Avez-vous fait la même constatation que moi?
Les années passant et au fil des dégustations, j'ai remarqué que le temps pouvait avoir une influence non négligeable sur la dégustation et la profondeur du goût du vin. A titre d'exemple j'ai pu constater que le temps couvert et neigeux était très favorable au vin et que dans ce cas précis mes dégustations étaient toujours supérieures à celles se déroulant à l'inverse par temps anticyclonique et ensoleillé.
Suis-je un doux illuminé ou bien avez-vous un avis concordant ; vos opinions m'intéressent!
Bien cordialement
Didier.

Non, non, Didier...

Il est admis depuis longtemps que certaines saisons sont plus capables de mettre en valeur les grands vins: l'automne et ses gibiers par exemple...

Un grand Saint-Estèphe ou un grand Châteauneuf aura une autre allure sous la canicule d'août ou sur la brume de novembre.

Cordialement,
Thierry

Peut être le côté coin du feu, le besoin de chaleur, calorifique tout autant qu'humaine ?

tiens, précision: est-ce valable pour les rouges seulement, ou aussi pour les blancs, Didier ?

en ce qui me concerne, pas vu l'influence des saisons ou de la météo sur mes dégusts.

Bon, dès la prochaine fois, je sors le baromètre en même temps que le screwpull )

Winer

Winer Jammer a écrit:

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> Peut être le côté coin du feu, le besoin de
> chaleur, calorifique tout autant qu'humaine ?
>
> tiens, précision: est-ce valable pour les rouges
> seulement, ou aussi pour les blancs, Didier ?
>
> en ce qui me concerne, pas vu l'influence des
> saisons ou de la météo sur mes dégusts.
>
> Bon, dès la prochaine fois, je sors le baromètre
> en même temps que le screwpull )
>
> Winer

Mes remarques sont surtout valables pour les rouges ; je l'ai encore vérifié il y a trois jours (mais c'est peut-être une coîncidence) lorsque j'ai dégusté un simple bourgogne 2002 de chez VAUDOISEY-CREUSEFOND de Pommard que j'ai trouvé délicieux et bien supérieur à son appellation ; il neigeait, j'étais bien au chaud à l'intérieur et accompagné par ma délicieuse petite femme (c'est vrai le contexte était chaleureux ...)
Néanmoins je confirme mon impression.
Didier

Bonjour,

Effectivement, je suis assez d'accord pour dire que la dégustation de tous les vins est différente selon les saisons.

Un exemple, qui boit du rosé l'hiver ? A l'inverse, un bon viognier bien frais sur des gambas grillées au barbecue !

Pour les rouges, je partage l'avis de Thierry, il est très difficile de boire un rouge un peu chaud alors même que la température extérieure frôle les 30°.

Lorsque l'on est dans une pièce en hiver, il doit faire 18-19°, une facilité de plus pour tenir les rouges à température.

Donc, non, Didier tu n'es pas "illuminé" !

stef24

Je pense que Didier parlait plus des variations de perceptions en rapport avec les variations de pression atmosphérique que de celles, plus évidentes, liées aux saisons. Personnellement, j'avoue n'y avoir jamais prêté attention, mais pourquoi pas...

Luc

J'ai déjà écrit mes observations sur ce sujet il y a peu ... mais je ne retrouve pas le message!

Je vais me répéter:

Il m'est arrivé souvent de goûter les mêmes vins pendant une brève période (moins de quinze jours) avec des groupes conséquents (au moins quinze personnes, ce n'est donc pas les impressions d'un seul), certains jours nous étions tous ravis du niveau moyen des vins que nous goûtions, un autre jour, nous déplorions tous le manque de forme évident de l'ensemble des échantillons, avec des réflexions du genre: "bizarre, je les ai goûtés au début de la semaine, ils étaient très bons...".

Je ne peux pas prouver que conditions atmosphériques influencent la dégustation, mais je note que certains jours les vins semblent bons pour tout le monde, d'autres jours c'est le contraire ... malheureusement je n'ai jamais pu distinguer les facteurs favorables ou les autres.

Ce qui est cependant sûr, c'est que les vins en cours d'élevage, eux, sont très sensibles aux variation de pression atmosphérique (il suffit de noter les débordement des barriques ou l'agitation dans les cuves), et les réticences de bien des viticulteurs à faire goûter les vins (toujours en cours d' élevage) pendant des périodes climatiques troublées, tant ils savent qu'ils risquent de mal se présenter.

Et si on créait un calendrier lunaire pour la dégustation!!

En effet, c'est sûr, la pression atmosphérique a une grosse influence sur les dégustations, pour ne citer qu'Alain Vauthier, propriétaire d'Ausone, qui nous l'a souvent fait remarquer.
En bref, si le temps est au beau (hautes pressions), les arômes se diffusent plus et par conséquent les qualités et les défauts sotn plus disponibles pour notre odorat. Cela est surtout vrai pour des problèmes de chloranisols à dose limite du seuil de perception (pour nous, entre 3 et 8 ng), alors qu'avec de basses pressions, il faudra une contamination plus importante (pour nous, entre 8 et 12 ng). Ceci est un fait maintes fois vérifié. Je rappelle ici que Murielle est l'une des personnes les plus compétentes au monde en matière de détection des chloranisols. C'est en partie grâce à ce talent que nous avons pu acquérir un peu d'indépendance gustative par rapport à ce qui était écrit sur les vins. Aujourd'hui, la plupart des critiques, je crois, savent l'importance des conditions climatiques. Ce qui est vrai pour les chloranisols l'est aussi pour les metoxy-pyrazines, les brett, etc...

Didier, comme toi j'ai pu constater que les temps de pluie et de neige, frais ou froids, sont favorables à mes dégustations. En revanche, les temps venteux les derservent.
Outre la température et la pression atmosphérique dont parle très bien Jean-Luc Thuvenin, donc des paramètres physiques bien tangibles agissant sur nos sens, je crois (en tous cas pour moi) que "l'envie de déguster" me procure plus de plaisir dans les vins. Et j'ai certainement plus envie en automne ou en hiver. L'été m'en éloigne un peu, sauf pour le "petit rosé frais" ou les liquoreux "légers" ou les blancs les soirs (allez comprendre pourquoi...). Bref pour ma part, la palatabilité (mot à la mode) du vin varie en fonction de la météo !
D'ailleurs, on ne mange pas la même chose selon les saisons... je ne sers donc pas les mêmes vins. Et j'ai pu constater que je n'étais pas le seul à mieux apprécier certains vins à certaines saisons.

Influence du temps sur d'autres types de dégustations:

. Re: Le Climat idéal à la dégustation
Salut Denis, Une affaire de moment ? Probablement. En tous cas, personnellement, je me détends à déguster un havane. Par contre, je constate souvent que je perçois mieux la dégustation (à l'intérieur ou dehors sur la terrasse) et que je l'apprécie mieux quand le climat est plutôt printanier ou estival et surtout avec un taux d'humidité plus élevé. J'ai tendance à moins déguster en hiver. Olivier
Forum: Spiritueux et cigares

07/06/2005 18:42DFried27. Le Climat idéal à la dégustation
Comme l'a écrit Claudius dans la rubrique qu'il a consacré aux vitoles brésiliennes : "(...) je crois que la perception des senteurs et saveurs est toute differente par ici, ce thème meriterait d´ailleurs un post séparé". C'est d'ailleurs, ce que nombre d'entre-nous ont récemment indiqué, décrivant le plaisir qu'ils ont eu à déguster une vitole alors que le climat orageux chargeait l'atmosphère d'humidité. Alors, avez-vous eu des expériences suffisamment objectives vous permettant de dire que tel ou tel endroit (par son climat spécifique ou par son atmosphère) favorise la dégustation du puro ou au contraire lui porte préjudice ? Pensez-vous plutôt que ce n'est qu'affaire de moment et de psychologie ? dfried
Forum: Spiritueux et cigares

23/05/2005 20:02Yves Zermatten29Re: fumer après l'orage....mmmmmhhhh
effectivement, je me suis régalé avec Un Ninfas de Punch, fin, long et élégant, mais avec un bon tirage, adouci par l'humidité de l'air.
Forum: Spiritueux et cigares

23/05/2005 14:20Tipof30. Re: fumer après l'orage....mmmmmhhhh
C'est vrai que ça change tout, l'humidité de l'air. Il m'arrive parfois, au plus fort de l'hiver de sortir l'humidificateur 2-3 heures avant de fumer. J'arrive à gagner 10-15% d'humidité et le cigare est meilleur (jusqu'à ce que je doive ouvrir la fenêtre sous peine d'asphyxie et là l'humidité dégringole et il refait froid... Arghhhh - dur la vie de fumeur). Comme quoi un printemps bien pourri ne fait pas que des malheureux !
Forum: Spiritueux et cigares

Voir aussi du côté de la pollution de l'air:

Une cigarette fumée à Paris à 11 heures n'a strictemrnt pas le même goût, ni la même odeur qu'une autre, sortie du même paquet,quelques heures plus tard à Essaouira dans le sud ouest marocain.

Le même parfum sent différemment selon qu'on soit à Londres ou à Montréal

Un Pichon Baron 1998 dégusté à Chamonix ne ressemble pas tout à fait à un Pichon Baron 1998 dégusté à Athènes

Cordialement,

Nidal, qui a arrêté de fumer mais qui continue de boire ...avec modération

La grande dégustation du GJE, elle a eu lieu où....sur mars peut-être...put..on est pas sorti de l'auberge.

Finalement l'idéal est de boire un vin cultivé en biodynamie sur mars en plein hiver.

Jmm

Comme les adeptes de la biodynamie vous le diront, il y a des jours propices à la dégustation et d'autres non. Mais ce qu'on oublie de mentionner c'est le dégustateur lui-même. Lorsqu'un vin ne se goûte pas de la même façon, on dit qu'il a changé...En êtes-vous si sûr? Ne croyez-vous pas que le dégustateur change? Il est plus facile d'accuser parfois le vin que de se mettre en cause!
N'oubliez-pas vos états d'âme!
Magnum

Très interessante cette remarque Magnum car effectivement parfois je me dis que j'ai perdu mes sensations, que je ne ressens pas le goût d'un vin qui devrait être expressif et que d'autres trouvent bon à côté de moi ; rebondissant sur cette remarque je m'adresse à nos amis du corps médical qui pourraient peut-être expliquer les raisons de cette sensation négative ou "d'absence" gustative qui est je dois le reconnaître passablement énervante lorsque cela se produit.
Peut-être dû à cette satanée vie trépidante et stressante!
Didier

Lorsqu'un vin ne se goûte pas de la même façon, on dit qu'il a changé...En êtes-vous si sûr? Ne croyez-vous pas que le dégustateur change? Il est plus facile d'accuser parfois le vin que de se mettre en cause!
N'oubliez-pas vos états d'âme!

C'est pour ça que dans mon message plus haut, j'ai bien précisé qu'il s'agissait toujours de constatations d'un groupe, et pas d'un individu isolé!