belle intensité. Nez mûr, sur les fruits blancs, les fruits exotiques, le miel, avec une belle touche truffée. En bouche, on est sur un style entre le demi-sec et le moelleux, parfaitement équilibré et frais, qui échappe à toute sensation de lourdeur. Très belle longueur et beaucoup de plaisir, une fois encore, sur cette bouteille. Très bien ++

Voilà, ce sera tout pour cette fois (bien qu'il me semble qu'un alcool a du passer devant mon nez et entrer subrepticement dans mon gosier, mais j'avoue ne plus me souvenir de quoi il s'agissait...).
J'invite Jean-Luc et Eric à compléter mes impressions avec les leurs.
Encore un après-midi bien agréable qui en appellera assurément d'autres.

Luc

Très belle série. Pabiot, c'est en effet excellent. J'espère qu'il n'a pas trop souffert cette année.

Luc
Merci pour ton CR , très bel dégustation qui apparemment fut d un très bon niveau , j espère surtout qu Eric a bien récupéré , avec toutes ces épreuves passées en belgique;) , Superbe chinon de chez Joguet avec ces 21 ans de garde

didier:)-D

Merci Luc pour ce compte-rendu bien détaillé et averti.
Je serai plus bref, ayant arrêté mes notes dès les Champagnes, l'esprit bucolique et ensoleillé de la journée m'inspirant encore moins que d'habitude des envolées lyriques...
Les vins ayant été servis par paire (le Chinon a été amené après l'autre duo de rouges) je me contenterai d'esquiver une petite comparaison des duellistes.

Champagnes
Un air de famille plus qu'évident entre ces deux vins 100% chardonnay et issus du même très beau millésime 2008.
Le Terre de Vertus 2008 de Larmandier est de robe jaune doré; très vif, très sec et minéral; belle complexité, une petite pointe évolutive et c'est vrai, un côté tannique.
J'ai noté qu'il perdait vite ses bulles en cours de dégustation.
Les Rachais 2008 de Francis Boulard (dég. 13/12/13) , à la robe plus claire, était moins "brut" , les quelques gr de sucres arrondissant bien les angles.
De grande fraîcheur, tendu, il semble avoir encore un avenir radieux, alors que le Terre de Vertus a évolué plus vite.
Deux très beaux vins d'apéritif, pour les amateurs de Champagne peu ou pas dosé.

Sauvignons
Tant pour les sauvignons que pour les chardonnays qui ont suivi, on aurait cherché à présenter des vins faisant le grand écart, on aurait difficilement pu trouver mieux.
De plus les deux vins présentés venaient les deux fois d'apports différents, et sans vraie concertation...
Pour les sauvignons, un jeunot à la robe très jaune et un vin de plus de dix ans très clair, aux reflets verdâtres encore.
Le Pouilly Fumé Aubaine 2014 de JD Pabiot , outre la robe jaune doré intense, a un superbe nez sur les fruits jaunes et les fleurs blanches.
En bouche, c'est gras, ample, rond, plus riche évidemment que le Cotat, mais d'un beau dynamisme.
Les Culs de Beaujeu de François Cotat 2005 , goûté seul avait une présence magnifique et s'était bien ouvert.
En compétition avec ce jeune téméraire et avec le plat (poissons fumés avec une crème et un peu de saumon mariné à côté) il avait plus de mal à s'exprimer.
Rond, souple, plus en finesse et belle longueur sur de beaux amers et un peu de sucrosité. Encore plein d'avenir bien entendu.
Deux beaux sauvignons pour ceux qui ne recherchent pas le côté variétal du cépage.

Chardonnays
Retour au chardonnay mais avec deux vins tranquilles.
Ici aussi un vin en élégance et en finesse face à un castard. Les préférences se feront suivant les sensibilités individuelles et ici aussi l'accord à table.
Pris seul le Meursault 2011 de Michel Bouzereau est tout en finesse et délicatesse.
A point, sur les fruits secs et les fleurs, plutôt aérien, il retombe sur terre quand on alterne avec les Chalasses vieilles vignes 2008 de Ganevat tant la puissance et la richesse dans le style oxydatif de ce dernier lui font de l'ombre. L'acidité équilibre bien ce Chalasses tout en longueur sur les fruits jaunes et blancs et la noisette. Beau vin.

Les rouges
Superbe confrontation entre un magnifique Château de Fonsalette 2008 (pour moi le coup de coeur de la journée) et une Grange des Pères 2005 .
J'adore les GDP en général (sans être un habitué à la recherche de tous les millésimes) mais ce Fonsalette 2008, aérien, fin, tout en dentelle m'a laissé un grand souvenir.
Les traditionnels petits fruits rouges, la figue, le côté fumé élégant, les épices; en bouche, c'est puissant, riche, plutôt concentré mais pur, en finesse, sur du velours. Grande classe!
La Grange des Pères 2005 est également une très belle bouteille. Sur les fruits noirs, le chocolat, avec un petit côté sauvage; grande maturité, riche, suave, plus corsé.Grande complexité.
Pris seul à table, en hiver ce doit être une tuerie; ici, dans les conditions, j'ai un faible pour le Fonsalette.
L'âge qui avance a du me faire passer du côté sensibilité, moi qui avais toujours un penchant pour les vins plus "costauds", plus structurés, plus mûrs...

Servi ensuite, le Chinon, Varennes du Grand Clos 1995 de Charles Joguet est un Chinon d'anthologie.
Fruits noirs, cuir, un côté terreux, ce vin étonne quand je découvre le millésime ; plus de 20 ans et encore superbe.
Un vin de nouveau en finesse, bien équilibré, floral, très délicat. Bravo.
Merci à Luc pour ces trois rouges, intéressants, en pleine forme et de très haut niveau!

Montlouis, moelleux 2002 François Chidaine.
Du coing, un peu de miel, du melon, petite trace de fruits jaunes (abricot) ; sucres bien compensés par l'acidité de fin de bouche. Finale assez persistante.
Cela se boit très bien avec le dessert.

Le petit plus pour la route était un whisky, Luc
Merci pour l'organisation, les renseignements très utiles sur le menu - et ... à la prochaine!

jlj

> Pris seul le Meursault 2011 de
> Michel Bouzereau est tout en finesse et
> délicatesse.
> A point, sur les fruits secs et les fleurs,
> plutôt aérien, il retombe sur terre quand on
> alterne avec les Chalasses vieilles
> vignes 2008 de Ganevat tant la puissance
> et la richesse dans [size=large]le style oxydatif[/size] de ce
> dernier lui font de l'ombre. L'acidité équilibre
> bien ce Chalasses tout en longueur sur les fruits
> jaunes et blancs et la noisette. Beau vin.

2008 superbe millésime en blanc chez Ganevat et dans le Jura en général.
Cette cuvée Chalasses VV n'es pas ma préférée néanmoins, je ne lui ai jamais trouvé de trace oxydative. Elle n'est d'ailleurs pas du tout élevée dans ce but. Peux-tu nous en dire plus ?

Elle n'était pas oxydative, cette bouteille. Si tu regardes les aromatiques évoquées par les deux Javaux, rien ne l'indique, d'ailleurs. Il y a de la pomme bien mûre, certes, mais pas de pomme séchée/oxydée.

Mon CR devrait arriver dans les prochains jours

Je confirme. Pas d'oxydation pour moi sur cette bouteille.

Luc

Eric B écrivait:

---

> Elle n'était pas oxydative, cette bouteille. Si
> tu regardes les aromatiques évoquées par les
> deux Javaux, rien ne l'indique, d'ailleurs. Il y a
> de la pomme bien mûre, certes, mais pas de pomme
> séchée/oxydée.
>
> Mon CR devrait arriver dans les prochains jours

Je m'interrogais simplement sur la phrase de JLJ ou il dit tout de même bien en parlant du Ganevat "...la puissance et la richesse dans le style oxydatif... "

Il n'y a pas d'oxydation mais il y a une aromatique caractéristique à la région que mon subconscient doit associer à ces notes typées "mode oxydatif" ...
Je ne m'explique sans doute pas clairement mais pas plus tard qu'hier soir j'ai pris à la cave ma dernière bouteille de Chardonnay 2010 de Tissot pour en terminer...
C'était pas mal mais je dois préférer les chardonnays qu'on voit pousser au loin quand on regarde la plaine vers l'ouest du haut de Chateau-Chalon...
Le Marsannay de Fournier bu le jour précédent était encore là pour me le rappeler.
Donc, pour résumer, sûrement un penchant personnel...
Mais ce Ganevat était excellent...

jlj

Salut Hugues,

je me disais bien que c'était la phrase "ad hoc" pour te faire sortir de ta tanière...

jlj

A l aveugle, concernant les chardonnays ouillés, je suis pas sur que la preference bourgogne vs jura soit si simple à soutenir (et repérer si on a à faire à un bourgogne ou un jura non plus).

Je n'ai pas eu souvent l'occasion de comparer mais "globalement", les vins du Jura sont plus "tendus" et moins "beurrés" que leurs copains d'en face.

Voila une bonne idée de degustation comparative edit : déjà fait evidemment pas qui ? Comparaison Jura Bourgogne

Ce lien, que je ne connaissais pas, me permet de constater qu'Olivier a commis un infanticide en 2010 : boire un Perrières 2005 de chez Ballot-Millot

L'ayant placé en n°1, qu'il soit pardonné....

Arnould.

Il n'y a pas d'oxydation mais il y a une aromatique caractéristique à la région

Oui enfin, pour moi, les "notes oxydatives" sont des "notes oxydatives", point-barre, et ça a plus à voir avec la vinification que la région.
Plus ou moins invalidantes, c'est un fait, voire porteuses dans certains cas, mais oxydatives tout de même, et ce n'est pas ce que je préfère, même si c'est devenu une marque de fabrique pour certains.

Plus ou moins invalidantes, c'est un fait, voire porteuses dans certains cas, mais oxydatives tout de même

Tu voudrais dire que tu trouves que même dans leurs vins ouillés, les notes de noix, noisettes, etc te suggèrent également, même si discrètement,des réminiscences de vins en mode oxydatif?

jlj
[size=x-small]prudent[/size]

Merci Hugues pour ce rappel!

les notes oxydatives ne sont que de l'oxydation pour les vins ouillés, rien de plus et bien sûr rien à voir avec la région à mon sens.

Tu voudrais dire que tu trouves que même dans leurs vins ouillés, les notes de noix, noisettes, etc te suggèrent également, même si discrètement,des réminiscences de vins en mode oxydatif?

Oui, comme le dit Enzo

Quand je fais déguster un vin de Tissot (disons Mailloche) aux membres de mon club de dégustation, ils s'écrient tous en coeur : "Jura". Pourtant, ils sont tout comme moi plutôt nuls à l'aveugle, et aucune oxydation ne marque ce vin.
Mais il possède une aromatique particulière qui est tout de même assez reconnaissable.
Au CRD-LPV Belgique, où le niveau des dégustateurs est tout de même plus élevé, et où on fait parfois montre de fulgurances quasi audouziennes, on dit souvent de certains chardonnay ouillés du Jura qu'ils "Maillochent".
Ne me demandez pas ce qui donne cette aromatique particulière, je n'en sais rien, même si la solution de facilité serait de se retrancher derrière le terroir, mais c'est tout de même assez net, et c'est sans doute ce qu'a ressenti Jean-Luc.

Luc

Tu voudrais dire que tu trouves que même dans leurs vins ouillés, les notes de noix, noisettes, etc te suggèrent également, même si discrètement,des réminiscences de vins en mode oxydatif?

On ne pourra pas dire que cette fois-ci je n'ai pas été prudent , parce que je reconnais (et je l'ai fait de suite) que mes mots étaient mal choisis (le style oxydatif) dans mon CR.
En utilisant style, je ne voulais pas dire "mode de travail" mais plutôt un ensemble de goûts ou de caractères qui me rappellent la région.

jlj

Tu voudrais dire que tu trouves que même dans leurs vins ouillés, les notes de noix, noisettes, etc te suggèrent également, même si discrètement,des réminiscences de vins en mode oxydatif?

Oui, comme le dit Enzo

Il me semble que ce n'est pas ce que dit Enzo, au contraire...
(les notes oxydatives ne sont que de l'oxydation pour les vins ouillés, rien de plus et bien sûr rien à voir avec la région à mon sens.)

jlj

Quand je fais déguster un vin de Tissot (disons Mailloche) aux membres de mon club de dégustation, ils s'écrient tous en coeur : "Jura". Pourtant, ils sont tout comme moi plutôt nuls à l'aveugle, et aucune oxydation ne marque ce vin.

Tu veux dire qu'il n'y a pas de (vieille) noix ni de pomme (pourrie) ?