J'ai eu 40 ans il y a quelques jours. L'occasion d'ouvrir quelques bonnes bouteilles en bonne compagnie, à savoir des LPViens de la région bordelaise, et Laurent Gibet, de Toulouse. Le repas a été préparé par moi-même en fonction des vins choisis. Je n'ai pas pris de commentaires (j'avais la tête à autre chose...). Il y en a pas mal qui ont pris des notes. Je rajouterai éventuellement mon grain de fleur de sel à ceux-ci

Champagne «Cuvée Louise » 1995, Pommery
Feuilletés chèvre/lavande & noisette/fromage (confectionnés et apportés par JU)

Savagnin cuvée Privilège 2004, JF Ganevat
Chaud froid de pommes & copeaux de foie gras

Blanc fumé de Pouilly « Silex » 2000, Didier Dagueneau
Tartare croquant de saumon, nuage d’huître, quintessence de pamplemousse

Montrachet Grand Cru 1985, Bouchard Père & Fils
Queue de langouste & gâteau de sarrasin, écume de chardonnay

Saint Julien 1959, Château Talbot
Filet mignon basse température, sauce aux cépes

Midnight Oil 2001, Sine Qua Non
Canard à la réglisse, purée ravelotte

Côteaux du Languedoc, Clos des Cistes 1998
Nems d’agneau aux senteurs de garrigue

Château Chalon 1992, Auguste Pirou
Dures & Jaune

Montilia Morales PX 1971, Bodega Toro Albala
Sorbets figue, café & noix,caramel au PX, crème au turon
Tous les vins se sont montrés à la hauteur. Seul le Montrachet qui n'a été carafé que 4 heures souffraient encore d'une réduction qui l'a handicapé. Le vin qui m'a séduit le plus (et je ne suis pas le seul) est le Midgnigt Oil, à la hauteur de sa réputation. Et puis bien, sûr, le PX a ravi ceux qui ne le connaissaient pas encore, mais aussi enchanté ceux qui en avaient déjà bu

Les recettes des plats seront publiés dans la semaine sur mon blog (si j'ai le temps...)

C'est très éclectique, et les photos sont spectaculairement belles, comme toutes celles de ton blog.
Bravo.

C'est dommage pour le Montrachet, car celui de Bouchard est un grand vin. 1985 est dans une période un peu entre deux âges.

Et ... bon anniversaire.

Très belles photos, en effet... Comme celles du reportage sur Haut-Marbuzet

Je te souhaite, après François, un bon anniversaire

Cordialement,
Thierry

Bon anniversaire!

Quel a ete ton sentiment sur Louise 95?

Je suis dessus de ne pas t'avoir rencontré lors de mon passage dans le sud ouest,car hormis vins on aurait parlé cuisine.
Ca sera pour 1 prochaine:X

Bon anniversaire! et repas + photos très beaux, j'adore le détail de la craquasse de langouste pour y mètre l'écume de chardonnay

Tu es un chef...

100 % d'accord avec le dernier message..
en espérant pour toi que tu verras autant de millésimes que tu en as déja vus.. voire même plus pourquoi pas ???
bon anniversaire
-D

Quel a ete ton sentiment sur Louise 95?

Ben, j'étais vraiment inquiet après ce que tu en avais dit il y a quelques jours...

J'ai deux hypothèses:

- soit ce qu'on t'a servi au verre était défectueux ou fatigué

- soit ce n'est pas ton style de champagne

Car les 10 personnes présentes l'ont vraiment apprécié (à l'aveugle), et des grands noms ont fusé (cristal, grand siècle...). Joli nez très chardonnay (brioche chaude, noisette). Belle matière en bouche avec de la finesse et de l'élégance. Bulles subtiles. Acidité sur le fil du rasoir qui tient le tout et qui donne l'impression que ce champagne se gardera pas mal d'années.

Et ce style "Louise" assez unique qui se perpétue au fil des millésimes (c'est à ça que l'a reconnu JU, d'ailleurs).

.

François,

Montrachet 85 en demi-teinte malheureusement, un peu comme le Corton-Charlemagne Bonneau du Martray 1985 commenté la semaine dernière dans le récit n°40.

Nash,

Très beau Louise 1995, comme d'habitude, avec la vitalité d'un 1996.
Dosage très faible , élégance, rigidité pour une expression très apéritive (17/20). Pensé BdB (mais 40 de PN).

Eric a mis les petits plats dans les grands et nous avons heureusement échappé aux célèbres giboulées d'Août ...

Mon cr à suivre ...

Très joyeux anniversaire !

Superbes photos, superbe repas à l'évidence, vins très intéressants.

Midnight Oil... Je ne connaissais pas du tout.

Nuage d'huître, écume de chardonnay... Peux-tu nous en dire un peu plus ? L'arrivée d'un petit colis y est-elle pour quelque chose ?

Amicalement,
Jean-Philippe Durand

Repas-dégustation chez Eric Bernardin – 19/8/2007
EricB, Frederic, Loup, Wineaddict, JU, Laurent Saura, Daniel Sériot, …

En Dordogne, pas très loin de St-Emilion toutefois, sur un domaine viticole de Montravel. Une belle rencontre sur la terrasse, Eric ayant mis les petits plats dans les grands à l’occasion de son anniversaire (40 ans). Ambiance joyeuse, cordiale et beaucoup de plaisir à rencontrer des colistiers pour des discussions endiablées autour des enjeux de nos participations à LPV.
Quelle que soit la qualité d’une agora virtuelle, rien ne remplace en effet les « vraies rencontres ». C’est heureux !

Feuilletés chèvre/lavande & noisette/fromage (confectionnés et apportés par JU)
Champagne Pommery Louise 1995 : 17/20 - 19/8/07
Effluves racés : fruits blancs, fleurs, agrumes, minéral. Bouche tendue, semblant dominée par le chardonnay (60%, de fait), très peu dosée mais qui préserve une certaine plénitude tendre (1996 ?). Rigidité étonnante pour le millésime.

Chaud /froid de pommes & copeaux de foie gras
JF Ganevat Côtes du Jura cuvée Privilège (sous la roche) 2004 : 15,5/16 – 19/8/07
Un Savagnin qui pourra être pris pour un chardonnay (de la même région). Nez mûr, pur, agréablement (et subtilement) oxydé, délicatement épicé, délivrant des senteurs de pomme, de beurre, de minéral, de citron. Sève savoureuse, tenue par une acidité sans faille. Belle conjugaison du tranchant et du gras, tout en fraîcheur.

Tartare croquant de saumon, nuage d’huître, quintessence de pamplemousse
Blanc fumé de Pouilly « Silex » 2000 Didier Dagueneau : (16/20) - 19/8/07
On découvre ici une farandole aromatique plutôt tendre, délibérément fruitée, épicée et muscatée, qui évoque l’Alsace (un gentil ?) : ananas, pêche blanche, cédrat, épices, rose, pamplemousse. Notes végétales initialement très prononcées (cosse de petit pois), qui s’atténueront nettement à l’aération. Bouche fine, longue, très affable (un moelleux inhabituel pour cette cuvée, trahissant quelques grammes de sucre résiduel). Du caractère (malgré cette bonhomie déroutante) mais finale un peu somnolente (des poignées d’amour qu’on n’attend pas sur un tel vin). L’ayant amené, je ne l’ai absolument pas « deviné » : j’attendais un profil nettement plus bagarreur (celui du 2001 ? ou du 2004). A revoir.
Rappel : Pouilly-fumé Dagueneau Silex 2004 : (16) – 31/10/06
Robe particulièrement pâle. Au nez (variétal en diable), le sauvignon est très marqué : citron, feuille de cassis, pomme, coquille d’huître. Le vin mérite du temps pour s’exprimer. Initialement, il paraît un peu frêle (acidité guillerette avec un citron pointu qui aiguillonne le palais). Puis il prend de l’ampleur petit à petit (sapidité, minéralité, caractère longiligne plus affirmé), délivrant des goûts complémentaires de pamplemousse, de melon confit. Un vin trompeur (j’ai pensé à la cuvée « en chailloux ») qui ne s’exprime pas encore très bien (on peut le trouver fort discret, claquemuré, peu minéral notamment).

Queue de langouste & gâteau de sarrasin, écume de chardonnay
Montrachet Grand Cru 1985 Bouchard Père & Fils : 15,5/16 – 19/8/07
Malgré 4 heures de carafage, le vin présente toujours une forte réduction qui peut déplaire (notes organiques, varech, coquillage). On perçoit tout de même derrière ce paravent disgracieux des senteurs (limitées) de fruits mûrs, de miel, d’herbes aromatiques (thym). Du fond, mais l’expressivité (et la typicité puisque aussi bien on a pu penser à du viognier – à Grillet – ou à du melon - Muscadet), sont trop en retrait (surtout vu le pedigree du cru). Finesse, sveltesse, maturité et de la tendresse (trop ?) en finale. Déception semblable à celle vécue avec le Corton-Charlemagne 1985 de Bonneau du Martray, trouvé peu disert, pas explosif pour un sou. Le Montrachet 1995 bu en 2005 s’était lui avéré fantastique.

Filet mignon basse température, sauce aux cèpes
Saint Julien 1959 Château Talbot : 15/20 – 19/8/07
Ce vin tertiaire administre un bouquet de qualité, composé d’exhalaisons de mûre, de pruneau, de havane, de poivre, de bouquet séché, de poivron rouge, de framboise, de terre (ou de piment d’Espelette histoire de trahir un peu la cabernet-sauvignon, alors qu’on peut aussi penser au pinot voire à la syrah). Expression fraîche (style à l’ancienne forcément, non égrappé), logiquement taraudée par l’âge mais au fruit encore bien vivant. On devine à la fois la maturité du fruit et pas mal d’acidité (caractère acidulé). Trame élimée, donc, mais qui apporte encore une certaine satisfaction et qui surtout se révèle fort digeste.

Canard à la réglisse, purée ravelotte (pommes de terre violette, un peu de céleri)
Midnight Oil 2001 Sine Qua Non : 17,5/20 – 19/8/07
Syrah majoritaire avec un peu de grenache et un tout petit peu de viognier. Production d’un domaine américain emblématique, de grande réputation. Ce vin très original, extravagant et indéniablement complexe, restitue des senteurs plutôt explosives qui ressemblent à celles d’une syrah rhodanienne : fruit conquérant (cassis, liqueur de mûre, cerise), violette, minéral, épices. Balsamique et empyreumatique (camphre, eucalyptus, goudron, fumée). Substance démonstrative, extrême mais parfaitement équilibrée, onctueuse (allant jusqu’à une sensation sucrée) mais suffisamment acide (Zinfandel ?, syrah australienne ?). Il couple avec brio tension et goûts spécifiques (fruit frétillant et nulle lourdeur malgré beaucoup de maturité et pas mal d’alcool). Un style torride (proche de celui d’un VDN) remarquablement maîtrisé.

Nems d’agneau aux senteurs de garrigue
Coteaux du Languedoc Clos des Cistes 1998 : 15,5/20 – 19/8/07
Ce vin déroule ses goûts méditerranéens coutumiers d’herbes sauvages (garrigue), de tabac, de crème de fruits, de figue, de marc, de poivre vert, de fumée (de confiture de reines-claudes également). L’expression est puissante, campagnarde, ardente (un côté porto sec). Plus extrême qu’à l’accoutumée pour une fois et cette claudication (alcool prononcé, tannins rugueux) qui dessert une finale manquant un peu de glycérine. Pensé au Rasteau ensoleillé de Jérôme Bressy (Gourt de Mautens). Il est probable que le vin de Marlène Soria souffre ici un peu de l’ordre de service (en raison de la perfection formelle du vin précédent).

Comté, Fribourg, Gouda
Château Chalon 1992 Auguste Pirou : 16,5/20 – 19/8/07
Arsenal aromatique d’un vin jaune (ou andalou, en oloroso sec par exemple, qui aurait lui un taux d’alcool plus élevé) : pomme, fumée (comme pour un whisky Islay), noix, curry. J’aime beaucoup ces expressions oxydées, salines, intransigeantes. Du gras, de la longueur, des goûts déterminés mais une finale qui reste somme toute modeste. Bel accord, classique.

Sorbets figue, café & noix,caramel au PX, crème au touron
Bodega Toro Albala Montilla-Moriles Don PX 1971 : 18/20 – 19/8/07
Aspect huileux et couleur café disent Pedro Ximenez. Belle enfilade odoriférante : gelée de mûre, kumquat, figue, caramel, réglisse, raisin sec, goudron, café, confiture de cerise, géranium (donnant une impression de verdeur – trait de PX - très rafraîchissante). Un nectar noir qui se déroule profusément, avec un formidable sens de l’équilibre (taux de sucre élevé, acidité forte, degré d’alcool raisonnable). Toujours un haut niveau pour cette cuvée totale, goûteuse, qui atteint (dans mes archives) un paroxysme sur le 1961 (Don Pedro Ximenez Marques de Poley 1945 fabuleux, aussi). Accord millimétré.

Nuage d'huître, écume de chardonnay... Peux-tu nous en dire un peu plus ? L'arrivée d'un petit colis y est-elle pour quelque chose ?

Le nuage d'huître, c'est du jus d'huître mixé avec de la chair d'huître. Une petite partie du jus a été chauffée pour y faire fondre deux feuilles de gélatine. Le tout a été filtré à la passoire et mis dans un syphon et reposé quelques heures au frais. Le goût d'huître était tellement fin sans être trop prenant que je n'ai rien rajouté si ce n'est un tout petit peu d'eau pour atténuer le côté salin.

L'écume de chardonnay, c'était l'idée de départ. Au final, ca ressemblait plus à une sauce normale. J'ai ajouté de la lécithine pour former des bulles d'air mais je n'ai pas eu la patience d'en faire suffisamment pour 10 assiettes. La mienne, dernière servie, en a eu très peu...

Si tu parles du colis de Kalys reçu il y a peu, il a servi dans certaines sauces, épaissies à la gomme tara (ce qui permet de mettre très peu de beurre tout en étant onctueux); il y avait du guar et/ou du xanthane dans les sorbets (sans oeufs, ni lait, ni crème), ce qui permet d'avoir de l'onctuosité sans se servir de sorbetière (il suffit de faire foisonner le mélange au mixer lorsqu'il commence à prendre).

Excusez le charabia culinaire

Midnight Oil... Je ne connaissais pas du tout.

C'est, de très loin, le meilleur vin que LPV m'a permis de découvrir!

Pensé au Rasteau ensoleillé de Jérôme Bressy (Gourt de Mautens). Il est probable que le vin de Marlène Soria souffre ici un peu de l’ordre de service (en raison de la perfection formelle du vin précédent).

Dur dur, d'avoir pensé à un vin qu'on a allumé alors qu'on a magnifié l'autre (qui se suivaient) ... dans un autre contexte: www.lapassionduvin.c....

Le contexte, toujours le contexte ... certains sont incapables de s'en affranchir, ce qui ne les empêche pas de communiquer!

Bertrand,

Je préfère en effet que tu exprimes ceci sur LPV plutôt que tu ne me tances sur ma bal privée (tes allusions sont tortueuses).

J'ai pensé à Gourt de Mautens pour le côté ardent, agreste, un poil sec, ...
Cf aussi le Gourt de Mautens 1999 goûté avec l'ami sommelier Lionel Lamadon ...

Quand je lis des rédacteurs émérites sur LPV, pense que je suis prêt à accepter une erreur d'appréciation (pas si étonnante, ce n'est ni la 1ère ni la dernière) sur Gourt 2004. Je m'en suis déjà expliqu, n'y revenons pas, n'est-ce pas !

Je te demande donc de faire un effort de clarté dans tes propos !
(et merci à Frederic, qui était présent avec nous, de recadrer le débat)

Midnight oil 2001 est remarquable (comme vous l'aviez dit il y a qq temps).
Il a un peu éclipsé le vin de Peyre-Rose en raiosn de son originalité éclatante, de son équilibre improbable ...

Quant aux effets de l'analyse à l'aveugle, je suis sidéré du diagnostic porté sur Silex 2000 ...
Aucun des convives présents n'a imaginé une seconde un sauvignon de Dagueneau.

Mais je retiens le partage oenophile, ce qui prime !
Et je communique en contexte !

.

(et merci à Frederic, qui était présent avec nous, de redacrer le débat)

En quoi signaler un hiatus dans l'appréciation d'un vin ne serait pas une bonne façon de "recadrer le débat"?

Il me semble que tu as tendance à minimiser tes grosses bêtises du genre "vin indigne ... mais noté 14" "vin nul et re-nul ... mais goûté UNE FOIS au cours d'un repas bien aviné" par "je m'en suis expliqué, n'y revenons pas".

Je te demande donc de faire un effort de clarté dans tes propos !

Est-ce assez clair?

.

Quel est le hiatus?

Deux avis forts différents assénés avec conviction par un dégustateur "convulsif" ...

plutôt que de fouiller dans les archives de LPV

Il me semble que ça concerne un roi du copier/coller!

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Quel dommage que vos joutes littéraires viennent perturber l'évocation de cette belle journée.
Encore merci à EricB

Quel talent cet Eric!

Voilà un bien beau repas!

Des accords murement réfléchis.

Des convives aussi sympathiques que bavards!

Frederic,

Il me semble inutile de trop se préoccuper des provocations de Bertrand ...

L'ami Fabrice le parisien vient de ma rappeler sa déception sur Silex 99 ...

L'ami Lionel, sommelier en Angleterre à quant à lui écrit ceci
Silex 2003 :
A point ... nan, je déconne ;-)
Là aussi, ce qui vient en premier (outre le pipi de chat ;-) c'est le côté très épuré, trés droit de ce vin ... ça vous met la bouche dans un état de propreté/limpidité (??? ;-)) ... grand vin en devenir ....

Avis ô combien respectable !

Tiens, quand j'étais jeune, j'ai dégusté ceci :
Club toulousain In Vino Veritas
Les vins de Didier Dagueneau (Pouilly-Fumé) - 7/9/2001

Synthèse des commentaires de dégustation : Laurent Gibet.

Quelques commentaires de contexte :
- Les vins n'ont pas été dégustés à l'aveugle.
- Nombre de dégustateurs : une quinzaine.
- Une mini-verticale attendue des 2 cuvées confidentielles (et relativement chères) de ce producteur engagé.
- PP : Pascal Perez - DS : Didier Sanchez - LG : Laurent Gibet.

1. Pouilly Fumé En Chailloux 1996 :
DS : 15,5 - LG : 14,5 - PP : 14,5. Note moyenne : 14,5/15 - Prix : 140 F
• Robe pâle, brillante.
• Joli nez fin et plutôt complexe, qui mêle des senteurs avenantes : miel, fruits blancs bien mûrs (pomme, poire) et exotiques, verveine, épices. Bel ensemble fumé et minéral.
• La bouche s'avère équilibrée, l'acidité se trouvant contrebalancée par une matière assez ample. Elle est soulignée par des notes de miel et d'agrumes. Finale titillant la langue (pointe alcooleuse pour certains, épices pour d'autres (poivre, piment)). On aimerait un supplément de longueur. Un vin vif, fougueux, prêt à être consommé.

2. Pouilly Fumé En Chailloux 1995 :
DS : 13,5 - LG : 12,5 - PP : 12,5. Note moyenne : 13 - Prix : 140 F
• Robe pâle, brillante.
• L'expression végétale du sauvignon semble un peu plus présente ici, pour un nez moins complexe que le précédent, avec des notes animales (une pointe de réduction s'estompe à l'aération), minérales ainsi que de fruits blancs.
• La bouche est moins convaincante, un peu sèche et abrupte, moins gourmande. Une déception.

3. Pouilly Fumé Pur Sang 1996 :
DS : 16/16,5 - LG : 14,5 - PP : **. Note moyenne : ** - Prix : 215 F
• Robe d'un doré plus soutenu.
• Nez particulièrement capiteux : notes de banane, de lychee, de vanille. Belles expressions minérale et fumée.
• La bouche est grasse, très vanillée (expression boisé marquée). Encore peu expressive, elle se révèle légèrement chaleureuse, avec une finale exprimant les épices (curry, cumin). Un vin un peu brut de coffre, à attendre, pour que l'harmonie se développe.

4. Pouilly Fumé Silex 1996 :
DS : 16,5/17 - LG : 16 - PP : 16. Note moyenne : 16/16,5 - Prix : 320 F
• Robe d'un doré plus soutenu.
• Nez relativement curieux, avec ses notes intenses mais blettes de fruits exotiques, de beurre.
• La bouche est grasse, fine et fraîche, avec un beau retour acide, fruité en finale. Finale épicée (anis, réglisse). Il semble que l'on ait ici affaire à un très bon vin, ambitieux et de garde, pur et linéaire. Sa qualité fait l'unanimité : le plus beau vin de la soirée, qu'il faudra savoir attendre.

5. Pouilly Fumé Pur Sang 1995 :
DS : 14,5 - LG : 15 - PP : 15. Note moyenne : 15 - Prix : 215 F
• Nez capiteux, avec des notes animales, florales, de champignon de Paris.
• La bouche se développe sur une bonne longueur, avec des notes citronnées. Moins longue que la précédente, on peut également lui reprocher une finale légèrement sèche.

6. Pouilly Fumé Silex 1995 :
DS : 15 - LG : 15,5 - PP : 15. Note moyenne : 15 - Prix : 320 F
• Nez peu loquace, fermé, délivrant parcimonieusement des notes oxydatives de malt, de pomme blette (un côté savagnin du Jura) et de fenouil. Un nez ramassé, peu exubérant.
• La bouche confirme ce pronostic de réserve, marquée par une bonne acidité. Belle allonge tout en finesse pour ce vin encore austère.

7. Pouilly Fumé Pur Sang 1994 :
DS : 13,5 - LG : 13 - PP : 13,5. Note moyenne : 13,5 - Prix : 215 F
• Nez gras, évoquant une surmaturité botrytisée.
• La bouche ne convainc pas, manquant de structure et de complexité. Elle est fine mais sans grand attrait, trop simple et presque fluette. Même déception que pour la bouteille dégustée en juillet 2001. Boire.

8. Pouilly Fumé Silex 1994 :
DS : 14 - LG : 14,5 - PP : 14. Note moyenne : 14 - Prix : 320 F
• Nez intense, minéral (pierre à fusil), épicé (épices douces), exotique. On retrouve le côté "récolte tardive botrytisée" du nez précédent.
• Dans ce millésime, cette cuvée tire mieux son épingle du jeu, sans pour autant atteindre des sommets. La bouche est mieux structurée, avec ses notes de miel et de tisane, sur un trame plutôt acide.

9. Pouilly Fumé Pur Sang 1993 :
DS : 14 - LG : 15,5 - PP : 15. Note moyenne : 15 - Prix : 215 F
• Robe d'intensité moyenne, sans évolution marquée.
• Nez agréable offrant des notes de beurre et de fumé qui peuvent rappeler le tokay pinot gris. On décèle également des notes minérales (craie) et une pointe végétale qui signe le sauvignon (buis, lierre).
• La bouche, d'une démonstrativité moyenne, est pour autant fine, fraîche et racée. Le fruit est bien mieux préservé que dans le cas du millésime 94.

10. Pouilly Fumé Silex 1993 :
DS : 14 - LG : 15 - PP : 15. Note moyenne : 15 - Prix : 340 F
• Robe d'intensité moyenne, sans évolution marquée.
• Nez minéral, encore fruité.
• La bouche ressemble à la précédente, mais dans une expression moins complète et gourmande.

Conclusion :
• Une dégustation intéressante, avec des vins complexes, fins, frais, possédant classe et personnalité (belles trames acides associant des notes fruitées très mûres, animales et minérales) et aptes au vieillissement (les robes évoluent peu).
• Des vins solides, typés (on y retrouve la signature du domaine), francs, terriens, sans ostentation (c'est particulièrement vrai pour l'expression aromatique et structurelle actuelle des cuvées du millésime 93, privilégiant la finesse).
• On ne trouve jamais l'expression caricaturale du sauvignon (buis, lierre).
• Le millésime 96 est particulièrement riche. Le millésime 94 est un cran en dessous.
• Pour autant, et malgré des nez magnifiques, pas de vin transcendant (mais on note un silex 96 prometteur).
• Il serait intéressant de goûter de grands vieux millésimes (du type 1990).

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il y a bien eu perturbation de ce sujet

Quand on cherche la lumière des projecteurs, il faut accepter quelques remarques amusées suscitées par:

Pensé au Rasteau ensoleillé de Jérôme Bressy (Gourt de Mautens). Il est probable que le vin de Marlène Soria souffre ici un peu de l’ordre de service (en raison de la perfection formelle du vin précédent).

ie ... qu'un vin allumé (11,5/20) puisse suggérer (Pensé (sic)) un vin apprécié (16/20):

Rasteau Gourt de Mautens 2004 : 11,5/20 – 5/4/07
Robe noire. Nez profond, peu disert, dans lequel on puise des notes de cerise confite, d’olive, de fruit. Bouche bizarre : elle est sirupeuse et dure à la fois, astringente, alcoolisée. Vraiment déconcertante car sans nuances et sans finesse. Le vin serait-il dans un phase particulièrement ingrate ?

Coteaux du Languedoc Peyre-Rose Clos des Cistes 1998 : 16/20 – 5/4/07
Nez d’une satisfaisante complexité, particulièrement corsé, constitué d’un chapelet de senteurs sudistes de caractère : cassis, viande, fumée, poivre, laurier, goudron, olive, cuir, figue, eucalyptus. Bouche serrée mais relativement fine et fraîche, à l’expression sanguine attachante. Une certaine débauche mais la fougue est adroitement maîtrisée. Comme pas le passé, je note un vin personnel, non dénué de défauts mineurs, pas grand mais qui mérite le détour.

LaurentS,

Content de s'être un peu retrouvés sur l'oxydation et la minéralité.

On parle bien en effet d'eau minérale, et Evian ne goûte pas comme Hépar.

Marrant comme je suis sensible aux défauts des vins de Marlène Soria ...

Christian,

Rejoignant Frederic, je vois le cr comme une base (parmi d'autres).
La perturbation provoquée par Bertrand (rappel de nos discussuions sur place) va en effet m'amener à ignorer l'invective, non pour exprimer la certitude, mais pour dire ma lassitude face à une accumulation de mauvaise foi ...
Toi qui fut bien discret à table, quel est ton avis (même rapide sur les vins, sur les plats, sur les accords ... sur le temps, même ?)

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Et nous n'avons pas nécessairement à accepter des remarques déplaisantes

Toute remarque est donc "déplaisante"! N'est-ce pas une vision un peu totalitaire ...

A quoi sert donc un forum?

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Tiens, à propos, Bertrand ...

Quel temps fait-il à Puygouzon ?