Un Krabb, des Siamois et un Teckel...un vrai zoo quoi. Heureusement que le niveau est relevé par Maxime et mon Eric.
Merci aux
barons LPViens bourguignons d'avoir accueilli les bouseux Franc-Comtois sur leurs terres.
En tout cas, nous avons bien bu (trop craché à mon goût mais bon il fallait bien reprendre la cariole pour rentrer) et bien mangé !
Domaine Rougeot Père et Fils Bourgogne-Aligoté Les Plumes 2019
Nez fin, un peu floral, bien propre en tout cas.
Bouche à l'avenant, juste équilibre entre une fine pellicule de gras et une acidité mesurée.
Un aligoté de compet' qui vous mets en appétit pour la suite. Personne n'évoque le cépage...
Pierre Péters Champagne Grand Cru Cuvée Speciale Blanc de Blancs Les Chetillons 2010
Nez puissant, très légèrement oxydatif, pâtissier / levuré mais également citronné. Bref très complexe...
Gros effet waouh en bouche, c'est puissant, large, les bulles sont nombreuses mais fines. C'est très ouvert, aromatique et en même temps d'une classe folle.
J'entends que ce n'est pas dosé, et pourtant c'est très confortable en bouche...signe d'un équilibre magistral.
Vraiment très beau, incrachable...et pourtant il faut.
Albert Grivault Meursault 1er Cru Perrières 2013
Nez sur un élevage fin, parfaitement intégré selon moi.
Bouche légèrement grasse, comme arrondie par l'élevage. On est dans le pur classicisme bourguignon et que c'est bon. Au réchauffement, j'y trouve un caractère exotique (qui me rappelle effectivement une fois l'étiquette découverte un Clos des Perrières 2008 du domaine bu il y a quelques mois). Si on veut chipoter un peu, on peut le trouver un peu trop "lisse" et manquant de rebond.
Bernard Boisson-Vadot Meursault Les Chevalières 2010
Très intéressante opposition de style, car les 2 Meursault sont bus en parallèle.
Si le Grivault semble assez représentatif de son village, le Chevalières est plus reconnaissable par le style du domaine (d'ailleurs assez vite évoqué par Guillaume) : nez sur un léger grillé (bien estompé par rapport à l'ouverture quelques heures avant) / mentholé. La bouche est ultra tendue, fraiche, sans fioriture, et sur le fil du rasoir pour l'acidité.
Mon style de vin. J'adore
. (Merci JP
)
Domaine de Trévallon Blanc 2015
Nez un peu space, vanillé. On décide après un vote à table que le vin n'est pas bouchonné...peut-être, mais ça sent le défaut quand même, enfin j'espère.
Pas de miracle en bouche, il y a un gros volume glycériné, c'est assez chaleureux et pas très long.
Vraiment pas ma came alors que j'aime beaucoup les rouges du domaine.
Fattoria San Lorenzo Il San Lorenzo Bianco Marche IGT 2008
Comme l'avait dit JP lorsqu'il nous avait fait découvrir ce vin dans sa version 2006, c'est un véritable OVNI : élevage en cuve pendant...140 mois et 12 mois de bouteille avant la mise en vente.
Le nez est assez difficile à définir, peut-être des aromes de miel et exotiques.
En bouche, ça donne un jus puissant, riche, une grosse matière et une pointe de chaleur...mais l'équilibre est totalement préservé. Par quel miracle, je ne sais pas...peut-être une discrète amertume. Très bien et assez jouissif d'entendre les convives s'égarer
...mais comment pourrait il en être autrement.
(Merci bis JP, fournisseur officiel du Teckel
).
Mes notes s'amenuissent...et pourtant ce n'est pas la faute à l'alcool qui ne coule pas dans mon sang.
Château Léoville Las Cases 2001
Nez sur le caramel, j'ai même noté goudron...bref pas mon kif.
Bouche encore bien serrée, assez fermée, dont on a du mal à tirer autre chose qu'un caractère élevé et puissant.
Désolé, mais je suis totalement passé à côté de ce vin.
Sauf erreur, personne n'a même évoqué le bordelais. Le vin est d'une jeunesse incroyable et on se demande quand il atteindra sa maturité...Quand on a 50 ans, on a sacrément à s'interroger sur l'opportunité d'acheter des "grands" bordeaux, sauf à vouloir les transmettre.
Domaine de Peyre Rose Coteaux du Languedoc Clos Syrah Leone 2003
Encore un vin qui nous aura bien baladé.
Très joli nez bien évolué qui nous fait immédiatement AFFIRMER que ce vin est bien plus vieux que son challenger....oh oui, 20 ans d'écart peut-être même.
Bouche puissante mais aux tannins polissés par le temps. Je trouve un côté poivré qui pourrait orienter sur le Rhône nord mais il y a un truc qui ne colle pas car l'équilibre fait un peu sudiste. Ayé, j'ai trouvé, mon Eric me fait une fourberie et m'a sorti un Châteauneuf à mon goût...
Surprise à la révélation du vin...oui et non, c'est la deuxième fois que je bois ce vin à l'aveugle et deux fois qu'il me bluffe totalement et me donne envie d'en acheter.
J'ai beaucoup aimé.
Domaine Belargus Coteaux du Layon Layon 2018
Nez assez monolithique sur la mangue je trouve. Mais c'est très joli.
La bouche propose le même fruit et est bien tenue par une jolie acidité qui me fait partir à Jurançon.
Un bon vin, pas fatiguant du tout, au rapport Q/P engageant.
Après quelques échanges de bouteilles, on se quitte dans la froideur murisaltienne...mais la soirée était parfaitement chaleureuse.