Ca doit faire 2 mois ou plus que je perds puis retrouve ces notes de dégustations, j'ai enfin le temps de rattraper ces retards. 
La dégustation s'est fait avec des températures plutôt chaudes mais pas encore caniculaires. L'ordre de dégustation s'est fait, à nouveau, de manière improvisée, à la criée quoi. Seul l'apporteur connait donc la bouteille en cours de dégustation, étiquette cachée.


  
Deux bulles pour démarrer, avec un très bon niveau : 

Vin 1. 
Robe dorée, bulles fines 
Nez complexe et évolué sur le pain d'épice, agrumes confits, petit beurre, beurre fondu. 
La bulle est abondante dans le verre. La bouche est énergique et salivante, tendue, vineuse.
Beau vin complet et vif.
Il s'agit de Guy Michel, Champagne brut Cuvée du Prieuré 1998

Vin 2. (pas à l'aveugle pour moi)
Robe paille moyennement intense. 
Le nez suggère déjà une matière puissante, avec des arômes de champignon frais, d'abricot sec, de biscuit.  
En bouche, fine astringence et grosse matière, avec du gras. Il y a un côté légèrement végétal, avec une aromatique fraiche qui tire vers la chlorophylle et quelque chose d'empyreumatique.  
La bulle est fine et serrée. 
La finale est longue, imposante et puissante. Toujours ces notes légèrement fumée. 
Il s'agit de Bollinger, Champagne Grande Année 2004

Les blancs :

Vin 3. 
Nez sur l'abricot, la mirabelle, la poire. 
La bouche est beurrée, rondelette.  Le vin est un peu plat ; peut être sympa bien frais pour l'apéro sans prise de tête ?
Il s'agit de Max François Laurent, Côte du Rhone Pantomime 2020

Vin 4. 
Nez sur la pêche, chèvrefeuille, miel. 
La bouche est grasse, ronde, longue, miellée avec une faible acidité. 
Il s'agit de Clos Floridène, Graves blanc 2009

Vin 5. 
Nez légèrement poussiéreux, moyennement expressif sur le foin et la menthe
La bouche offre une belle acidité mûre, et un équilibre légèrement chaleureux. C'est plutôt fermé. 
Finale sur l'amande. 
Difficile à placer à l'aveugle pour moi. 
Il s'agit de François Cotat, Sancerre Caillottes 2016

Vin 6.
Note fumée, beurre, pêche et feuille froissée.
La bouche est vive, légèrement exotique, avec une trame boisée légèrement insistante. 
Sympa mais ce n'est pas mon style préféré sur l'appellation.
Il s'agit de Isabelle et Denis Pommier Chablis 1er cru Côte de Léchet 2014

Vin 7.
Nez discret, citronné et un peu réduit. 
Bouche huileuse et plate.
La finale, pas très longue, surprend tout de même en impulsant une sensation électrique transiente. 
Il s'agit de Vincent Dauvissat, Chablis 2014

Vin 8.
Nez sur l'herbe coupée et le citron
La bouche est plaisante, équilibrée, finement texturée.
La finale est agréable. 
Il s'agit de Jérôme Bretaudeau, vin de France Justice 2018

Vin 9. 
Nez tourbé, sur la vieille prune de Papi, pomme au four, fleurs séchées.
La bouche est ample et grasse à l'attaque, l'acidité monte doucement mais surement. L'aromatique s'affirme sur la tarte au fruits et la prune. 
Un vin déconcertant, complexe, et désoiffant ; on y revient avec plaisir
Il s'agit de Terre de l'Elu, vin de France Désirade 2017

Vin 10. 
Nez soufré et exotique sur le combava, mangue, avec un léger pétrole. 
En bouche c'est un peu perlant, c'est frais, léger et délié ; le tout est d'une superbe précision. 
Finale affriolante, vin digeste et direct, super.
Il s'agit de Weingut Donnhoff, Niederhauser Hermannshohle Riesling GG 2012

On passe aux rouges !

Vin 11. 
Nez sur le cassis, lacté, pain grillé un peu poivré. On démarre sur une syrah.
Bouche veloutée et équilibrée, d'une totale gourmandise
Il s'agit de Maison Stéphan, vin de France 2017

Vin 12. 
Nez fuselé sur les fruits rouges. 
Bouche équanime, agréable.
Il s'agit de Château des Bachelards, Fleurie Comtesse de Vazeilles 2014

Vin 13.
Nez sur le champignon, la fraise, sous bois, feuilles de cassis et menthol.
Bouche aux tanins fondus, structure élégante et fraiche, légèrement poivrée, ensemble très joliment dessiné et délicat.
Très beau vin.
Il s'agit de Comtes Lafon, Volnay Santenots du Milieu 1998

Vin 14. 
Notes chocolatées, fruits noirs (cassis), menthol
Bouche aux tanins un peu saillants mais avec un beau fond généreux, au fruité ouvert.
Il s'agit de Jean-Marc Burgaud, Morgon James 2015

Vin 15. 
Nez magnifique avec un léger poivre, fruits noirs, sous bois, terre fraiche, garrigue. 
La bouche est musclée mais droite, effilée, elle s'offre totalement avec une énergie tellurique, belle structure fondue. 
Coup de coeur de la dégustation pour moi. 
Il s'agit de Roc d'Anglade, Gard 2007. 

Vin 16. 
Joli nez lumineux, floral (hibiscus), fruits noirs, élevage vanillé, menthol. 
La bouche est juteuse et fraiche, portée par des tanins carrés.
La matière est très belle mais l'astringence persiste un peu en finale. 
Clairement un beau vin de repas.
Il s'agit de Bertrand Machard de Gramont, Nuits Saint Georges Hauts Pruliers 2012

Vin 17. 
Nez frais et fruité, d'intensité moyenne.
La bouche est pointue, svelte, un peu (voire trop) sur la finesse.
Finale moyenne.
Pas tout à fait au niveau qu'on pourrait attendre une fois l'étiquette vue, peut être le millésime ?
Il s'agit de Bruno Clavelier, Vosne-Romanée La Combe Brûlée 2011

Vin 18. 
Nez monolithique, lacté, yaourt à la fraise. 
Bouche acidulée, aux tanins pointus. 
Finale poivrée et tannique. 
Il s'agit de Les terrasses de la coutarde, Côtes de Provence 2019

Vin 19. 
Nez puissant et confit, sur le pruneau la pierre chaude et le poivre
La bouche est riche, large et puissante, trop pour moi. 
Il s'agit de Château de Bellet, Bellet 2018

Deux sucres pour la scène finale :

Vin 20. 
Nez sur le caramel et la feuillantine, pain d'épice, M&M's, orange amère. 
La bouche est tout en finesse, avec une liqueur équilibrée, et traversée par une fine amertume qui donne un joli peps. 
Il s'agit de Yves Cuilleron, Condrieu Aux Ayguets 2010

Vin 21. (pas à l'aveugle pour moi)
Nez expressif et caramélisé sur la poire pochée, vanille, orange amère.
La bouche est grasse, pleine, généreusement liquoreuse mais tendue par une belle amertume. 
La finale est longue, longue... surtout sur l'arome de l'orangette. 
Très joli vin, parfaitement serein.
Il s'agit de Domaine Cazès, Muscat de Rivesaltes 2000


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Merci de m'avoir lu jusque là, je sais c'est long...

Je me retrouve dans certains de tes commentaires.
GA 2004 mais j'ai préféré Comte de Champagne sur la même année. 
Pommier c'est leur style plutôt très mûr, j'aurai pensé que sur 2014 le millésime aurait plus joué, vs 2015 ou 2016.
Santenots 1998 que nous avions bu à une soirée,  très beau vin effectivement. 
J'ai réussi à te lire sans soucis 
Stephane
 

Mauvais souvenir également de la Combe Brulée de B. Clavelier sur ce millésime.

 

écrit:

Pommier c'est leur style plutôt très mûr, j'aurai pensé que sur 2014 le millésime aurait plus joué, vs 2015 ou 2016.

 

Merci Stéphane. Là il n'y a pas eu débat tant sur la maturité et le côté un peu exotique, que sur le ressenti du boisé. Le gabarit du vin restait bien dans ce qu'on pouvait attendre d'un 2014.