en rendant visite à Ricard, oenologue produisant les Sorts, un Montsant superbe, mes accompagnateurs déclarent que l'oenologue ne déguste jamais lorsque la pression atmosphérique est basse...comme je suis étranger il fera une exception...
la pression basse influence-t-elle notre perception du vin, le vin ou les deux choses?
Est-ce que la pression basse ne s'appelle-t-elle pas aussi dépression?
N'est-ce pas le dégustateur qui est affecté ou affecté aussi.
Intéressant en tout cas.
c'est quoi Ricard, c'est quoi Les Sorts, c'est quoi un Montsant ???
Par contre la question ne m'inspire guère et m'incite à rester prudent dans un débat qui risque de nous conduire sur les même terrains minés que le sujet sur la biodyn……… arghh………!!!
Notre capacité à déguster est influencée fortement par notre forme/état physique et que celle-ci dépend directement et indirectement des conditions atmosphériques. Par exemple, pour l'avoir testé personnellement, une dégustation organisée par temps orageux, avec la sueur qui ruisselle sur les tempes et la tension perceptible dans l'air, c'est pas ce qu'il y a de plus top.
Bien d'accord avec le post précédent. Il faut etre bien reposé pour apprécier un grand vin. Je ne me taperai jamais un grand vin lorsque je viens de me taper 200 km de vélo. Beaucoup trop fatigué. Idem quand c'est la canicule dehors. La basse pression affecte aussi mon humeur: alors quand c'est la grisaille et qu'il pleut, ca me tente beaucoup moins. Mon meilleur temps pour déguster? Assis a la table quand une belle grosse neige tombe tout doucement: c'est MAGIQUE.
Dans la RVF de décembre 2002 - janvier 2003 M. Bettane écrit, dans l'article "Alsace': Les rieslings 2000 au banc d'essai":
"... des changements constants de la pression atmosphérique pendant ce séjour ont généré de fortes réductions, rendant les vins de producteurs réputés ingoûtables ..."
Y aurait-il ici un rapport avec ce qu'a appris Claudius en Espagne? En tout cas, moi non plus je n'avait jamais entendu parler de l'influence de la pression atmosphérique sur la dégustation.
rien d'ésotérique
sur tout liquide il existe une tension superficielle (qui est propre à chaque liquide, en gros c'est le point d'équilibre, en gros elle dépend de deux paramètres P et T) c'est pourquoi le champagne ne se dégaze pas totallement une fois bouché mais "dégaze" ou pétille une fois ouvert et c'est pourquoi le linge sèche à l'air libre (le vent ou le volume d'air ambiant déplaçant l'équilibre, en effet l'eau à tendence comme l'angle droit à se transformer en vapeur à 100° C donc à température ambiant il n'y aurait pas de raison qu'elle quitte le linge si ce n'est la tension superficielle, essayez de faire sécher du linge dans un endroit petit et clos et on en reparle).Et c'est pourquoi il est difficile de faire des patates bouillies en très haute altitude (la pression étant plus faible).
Donc éviter de déguster à l'air libre en plein vent ça ne donne rien (j'ai testé) ni en pleine dépréssion les arômes aurons tendance à "s'évaporer trop vite", dans le même ordre d'idée éviter de fumer un cigare à l'air libre.
Ainsi quand on déguste à pression correcte et avec un verre correct on a un équilibre arômatique dans le verre qui nous procure tout notre plaisir à pression plus basse les arômes et d'une s'échapperons et de deux de façon désordonnée.
ici et là, on entend des avis (souvent à demi mots) sur l'influence de la pression (atmosphérique) sur le goutage d'un vin et/ou lors de sa mise en bouteille [Essentiellement des cavistes et vignerons qui justifient une mauvaise dégustation, à tort ou à raison, ça n'est pas le sujet]. Ma dernière expérience venait de mon caviste, qui, après avoir mal gouté une bouteille de Loire (La Lune 2004) m'expliquait qu'on était pendant la période des vendanges et que les vins se goutaient mal.
Ne croyant pas trop à cette histoire de vendanges, je commence à blaguer et m'aperçu qu'il était sérieux. D'après son expérience, (20 ans de dégustations) régulièrement beaucoup de vins se goutent mal pendant cette période. J'ai essayé de savoir s'il y avait eu des statistiques fiables sur ce phénomène mais pas de réponse, au début je pensais à un simple phénomène de légende campagnarde mais il m'a parlé de basses pressions qui, pendant cette période, pourraient expliquer cela, sans plus de précision.
Après quelques recherches infructueuses sur le sujet, (ici et ailleurs sur la toile) je m'en remet à vous: avez vous des expériences/théories/sources sur ce phénomène (pendant les vendanges) et plus généralement quel est l'influence de P_atm sur notre boisson préférée. D'avance merci.
lors de la visite chez Jean Louis Chave, il avait abordé ce sujet brièvement lorsque nous dégustions sur fût. Pour lui, les arômes peuvent varier et il nous avait invité à aller rechercher la trame ou la matrice du vin et non s'arrêter sur les arômes qui s'en dégagent. Le sujet est intéressant.
Voilà ce qu'est une matrice. fr.wikipedia.org/wik...
A noter qu'il y a une autre signification, mathématique celle-ci. Mais bon cela n'a que peu d'importance