Domaine Charvin- CDR 2010

Dans un geste plein d'optimisme et comptant sur ma plus belle carafe, j'ai re-tenté. Fermé et archi fermé... même plus dur encore en bouche qu'avant. Une ceinture de chasteté serait plus causante! Toujours prometteur à celui qui sait lire l'avenir dans les entrailles du vin, mais en l'état aucun plaisir.

Même constat que Damien pas plus tard que ce week-end avec un 2010 qui s'est fait atomisé par son aîné d'un an en terme de plaisir pris à table.

A lire vos avis, je n'ose imaginer la fermeture du chateauneuf...
Je ne suis pas près d'ouvrir mes magnums.

Je viens de réagencer et ranger ma cave. J'ai mis les Côtes du Rhône et les Châteauneuf 2010 de Charvin tout en dessous de la pile du Rhône sud. Je n'ouvre plus rien avant plusieurs années (2018, je pense) sur ce millésime mais je suis très confiant en ses futures qualités...

Bien cordialement.

Lionel

Le 2008 était très bon il y a quelques mois, dégusté sur un joli lapin aux pruneaux il s'est avéré un excellent compagnon de table.

Tu peux te faire plaisir.

Alex

Erreur, je voulais dire que je ne compte pas ouvrir de 2010 avant 2018... je corrige !

Par ailleurs, je confirme que le 2008 était très bon il y a un an mais j'ai pris l'option d'attendre un peu plus les quelques bouteilles de Châteauneuf 2008 qu'il me reste.

Bien cordialement.

Lionel

À propos du Côtes-du-Rhône 2011 que j'ai rebu ce WE, je dois dire que ce n'est pas le type de millésime que j'apprécie le plus, même si le vin est parfaitement réalisé. La bouche est ronde, riche en alcool pas au sens où elle brûle mais elle manque de relief/tonicité en bouche, comme le CdR de Ferrand; après 48h00 d'ouverture, le vin a regagné en tension amère et me convient mieux.
Je deviens sans doute trop difficile.
David.

Bonsoir,
Est-ce que quelqu'un sait ce que donne le CDR 07 en ce moment. J'ai un magnum qui attend son heure. Le dernier ouvert n'était pas top il y a ...déja 2 ans!?.:

J'ai voulu goûter à nouveau le Châteauneuf 2011 de Charvin.

A l'ouverture, hier soir, il me semble qu'il est urgent d'attendre demain midi.
Le vin a besoin de respirer.

Ce midi, il passe avant un très beau Boisrenard rouge 2005 et il s'en sort très bien.
Je compare donc les deux vins et cela me conforte dans mes impressions positives pour le Charvin, même s'il faut admettre que le Boisrenard 2005 a une autre stature.
Le nez du Charvin est sur la confiture de fraises, la réglisse et des touches mentholées.
La bouche est "ronde": alcool, matière tannique et acidité se fondent de manière harmonieuse pour donner un ensemble séduisant et savoureux. Le vin est ample, frais, avec une très jolie finale réglissée.

Bonjour,

Ouvert hier soir au débotté un Côte du Rhône 2007 de Charvin...
Que dire sinon que la déception est grande.

J'avais adoré ce vin présenté quelques mois après sa sortie au Salon de Vignerons Indépendants de Lyon par Laurent.
A l’époque, le vin se présentait avec un charme fou, au nez d’abord avec des notes de fraise fraiche et fraise confiturée, mais surtout en bouche avec une belle concentration un soyeux et une longueur peu commune pour l’appellation. Seul le nez trahissait le millésime, la bouche gardant une belle fraicheur. Bref un coup de cœur qui m’avait fait regretter de ne pas en avoir acheté une douzaine de plus.

Mais ça c’était avant….

Hier un nez assez semblable et charmeur sur des notes de mûre et de fraise compotée, mais en bouche, rien à voir.
Le vin s’effondre très rapidement sur des notes végétales, laissant en finale une amertume très désagréable. Très peu de fruit, sensation de fluidité, de verdeur, un vin sans chair… Grosse déception.

A partir de là, on évoque une phase de fermeture, un problème de bouteille…Pourquoi pas.

Seulement, je n’en suis pas à ma première déconvenue avec ce vin.

Je l’ai toujours très bien gouté au salon, que ce soit sur les millésimes 2003, 2004, 2005, 2008, 2009, 2010 et 2011, souvent plus expressif et plus charmeur que le Châteauneuf du même millésime.
Je l’ai recommandé à de nombreuses personnes, certaines m’accompagnant sur le salon étant littéralement bluffées par le rapport Q/P de ce vin.

Là aussi, beaucoup de déceptions. Le très beau 2011 dégusté au Salon en Novembre dernier était très différent des bouteilles ouvertes seulement 15 jours plus tard par des amis. Ils se sont retrouvés face un Côte du Rhône assez quelconque, un vin totalement méconnaissable.

Même déconvenue sur 2009 juste après le salon à l’époque.

Je m’interroge. Pourquoi les bouteilles dégustées chez moi, chez mes amis, sont si différentes des bouteilles dégustées avec Laurent sur le salon ?

Je veux bien que le vin se referme, que l’aromatique soit moins flamboyante. Pourquoi pas. Mais 2 semaines après que le vin se soit présenté de manière extraordinaire, je ne comprends pas. (je veux parler du 2011 sur 4 flacons ouverts, bus sur plusieurs heures, voire sur 2 jours, par plusieurs dégustateurs…)

J’en viens à me poser des questions sur l’homogénéité de la production.

Tout ça pour dire que le bénéfice du doute qui prévalait auparavant cède sa place peu à peu à l’amertume…
Je serai curieux de savoir si certains d'entre vous ont fait ce genre d'expérience.

Bonne journée

Guillaume

Personnellement je goute toujours bien le cdr sur le fruit (sauf le 2010) par contre après quelques années je suis souvent déçu. J'en ai mis quelques unes au fond de la cave pour la science mais sans grande conviction. Par contre en 2010 Laurent nous a fait gouter un 1996 a l'aveugle et on était tous parti sur un Châteauneuf-du-Pape donc on peut espérer une bonne surprise avec un peu de patience.
Pour revenir au 2011, ça se goutait très bien en début d'année, chez moi en tous cas.

De ma petite expérience, j'ai remarqué que ce vin se bonifie avec une longue aération, les 2007 et 2009 que j'ai bu, sont vraiment extra 48 H plus tard, par contre, je ne carafe pas...

Eric

J'ai également pour habitude de suivre son évolution sur 2 jours.
Ce midi, le 2007 paraît un peu moins dissocié.
Toujours cette fluidité, le vins retombe très vite, et grosse amertume en finale...
La suite demain soir.

Guillaume

Jamais eu de soucis sur les CDR de Charvin ,je me suis toujours régale

Frederic

Ce vendredi matin, je ne sais pas encore ce que je vais proposer aux membres de mon club de dégustation pour notre réunion mensuelle. Un petit tour en cave plus tard, à la vue des cartons du domaine Charvin empilés les uns sur les autres, je me décide pour une verticale de son Châteauneuf-du-Pape, dont je possède maintenant un certain nombre de millésimes. Vu le petit nombre de participants prévus, je me limite aux vins de la décennie 2000, dont je possède 7 millésimes en cave. Ça devrait suffire pour se faire une idée sur deux points qui me turlupinent à la lecture de ce fil, à savoir la régularité au haut niveau et la buvabilité avant dix ou quinze ans d'âge.

La dégustation ne se déroule pas chez moi, les bouteilles ne seront donc que brièvement aérées par un passage en carafe entre 15 et 20 minutes (je carafe le millésime qui suit celui que nous allons déguster).
Les vins sont servis aux alentours de 16°.
Ordre de service du plus jeune au plus vieux, nous ne sommes pas à l'aveugle.



2009
La robe, un peu comme toutes celles des vins que nous allons déguster ce soir sont d'intensité moyenne, avec quelques petites nuances liées au millésime, mais jamais noires comme peuvent l'être certains vins très extraits, ni très claires comme peut parfois l'être Rayas par exemple. Je n'y reviendrai donc pas.
Le nez est beau, marqué par un fruité bien mûr sur la cerise noire et la fraise, quelques notes de cuir et de réglisse, ainsi qu'une pointe de vert évoquant la rafle. En bouche, il me semble très bien équilibré, avec une puissance indéniable mais une fraîcheur qui parvient à balancer tout cela avec brio. En finale, les tannins sont présents, le grain est d'une belle finesse, pas de signes de sécheresse, la longueur est belle. Au final, un vin qui n'en est certes qu'au tout début de sa vie, mais qui offre déjà beaucoup de plaisir. Très bien +

2008
Dès le nez, on sent que le vin est moins puissant, avec des notes de fruits rouges, un côté végétal un peu plus marqué, et un peu de tabac. L’attaque en bouche est très fraîche, on est sur un vin de demi-corps, avec une finale paradoxalement un poil plus chaude, des tannins nettement moins présents. La longueur est belle, la buvabilité est grande, le plaisir immédiat ne l'est pas moins, mais le potentiel semble tout de même relativement limité. Bien +

2007
Nez très fruité et très mûr, marqué par le millésime, un peu comme l'étaient (et le sont encore souvent) les 2003, en un peu moins confituré tout de même. De belle notes réglissées complètent le tableau. En bouche, on est clairement sur la puissance, avec beaucoup d'ampleur, de la rondeur, une grande concentration, voire même une légère sucrosité. Cependant, on évite la lourdeur et le vin reste très bien équilibré grâce à sa fraîcheur, les tannins sont particulièrement bien enrobés (la légère sucrosité n'y est sans doute pas pour rien) et la longueur est superbe. Beaucoup de plaisir, gros potentiel. Très bien ++

2006
Quel nez magnifique ! Fruité mûr mais sans excès, cannelle, épices, rose fanée, le plus flatteur de la série jusqu'ici. La bouche n'est pas en reste, avec un équilibre magistral, combinant fraîcheur et rondeur, puissance maîtrisée, soyeux de texture et très belle longueur. Que demander de plus ? Un vin qui me semble être entré en phase de maturité, pour longtemps... Excellent

2005
Par rapport au précédent, le nez semble ici fermé, marqué par la réglisse et le cuir, avec de la baie de genévrier, mais le fruits semble quelque peu retrait. Heureusement, le fruit, très beau par ailleurs, finira par remonter à la surface à l'aération. En bouche, par contre, c'est d'emblée remarquable, puissant, ample, rond, frais et très long, avec une très belle texture finale sur des tannins qu'on peut considérer comme fondus. Aucun signe de fatigue, on peut le boire mais rien ne presse. Excellent

2003
Le nez fait très 2003 (ce qui est d'autant plus facile à affirmer qu'on est pas à l'aveugle), avec sa corbeille de fruits confiturés, mais évite les excès et reste flatteur, avec sa petite touche de vert qui apporte un peu de fraîcheur à l'ensemble. La bouche échappe en grande partie aux poncifs et défauts si souvent rencontrés dans ce millésime, même si la finale est un poil plus chaude que celle des autres millésimes dégustés. Pas de sécheresse au niveau des tannins, belle finale, longue. Très bien

2000
On termine la dégustation par le 2000 (j'ai malheureusement déjà fini mon stock de 2001, trop bon...) sur lequel je fonde beaucoup d'espoir.
Le nez semble au départ difficile à appréhender, avec un petit côté évoquant la serpillière et qui n'augure rien de bon. Heureusement, ça va disparaitre à l'aération pour laisser place à des notes réglissées, du cuir, du tabac, avec un fruit qui reste cependant en retrait. La bouche est très belle, marquée par une fraîcheur remarquable qui ne l'empêche pas de montrer beaucoup d'ampleur. Les tannins sont fondus, finale très longue. A boire. Très bien ++

Au final, une dégustation d'un très bon niveau, avec des vins qui possèdent un style propre, fait d'extraction mesurée, de recherche de la maturité juste, avec souvent un petit trait de vert qui contribue à la sensation de fraîcheur. Des vins qui ne sont finalement pas si inaccessibles dans leur jeunesse, mais sans grande préparation, et qui vieillissent remarquablement bien.

Luc

Luc

Merci pour cette belle verticale.
Bien cordialement

Olivier

une pointe de vert évoquant la rafle

Evocation ne vaut pas interprétation!

Belle série et des vins, dans l'ensemble, de très bonne facture, donc; hors 2008?

jlj

2008 est une belle bouteille, qui se boit avec plaisir dès maintenant, mais qui représente davantage ce que j'attends d'un beau vin de soif que d'un grand Châteauneuf-du-Pape.

Luc

Luc,

Merci pour ce compte-rendu.
Je suis heureux de voir que le 2005 s'en est bien sorti. Il reste, actuellement, mon millésime préféré de la décennie.

Amitiés,
Thierry

j'avais aussi adoré 2006, très accessible effectivement

Pour revenir sur ce que disait Balckpinot, il m'est souvent arrivé que les vins du domaine paraissent strict ou sans charme. Par contre, dissocié ou retombant vite, comme son CDR 2007, je n'en ai pas le souvenir.
Même si j'ai eu plus de satisfaction que de déception, ma religion était quasiment faite: "Les vins du domaine s'attendent, parfois longuement".
Des mini verticale comme celle de Luc, avec un quasi sans faute sur des millésimes récent, peuvent m'amener à modérer mon avis. Mais il faudra que je regoute pour m'en convaincre.

Domaine Charvin vin de Pays de la principauté d'Orange (IGP) "à côté" 2011

Première rencontre avec ce domaine sur cette cuvée un peu moins chère que le CDR classique.

J'ai trouvé le vin bon mais manquant de charme, une belle matière mais l'ensemble est un peu déséquilibré avec une sensation d'alcool un peu trop prononcé malgré un taux d'alcool raisonnable pour la région(13.5°) et une amertume en finale agréable mais également un peu trop présente.
Les autres bouteilles devront patienter encore un peu.

Cordialement, Romain.

Bonjour,
regouté hier soir, pas d'amélioration flagrante, difficile de finir son verre.
Cette bouteille m'évoque certains 2003 de la région.
A mille lieues du vin que j'avais adoré lors de ma première dégustation.
J'avais ouvert une première bouteille peu après l'achat, sans y trouver de défaut elle m'avait semblé assez moyenne.

Bonne journée.

Guillaume

Domaine Charvin - Côtes du Rhône 2009

Bon autant le dire tout de suite çà n'a pas encore été la régalade avec ce CDR de Laurent Charvin . Après l'avoir bien gouté en décembre dernier celui ci s'est montré , dans un premier temps , déséquilibré , alcooleux et surtout peu expressif .
Ce n'est pas grave , on aère en verre et laisse l'autre moitié de la bouteille pour ce soir .....
Ben ce soir c'est mieux au niveau de l'alcool , un peu peu plus équilibré mais ce n'est toujours pas enthousiasmant . Nez toujours pas super expressif ( là je rage un peu c'est quand même 2009 mince !!) , on est quand même sur les notes habituelles , fraise écrasée (mais mur quand même ) , épices . En bouche c'est classique de chez Laurent tout de même , c'est quand même sur la finesse mais je suis marqué par la fin de bouche marqué par le trait vert , le menthol voir l'astringence .
Bref après avoir été suivi par un clos des immortelles 2011 , expressif et équilibré (plus fruit noir par contre ) le plaisir ressenti a été sans équivoque : Clos des immortelles vainqueur
Je vois qu'il y a débat en ce moment sur les CDR de Charvin , j'avoue que je me pose aussi des questions , pas tant sur la qualité intrinsèque du vin car nombreux sont ceux qui ont gouté de vieux CDR de Laurent et qui les ont pris pour des Chateauneuf mais plus sur l'envie d'investir dans ces CDR .
Généralement j'aime bien avoir des Côte du Rhône pour avoir un vin bien fait , sur la gourmandise et c'est vrai qu'à part les 2008 ou je mettais régalé en continue je ne crois pas que l'on puisse considérer le CDR de Laurent comme étant de cette trempe ou alors en prime jeunesse uniquement .Et ceci malgré le bon rapport qualité prix .

Le CDR 2010 lui est superbe en ce moment...:)o

Thibaultmmm écrivait:

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> Le CDR 2010 lui est superbe en ce moment...:)o

j'en prends note merci !

Thibaultmmm écrivait:

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Le CDR 2010 lui est superbe en ce moment...:

Le 2010 tu es sur? Re-goute il n'y a pas plus tard que 2 semaines par 2 LPViens JPmM et DamienH, il apparaissait toujours aussi boucle a double tour...

J'en ai en ce moment encore dans mon verre (Riedel Syrah), bu su 4jours, c'est une tuerie, finesse incroyable...
j'ai l'impression d'être sur un vin de bourgogne tellement le nez est fin et séduisant... Bouche ample et c'est vrai un poil serrée mais c'est tellement bon...

:)o

y'en faut pour tout le monde .

2010 je le trouve difficile d'accès depuis la naissance. Autant j'ai bu tous mes 2009 depuis longtemps, et je trouve que 2011 est irrésistible en ce moment et sera en rupture sous peu, autant mes 2010 patiente sereinement. J'avais pas pris un pied fou sur le 2008 de manière générale, autant le Chateauneuf du pape est très réussi bien que sans le fond des millésimes autour, autant les côtes du Rhône me laisseront pas un souvenir impérissable.
En tout cas si je dois ouvrir un côte du Rhône en ce moment c'est sans hésiter 2011

Thibaultmmm écrivait:

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bu su 4jours

Ok, je comprends mieux Etait-il abordable dans les premieres 12-24h?