Bonjour,

J'étais sur le point de me réjouir de passer le week-end prochain dans le Libournais quand mon amie m'a fort justement fait remarquer que c'était le week-end du 1er mai.

Alors on peut sans doute argumenter que la vigne ne prend pas de repos et que les vignerons non plus mais bon quand même, je me demandais si vous vous interdisiez certains jours ou certains horaires pour la visite des domaines. Pensez-vous qu'il soit acceptable d'appeler un vigneron pour lui demander s'il peut nous faire visiter le dimanche 1er mai... (belle fête du travail).

Bonne journée,

Laurent, scrupuleux...

bonjour Laurent,

scrupule qui t'honore...
c'est sûr que c'est la fête du travail mais je me rappelle m'être retrouvé en Alsace il y a une quinzaine d'années et avoir été reçu chez un vigneron de Molsheim sans problème.

la meilleure façon de le savoir,c'est de leur demander,en gardant en tête que même le bordelais a subi la crise et qu'ils sont donc peut-être demandeurs,du moins certains...

jlj

T'as finalement beaucoup de chance.
Les 1er et 2 mai les portes sont ouvertes à St Emilion et sattelites.
Pas besoin de prendre rendez vous chez ceux qui participent
et dont la liste peut être téléchargée là :
www.saint-emilion-to...

Effectivement, c'est une veine...

Merci pour l'info. Il va maintenant falloir faire le tri pour aller frapper aux bonnes portes.

Laurent

Chaque domaine réagit à sa façon.
Pour moi, c'est très clair. Nous n'acceptons aucune visite et/ou dégustation le dimanche. Il y a un moment où il faut savoir prendre du temps pour soi, pour sa famille et pour d'autres activités.
J'irais plus loin, je ne comprends pas les visiteurs qui se posent cette question! Hormis dans le cas de grandes structures, pouvant engager du personnel spécifique pour la vente.

Personnellement, à chaque fois que je veux visiter un domaine, je prends rendez-vous.
Je suis conscient que les vignerons peuvent être à la vigne, assister à l'une ou l'autre manifestation, déjà recevoir d'autres clients ou tout simplement être en vacances .
C'est le minimum de respect et, si j'évite autant que possible de prendre rendez-vous un samedi, je ne cherche même pas à décrocher un rendez-vous le dimanche.

Olivier

Bonjour Luc,

Je pose cette question, justement pour savoir s'il existe une règle tacite qui dit qu'on ne dérange pas les vignerons le dimanche.

Il semble que certains vignerons acceptent malgré tout (cf la réponse de Jean-Luc). Mais ton retour est important, car en plus de savoir quand je peux demander une visite j'aimerais être sûr que le vigneron acceptera volontiers, et pas "parce que bon quand même faut bien se faire chier avec ces guignols du dimanche de temps en temps".

Merci donc, et bonne journée,

Laurent

J'aime bien le principe d'Olivier Mottard: demander un rendez-vous, assez de temps d'avance par téléphone ou émail.

Cela permet au vigneron, de s'arranger, pour vous recevoir. Chez nous, par exemple, une visite prends facilement une demi-journée (entre le tour de la vigne et la dégustation à la cave), c'est donc plus une question de se libérer de son travail, que de dimanche ou jour de fête...(nous travaillons souvent le dimanche, si le temps si prête et "chaumons" à la cave un jour de semaine, s'il fait trop mauvais pour être dehors:-). Mais pour des vignerons, qui ont des enfants, cela me semble une bonne idée, de leur laisser leur "jour en famille".

quand je disais à Laurent que la meilleure façon de savoir,c'était de demander au vigneron,cela voulait évidemment inclure la prise de r-v,qui est bien sûr indispensable à toute visite chez les vignerons!

jlj

Bonjour

Lorsque j'ai débuté dans la visite des domaines , il y a une bonne dizaine d'année , je ne prenais jamais rendez vous en pensant que l'on pouvait y aller à l'improviste et que cela ne dérangerait pas mais j'ai vite compris qu'une visite et une dégustation ne s'improvisaient pas.
Maintenant , je téléphone systématiquement ou alors profite des journées portes ouvertes pour me rendre dans les domaines.
Sinon je m'interdis le dimanche pour la visite (excepté les portes ouvertes).

David

Avec le nouveau système des 35H, dans les grands châteaux, il ne faut même pas songer à passer le vendredi PM.

Chez les "petits" producteurs, affaires familiales, c'est tout autre chose. mais il semble évident que la politesse minimale est de prendre RV et surtout, de tenir l'horarire prévu, ce qui est - à écouter les producteurs - pas assez souvent le cas.

Et quand on vient d'une autre région, rien de plus sympathique que d'apporter une bouteille de chez soi. Ça facilite le lien :-)

Apporter un barolo à un bordelais relève certes de l'audace. Restons classique : un bourgogne blanc sera une porte plus facile :-)

les pauvres excentrés que nous sommes ne peuvent apporter que de la bière...

jlj

c'est grâce à cela, que j'ai fait connaissance de pas mal de bières artisanales, qui m'ont appris, que la bière, comme le vin, cela peut se déguster et pas seulement s'avaler en vitesse et quantité... Et je dois avouer, qu'en dehors de l'enrichissement de ma cave, les chocolats belges, le vrai comté de 7 ans, la viande de grison ou le sirop d'érable et les "crottes d'élan" ou les flocons de poisson ne sont pas mal non plus:-).

J'évite aussi le dimanche et les jours fériés, sauf portes ouvertes, ou encore info sur le site web ou la plaquette publicitaire du vigneron affichant des horaires d'ouverture le dimanche. N'oublions pas qu'ils passent aussi quelques week-ends dans l'année sur des salons.

Et bien sûr, la politesse de passer toujours un coup de fil ou d'envoyer un mail suffisamment à l'avance et de respecter le RDV. Les vignerons ne sont pas des commerçants à notre disposition : la dégustation / visite / vente n'est qu'une partie de leur boulot.

Bonjour,
j'agis comme Olivier Mottard, j'évite les samedis et dimanche, je prends rendez vous, je suis à l'heure, et j'offre une (bonne) bouteille... La plupart des vignerons apprécient...
Important aussi de savoir écouter les vinificateurs, essayer d'avoir l'esprit ouvert , autant que les papilles...

Achetant des vins anciens, j'avais décidé de ne pas visiter les domaines. Car, pourquoi visiter un domaine, ennuyer des gens, si l'on a rien à leur acheter.
C'est sans doute mon erreur, car si j'avais connu Henri Jayer ou Emmanuel Reynaud de Rayas ou Jean François Coche Dury ou Anne Claude Leflaive il y a trente ans, je me frotterais les mains aujourd'hui en ayant acheté des Vosne Romanée Cros Parantoux 1978 Henri Jayer à 100 F.
Aujourd'hui, je rends visite à des vignerons amis s'il y a une raison.
Car pour connaître les vins d'un domaine, il y a suffisamment de foires et autres salons pour ne pas les déranger.
Aller chez un vigneron par simple curiosité me semble un peu abuser de leur gentillesse.
Il vaudrait mieux passer par les foires et salons, décider que l'on aime un vin, et ensuite seulement aller le visiter.
Ce n'est évidemment qu'un point de vue.

François je comprends ton point de vue, cependant je pense que la visite chez le vigneron peut aussi lui permettre de retranscrire son travail du terroir, de la vigne et non pas uniquement présenté le "produit fini" qu'est son vin. Sinon en effet les foires et salons peuvent alors faire l'affaire mais c'est nettement moins intimiste.
Autrement je suis d'accord pour sacraliser le dimanche.

FAB

Personnellement, j'évite le dimanche mais pas le samedi car habitant loin des régions viticoles, il ne reste bien souvent que les week-ends pour visiter les domaines et bien sûr je prends toujours rendez-vous.

Il ne m'est jamais arrivé de repartir les mains vides ; le minimum absolu étant une bouteille quand je n'ai vraiment pas aimé, ce qui est rare car je cible les visites.

Je vais rarement chez les vignerons, j'ai toujours peur de déranger...

Lorsque je suis en vacances dans une région viticole, je goûte un maximum de vins qui m'intéressent au restaurant, midi et soir, et à la fin de mon séjour, lorsque j'ai fait ma sélection, je passe dans les domaines retenus, sachant que je ne vais pas trop importuner car je ne vais normalement pas partir sans commander.

Cordialement,
Thierry

Thierry

Sincèrement, je ne crois pas que l'on dérange les vignerons à partir du moment où l'on prend rendez-vous.
Je pense même que beaucoup d'entre eux apprécient de dévoiler leurs produits aux consommateurs, à partir du moment où ceux-ci font preuve d'ouverture d'esprit et d'un minimum d'humilité (je crois qu'en effet, il ne faut surtout ma ramener sa (pseudo) science !)

Michel,

Même en prenant rendez-vous, je prends du temps, et je n'ose donc pas partir sans commander.
Je préfère donc faire ma présélection.
Un système qui m'a emballé:
en Toscane, à Greve in Chianti, un caviste où on peut goûter des dizaines de vins conservés sous azote, au verre.
On achète sa "carte de crédit" et on se sert. On ne se sent pas obligé de commander., on a payé ce qu'on a bu.

Cordialement,
Thierry

@Laurent_B, je ne voulais surtout pas vexer quiconque.
Dans mon cas, nos horaires sont diffusés et clairs. Ils sont également très larges, sur 5 jours et demi par semaine.

Bien sûr, nous devons absolument nous montrer ouvert et accueillant, le commerce étant qu'on le veuille ou pas...., la base de notre activité! La règle est clair, pas d'ouverture le dimanche, sans exception. Le meilleur argument est à chercher du côté de nos vies familiales et du repos, les moins bons se trouvent vers la qualité potentielle de la clientèle dominicale.... Un client pas pressé en vadrouille avec sa petite famille est un client ch****!
Ce n'est pas très politiquement correct mais prouvé à maintes occasions.

Thierry,

Pour avoir travaillé "de l'autre côté", je dirais même que recevoir des clients passionnés (comme tu peux l'être) est non seulement un grand plaisir pour le vigneron, mais lui permet d'avoir des retours intéressants sur la qualité de ses vins et de son travail, de faire un break alors qu'il a souvent le nez dans le guidon, de vivre un moment de partage. Le genre de rencontres qui le motive à continuer de faire un travail difficile et exigeant.

Bon, c'est sûr qu'il n'en faut pas 10 par jour non plus

Personnellement, je n'ai jamais pris rendez-vous lors mes déplacements chez les viticulteurs en Alsace: la tradition y est solidement établie (sauf exception toujours possible) d'assurer une permanence au caveau pendant les heures de bureau en semaine, et dans une moindre mais large part le samedi (quitte à ce que ce soit à des horaires restreints ce jour-là). Il faut dire que mes déplacements chez ces viticulteurs sont guidés par des dégustations relativement rapides et non par des visites des installations. Si cette permanence n'est pas assurée par le viticulteur lui-même, il y a toujours quelqu'un dans le caveau : sa femme, ses enfants ou ses parents. Je ne parle pas des périodes particulières telles que les vendanges peuvent en constituer.

A fortiori, à partir du moment où sur la liste des tarifs (ou sur le site Internet) est indiquée la mention "ouverture du caveau de telle à telle heure de tel à tel jour", j'ai toutes les raisons de me fier à ces indications, à charge pour le viticulteur d'assumer ses écrits.

J'ai volontairement mentionné l'Alsace parce que je pensais naïvement que cette tradition était généralisée dans les autres régions: lors de mon premier déplacement en Bourgogne, je me suis rendu dans trois domaines dans lesquels je venais récupérer des vins que j'avais commandés. Pour mon malheur, je me suis déplacé un jour plus tôt que prévu (pendant les horaires de bureau je précise) dans ces trois domaines sans les avoir prévenus.
Dans le premier domaine à Santenay, la réponse fut "Ah non Monsieur cela ne va pas être possible, là on est tous occupé aux vignes, il faut revenir demain". C'était une explication plausible vu l'état d'occupation des gens.
Dans le second domaine à Morey, la dame m'a regardé de façon tellement interloquée et dédaigneuse lorsque je lui ai annoncé que je suis venu un jour plus tôt que je n'ai pu m'empêcher de lui dire de ne pas me regarder comme un extra-terrestre.
Dans le troisième domaine à Nuit Saint Georges, pas le moindre problème: le maître des lieux a cessé son travail pour passer une petite demi-heure avec moi. C'était François Chaveriat du Domaine Chantal Lescure. Une petite demi-heure quand on connaît le bonhomme, c'est finalement peu. Mais il l'a fait.

Ce soir-là, j'avoue avoir eu une piètre réputation de l'accueil bourguignon en comparaison de ce que je connaissais depuis des années en Alsace. Puis en analysant cette façon de faire, je suis revenu à de meilleurs sentiments et en suis arrivé à la conclusion que c'était leur façon de faire et qu'il fallait l'accepter. Une méthode plus professionnelle certainement, "professionnelle" dans le sens où la profession de viticulteur s'apparente à toute autre pour laquelle il faut prendre rendez-vous (dentiste, artisans et autres). Mais aussi moins conviviale (pour ce qui est de l'accueil uniquement, je ne parle pas des dégustations elles-mêmes). Il convenait pour moi de m'adapter à cette méthode et c'est tout, le viticulteur est libre d'agir comme il l'entend. Pour le premier domaine que j'ai cité à Santenay, je suis effectivement revenu le lendemain et tout s'est parfaitement et normalement passé (d'ailleurs pourquoi cela n'aurait-il pas dû être le cas?). Pour le second domaine, vu le caractère hautain et dédaigneux, j'ai préféré annuler ma commande immédiatement, prétextant de ne pouvoir revenir le lendemain.
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Je ne veux en aucun cas généraliser ce qui fut, je le répète, ma première expérience. De surcroît, l'échantillonnage (trois domaines) n'était certainement pas représentatif. Depuis je prends effectivement la précaution de prendre rendez-vous et tout se passe très bien.

Je ne veux non plus en aucun cas par ce message créer une polémique, je voulais juste faire part de mon expérience: à nouveau, il n'y a pas lieu à critiquer une méthode de visite exclusivement sur prise de rendez-vous, que ce soit en Bourgogne ou ailleurs (et en Alsace!).

Luc

Luc,

Il m'est arrivé, de me présenter à l'improviste chez l'un ou l'autre alsacien et c'est vrai que j'ai été relativement bien accueilli. Mais il m'est aussi arrivé de me trouver devant une porte close. Par contre, en prenant rendez-vous, je n'ai fait que multiplier les grands moments, les dégustations très thématiques et surtout la discussion avec le vigneron lui-même, ce qui est rarement le cas quand on ne s'annonce pas.
Il me paraît donc aujourd'hui impensable, même et surtout en Alsace de ne pas prendre rendez-vous.

Bein... je ne peux rien écrire d'autre que ce que j'ai écrit dans mon message précédent, à savoir que pendant toutes ces années je n'ai jamais été confronté par des visites improvisées à cette situation de porte close et encore très récemment (Domaine Muré à Rouffach).
J'ai conscience du fait que mes visites relativement rapides (entre 30mn et une heure) me font rater de grands moments mais c'est un choix.

Luc

J'aime bien ton exemple de Muré. Quand tu y as été, as-tu été systématiquement accueilli par René, Véronique ou Thomas ? Si non, tu as raté quelque chose. Idem si tu vas chez Josmeyer. Ils ont bien une structure pour les visiteurs hors rendez-vous, comme chez Muré, Hugel ou Trimbach mais partager du temps avec Jean Meyer ou Christophe Ehrhart, c'est autre chose, je peux te le garantir. Bon c'est vrai qu'on est souvent parti pour 2 heures.

Au fait, pourquoi ce choix de 30-60 min ?

En tout, 30 minutes seulement avec François Chavériat, c'est du jamais vu !

Oliv

Et chez Ganevat, t'as à peine le temps de sonner à la porte....

Plus sérieusement, pour en revenir sur l'Alsace, je me vois mal débarquer chez Ostertag, Kreydenweiss, Deiss, Spielmann, Rietsch, Boxler, Agaaaaathe (et j'en passe) à l'improviste, le résultat risque d'être pas génial, du genre "game over". Humbrecht... je n'y pense même pas