Voici un article lu dimanche dans le supplément du Figaro alors que je rentrais de Paris.
J'ai personnellement été surpris et assez intéressé par la démarche de ce viticulteur.
Qu'en pensez-vous ?

Pieds de vigne à  louer : Jean-Yves Béchet, un viticulteur bordelais loue ces ceps à  des vignerons amateurs.

Posséder des vignes dans un terroir de renom sans être millionaire, c'est l'idée de Jean-Yves Béchet. Pour arrondir ses fins de mois, il donne des ceps de vigne en location. Ancien négociant en vins de Bordeaux, il a racheté en 1976 à  Lansac, le Château Fougas, sur les côtes de Bourg. C'est en 1983, raconte-t-il, après avoir compris q ue beaucoup de gens rêvaient d'être propriétaires d'un domaine viticole que j'ai eu l'idée de louer 40% de mes 12 hectares de vignes. Chaque année, 200 particuliers se disputent ses pieds. Ces amateurs de vins se mettent réellement dans la peau du viticulteur, dit Béchet. Comme ils louent en avril, ils ne savent pas si la récolte sera bonne et donnera un grand millésime. Ils ignorent donc quelle quantité de bouteilles ils auront à  l'arrivée. Il leur faudra attendre que le vin soit fait, c'est à  dire la vendange suivante pour avoir leurs bouteilles. Cette opération permet à  Béchet de vendre à  l'avance près de la moitié des 70'000 bouteilles qu'il produit chaque année. Et d'encaisser bien plus tôt, et sans intermédiaire, une part conséquante de son chiffre d'affaires. Cela améliore ma trésorerie. De l'argent indispensable que je peux affecter à  l'entretien du vignoble et de mes bâtiments et à  l'achat de matériel. De plus, ses clients lui font faire des économies de personnel saisonnier puisqu'ils viennent eux-mêmes vendanger leur parcelle !
Les 50 pieds se louent 650 euros. Ils donnent selon les années entre 70 et 90 bouteilles. Pour 100 pieds commercialisés au prix de 1170 euros, le nombre de bouteilles et d'environ le double. Pour ce prix, Béchet adresse aussi régulièrement une lettre à  ses locataires pour les tenir informés du travail à  la propriété. Il leur fournit également des contres-étiquettes à  leur nom qui figureront au dos de la bouteille.
En 1997, Béchet à  fait l'acquisition d'une autre propriété, le Château Riou-de-Thaillas. 3 hectares situés dans l'appelation St-Emilion grand cru. Il a décidé d'étendre l'expérience à  ce nouveau domaine. Cent locataires se partagent déjà  40 % de cette surface et la demande progresse. Là , les 25 pieds (environs 36 boueilles) sont facturés 585 euros, les 50 pieds 1110 euros et les 100 pieds 2184 euros. Selon Béchet, l'autre raison de la réussite c'est qu'à  l'arrivée, de toute façon, le locataire de la vigne paiera son vin moins cher ici que dans le commerce.

Pascal A.

l'idée est sympa.

Elle peut faciliter les contacts entre le producteur et le client et l'idée de sauter les intermédiaire n'est pas pour me déplaire.

quelqu'un connaît les vins de Fougas et Riou de Thaillas ?

merci de vos aimables contributions

Yves Z

Yves,

J'ai eu l'occasion de boire à  plusieurs reprises les vins de Jean Yves Béchet, ayant encore en cave quelques 1996 sur sa grande cuvée en Fougas Maldoror sur l'appellation Côtes de Bourg.

Pour Maldoror, très belle cuvée de Merlot en très grande dominante, la dernière bouteille bue juste avant l'été annonçait un optimum prochain, les fruits murs, les notes de sous bois et de truffe commençaient à  pointer leur nez au nez, en bouche le vin était bien structuré, une bouche pleine avec un grand volume soyeux en milieu de bouche et la finale était légèrement marquée par des tanins fins et enrobés par une matière encore présente. Vinifié avec microbullage ce vin se révèle d'une très grande ampleur et des tanins de belle qualité. 9/10

Deux autres cuvées en Fougas : Traditon et cuvée Prestige, bue toutes les deux, vin sympa bien travaillés, niveau Brulesécaille, la prestige a besoin de quelques années pour que des tanins un peu durs se fondent, 6.5 et 7.5/10

En ce qui concerne Riou du Tailhas j'avais goûté le 98 (premier millésime) brut de fût, était dans sa phase d'acceptation du bois, se goûtait très mal, malgré un fond au demeurant sympathique. Jean Yves Béchet m'avait dit alors qu'il en espérait, et le pensais un grand vin avec de baies récoltées avec des indices de maturités (les deux: sucres et tanins) supérieures à  Cheval Blanc!!, le labo ayant fait les analyses étant le même.

Wait and see
Wait and drink

AMHA un vigneron à  suivre, avait lu l'article il y a quelques temps et j'avais trouvé l'idée intéressante.

Connaissait ses vins à  partir de 1998 et depuis Parker l'a remarqué aussi le notant très très bien, le qualifiant de révélation et le citant comme vin référence avec Roc de Cambes sur l'appellation (1998: 90/100; 1999: (88-90) et 2000 (90-93))

BONNES DEGUSTATIONS..et si échange de bouteille de Maldoror 96 vous intéresse, contactez moi, mais une rencontre de passionnésduvin.com serait aussi l'occasion d'en goûter.

J'ai bu Fougas Maldoror 98 il y a deux-trois mois environ.
C'est un vin interessant, il possède un joli fruit, du soyeux de la finesse et de la fraicheur. Le boisé est assez discret.

Je reconnais que c'est un bon vin mais la note de Parker me semble quand même un peu trop généreuse ....

Amitiés,
M@nuel.

merci pour toutes ces infos

Je suis con moi, j'ai du Fougas Maldoror 99 (excellent) en cave !

Est-ce celui que tu as goûté Fabien ?

maintenant, je trouve cette proposition de plus en plus intéressante. je mettrais bien quelqeus bouteilles de Toui en cave.

Yves Z

Yves,

Ai goûté 95, 96 et 98 en tradition et prestige.

96, 98 en Maldoror (98 sur fût)

Suis particulièrement accroché sur Maldoror car j'ai un peu de mal avec le Bordelais jeune (surtout rive gauche) préférant les attendre une quinzaine d'années, alors je me réfugie dans le libournais pour boire des millésimes récent, car le merlot jeune me convient plus, étant géné par les notes "végétales" des cabernets (surtout sauvignon).

Pas encore goûté 99, il faudrait que je voyage un peu en Gironde.

AMHA il faut foncer sur les Maldoror, c'est très bien vinifié et élevé.

BONNES DEGUSTATIONS...

Je rouvrirai un 96 dans les jours qui viennent et laisserai un post, si un ou plusieurs parisiens veulent se joindre à  moi no problémo, on pourra partager quelques impressions, dans une quinzaine car semaine prochaine descente sur Nice pour bosser (mince pas de LPDV pendant 5 jours, mais au retour y'aura des commentaires sur de vieux millésimes Bdx et Bgne).

Pour la petite rencontre je connais un endroit qui pourait convenir un soir, chez un caviste par exemple, alors avis aux intéressés...

Fabien

je suis partant pour une rencontre.

Je te propose de lui consacrer une rubrique où les gens pourraient s'inscrire. A toi de voir où en fonction du thème

amicalement

Yves

Je contacte mon caviste et voit ce qui peut être fait et vous tiens au courant.

BONNES DEGUSTATIONS...

Paski 55 et moi-même serions éventuellement intéressés à  faire cette expérience.

quelqu'un sait-il comment procéder ?

cordialement

Yves Z

Nous pourions essayer de trouver une date qui conviendrait à  tous, semaine ou WE, sur Paris, éventuellement un soir, je pourrais m'occuper ensuite du reste, l'idéal serait d'être 8/10 mais à  3/4 cela fonctionne aussi sans problèmes.

Voyons ce qui peut être fait, pour ma part je suis très libre en ce qui concerne les dates sauf semaine prochaine ou je m'absente de Paris voir pour fixer.

BONNES DEGUSTATONS...

Un petit remontage, puisqu'on est justement en train de parler de Fougas-Maldoror aujourd'hui.

cette idée de louer des vignes me tente de plus en plus, le vin semble être réussi dans la plupart des millésimes et les prix attractifs.

Le Fougas-Maldoror se négocie en Suisse autour de 20 francs (13-14 euros) et il faudrait vraiment que les prix soient intéressants pour l'acheter avec le risque de tomber sur un petit millésime, mais peut-être aussi la chance de tomber sur une grande année.

cordialement

Yves Z