Champagne Marie-Courtin, Extra-Brut, Efflorescence, 2015
Robe jaune clair.
Nez pur, avec un léger boisé grillé très précis, sur des sensations d'élégance.
Bouche droite, sur un bon rythme traçant et juteux à la fois.
Aromatique délicate, sur la verveine.
Finale un peu ferme, par une bulle un peu présente et de légers amers.
Très bien
Champagne Roses de Jeanne, Blanc de Noirs, La Presle, 2017
Dégorgement 2021
Robe jaune paille.
Nez incroyablement expressif et fruité, presque trop pour moi, sur les fruits blancs, la pêche, le raisin Italia, des notes briochées.
Bouche à l'avenant, sur un une aromatique fruitée de pomme reinette, à la structure à la fois ronde et droite.
C'est foufou, baroque et très primaire à la fois. J'étais... sur un chenin ! J'entends mes z'affreux du sud hululer "c'est juste mûr, t'es pas habitué"...
Finale longue mais brouillonne et à la bulle un peu ferme.
Moins emballé que les copains sur ce vin qu'il me semble urgent d'attendre.
Château de Beaucastel, Châteauneuf du Pape blanc, Vieilles Vignes, 2003
Robe fatiguée, sur un doré ambré inquiétant.
Nez tourbé, lacté, sur le caramel, la peau de poulet grillée.
Bouche amère, linéaire, aux goûts poussiéreux de vieux tiroir.
Finale creuse et molle.
RIP.
Clos des Plantes, Vin de France, Poiesis, 2021
Robe bouton d’or
Nez sur une réduction marquée, flatulent, des notes d'écorce d’orange.
Bouche puissante, droite et concentrée, sur une très belle acidité.
Mais la réduction a laissé son empreinte sur l’équilibre du vin en créant un point de sécheresse.
Regoûté le lendemain, elle n'aura pas bougé d'un pouce, tant aromatiquement que sur cette petite dureté.
Et c'est bien dommage car le volume du vin est très intéressant.
A revoir sur un millésime plus favorable.
Car il y a du potentiel !
Clos Rougeard, Saumur blanc, Brézé, 2010
Bouchon interminable et en parfait état.
Robe vieil or inquiétante.
Nez moche, usé, sur le caramel, la tarte tatin, quelques notes médicinales. Grosse fatigue en vue...
La bouche confirme les craintes avec une aromatique de cognac qui signe l'oxydation.
L'équilibre n'est plus là, la grosse acidité dominant un fond devenu fuyant.
Rien à faire, les goûts sont caramélisés oxydés.
RIP
Domaine Henri Germain & Fils, Meursault 1er Cru Poruzots, 2018
Robe jaune claire
Nez délicat, sur petit boisé lacté pas dominant qui s'enroule dans de fines senteurs florales et mentholées.
Bouche délicate, sur un citron mentholé, précise et pleine de nerf, avec un côté primesautier agréable.
Finale nerveuse et aérienne, avec une relance simple et franche.
Plutôt très bien, dans un registre pas très puissant toutefois.
Domaine Thomas Morey, Chassagne-Montrachet 1er Cru Les Embrazées, 2013
Robe jaune paille.
Nez pur et précis, sur la verveine, le citron vert. Très ouvert et accessible.
Très jolie bouche déliée et élancée, sur une belle acidité mûre qui donne de la relance à une matière bien présente.
La trame acide est bien vivace et fait saliver, donnant des sensations crépitantes agréables accentuées par les goûts d'agrumes.
Finale précise et désaltérante, avec une allonge respectable.
J'ai beaucoup aimé l'équilibre de ce vin qui m'a semblé parfaitement à boire !
Très bien.
Domaine Jean-Claude Bachelet & Fils, Chassagne-Montrachet 1er Cru Blanchots du Dessus, 2011
Robe jaune paille très claire.
Nez tout jeune, bien élevé, sur un boisé léger, précis mais encore fondu et qui domine encore un joli ensemble floral.
Très belle bouche présente et ample, d'une puissance à coeur et belle trame acide qui travaillent bien le palais.
Finale ample et précise, avec de la relance et un boisé encore à fondre.
Très belle matière première mais énorme surprise pour moi quand POP annonce un 2011.
Un vin taillé pour affronter le temps et alors voir si le boisé se fond totalement.
Au vu des qualités de fond du vin, je ne vois pas ce qui l'en empêcherait.
Très bien.
Domaine Jean-François Ganevat, Côtes du Jura, Les Chalasses Vieilles Vignes, 2013
Robe claire.
Nez agréable, sur la pomme reinette, le citron jaune.
Bouche marqué par un énorme perlant digne d'un vin effervescent.
Une fois dégazée, le vin propose une acidité saillante très importante, un peu linéaire d'ailleurs.
L'aromatique très primaire en ligne avec les senteurs du nez manque de complexité.
Finale nerveuse et presque stricte.
L'ensemble est incroyablement jeune d'expression, impossible d'imaginer que le vin a déjà dix ans.
Bien+
Birichino, Bechtold Vineyard, Cinsault, 2019
Robe très claire, presque rubis.
Nez gourmand, sur la réglisse, des notes florales et de fruits rouges légers.
Bouche au fruit évident, de demi corps avec peu de volume et un petit déficit d'acidité pour trancher et relancer l'ensemble.
Le charme aromatique est là mais le vin manque un peu de présence et de corps pour provoquer plus d'émotion.
Finale légèrement capiteuse et un peu fuyante.
Le fond de bouteille regoûté le lendemain était totalement effondré.
Bien.
Domaine Jean-Marc Burgaud, Morgon, Corcelette, 2021
Robe violacée toute jeune.
Nez gourmand et qui ne laisse pas de doute sur sa provenance, compromis de poivre vert, de rafle, de fruits noirs confits et cette pointe "gastrique" un peu écoeurante (foie au vinaigre ou vomi de bébé selon qu'on aime ou pas...
)
La bouche est ronde, sur un jus plein en attaque un peu dominé ensuite par une acidité et des tanins salivants.
Les goûts sont marqués par une certaine verdeur (poivre vert), ce que confirmera le fond de bouteille terminée le lendemain où le végétal terreux domine alors totalement le vin qui en perd son côté gourmand.
Finale juteuse et ferme à la fois.
Je pense qu'il faudra en profiter sur le fruit car pas sûr que les limites du millésime ne dominent pas le vin à la garde.
Domaine Daniel Bouland, Morgon, Corcelette, 2011
Robe profonde avec une évolution marron;
Nez épicé, mat, sur le vieux bois. Peu de charme en émane.
Bouche raide, dure, sur une acidité dominante et une structure asséchante.
Finale raide et grimaçante, sans aucun plaisir possible.
Domaine Thierry Allemand, Cornas, Reynard, 2008
Bouchon comme
Robe profonde et violacée, sans évolution notable.
Nez un peu serré, sur la violette, la rafle, avec une pointe de volatile.
L'aération dans le verre le libère un peu mais ça reste austère et un peu végétal.
Belle bouche nerveuse en attaque, saillante, avec une grande relance et énergie.
Mais cette vivacité manque un peu de chair et de confort pour l'enrober, avec une aromatique poivrée verte et des tanins durs.
Finale, sur une jeunesse et raideur trop strictes pour m'apporter vraiment du plaisir.
Bien.
Château Haut-Marbuzet, Saint-Estèphe, 2004
Robe bordeaux
Nez plein et causant, sur le goudron, le cèdre, les fruits noirs.
Belle bouche agréable pleine, sur un équilibre réussi entre un jus plein et une acidité bien présente.
La tenue et l'allonge sont évidentes et si n'était un petit lacté un peu gênant, le plaisir serait parfait de bord à bord.
Un vin irréprochable de plaisir simple.
Très bien.
Domaine Huet, Vouvray moëlleux, Le Mont 1ère trie, 1996
Robe orangée.
Très beau nez délicat et fondu, au bouquet complexe d'écorce d'orange, de pomme fruit, légèrement safranné.
Bouche nerveuse et précise, sur une sucrosité délicate sans aucune lourdeur, avec une trame acide souple.
Les goûts de thé, d'orange, de pain d'épices sont délicieux et s'étirent sur une finale fine, sur la peau d'agrumes confite.
J'ai adoré l'équilibre tout en fragilité de ce vin peut-être en phase descendante mais dont la subtilité m'a conquis.
Très bien+
Château Haut-Theulet, Monbazillac, 1997
Robe dorée.
Nez agréable, sur la pomme, le miel, des notes de jasmin, le citron vert.
Bouche liquoreuse, simple, avec un bon fond mais linéaire et sans complexité.
Finale dominée par la sucrosité, ce qui n'appelle à se resservir.
Bien, sans plus.
Domaine Marc Parcé, Rivesaltes ambré, 1983
Robe saumonnée ambrée.
Beau nez capiteux et confortable, épicé, sur le caramel blond, le chocolat blanc, avec un côté très précis et lisible.
Bouche délicieuse, riche, sur un moelleux de texture mais bien mobile par une acidité présente et bien intégrée.
L'équilibre est remarquablement réussi pour peu qu'on prenne le temps de laisser sa superbe aromatique s'exprimer.
L'ensemble est délicieusement complexe, à la fois roboratif et confortable, avec une persistance géniale une fois le vin avalé.
En un temps où les sucres sont délaissés, il est de notre responsabilité d'amateurs auto proclamés éclairés de défendre ces vins de patrimoine.
Leur équilibre et leur complexité fabuleuse en font toujours des moments à part !
Excellent !