Zind-Humbrecht Pinot Gris Rangen de Thann GC 2006
Bu en demi-bouteille, la robe orange tuilée, telle un vieux liquoreux d'au moins 20 ans vaut vraiment le détour
Le vin ne se livre pas du tout à l'ouverture, quelques notes de fumé, d'orange amère, mais sans plus. Très bel équilibre en bouche sur les fruits jaunes, une matière opulente, fabuleux amers et une héééééénnnaaaaauuuuurme longueur. A signaler que j'aurais plutôt indiqué ce vin en indice 2, car si le vin était assez sec, on notait bien la présence (légère) de SR.

J'en ai gardé pour le lendemain, et le nez s'était métamorphosé avec de l'abricot, du miel, encore de l'orange, encore du fumé en veux-tu en voilà. Et toujours en bouche un moment d'exception...
Infanticide, c'est sûr, mais que c'est bon quelques heures après l'ouverture ou en carafe!

Christophe

D'accord avec Christophe sur ce
Zind Humbrecht Pinot gris Rangen de Thann Clos Saint Urbain 2006

A côté des plébiscites, J'ai entendu beaucoup d'écho négatifs sur ce vin (suite à une dégustation à laquelle je n'ai pas participé, le vin avait globalement déçu).
Sur LPV aussi les avis divergent, comme en témoigne l'avis de Maxime.

Pour me faire ma propre idée, j'ai ouvert une des 3 bouteilles présentes dans ma cave.

La robe est vraiment hallucinante pour un vin de cet âge, orangée, foncée.
Il semble lourd, gras, rien qu'à le remuer dans le verre et les larmes collent et descendent lentement les parois du verre.

Le nez est celui d'un vieux Sauternes, incroyable.

L'entrée est hyper aromatique et un peu animale, on reconnait tout de suite le cépage, mais seulement pendant un court instant.
Là, une acidité tranchante à la Muscadet traverse la bouche, tranchante, et prête à faire crépiter les saveurs qui vont s'installer.
Des saveurs oxydées : on est plutôt sur une nature morte de fruits fixée pour l'éternité dans 15,5° d'alcool
(ah oui quand même!).
Et gravée dans la pierre de lave, qui confère une minéralité exceptionnelle à ce vin.
C'est un vin magique combinant force et vivacité.

La longueur sans fin peut prendre son envol, alternant le miel de sapin (à fond!), la pêche, puis la pomme fermentée, et j'en passe.
Avec l'acidité minerale en fil conducteur.... La classe!

Je voterai pour ma part "Grand Vin", à l'aise!

Cordialement
William

PS: Je me suis carrément pris à rêver d'un Whisky tourbé vieilli dans les futs dans lesquels ont été élévés ce vin...

Des saveurs oxydées

Si c'est vraiment le cas, c'est tout de même un peu inquiétant non?...

Inquiétant, je ne sais pas mais il y a quand même lieu de se poser la question sur le long terme.

Ce qui me rassurre, c'est que l'acidité semble être au rendez-vous. Côté tuilé, c'est assez classique du Rangen de Zind..... mais des millésimes comme 95 et 96 qui ont mieux tenu chez moi et sur un plus long terme ne montraient pas tant d'évolution...

A suivre donc... et ce serait pour moi dommage que des 2006 sur ce terroir soient déjà à maturité optimale. pour mémoire, Olivier H. met l'optimum entre 2011 et 2021...

Je ne pense pas que cette bouteille ait atteint son optimum, même si je trouve que c'est déjà accessible pour qui accepte un côté phénolique.
Etrangement cette oxydation a un côté "solide", comme si elle avait toujours été dans le vin, sans pour autant le dégrader mais comme un genre de constante.

ça ne m'inquiète donc pas car je pense que ça tiendra très très longtemps en évoluant lentement vu la puissance et l'acidité derrière.
Il y a encore de la place pour gagner en finesse, c'est perceptible.

Si un terroir comme le Rangen de Thann permet habituellement de fondre moelleux et acidité dans un vin sec (je ne sais pas l'exprimer autrement désolé), le contraste prend une ampleur inédite:
c'est liquoreux et acide qui se fondent en une alchimie impensable.
Les sorciers de chez Zind semblent dire: "On peut pousser le truc jusque là, voyez par vous mêmes".
C'est vrai que pour atteindre ça des concessions sur la fraicheur du fruit ont du être consenties. Et cela distingue ce millésime d'autres, plus féminins, comme le 2000.

Mais ce vin dépasse les limites du genre.
La meilleure comparaison qui me vienne c'est : un très grand Sauternes (1er GCC évidemment) ultra sec.
Bref un truc qui n'existe pas, mais qu'on est super content de découvrir car on n'osait pas en rever.
Le genre de vin oxydé totalement indestructible quoi!

Seul l'avenir dira où peut aller un tel vin, mais je vais être bien curieux, et très ému, d'oublier les autres méthodiquement de très longues années au fond de ma cave.
Et tant pis s'il déçoit par suite car il m'aura déjà totalement conquis une première fois, et donc pour toujours (la longueur de ce vin est une énigme).

Cordialement,
William

Il m'en reste encore un verre pour demain, et après rideau on passe à autre chose....

William,

Quels sont les arômes du vin qui traduisaient cette oxydation?

Laurent,

C'est surtout la pomme fermentée, très présente dans ma perception.

William

S'il s'agit de l'évoluion "attendue" de ce vin, je ne pense pas que je vais prendre le risque de l'attendre longtemps...

Samedi dernier j'ai bu au restaurant et malgré moi un
Zind Humbrecht Pinot Gris Herrenweg de Turckheim 2002.
Oui, malgré moi car sur la carte c'était un Pinot-Gris Rangen de Thann Clos Saint-Urbain 2002 que j'ai commandé, il a été débouché dans le seau et servi rapidement ce qui fait que je n'ai pu constater l'erreur sur l'étiquette qu'après mon premier verre, pour satisfaire ma curiosité sur le degré d'alcool: 16,5% :

J'avoue que l'Alsace est loin d'être mon terrain de jeu le plus connu et je ne savais pas si cette bouteille valait bien les 80€ que je l'ai payée (soit le prix du Rangen sur lequel je pensais faire une affaire et me faire plaisir).
Bref, j'ai été un peu déçu. Servi à la sortie de la cave, le nez était explosif avec de la mirabelle et des notes pétrolées. A l'oeil on aurait dit un vieux Rivesaltes, vieil or et presque visqueux dans le verre. La bouche était moins flatteuse, passée la légère effervescence et malgré un bel équilibre de l'acidité, l'alcool était vraiment trop présent.
J'ai exprimé ma déception au restaurant et j'ai poliment refusé leur proposition de changer la bouteille pour ne pas incommoder ma compagne mais j'aimerais quand même bien savoir quel peut être le prix domaine de cette bouteille. Si quelqu'un peut me renseigner...

Thomas

Thomas,

Je n'ai pas les tarifs 2002 de Zind à disposition, mais la différence devait être du simple au double (environ 20-22€ pour le Herrenweg et 45€ pour le Rangen).

Christophe

Pinder : il t'a pas présenté le vin et la bouteille avant de servir ?

Sinon effectivement du simple au double çà fait mal

Nico

Cela me servira de leçon, la prochaine fois je me concentrerai davantage sur l'étiquette du vin et moins sur les yeux et le décolleté de ma compagne...

Thomas

Dans un sens tant mieux pour toi alors

Nico

Deux secondes sur le plus beau décolleté du monde valent-elles un Rangen de Tahn.... That's the question... actually....

[size=x-small]je sors[/size]

Et pourquoi ne pas joindre l'utile à l'agréable?..

[size=small]Je te rejoins Patrick...[/size]

Décolleté ou pas , j'ai encore craqué ...
Je devais passer quelques jours en normandie , j'ai une nouvelle fois terminé au pied du rangen ... je dois avoir un probleme de GPS :-)
On a dégusté sans prendre de notes :
Domaine Zind Humbrecht
Rangen Riesling 1996 :
Couleur assez évoluée, un nez tourbé, épicé, pierre a fusil avec une légère touche de pétrole. En bouche ca parait sec, d'une grande puissance, un vin dense et très long. Une excellente bouteille qui demande un plat riche pour ne pas se faire écraser.

Et pour faire plaisir a ma compagne , fana de pinot gris :

Pinot-Gris Clos Jebsal Sélection de Grains Nobles 1995 :
La robe est très évoluée, orange sombre.
Le nez est complètement déroutant , une grosse dominante de white spirit , qui masque tout le reste.
En bouche c'est énorme, une matière monumentale, on est clairement dans une registre de fruits jaunes confits, la longueur est phénoménale.
Mais finalement même si la gente féminine est aux anges, c'est beaucoup trop sucré a mon gout, je penne a finir mon demi verre et regrette amèrement d'avoir terminé le Rangen si vite ...

Stephane

Bonjour à tous,

j'ai une question "bête" : le "ch" de Humbrecht se prononce "cheu" ou "reu" çà se dit à la française ou HumbreRt ?

Nico

Les Alsaciens disent HumbreRt, comme ils disent Guy WaR, mais pour le reste, ca dépend évidemment des gens qui le prononcent. Au fait, en Belgique et en Allemagne, on dit HumbreKt

Merci Patrick pour ta réponse

Bah tant qu'à boire en Alsace autant prononcer à l'alsacienne !! J'adopte le HumbreRt alors

Nico

Dans le sud, on prononce " tsénd houmbrart "... -

D'ailleurs on ecrit thann et non tahn
Sinon malgré mes origines alsaciennes je dis Oumbrèche.

Moralité : les noms de domaines devrait être écrit en phonétique sur les étiquettes

Nico

Pinot gris 1999 Clos Windsbuhl Zind Humbrecht

Robe or. Le nez pointe une note assez riche avec des arômes d'abricots, de fleurs ( entre rose et lavande ). La bouche est effectivemment assez porté par un sucre malgré tout fin mais apportant beaucoup de richesse au vin. Un équilibre magistral par contre avec un trame linéaire malgré le sucre. La fin de bouche se situant sur une sensation peu habituelle de fumée légère qui termine la bouche sur un support manquant un peu d'acidité pour moi. La finale est assez courte.
Un vin vraiment très bien fait. Mais pas à se taper le cul par terre.

Les Alsaciens disent HumbreRt, comme ils disent Guy WaR, mais pour le reste, ca dépend évidemment des gens qui le prononcent. Au fait, en Belgique et en Allemagne, on dit HumbreKt

Là tu m'étonnes .. Autant pour le HumbreRt, je suis d'accord ,c 'est l'accent Alsacien qu'on retrouve également en Bavière. Par contre, théoriquement la prononciation allemande nationale sans accent, (ça serait difficile à décrire comme son) le "ch" traditionnel correspond au "ich-Laut" . Parait il en API (alphabet phonétique international), c'est [ç].

Je cite : elsasser.free.fr/Nom...

Le groupe ch, comme en français, sert à noter une seule consonne ; il s'agit donc de ce qu'on appelle un digramme, c'est-à-dire un groupe de deux lettres pour une seule articulation. Mais on sait que la consonne qui se prononce comme le ch du français s'écrit en allemand sch. Le groupe ch y sert à noter une autre consonne, qui se réalise de deux façons très sensiblement différentes selon ce qui précède immédiatement (le groupe ch ne se rencontre jamais en début de mot ou de radical, sauf dans quelques mots d'emprunt).
(a) Lorsque ch est précédé de l'une des voyelles a, o et u (sans tréma !), on prononce [x], c'est-à-dire une consonne qui ressemble un peu au r du français, mais consiste toujours en un bruit sourd continu (pas de vibrations des cordes vocales, pas de "roulement", mais une sorte de râclement) ; les francophones, surtout ceux d'Alsace, savent de mieux en mieux le prononcer, par exemple dans Achenheim ou Lampertsloch.
(b) En toute autre position - donc précédé d'une voyelle prononcée de l'avant (palatale) ou d'une consonne - on a en principe ce que les Allemands appellent le "ich-Laut" ; on le prononce un peu comme le y de yoyo si on chuchote (sans vibrations des cordes vocales) , et on le transcrit [c] ; ou encore : certaines personnes, en disant Oui !, prolongent le i final par un son consonantique qui n'est pas le ch de ouiche, mais y ressemble un peu ; c'est cela le "ich-Laut" de l'allemand ; mais beaucoup d'Alsaciens, surtout les jeunes, et presque tous les Strasbourgeois, sont incapables de prononcer cette consonne ; on ne saurait donc en vouloir aux francophones de ne pas y parvenir non plus ; ils prononceront - dans les positions qu'on vient de définir ! - comme le ch du français, par exemple dans Richtolsheim, Pechelbronn, Munchhouse (qui est un Münchhausen en allemand), etc. Mais on ne saurait pour autant considérer comme incorrecte ni même comme bizarre la prononciation correcte du "ich-Laut" allemand par ceux qui savent le prononcer. C'est même un bel effort de s'y exercer.

Pour moi, jeune strasbourgeois c'est Guy WaR et Humbrecht...

Je confirme, idem pour moi...

c'est Guy WaR et Humbrecht...

Marty

Bonsoir

goûté samedi un Zind Humbrecht pinot gris vieilles vignes 1999 sur un foie gras mi-cuit.
Robe dorée, nez sur les fruits jaunes tèrs mûrs un peu confits. En bouche un vin bien trop mou à mon goût, un verre oui mais pas un deuxième. Pource qui me concerne, vin manquant cruellement de tension d'un domaine à la réputation énorme.Une petite déception.

Zind 2005
Notes après 12 heures d'ouverture:
Le nez est floral (acacia) , avec un léger miel , du poivre blanc et de légères notes lactées.
L'ensemble est bien type alsacien.
En bouche , le vin est ample , avec un milieu de bouche assez gras. La finale est florale avec des notes de litchi . Enfin une belle amertume (amande verte) et un peu de poivre donne une belle longueur.
Un vin très agréable, qui m'a un peu dérouté car je pense qu'a l'aveugle j'aurais misé sur un gewurtz ...

Stephane

Domaine Zind Humbrecht Riesling Rangen de Thann 1998
Superbe bouteille, riche, mûre, où le terroir, avec ses notes fumées et tourbées domine nettement le cépage, dans un style qui se rapproche de celui d'une VT, et qui me semble aujourd'hui à maturité.

Luc

Brève dégustation de quelques 2007 avec des notes toutes aussi brèves:

Mes impressions:

[bDomaine Zind Humbrecht ]Riesling Herrenweg de Turckeim[/b]
Une robe jaune pâle-jaune vert, une intensité au nez moyenne, nez qui est marqué par les fleurs. En bouche, c'est surprenant: une attaque lourde suivie d'une légèreté, un coté aérien que j'ai rarement ressenti dans mes dégustation. Un beau contraste entre l'attaque et l'évolution... pour finir sur une finale interminable
Prix GD: EUR 17,95

Domaine Zind Humbrecht Pinot gris Herrenweg de Turckheim:
Robe jaune pale, intensité au nez moyenne. Une attaque vive qui me permet de détecter immédiatement le caractère perlant de ce vin. Un vin riche en bouche.
Prix GD: EUR 17,95

Domaine Zind Humbrecht Pinot gris Rangen de Thann Clos Saint Urbain:
Une robe jaune citron; intensité au nez forte avec une prédominance miellée. Un vin ample en bouche, une structure opulente.
Prix en GD: EUR 39,95

Luc