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Domaine Zind Humbrecht

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Laurent,

Il y a pas de honte et il y a pétrole et pétrole. Regarde mon commentaire du Rangen 1997, plus haut. Mais de la petite dizaine de Ste-Hune goutés à ce jour, j'ai eu chaque fois ces aromes sur les vins jeunes et à un indice d'octane peu commun... mais surtout, et c'est là que pour moi (je parle pas pour les autres braves gens) le bas blesse, c'est cette acidité, désolé, pratiquement pas naturelle qui me chipotte.

Pour le Sipp 1999, pas d'impression perso de présence de ces arômes, et en tous cas pas plus de présence sur les 3 dernières années de viellissement. Mais les mauvaises langues diront que je suis anesthésié depuis longtemps. :D
Ce serait marrant de demander son avis à Etienne. Je peux toutefois avouer que j'ai goûté un 71 de chez eux, euh... très Trimbachien.

En tous cas, je me réjouis de pouvoir débattre de cela en terre Nîmoise dans 4 jours à cette heure-ci... et avant ! (et après)

[size=x-small]Regarde pour le droit de bouchon, j'ai soudainement une idée....[/size]

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
02 Aoû 2010 23:01 #601

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Non tu as raison, le kirchberg 99, je l'ai senti à l'aération sur quelques bouteilles, mais c'est peu présent. En ce sens, d'accord pour dire qu'il y a des différences dans les arômes pétrolés selon qu'ils dominent ou non et que le vin soit très jeune ou pas. Pas gouté de ste hune de moins de 10 ans donc je ne peux te contredire ou acquiescer.;)

"En tous cas, je me réjouis de pouvoir débattre de cela en terre Nîmoise dans 4 jours à cette heure-ci... et avant"

j'ai une inquiétude qui monte soudainement pour nos moitiés là....:D
02 Aoû 2010 23:06 #602

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J'ajouterai :

Eric le sous-entendait : pour de nombreuses raisons, dont la déferlante bio, je pense, les vins les plus souvent commentés sur LPV ont évolué énormément en Alsace ces dernières années et je pense qu'on risque d'être surpris dans quelques années quand les vins des bons millésimes des années 2000 auront pris un peu de patine. La dégustion verticale du Kirchberg de Sipp justement, faite chez moi, il y a deux ans, est assez édifiante à ce sujet.
Mais comme le dit tout aussi bien Eric, les grandes maisons d'antan (Hugel, Trimbach, etc...) ont des clients plus agés qui ne comprendraient probablement pas les vins de ces 5-6 derniers millésimes. Ceci explique probablement cela.

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
02 Aoû 2010 23:11 #603

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Perso, je trouve bien qu'il y ait cette diversité justement.
02 Aoû 2010 23:12 #604

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j'ai une inquiétude qui monte soudainement pour nos moitiés là....

J'aurai quand même 1000 bornes dans la vue... chui un peu moins dangereux dans ces circonstances :D

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
02 Aoû 2010 23:14 #605

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enzo d'aviolo écrivait:
>
> j'ai une inquiétude qui monte soudainement pour
> nos moitiés là....:D

Mais non, vu comme c'est parti, vous passerez pour les rois du pétrole !! :D

Perso, je n'ai jamais gouté le Clos St Hune, mais j'ai remarqué à plusieurs reprises après avoir bu des vins de Trimbach (cuvée FE ou cuvée "de base"...), j'ai eu un bon mal de tête...

Jean-François
02 Aoû 2010 23:23 #606

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Mmmmh, y a du monde au balcon pour l'heure.... (20, il y a cinq minutes)

Laurent, sûr que la diversité est enrichissante. Mais l'ancien style, je pense que pas mal de lecteurs le confirmeront (n'hésitez pas à me contredire, que diable !), a produit des vins finalement très semblables d'un vigneron à l'autre et ... d'un terroir à l'autre. Or, je pense aussi, que la première qualité des styles actuels en Alsace est de proposer des vins influencés par leur terroir, ce qui fait la vraie richesse de l'Alsace : un grand cépage sur des expressions multiples.

Quand je gôûte des vins d'Eguisheim et de Ribeau d'il y a trente ans (j'en ai pas eu des masses l'occasion, j'admets), je suis frappé par leur similitude... aujourd'hui, par contre.... il n'y a pas plus différents...

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
02 Aoû 2010 23:23 #607

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Réponse de peterka sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Pour rebondir sur quelques opinions émises ci-avant :

Le pétrole dans un riesling est, à mon avis, loin d'être une fatalité, même au vieillissement. Je pense qu'il pourrait être lié au type de sous-sol et surtout au niveau et à la qualité de maturité de la vendange.
J'ai l'impression que la nouvelle école est davantage attentive à rechercher des maturations optimales, lentement acquises, permettant sans doute aussi une qualité d'acidité à la base moins agressive et à ne pas rechercher en cave la sècheresse "à tout prix",
comme si quelques grammes de résiduel étaient considérés comme une faute de goût grave. La combinaison des deux éléments peut (pourrait : ce n'est qu'une hypothèse) donner des vins à l'équilibre plus subtil, plus différencié et surtout moins inutilement
(pur subjectivité de ma part..) tranchants...
Maintenant, il y a sûrement des choix qui sont faits par tous et qui sont le le reflets de ce que le créateur de vin / interprète du terroir (au choix.. ou les deux à la fois) veut exprimer et que nous entendons ou pas.
Pour moi, qui suis grand amateur de riesling, les notes pétrolées ne sont pas une caractéristique intrinsèque du cépage mais plutôt une déviation déplaisante (surtout si elles sont constantes et envahissantes).

Sur la question des maturités retardées,un intéressant article ICI (relatif au domaine Keller en Hesse Rhénane)

"Ste-hune (comme trimbach en général) est un vin de vigneron plus qu'un vin de terroir, un style qui traverse les millésimes, un peu le coche d'alsace."

Tout à fait d’accord : il me parait aussi évident que certaines maisons classiques (Trimbach, Hugel, Beyer,..) me donnent l'impression de vouloir plus rechercher (ou revendiquer) un style maison (en exacerbant les caractéristiques supposées du cépage, attendues par leur clientèle de base ?)
que de mettre en valeur le binôme cépage / terroir. Est-ce innocent à ce propos de pas mentionner l'origine des parcelles ? Est-ce un hasard si ces maisons n'ont pas embrayés dans le système des grands crus (ce qu'a finit par faire Colette Faller, d'ailleurs).

"Probablement que il y a aussi lieu de prendre le même pied trentenaire avec des grands rieslings d'outre Rhin, si pas plus !"

Mouais… Heureusement, ce n’est pas ou plus le cas ! Même dans les régions septentrionales (Moselle,e.a.), les vins secs atteignent leur équilibre assez rapidement (2 ans ?) même si le complet développement aromatique peut prendre peu un plus de temps. Le temps où les spätlese et auslese trocken étaient bien raides me semble heureusement révolu. Pour le coup, on a de jolies oppositions de style, par exemple entre Haag et Löwenstein, dans des vins déjà accessibles dans leur jeunesse…

Pierre
03 Aoû 2010 02:46 #608

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Patrick Bottcher écrivait:
>
> Sainte-Hune, à l'inverse, est un "produit", une
> espèce de "machin" marqué par une acidité souvent
> intense, violent, ultracitrique ........alors quid, et pourquoi, à l'inverse
> de Rangen, l'effet millésime est-il si peu marqué
> sur cette parcelle de Rosacker ?

y a marqué Rosacker dessus ? ;)

Pour la tourbe dans le Rangen, toutes les cuvées n'en sont pas affectées non plus, toutes celles de Schoffit par exemple et cela alége beaucoup le breuvage.

stéphane

stéphane
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03 Aoû 2010 06:55 #609

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Merci Patrick pour ta réponse sur les millésimes 1998 et 2005.

Comme j'ai eu une Hune poussiéreuse remplacée par Urbain, j'ai eu le même discours que Squalounet que j'ai compris comme : le St Urbain d'Humbrecht est un aussi grand Riesling d'Alsace que Saint Hune sans que ce soit un "substitut" en terme de style.
En tout cas le St Urbain 2005 se goûte sec (le id1 n'est pas usurpé) et heureusement car j'avoue avoir un peu de mal avec le sucre ;)
Pour les notes de pétrole j'ai trouvé ça très agréable car elles étaient en finesse, on était loin de la station service.

Marc
03 Aoû 2010 08:01 #610

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Stéphane,

Tout à fait correct, le côté tourbé, c'est une plutôt une marque de fabrique du St-Urbain et de la patte d'Olivier Humbrecht ... bonne précision. Chez Schaetzel, aussi, j'ai moins retrouvé cet aspect. Et à nouveau, on aime ou on aime pas. Mais, c'est quelque chose de différent, qu'on ne trouve pratiquement pas ailleurs, et tout comme Laurent Enzo, je suis assez excité par la diversité.

Marc,

Tout comme Pierre "Peterka" et pas mal de vignerons intérrogés, je me répète, certes, mais je ne pense vraiment pas que les notes pétrolées soient une marque de noblesse du riesling... parler de finesse ou non, dans ce cas, cela m'est difficile. Je n'ai pas dit non plus que c'était dérangeant. Les rechercher absolument me paraît pas trop logique, c'est tout !

Patrick Böttcher
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03 Aoû 2010 08:03 #611

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"Mais l'ancien style, je pense que pas mal de lecteurs le confirmeront (n'hésitez pas à me contredire, que diable !), a produit des vins finalement très semblables d'un vigneron à l'autre et ... d'un terroir à l'autre. Or, je pense aussi, que la première qualité des styles actuels en Alsace est de proposer des vins influencés par leur terroir, ce qui fait la vraie richesse de l'Alsace : un grand cépage sur des expressions multiples"

Je suis d'accord et cette évolution me semble très positive. Pourtant, au vieillissement, l'ancien style peut donner de grandes bouteilles de vignerons aussi quand bien même le terroir marque moins les vins.

"Pour moi, qui suis grand amateur de riesling, les notes pétrolées ne sont pas une caractéristique intrinsèque du cépage mais plutôt une déviation déplaisante (surtout si elles sont constantes et envahissantes)."

Pierre, tes hypothèses me semblent très juste, par contre c'est ce que tu as mis entre parenthèse qui me semble à mettre en avant, une opposition entre un aspect monolithique des notes pétrolées dominantes (en plus signe d'une maturité imparfaite si c'est en jeunesse) et la complexité apportée par une touche d'hydrocarbure. Il ne faut pas, à mon sens, non plus tomber dans l'anti note pétrolée absolue comme certains tombaient dans l'anti sucre, par principe.
03 Aoû 2010 08:13 #612

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Complètement d'accord avec Marc, pas de station service à l'horizon !
03 Aoû 2010 09:37 #613

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Pourtant, au vieillissement, l'ancien style peut donner de grandes bouteilles de vignerons aussi quand bien même le terroir marque moins les vins.

C'est vrai qu'économiquement c'est plus intéressant... il suffit de choisir un domaine de qualité, laisser vieillir et on aura la même chose que si on en avit acheté chez une dizaine.... (bon, là, je reconnais que c'est du second degré :D)

Patrick Böttcher
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03 Aoû 2010 09:47 #614

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Patrick Bottcher écrivait:
> Stéphane,
>
> Tout à fait correct, le côté tourbé, c'est une
> plutôt une marque de fabrique du St-Urbain et de
> la patte d'Olivier Humbrecht ...

je ne raconte pas que des conneries, avis à ceux qui le pense :)-D

stéphane

stéphane
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05 Aoû 2010 18:51 #615

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Réponse de MB sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Chers amis,

Ne connaissant les vins de ce domaine que de réputation, j'aimerais me faire un commencement d'idée par la dégustation. C'est pourquoi, je me tourne vers vous pour avoir vos conseils d'achat pour environ 6 bouteilles.
Je vous donne quelques pistes pour que vous situiez mes préférences :
Cépage : plutôt pinot gris, mais tous les cépages sont les bienvenues.
Type de vin : moelleux sans être liquoreux. De toute façon, vu le prix des SGN, je passe.
Sol : pas suffisamment expert pour dire quels sont mes grands crus préférés
Millésime : pas déterminant.

Merci à tous ceux qui voudront bien me donner quelques tuyaux en me précisant notamment le millésime, les vins de ce domaine pouvant présenter des caractères totalement différents selon celui-ci. Dernières précisions : si possible, j'aimerais acheter sur des crus différents.

Amicalement. Maxime
17 Aoû 2010 15:14 #616

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Réponse de hopla67 sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Maxime,

N'es-tu pas intéressé par les vins secs du Domaine. Car certains de ces vins des millésimes 2007 et 2008 sont de petites merveilles.
As-tu un budget global ou par bouteille?

En Pinot Gris, tu as le terroir du Rotenberg, avec un très beau 2008 (en indice 1: sec). Le 2007 est plus moelleux (indice 3) mais je ne l'ai pas goûté. Sinon le PG Clos Windsbuhl 2000 est encore disponible au domaine (en 1/2 bouteille), excellent à boire maintenant. Le 2008 est très bon aussi.

En Gewurztraminer, tu as beaucoup de choix en moelleux dans les 2008, j'ai surtout apprécié le Herrenweg VV, très proche de la VT et avec une très belle palette aromatique.

En Riesling 2008, très beau Clos Häuserer, grand Clos Windsbuhl et Rangen. Les Herrenweg 2004 et 2007 sont aussi des valeurs sûres.

Christophe
18 Aoû 2010 10:34 #617

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Réponse de kamuro sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Maxime,
Souvent chez ZH la sensation de sucre est assez différente d'un millésime a une autre, multiplié par le grand nombre de vins proposés cela donne énormément de combinaisons possible.

Pour decouvrir un peu les vins du domaine j'irai vers:
- le Brand en riesling
- le Windsbuhl en pinot gris ou en gewust
- le Rangen, dans n'importe quel cépage , si tu aime le pinot gris c'est le cépage principal de ce grand cru, cependant après quelques années de bouteille, la perception du cépage est gommée par la forte marque de ce terroir.
- le Jebsal en pinot gris.

Stephane
19 Aoû 2010 09:31 #618

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Domaine Zind-Humbrecht Horizontale "Multiple" de 2008 sur 10 cuvées

CR:
1. Préambule

On se pose régulièrement la question de comment évoluent nos vins en cave et à part quelques coups de sonde à l’occasion de telle ou telle dégustation, on est trop souvent dépourvu de pouvoir donner une appréciation régulière sur tel ou tel crus. Seule une bonne expérience de tel ou tel cru permet de pallier tant bien que mal à cette problématique. Autrement, il y a lieu de se tourner vers sur la littérature, les forums afin de trouver une réponse à nos questions, mais pas toujours avec succès.
Pourtant, le schéma de vieillissement semble assez simple à définir dans le sens où chaque vin suit une courbe de vieillissement souvent reproductible incluant une montée vers une certaine forme d’apogée, un plateau plus ou moins grand à ce sommet et ensuite une courbe descendante cette fois. Ce qui semble déterminer la qualité d’un grand cru, c’est qu’en dehors des facteurs spécifiques d’influence telles les conditions météorologiques du millésime, la phase plateau est souvent largement étendue sur plusieurs années, de même, la pente de la courbe descendante est nettement plus faible en valeur absolue que pour un vin à consommer rapidement. Ce concept qui ne vous est certainement pas étranger a été, il y a quelques années, splendidement illustré par le livre de Jancis Robinson, « Le temps d’un vin » dont le seul défaut actuel est de ne plus avoir été réédité avec des millésimes récents et cela depuis 1990.

Suite à une suggestion de John Villmer, gérant du Vin Passion à Bruxelles, notre club de dégustation « Les Vieilles Copines » s’est donc proposé de tenter l’expérience sur 10 vins du domaine Zind-Humbrecht sur le splendide millésime de garde 2008 en imaginant de nous retrouver chaque année ou du moins à intervalles réguliers pour redéguster un des huit flacons de chaque crus achetés, le mode de conservation des vins et les dégustateurs devant idéalement rester constants.
Si les premières dégustations nous donneront une information qualitative sur les vins jeunes, nous pensons qu’à terme l’information peut être intéressante à utiliser par rapport à d’autres millésimes de la même qualité, si l’on tient compte du cépage, des sols, des conditions météorologiques et des autres données qu’Olivier Humbrecht nous propose chaque année. Ce sont ces données qui sont reprises ci-dessous en tête de chaque commentaire par type de vin dégusté.

Les vins qui seront ainsi dégustés, dans l’ordre, sont :

1. Riesling Clos Häuserer 2008
2. Riesling Grand Cru Rangen de Thann “Clos Saint-Urbain” 2008
3. Riesling Clos Windsbuhl 2008
4. Riesling Grand Cru Brand 2008
5. Muscat Grand Cru Goldert 2008
6. Pinot Gris Clos Windsbuhl 2008
7. Pinot Gris Grand Cru Rangen de Thann “Clos Saint-Urbain” 2008
8. Gewürztraminer Grand Cru Hengst 2008
9. Gewürztraminer Clos Windsbuhl 2008
10. Gewürztraminer Grand Cru Rangen de Thann “Clos Saint-Urbain” 2008

Nous avons choisi cet ordre de dégustation car c’est ainsi qu’Olivier Humbrecht l’ a proposé à ses distributeurs lors de dégustations au domaine.

2. Le millésime 2008 au domaine Zind-Humbrecht

Jusqu’à avril et après un millésime 2007 où les vignes n’ont pas été stressées, la situation est classique, tant au niveau de l’évolution que du climat. Le printemps, particulièrement chaud suivi d’un refroidissement net à la mi-juin étale la floraison. Une nouvelle période chaude et sèche succède jusqu’au début août où le temps s’humidifie et surtout refroidit nettement, ce qui eut pour effet de conserver des acidités élevées tout en reculant la maturité des raisins. La combinaison de ces caractéristiques à un superbe début d’automne, particulièrement pendant les vendanges a produit un millésime de très grande garde, marqué le plus souvent par des acidités impressionnantes et très tartriques (principalement sur les vignes en bio et biodynamie), elles-mêmes parfaitement contrebalancées par des sucres résiduels très présents accompagnant de grandes concentrations de matière.

3. Les notes de dégustation

3.1 Première dégustation : 08/09/2010

Les bouteilles ont été servies aux environs de 8°C, sans carafage. Douze personnes du Club "Les Vieilles Copines" du Vin Passion à Bruxelles ont constitué le groupe de dégustation.

Le tableau ci-dessous donne les notes par dégustateur, la moyenne l'écart moyen et le classement pour chacun des vins dégustés.

4. Commentaires de dégustation

4.1. Riesling Clos Häuserer 2008

Mise en bouteille:2/2010, Alcool acquis : 12.8°; Sucres résiduels: 7.3 g/l ; 5.8 g/l H2SO4, pH: 3.1, Rendement: 54 hl/ha ; Optimum de dégustation: 2013-2028+ ; Vignoble planté en 1973. 100% Riesling ; Surface : 1.2 ha ; Terroir : Marnes calcaires de l’oligocène. Coluvium de pente. Exposé est, très faible pente. Indice 1.

4.1.1. dégustation du 08/09/2010

La robe est jaune-doré, légèrement vert. Le nez est puissant, frais avec beaucoup de fruits, agrumes, fruits blancs (pêches des vignes), le tout avec une complexité assez moyenne, ce qui semble en décalage avec les notes d’Olivier Humbrecht qui, à la mise, conférait à ce vin des notes bien plus minérales (pierres mouillées) et moins de puissance. La bouche, après une attaque très tendue se relâche un peu, gardant un côté citrique un peu monolithique avec de fortes notes d’écorce de citron et d’orange.
La finale est assez longue, tendue, à nouveau sur le citrique mais les notes pierreuses y deviennent plus perceptibles. Finalement, une petite sensation de fermeture domine le groupe que ce vin divise pas mal. [size=small](Note personnelle : 14,5/20 – Note moyenne du groupe : 15/20 +/- 1,5)[/size]

4.2. Riesling Grand Cru Rangen de Thann “Clos Saint-Urbain 2008

Mise en bt: 2/2010; Alcool acquis : 13°; Sucres résiduels: 4 g/l ; 4.2 g/l H2SO4, pH: 3.2; Rendement: 30 hl/ha ; Optimum dégustation: 2015-2033+; Age moyen des vignes : 46 ans ; Surface : 2.1 ha ; Terroir : Volcanique (tufs & grauwackes), exposé sud, très forte pente. ; Indice 1.

4.2.1. dégustation du 08/09/2010

La robe est jaune-vert brillant. Le nez est ici moins intense que pour le Clos Häuserer, du moins au service, puis s’ouvre et se referme sur des notes très prenantes de pierre à fusil qui écrasent tout sur leur passage. La bouche, bien que d’attaque toujours aussi tendue et légèrement perlante, propose plus d’équilibre avec un caractère sec, salin, pierreux mais aussi avec des notes citriques. C’est nettement plus complexe.
La finale est très longue sur les notes pierreuses et la caractère sec et salin du milieu de bouche se conserve infiniment avec l’apparition de quelques épices en toute fin de bouche. Si ce vin paraît austère à beaucoup, on devine son formidable potentiel de vieillissement qui devrait en faire une star dans quelques années ! [size=small](Note personnelle : 17/20 – Note moyenne du groupe : 16,3/20 +/- 1,2)[/size]

4.3. Riesling Clos Windsbuhl 2008

Mise en bouteille: 2/2010; Alcool acquis : 12.7°; Sucre résiduel: 9 g/l ; .5.2 g/l H2SO4, pH: 3.0; Rendement : 45hl/ha ; Optimum de dégustation: 2014-2030+; Age moyen des vignes : 34 ans ; Surface : 0.9 ha ; Terroir : Calcaire Muschelkalk exposé sud, sud-est. Indice 1

4.3.1. dégustation du 08/09/2010

La robe est vert-jaune très claire. Le nez de prime abord assez fermé s’ouvre à l’aération sur une superbe complexité d’arômes où l’on retrouve du minéral (assez dominant), des fruits jaunes et blancs et quelques belles notes florales. La bouche, d’abord marquée par une attaque vive à l’acidité perlante, propose ensuite un superbe équilibre entre droiture et rondeur où minéralité, fruit et gras se disputent joyeusement la part belle, le tout avec une très grosse impression de matière. La finale est d’une longueur impressionnante entre fruit et pierre et ce vin aurait atteint chez moi la cote maximale absolue si les sucres ne venaient pas un peu faire parler d’eux en toute fin de bouche. Cela n’en reste pas moins un tout grand vin, assurément de grande garde. [size=small](Note personnelle : 18/20 – Note moyenne du groupe : 17,5/20 +/- 1,1)[/size]

4.4. Riesling Grand Cru Brand 2008

Mise: 2/2010 ; Alcool acquis : 13.7°; Sucres résiduels : 10 g/l ; 4.8 g/l H2SO4, pH: 3.1; Rendement : 32hl/ha ; Optimum dégustation: 2015-2032+ ; Age moyen des vignes : 58 ans ; Surface : 0.7 ha, Terroir: granite biotite exposé sud, sud-est. Forte pente. Indice 1.

4.4.1. dégustation du 08/09/2010

La robe est jaune-or brillant. Le nez est modérément intense et offre très vite de la complexité à la fois dans les gammes fruitées (agrumes), florales et minérales. Une petite pointe doucereuse fait penser à la présence de sucres. L’attaque de bouche est moins tranchante que pour les trois autres rieslings et assez vite, on a une belle impression d’équilibre entre l’acidité, le fruit, le gras et… la rondeur ; toutefois, toutes ces composantes pariassent encore peu intégrées entre elles. En plus de cette impression de dissociation en milieu de bouche, le sucre s’installe un peu trop au pouvoir et si la finale reste longue, cela l’alourdit un peu, une pointe d’amertume venant aussi un peu jouer les trouble-fête. Il n’en reste pas moins que ce vin montre beaucoup de potentiel, rien que par les éléments prometteurs de sa structure. [size=small](Note personnelle : 15,5/20 – Note moyenne du groupe : 15,6/20 +/- 1,2)[/size]

4.5. Muscat Grand Cru Goldert 2008

Mise en bouteille : 2/2010; Alcool acquis : 13.7° ; SR: 2.7 g/l ; 4.7 g/l H2SO4, pH: 3.3; Rendement : 39 hl/ha ; Optimum de dégustation: 2012-2023+ ; Age moyen des vignes : 21 ans ; Surface : 0.36 ha, Terroir : calcaire oolithique exposé est, 90 % Muscat d’Alsace, 10 % Ottonel. Indice 1

4.5.1. dégustation du 08/09/2010

La robe est jaune-vert avec des reflets dorés. Le nez est fermé au service et il faut pas mal d’aération pour faire ressortir à la fois les arômes du cépage, mais des notes très minérales, de la truffe, des fruits blancs, du floral (rose fanée) qui complexifie bien ce nez. L’attaque est finement tendue et le caractère minéral, sec domine en milieu de bouche. La finale est très longue, toujours avec cette impression de sec avec une belle amertume qui fait de ce muscat, un vin sérieux et passionnant à découvrir. Du vrai terroir ! [size=small](Note personnelle : 16/20 – Note moyenne du groupe : 14,9/20 +/- 1,0)[/size]

4.6. Pinot Gris Clos Windsbuhl 2008

Mise en bouteille : 9/2009 ; Alcool acquis : 13.3° ; Sucres résiduels: 37 g/l ; 4.5 g/l H2SO4, pH: 3.5, Rendement : 35 hl/ha ; Optimum de dégustation: 2014-2033+ ; Age moyen des vignes : 31 ans ; Surface : 2.2 ha ; Terroir : Calcaire muschelkalk exposé sud ; sud-est, Indice 4.

4.6.1. dégustation du 08/09/2010

La robe est jaune vert très clair et le nez est à nouveau assez fermé. A l’aération, des notes grillées et des fruits exotiques se font doucement ressentir, sans grande complexité. Par rapport aux premiers vins dégustés, l’attaque est ici beaucoup plus tendre et si l’acidité, un peu perlante, est bien présente, elle a du mal à tendre les fruits, tellement la sucrosité est ici trainante, rendant le vin finalement peu précis à ce stade, surtout que l’impression de dissociation est très nette. La finale corrige un peu cette impression mitigée avec de belles notes de caramel salé et un fruit prometteur. A revoir, évidemment. A noter (voir le tableau) que les avis ici différent pas mal, certains étant moins sensibles à la sucrosité non intégrée que moi. [size=small](Note personnelle : 14,5/20 – Note moyenne du groupe : 16/20 +/- 1,1)[/size]

4.7. Pinot Gris Grand Cru Rangen de Thann “Clos Saint-Urbain” 2008

Mise en bouteille 2/2010 ; Alcool acquis : 12.55° ; Sucres résiduels: 46 g/l ; 5.7 g/l H2SO4, pH: 3.0; Rendement: 21 hl/ha ; Optimum de dégustation: 2016-2035+ ; Age moyen des vignes : 39 ans ; Surface : 2.9 ha ; Terroir : Volcanique (tufs & grauwackes), exposé sud, très forte pente. Indice 5.

4.7.1. dégustation du 08/09/2010

La robe est jaune, profonde avec de beaux reflets dorés. Le nez est une petite bombe à la fois en termes d’intensité que de richesse d’arômes. Tout semble être de la revue : minéral (très silex), fruit jaune frais, floral et terriblement frais. La bouche est à la hauteur du nez. Si une légère impression de dissociation demeure, le sentiment d’équilibre est impressionnant avec une superbe acidité portante, des fruits jaunes au croquant superbe, le tout vraiment sur le registre de la pureté cristalline… envolés les sucres trainants du vin précédent !
La finale est « déjà » somptueuse, longue, saline et tout le monde s’accorde à qualifier la buvabilité de ce vin époustouflante malgré ses 46 grammes de sucre embarqués ! Génialissime ! [size=small](Note personnelle : 19/20 – Note moyenne du groupe : 18,6/20 +/- 0,6)[/size]

4.8. Gewürztraminer Grand Cru Hengst 2008

Mise en bouteille : 9/2009; Alcool acquis : 14.2° alc ; Sucres résiduels : 47 g/l ; 4.1 g/l H2SO4, pH: 3.6; Rendement : 28 hl/ha ; Optimum de dégustation: 2013-2033+ ; Age moyen des vignes : 57 ans ; Surface : 1.42 ha ; Terroir : Marnes calcaires de l’oligocène, exposé sud sud-est, pente moyenne à forte. Indice 4.

4.8.1. dégustation du 08/09/2010

La robe est nettement sur le registre du doré encore légèrement pâle. Le nez est assez intense et très vite les notes citriques et les arômes variétaux font le ménage avec une impression, déjà, de manque de fraicheur. La bouche est tout sauf précise, à ce stade, les sucres trop présents, la dissociation évidente des composants ne faisant rien pour sauver ce soldat « Hengst ». La fin de bouche est au diapason, avec l’amertume qui vient en plus s’en mêler. Heureusement que l’on perçoit de la concentration et que la confiance dans l’art du maître nous fait garder confiance dans l’avenir de ce vin, cela modère la note. Autre facteur à tenir compte, difficile de passer aussi derrière le sublime Pinot Gris Rangen… l’effet de séquence est plus que probable. [size=small](Note personnelle : 13,5/20 – Note moyenne du groupe : 14,5/20 +/- 1,1[/size])

4.9. Gewürztraminer Clos Windsbuhl 2008

Mise en bouteille: 9/2009; Alcool acquis : 12.8° alc ; Sucres résiduels: 56 g/l ; 3.4 g/l H2SO4, pH: 3.7; Rendement : 35hl/ha ; Optimum de dégustation: 2015-2033+ ; Age moyen des vignes : 38 ans ; Surface : 0.9 ha ; Terroir : Calcaire Muschelkalk exposé sud, sud-est ; Indice 4.

4.9.1. dégustation du 08/09/2010

La robe est dorée claire. Le nez est légèrement ouvert avec pas mal de complexité offrant de la fraicheur, de fines notes fruitées, du floral… mais aussi une petite perception de rondeur. La bouche est nettement plus tendue que pour le Hengst, plus précise aussi mais la sucrosité semble à nouveau partiellement intégrée, ce qui perturbe alors que les autres composantes de ce fin sont nettement plus sur la finesse. La finale confirme cette impression de finesse attaquée sur les flancs par un sucre pas très sapide. A revoir, comme pour le vin précédent. [size=small](Note personnelle : 14,5/20 – Note moyenne du groupe : 15,3/20 +/- 1,3)[/size]

4.10. Gewürztraminer Grand Cru Rangen de Thann “Clos Saint-Urbain” 2008

Mise en bouteille : 9/2009; Alcool acquis : 12°; Sucre résiduel: 64 g/l ; 6.1 g/l H2SO4, pH: 3.5; Rendement: 27 hl/ha ; Optimum de dégustation: 2016-2033+ ; Age moyen des vignes : 45 ans ; Surface : 0.5 ha ; Terroir : Volcanique (tufs & grauwackes), exposé sud, très forte pente. Indice 4.

4.10.1. dégustation du 08/09/2010

La robe est d’un or resplendissant. Au nez, après une impression fugace d’ammoniaque à peine perceptible 1 à 2 secondes, le minéral se développe tout en finesse, réduisant à néant les notes fruitées variétales éventuelles et rappelant furieusement l’impression donnée par le riesling du même terroir. L’attaque de bouche est marquée par une acidité très vive qui vient porter la salinité et les notes minérales tout au long de trajet buccal et bien après, écrasant les sucres résiduels au rang d’insectes microscopiques sous un bulldozer qui a décidé de jouer en délicatesse (vous me suivez ?). Bref, c’est excellent et on est heureux que ce vin vienne, à ce stade, bien entendu, sauver la maison gewürztraminer. [size=small](Note personnelle : 17,5/20 – Note moyenne du groupe : 16,7/20 +/- 1,0)[/size]

5. Conclusions

5.1. dégustation du 08/09/2010

Pour les besoins de cette sorte d’étude que nous entreprenons en ce mois de septembre 2010, une dégustation était nécessaire. Il est certain que l’on est fort tôt pour donner un avis très objectif au vu de la moitié des vins goûtés où les sucres résiduels ne sont pas encore intégrés, principalement sur les pinots et les gewürztraminers.
Mais certains enseignements peuvent malgré tout être tirés. Quand les sucres sont maîtrisés, comme sur la majorité des rieslings et le muscat, l’impression de pureté et de lien au terroir par la minéralité domine.
La concentration des vins est souvent impressionnante et il est heureux que l’acidité soit aussi importante. Les Rangen sont déjà flamboyants de précision et de pureté et on y retrouve beaucoup de buvabilité alors que ce n’est pas forcément le cas pour les autres crus dégustés, et cela est assez discordant par rapport aux 2007 qui étaient, eux, globalement très buvables dans leur prime jeunesse.
Vivement la prochaine dégustation, dans un an, pour remettre tout cela en question…. Et un énorme merci à John pour avoir imaginé tout ce concept de dégustation, merci aussi aux « Copines » pour l’ambiance… toutefois un peu plus dans le recueillement que d’habitude.

TO BE FOLLOWED....

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
09 Sep 2010 18:40 #619

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Réponse de hédoniste sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

(tu)

Marc Lotin
Il ne faut pas toujours tout s'autoriser...mais ne jamais rien s'interdire.
09 Sep 2010 20:06 #620

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Que dire, sinon que ce texte est pour le moins à la hauteur des vins qu'il présente !

Bravo et merci pour ces infos précises et précieuses.

Philippe

Philippe
09 Sep 2010 20:40 #621

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Réponse de hyllos sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

L'expérience est intéressante ! C'est vrai qu'on le fait rarement...

Site perso (non commercial) www.wineops.fi/?page...
10 Sep 2010 09:17 #622

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Réponse de peterka sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Patrick
Je m'associe aux louanges et plutôt deux fois qu'une...!

Pierre
10 Sep 2010 20:36 #623

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Bonjour,
CR: Zind Humbrecht Clos Saint Urbain Rangen de Thann Pinot Gris 1995
bu samedi dernier à table en accompagnement d'un baeckeoffe, le vin a enthousiasmé la tablée! La robe est magnifique, jaune or et traduit déja la plénitude du vin. le nez est d'une richesse étonnante sur le miel, les fruits exotiques et une note fumée trés Rangen. La bouche est d'une puissance rare avec un équilibre "sec" surprennant, la finale est longue, longue, un rien saline et pas de sucres résiduels perceptibles.

le cépage est transfiguré et s'efface complétement tant le terroir se révelle dans cette bouteille. Qui plus est,10 ans de garde suplémentaire ne semble pas être un obstacle...

salutations

Christophe

« Dès que la vie fait mine de m’écraser, je sais que je peux faire confiance au Bandol, à l’ail et à Mozart » Jim Harrison
06 Oct 2010 10:41 #624

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Note issue d'une dégustation récente:

Alexis (apoitou)
CR: Riesling Rangen de Thann - Zind Humbrecht - 2001.
mais celui là est d'une facture d'exception. Le nez pétrole, est épicé sur le curcuma, le curry et le safran. La bouche rivalise volontiers avec ce que vient de humer notre pif, des agrumes à la limite du confit, de l'acidité en quantité suffisante pour servir de rail aux arômes de ce vin sur toute sa longueur. (Glou Glou)
18 Oct 2010 19:42 #625

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CR: Terroir d'Alsace 2008 - Riesling Zind Humbrecht

Un vin vif et droit, dont la bouche est marquée à la fois par une acidité tranchante et une minéralité affirmée. Le vin est pourtant bien équilibré et offre beaucoup de plaisir à la dégustation.
Je l'ai placé à l'aveugle sur un Sancerre malgré mes origines alsaciennes... (j'ai encore honte ::o)
Seule circonstance atténuante : les autres convives n'ont pas fait mieux... Peut être car le terroir s'exprime au mieux et efface le cépage ?

Par conscience scientifique (:D) j'ai débouché une 2e bouteille quelques jours plus tard : toujours aussi bon, mais je n'aurais objectivement toujours pas identifié le Riesling à l'aveugle! Heureusement, j'ai encore une 3e bouteille en cave pour continuer l'expérience:)-D
20 Oct 2010 20:06 #626

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet Re: Riesling Terroir d'Alsace - 2008 - Domaine Zind Humbrecht

Wurst,

Quels sont les critères qui t'auraient fait plus penser à un riesling , du moins ceux que tu appréhendais ?

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
20 Oct 2010 21:37 #627

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Fabien,

Merci pour ta note de dégustation, sincère.
Je me plante aussi, souvent: comme toi, je ne suis qu'un amateur ;)

Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
20 Oct 2010 22:16 #628

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Réponse de Patrick Bottcher sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

Thierry,

Il n'y a pas de sous-entendu critique dans ma demande, au contraire.... (il n'y a en fait que ton intervention que je ne comprends pas). Dans le commentaire de wurst, je pense justement que tout est correct dans son analyse, et... je pense donc qu'il est intéressant dès lors de développer pourquoi lui ne pense pas à un riesling.

Patrick Böttcher
VinsLibres.net
20 Oct 2010 22:47 #629

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Réponse de wurst sur le sujet Re: Domaine Zind Humbrecht

je n'associerais pas spontanément la minéralité au riesling, en tout cas pas de manière aussi exclusive
ici, tant au nez qu'en bouche, le Terroir d'Alsace est quasi exclusivement minéral

je n'ai pas identifié les notes fruitées qui m'auraient plus mis sur la piste d'un riesling
20 Oct 2010 23:38 #630

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