François Cotat, Sancerre Caillottes 2012

Ouverte et epaulee 1 heure sur 1 plateaqu de fruits de mer. Grosse deception, nez plat, bouche insipide et finale cartonneuse. Rien a voir a vec la patience reclamee avant ouverture par les Sancerre de F.Cotat, bouteille deviante dans le cas present.

Domaine François Cotat - Sancerre Les Monts Damnés - 2012

Joli nez, quoique assez classique et variétal.
La bouche est fraîche, traçante, aérienne, très pure. La bouteille se vide assez vite.
Très joli, mêmes si j'attendais un peu plus de longueur et de volume (et je ne parle pas de complexité aromatique, vu le très jeune âge du bestiau).
C'est plaisant, mais un poil décevant au vu du pedigree.
Bien +

Florian

Florian, n'etait ce pasun peu top pour l'ouvrir ?
Je me rappelle d'un 2000 bu il y a quelques années que Manu avai apporté à la maison et dont j'ai toujours un souvenir ému

Oui, oui, je savais qu'on allait me sautait dessus avec ce refrain-là

Néanmoins, l'immense dégustateur que je suis n'a pas perçu le non moins immense potentiel entrevu par d'autres
Bref, je me trompe surement mais je n'encaverai pas... à ce prix là j'ai d'autres priorités.

Florian

François Cotat dit toujours qu'il faut attendre ses vins. Et je l'ai rarement entendu le dire de manière aussi claire que sur 2012.

Côté préparation, tu l'as ouverte avant ? Carafée ?

Pour ma part, je n'ai eu aucun doute que le fait que ce soit une immense bouteille (et pas juste très bonne), on verra si l'avenir le confirmera. Mais c'est certain qu'il faudra l'attendre un peu plus. Surtout que je ne serais pas surpris que le vin se soit refermé.

C'est très possible. Je n'ai juste pas eu l'impression - comme j'ai pu l'avoir avec d'autres millésimes- d'avoir affaire à un monstre en sommeil.

Je n'ai pas eu le temps de carafer la bouteille, mais je l'ai bue patiemment sur 3 jours.

Florian

Bon, évidemment, c'est toujours le problème avec Cotat... c'est sûr qu'on prend plus facilement son mal en patience ou le pari (même si je ne pense pas que ce soit un pari) quand on n'achète pas la bouteille 35€.

Je sais qu'on est habitué à entendre "tu l'as ouvert trop tôt". C'est vrai de beaucoup de vins, c'est plus vrai de certains que d'autres.

En Mosel (Allemagne), par exemple, les vins sont généralement durs en jeunesse, particulièrement quand ils se referment vers 2-3 ans et particulièrement les plus secs. Mais il y a des domaines où c'est particulièrement notable (id est, ouvrir une bouteille conduit à une déception quasi certaine), par exemple, Joh. Jos. Prüm. C'est sûr qu'ouvrir un Schaefer de 2012, c'est dommage, mais ça se boit bien voir très bien. Ouvrir un JJPrüm de 2012, ça relève du masochisme...

Cotat, pour moi, rentre dans cette catégorie la plus haute de mon référentiel "ne pas ouvrir jeune" avec Rudi Pichler en Wachau ou encore Dauvissat. Si je ne connaissais pas les vins, d'ailleurs, et que je les goûtais au domaine, je ne suis pas certain que j'aurais acheté beaucoup de millésimes. Et pourtant, sur les années que j'ai beaucoup dégustée (depuis 2000, grosso-modo), je n'ai eu de déceptions que sur certains 2004. C'est peu au regard du nombre de bouteilles ouvertes. C'est vraiment un excellent domaine pour apprendre à se projeter dans le futur d'un vin. Très pédagogique !

Ce qui n'interdit bien entendu pas l'expérimentation personnelle, d'autant que parfois, ça peut apporter un certain plaisir (parfois plus intellectuel). Ensuite, je pense que pour parvenir à juger correctement ces vins, il est vraiment important d'avoir l'expérience du vin en général mais aussi du domaine et de la région.

Bref, je me trompe surement mais je n'encaverai pas... à ce prix là j'ai d'autres priorités

Comme toi je ne fais pas partie des chanceux achetant leurs bouteilles en direct
Mais j'aime tellement le sancerre que je prends le pari ....au prix fort
Je suis donc plus mesuré dans mes impulsions gourmandes et curieuses

Flo écrit: Joli nez, quoique assez classique et variétal.
La bouche est fraîche, traçante, aérienne, très pure. La bouteille se vide assez vite.
Très joli, mêmes si j'attendais un peu plus de longueur et de volume (et je ne parle pas de complexité aromatique, vu le très jeune âge du bestiau).
C'est plaisant, mais un poil décevant au vu du pedigree.
Bien +

Je vois qu'on le goûte pareil mais que notre bilan diffère! La prochaine fois je te file une Roussanne de 2003 ou 2009

Marc

Non, non, merci

Tu te souviens des 2007 ou 2008 jeunes ? Ils m'ont laissés un souvenir de grosse matière, et de faible expressivité (aromatique), donc pas tout à fait comme ce 2012.

Florian

J'ai l'impression que Florian a simplement goûté un vin fermé. Au domaine aussi bien chez eux que Vatan ( leur 12 est à mon sens une future bouteille culte) et Gérard Boulay les 12 sont des réussites majeures. Probablement un des meilleurs millésimes depuis longtemps. Même si je les paie des prix tout à fait corrects aucune envie de "gâcher" de la sorte. Les 12 attendront encore longtemps pour ce qui me concerne.
Je rejoins en tous points les commentaires de Matthieu.

R

Flo écrit: Tu te souviens des 2007 ou 2008 jeunes ? Ils m'ont laissés un souvenir de grosse matière, et de faible expressivité (aromatique), donc pas tout à fait comme ce 2012.

Ca ne s'adresse pas à moi mais j'avoue être un peu perplexe, sauf à dire que c'est la charge acide qui donne l'impression de matière. En ce cas, c'est vrai que 2007 et 2008 donnaient à leur naissance, une impression de structure beaucoup plus puissante. Par contre en terme de maturité, d'équilibre et de complexité aromatique, la balle est dans le camp de 2012.

Dans tous les cas, ce sont trois millésimes que je pense très bon à excellent chez Cotat... et à mon avis, l'avantage est très nettement à 2012.

PS : Rachid a répondu entre-temps.

sauf à dire que c'est la charge acide qui donne l'impression de matière

Oui, mais pas que, évidemment. L'alcool notamment joue aussi un rôle, ne serait-ce que pour enrober cette acidité, ou encore les tanins, les éventuels SR, etc...
Mais je n'apprends rien à personne ici

On ne va pas en débattre 100 ans, je dis juste que je n'ai pas senti beaucoup de vin sur cette bouteille.
Contrairement à d'autres Cotat jeunes, ou à des Boulay jeunes, etc.

Ce qui ne veut absolument pas dire qu'il n'est pas promis à un bel avenir... là dessus je m'en remets entièrement aux avis des autorités compétentes

Florian

Il y a souvent une difference entre sensation de matiere et matiere, une degustation recente chez Dancer me l a appris a mes depens.

O.

Dans tous les cas, ce sont trois millésimes que je pense très bon à excellent chez Cotat...

En lisant ceci, et comme je n'avais pas encore de 2007, je viens d'aller en chercher quelques bouteilles... J'ai pris Culs de Beaujeu, on verra bien...
En voyant qu'il restait des jeunes vignes 2005, dont j'ai encore trois bouteilles, et que je trouve très bien pour le moment, j'ai vraiment hésité... alors, j'ai pris cuvée Paul 2001...

jlj

Excellent choix, j'ai bu le caillotes 2005 et je n'ai pas bien compris ce vin. Est ce que ce sont des jeunes vignes d'un parcellaire ou bien plutôt une cuvée générique? Je ne sais pas mais il m'a semblé que c'était un vin à boire dans l'éclat de sa jeunesse et qui avait dépassé ce stade. Je penche donc plutôt pour la seconde hypothèse.

Rolly

Jeunes Vignes 2005 goûte en effet magnifiquement en ce moment.

Bonjour
N'ayant jamais bu un vin des Cotat, je voulais savoir qu'elle est la principale différence entre ces 2 domaines ?
A priori vignes proches, même coteau, mêmes crus....même notoriété, même prix.
Que faut-il savoir pour choisir l'un ou l'autre ? Y'a t'il un style propre a chacun ? L'un se garde-t-il mieux ?

Merci d'avance a tous pour vos retours.

Bacchiquement votre,

Olivier

je voulais savoir qu'elle est la principale différence entre ces 2 domaines ? écrit:

Le prenom

Je sors et vite

Une telle réponse à 4h50 du matin.... Respect ! -

Bonne journée.

Olivier

Zoliv écrivait:

---

> Bonjour
> N'ayant jamais bu un vin des Cotat, je voulais
> savoir qu'elle est la principale différence entre
> ces 2 domaines ?
> A priori vignes proches, même coteau, mêmes
> crus....même notoriété, même prix.
> Que faut-il savoir pour choisir l'un ou l'autre ?
> Y'a t'il un style propre a chacun ? L'un se
> garde-t-il mieux ?
>
> Merci d'avance a tous pour vos retours.
>
> Bacchiquement votre,
>
> Olivier

Bonjour

Allez, un petit up histoire de voir si vraiment personne ne sait me répondre...
Merci encore.

Je ne suis pas le mieux placé pour répondre, mais je me rappelle que François a la réputation de faire des vins plus longs et Pascal des vins plus "larges".

Connaissant les deux domaines sur les derniers millésimes, j'ai une préférence pour les bouteilles de Pascal.
Les vins m'ont semblés plus avenants sur la jeunesse mais avec le même potentiel que chez le cousin.

Les grandes côtes 2010 et 2012 m'ont semblées immenses et déjà accessibles, bien qu'à l'aube de leurs vies.

Stéphane

Merci.

C'est déjà un élément de réponse très intéressant.

Olivier

Bu chez Marc

Domaine François Cotat, Sancerre, Les Monts Damnés, 2012



Robe très claire, à peine grisée.
Joli nez très précis, sur le cassis, le zeste de pamplemousse et de belles notes de fleurs blanches. Ensemble très fin.
Bouche traçante et vineuse, sur une jolie acidité parfaitement soutenue par une matière bien née, dense et confortable à la fois.
Finale sur des saveurs encore primaires mais pures et d'une grande élégance.
Déjà très bon dans son évidence simple et ouverte !

[size=x-small] Bu avec les amis [/size]

Domaine Francis Cotat, Sancerre, La Grande Côte, 1990



Oliv
Robe jaune paille.
Nez magnifique, opulent tout en restant frais, sur le pamplemousse, la mangue, les fleurs blanches. L'ensemble est irrésistible de précision et d'ampleur, sans une once d'excès.
L'attaque en bouche est marquée d'une pointe de sucrosité qu'une belle acidité mobilise. L'ensemble reste assez solaire et d'une certaine douceur, son aromatique de pamplemousse rose répondant remarquablement bien aux chèvres et au comté.
La finale est confortable, d'une persistance aromatique remarquable qui manque juste d'une petite pointe d'acidité à mon goût pour déclencher de plus amples superlatifs.
Excellent !

Phil
Le Sancerre La Grande Côte 1990 montra une robe jaune fluo étonnante. Bêtement, j'ai dit "ça doit être rudement soufré si c'est âgé"... j'ai eu un peu peur. Mais Oliv de suite a cité "Sancerre - Cotat Grande Côte"... waouh ! quel dégustateur !?! Oui, la note de pamplemousse, de buis montre l'origine, j'eus dû être plus attentif. Et quelle matière, quelle jeunesse, ce vin est passionnant, sur un équilibre demi-sec assez riche. Grand vin.

P'titPhilou écrivait:

---

>
> Le Sancerre La Grande Côte 1990 montra une robe
> jaune fluo étonnante. Bêtement, j'ai dit "ça doit
> être rudement soufré si c'est âgé"... j'ai eu un
> peu peur. Mais Oliv de suite a cité "Sancerre -

A savoir, le SO2 libre est la seule chose qu'on peut percevoir dans un vin de manière vraiment désagréable, voire avoir des réactions physiologiques (et encore, c'est rare comparé aux allergies à d'autres molécules). Le SO2 combiné ne peut se percevoir qu'en finale... et encore, j'ai toujours trouvé ça assez fumeux...

Soufré ou pas, au delà de 6 ans de bouteille sur un vin sec, il n'y a plus de SO2 libre dans la quille. Donc vous n'auriez rien senti.

Ceci dit, Cotat a la réputation d'utiliser le soufre mais je serai curieux de confirmer la chose avec lui. J'ai l'impression qu'on déduit ça de la fermeture de ses vins en jeunesse et de leur longévité. A mes yeux, il ne soufre pas plus que les autres.

Matthieu, merci des précisions. J'aurais dû être plus clair, car le vin n'est nullement soufré que ce soit au nez ou en rétro.
C'était plus une boutade en fait, pour la couleur jaune fluo étonnante ! J'avoue que cela m'a rappelé des couleurs rencontrées avec certains Vouvray moelleux de Huet des années 80, qui étaient clairement blindés de soufre à l'origine sur une matière pas toujours au top peut-être et des bouchons variables aussi.
Là, dès le nez, aucun souci, c'est d'ailleurs peut-être dû à la maturité initiale du sauvignon récolté très mûr (passerillage ?) et l'évolution de certaines flavones ou dérivés ou composés colorants : ont-ils été protégés de l'oxygène efficacement pour ne pas laisser au bout de vingt ans une couleur dorée voire cuivrée ? Comment était la couleur d'origine lors de la mise ? Est-ce qu'un raisin de sauvignon passerillé confère cette couleur au vieillissement ou est-ce dû à d'autres éléments liés à la vinification ?

En tout cas, ce Sancerre Grande Côte 1990 est un vrai bonheur à table, faut juste ne pas s'attendre à déguster un vin sec...

Cordialement,
Phil

L'autre région où l'on trouve des vins jaune fluo après vieillissement, c'est la Mosel en Allemagne, par exemple.

Un point commun, outre la maturité élevée, c'est la vinification en très vieux fûts. Des fûts de 40, 50 ans, totalement couvert de cristaux de tartre... peut-être un lien à creuser ???

Ah oui les Mosel jaunes fluo, des fois ça fait bizarre !!!

O.