(Désolé pour le jeu de mot pourri, j'ai longuement cherché mais pas grand chose d'exceptionnel !)
Il y a toujours une petite tension à l’approche du salon Vinidôme.
Est-ce que je vais pouvoir prendre la journée du samedi ? et aller au repas traditionnel au Clos Viino le midi ?
Et bien non, pas cette année, mais la frustration aura été de courte durée puisque pour la première fois, ma compagne et moi avons été conviés au très prisé gala de charité organisé par la haute bourgeoisie Clermontoise, au Château du Petit Prince en direction de mon timbre.
Malheureusement, l’euphorie environnante m’a empêché de prendre des photos des plats préparés avec soin par Nathalie (un peu Henri
), Christian. Jean Pierre ayant participé à sa manière en ayant fourni le petit pavé de bœuf …
A noter que l'air frais des montagne aura tendance tout au long du repas à diminuer visuellement la hauteur des bouteilles. A tel point qu'on avait l'impression d'avoir des 75cl au lieu des magnums ... Vivifiant tu parles
Nous débutons l’apéritif avec une bulle.
La bouteille de saint sylvestre blanc 2012 initialement prévue est trop pétillante et remplacée par un champagne à la bulle plus délicate !
Champagne Roland Champion – Grand Cru – Carte Noire 2008 – Blanc de Blancs.
Le nez est assez délicat, trahissant légèrement l’évolution avec des notes de noix fraiche, et un côté poudré agréable.
La bouche est délicate, la bulle fine, presque trop pour moi.
L’effervescence s’estompe rapidement mais on reste sur un champagne très digeste, agréable et bien réalisé. La fine se tient, sur des notes pâtissières.
A noter que le chardonnay n’est pas évident à trouver car la fraicheur domine grandement.
Bien +
L’entrée est une pissaladière (tarte salée sudiste aux légumes)
Château Champ des Sœurs – La Tina 2014 – Corbières Blanc
Nez Délicat mais expressif et parfumé.
On part beaucoup sur le riesling avec ces notes pétrolées typiques, ce côté citronné frais et ces notes de tilleul.
La bouche est fraiche avec une fine pellicule de gras et une pointe iodée. La finale se prolonge avec une fine amertume à point.
Une appellation que je découvre pour les blancs.
Joli.
Nous poursuivons avec le premier plat servi – Sanglier de l’ouest de Montpellier, concentré de Malbec
, accompagné de ses tagliatelles fraiches. La viande s’est montrée super tendre et très délicate, à l’opposé de ce que j’avais en souvenir pour le sanglier, très beau.
Stéphane Montez – Domaine du Monteillet – Cuvée du Papy – Saint Joseph 2009 – Magnum.
Carafé pendant un moment, ce vin a été la découverte et le vin de la soirée, avec une accord magnifique avec le sanglier.
Superbe nez sur l’orange sanguine, des notes de fine garrigue et un côté épicé avec le clou de girofle, et des notes cendrée/fumées.
La bouche est tendue, vibrante, avec des tannins polis, très fins, et un ensemble harmonieux et d’une élégance remarquable avec un petit rappel herbacé, de la frais écrasé et un poil de goudron.
La finale s’étire sur de beaux amers.
Très bien + Un domaine et une cuvée que je vais suivre de près !
Mas Laval – Grande Cuvée – IGP Pays d’Hérault Rouge 2009 - Magnum
On retrouve un peu le côté sanguin du vin précédent, mais avec un côté plus punchy, tirant sur les fruits noirs, le goudron plus en avant, le thym et la fraise séchée. Nez sublime !
La bouche se montre riche, et très mûre, aucune austérité et des tannins enrobés malgré la belle matière. C’est un vin sudiste mais pour le millésime 2009, je trouve que ca reste relativement digeste et pas écœurant du tout malgré un côté plus riche que Montez.
Avenir superbe
Le second plat est servi à la suite, il s’agit d’un lièvre. J’ai moins accroché avec le lièvre, aux accents plus giboyeux et plus puissant en gout que le sanglier.
A réserver aux amateurs de sensations fortes !
Le dernier rouge est servi en accompagnement du lièvre.
Domaine les Terrasses d’Eole – Cisampo – Ventoux Rouge 2011 - 2 bouteilles
Le nez est très ouvert et intense d’entrée de jeu.
Les accents sudistes avec des notes plus riches, kirschées des fruits noirs et de la garrigue.
La bouche est cependant déséquilibrée et l’on ressent la chaleur de l’alcool malgré l’enrobé des tannins et la matière bien construite. La finale est plaisante sur la cerise noire.
Bien + Mais à attendre encore 5 ans pour la prochaine selon moi.
Le plateau de fromage sera accompagné des trois premiers rouges.
Toujours ce coup de cœur pour montez !
Vient ensuite le dessert.
Tarte/gâteau aux pommes, chantilly maison (avec cette fraicheur rappelant le fromage blanc et ces notes citronnées).
Château Rieussec – Sauternes 1988
Robe évoluée, tirant sur le jaune paille foncé, brillance superbe et larmes assez épaisses.
Le nez est vraiment impressionnant. L’abricot sec, le safran et des notes rappelant le rhum vieux avec un soupçon de vanille. Botrytis pas très en avant.
En bouche, les sucres commencent à être en retrait, donnant plus d’impact à la minéralité du vin.
On retrouve la crème brulée, le caramel et cette belle tension acidulée sur fond de zeste d’orange. On finit avec une finale légèrement alcooleuse sur l’écorce d’orange confite. Très joli mais l’ensemble manque de cohérence et à la vue de l’étiquette tout le monde semble déçu.
Nous avons certes à faire à un très beau vin mais en tant qu’amateur(s), l’équilibre en bouche ne représente pas l’idéal commun.
Très bien mais mitigé pour un premier GCC.
Nous terminons avec un assortiment gargantuesque de chocolats de prestige, et un porto.
Dalva - Porto Vintage 1994
Nez assez expressif mais manquant de netteté pour moi, il y a un côté vernis à ongle qui me dérange.
On ressent le Cointreau, le frais écrasée, les fruits noirs.
La bouche est alcooleuse, riche et déséquilibrée pour mon PDF !
Toujours intéressant de découvrir ces portos que je connais très peu.
Un grand merci à nos hôtes pour leur temps, le repas, l’ambiance chaleureuse, leur attention particulière et ce désir de faire plaisir à tous.
Niveau vins, toujours cette belle sélection de bouteilles, soigneusement choisie, préparées et servies à l'aveugle.
De très belles découvertes et un moment qu'on voudrait vivre plus souvent !
A l'année prochaine je l'éspère, si vous le voulez bien