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Focus sur les Vouvray 2014
- Jean-Loup Guerrin
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Focus sur les Vouvray 2014 a été créé par Jean-Loup Guerrin
Que vaut ce millésime annoncé comme excellent à Vouvray, mais plus généralement en Loire, dix ans après ?
Je ne me permettrai pas de conclure car l’échantillon est très modeste, d’autant que la mise au point de mon autofocus n’était pas parfaite : le premier vin est de l’appellation située de l’autre côté de la Loire et le dernier est un 2015, millésime plus favorable que 2014 pour les moelleux, sans parler de liquoreux…
Mais j’ai été surpris par la grande homogénéité du niveau des vins, celui-ci étant situé relativement haut.
Au programme, donc, trois secs, deux demi-secs et un moelleux ; ils n’ont pas été servis dans cet ordre car je suis revenu sur un sec pour accompagner les fromages.
Deux vins secs pour l’apéritif
Domaine Ludovic Chanson – Montlouis – Les Cabotines – 2014
La robe se teinte d’un vieil or.
Bien expressif, le nez papillonne dans un univers baroque où se mêlent du miel, des fruits jaunes bien mûrs, avec du coing, et une touche épicée.
La matière est très mûre et nappante, donnant une impression de gras. L’acidité fait corps avec elle pour apporter un contrepoint. La grande allonge de la finale goûteuse permet de profiter de son élégance.
Très Bien (+) et un style assez inattendu pour un 2014.
Domaine Michel Autran – Vouvray – Ciel Rouge – 2014
La robe est également parée d’un vieil or mais plus léger.
Le nez est assez intense sans plus et son aromatique beaucoup plus classique et jeune avec ses senteurs de tisane, tilleul et camomille, assorties de fruits blancs et jaunes.
La bouche très harmonieuse ne manque pas d’envergure. Sa sapidité est relevée par une acidité un peu plus prononcée qui apporte de la tension dans la finale saline et salivante.
Très Bien (+)
Deux demi-secs pour accompagner un poulet à l’ananas, au curry et au combawa (miam !)
Domaine Sébastien Brunet – Vouvray – Demi-sec – La Folie – 2014
L’or de la robe est bien marqué.
Le nez développe généreusement une aromatique proche de celle des Cabotines, avec des notes miellées, de fruits jaunes et de pain d’épice.
La bouche surfe sur la finesse, presque aérienne et gracile, le sucre étant très léger et l’acidité pimpante. Elle se déroule en longueur beaucoup plus qu’en largeur.
Très Bien
Sur le plat, le vin prend de l’ampleur et se marie bien au plan aromatique mais perd complètement sa sucrosité, ce qui est un peu dommage (3,5 + / 5).
Domaine François Pinon – Vouvray – Demi-sec – Silex Noir – 2014
La robe est d’un or presque ambré.
Il faut pas mal d’aération au nez pour qu’il s’exprime efficacement en prenant des accents tourbés qui viennent s’ajouter à une aromatique classique de chenin assez âgé : miel et fruits jaunes.
Avec la bouche, on passe de l’autre côté du miroir : droite et dotée d’une acidité structurante, c’est sa grande tension qui frappe même si elle ne manque pas de chair. Le sucre est bien intégré mais perceptible, surtout dans la longue finale classieuse.
Très Bien (+)
Avec le plat, le vin signe un grand accord aromatique et son acidité se montre plus mûre (4 / 5).
Un sec pour accompagner un Sainte-Maure et un comté
Domaine François Chidaine – Vouvray – Les Argiles – 2014
La robe est bien ambrée, certainement la plus évoluée de la série.
Le nez confirme avec sa tendance oxydative, mais ce sont des notes oxydatives fines, aucunement dérangeantes pour moi, plus pour d’autres dégustateurs présents. C’est tourbé, miellé et épicé, mais il n’y a pas de noix.
La bouche a du coffre et du fond, construite sur une mâche séveuse. Les saveurs sont à la fois riches, avec presque une sensation de sucres résiduels, et évoluées. Son acidité est mobilisatrice mais la belle persistance est obtenue sur la puissance.
Très Bien + pour ce vin de très grande personnalité mais il est particulier et je comprends que l’on puisse ne pas aimer.
Un moelleux pour accompagner une tarte Tatin venant de La Motte Beuvron (tiptop !)
Domaine François Pinon – Vouvray – Moelleux – 2015
La robe est dorée, aux teintes ambrées.
Bien expressif, le nez évoque le coing, mais également d’autres fruits blancs et jaunes, avec une touche fraîche apportée par des notes mentholées.
La teneur en sucre, de niveau moelleux, est sensible mais intégrée à la matière mûre à souhait. Elle confère de la rondeur à la bouche, puis est relayée par une tension superbe, qui se ne se dément pas dans la finale sereine et posée.
Très Bien (+)
Avec le dessert, l’accord aromatique est bien entendu très réussi mais le vin perd toute sensation de sucre, ce qui est bien dommage (3 + / 5). Il aurait fallu un liquoreux…
En conclusion, toutes les robes sont bien évoluées et beaucoup d’aromatiques également. Je pense donc que ces vins sont en général sur leur plateau d’apogée, mais plus vers la fin que vers le début. Ils montrent en tout cas actuellement une fort caractère et accompagnent parfaitement des plats bien choisis hauts en couleurs.
Jean-Loup
Je ne me permettrai pas de conclure car l’échantillon est très modeste, d’autant que la mise au point de mon autofocus n’était pas parfaite : le premier vin est de l’appellation située de l’autre côté de la Loire et le dernier est un 2015, millésime plus favorable que 2014 pour les moelleux, sans parler de liquoreux…
Mais j’ai été surpris par la grande homogénéité du niveau des vins, celui-ci étant situé relativement haut.
Au programme, donc, trois secs, deux demi-secs et un moelleux ; ils n’ont pas été servis dans cet ordre car je suis revenu sur un sec pour accompagner les fromages.
Deux vins secs pour l’apéritif
Domaine Ludovic Chanson – Montlouis – Les Cabotines – 2014
La robe se teinte d’un vieil or.
Bien expressif, le nez papillonne dans un univers baroque où se mêlent du miel, des fruits jaunes bien mûrs, avec du coing, et une touche épicée.
La matière est très mûre et nappante, donnant une impression de gras. L’acidité fait corps avec elle pour apporter un contrepoint. La grande allonge de la finale goûteuse permet de profiter de son élégance.
Très Bien (+) et un style assez inattendu pour un 2014.
Domaine Michel Autran – Vouvray – Ciel Rouge – 2014
La robe est également parée d’un vieil or mais plus léger.
Le nez est assez intense sans plus et son aromatique beaucoup plus classique et jeune avec ses senteurs de tisane, tilleul et camomille, assorties de fruits blancs et jaunes.
La bouche très harmonieuse ne manque pas d’envergure. Sa sapidité est relevée par une acidité un peu plus prononcée qui apporte de la tension dans la finale saline et salivante.
Très Bien (+)
Deux demi-secs pour accompagner un poulet à l’ananas, au curry et au combawa (miam !)
Domaine Sébastien Brunet – Vouvray – Demi-sec – La Folie – 2014
L’or de la robe est bien marqué.
Le nez développe généreusement une aromatique proche de celle des Cabotines, avec des notes miellées, de fruits jaunes et de pain d’épice.
La bouche surfe sur la finesse, presque aérienne et gracile, le sucre étant très léger et l’acidité pimpante. Elle se déroule en longueur beaucoup plus qu’en largeur.
Très Bien
Sur le plat, le vin prend de l’ampleur et se marie bien au plan aromatique mais perd complètement sa sucrosité, ce qui est un peu dommage (3,5 + / 5).
Domaine François Pinon – Vouvray – Demi-sec – Silex Noir – 2014
La robe est d’un or presque ambré.
Il faut pas mal d’aération au nez pour qu’il s’exprime efficacement en prenant des accents tourbés qui viennent s’ajouter à une aromatique classique de chenin assez âgé : miel et fruits jaunes.
Avec la bouche, on passe de l’autre côté du miroir : droite et dotée d’une acidité structurante, c’est sa grande tension qui frappe même si elle ne manque pas de chair. Le sucre est bien intégré mais perceptible, surtout dans la longue finale classieuse.
Très Bien (+)
Avec le plat, le vin signe un grand accord aromatique et son acidité se montre plus mûre (4 / 5).
Un sec pour accompagner un Sainte-Maure et un comté
Domaine François Chidaine – Vouvray – Les Argiles – 2014
La robe est bien ambrée, certainement la plus évoluée de la série.
Le nez confirme avec sa tendance oxydative, mais ce sont des notes oxydatives fines, aucunement dérangeantes pour moi, plus pour d’autres dégustateurs présents. C’est tourbé, miellé et épicé, mais il n’y a pas de noix.
La bouche a du coffre et du fond, construite sur une mâche séveuse. Les saveurs sont à la fois riches, avec presque une sensation de sucres résiduels, et évoluées. Son acidité est mobilisatrice mais la belle persistance est obtenue sur la puissance.
Très Bien + pour ce vin de très grande personnalité mais il est particulier et je comprends que l’on puisse ne pas aimer.
Un moelleux pour accompagner une tarte Tatin venant de La Motte Beuvron (tiptop !)
Domaine François Pinon – Vouvray – Moelleux – 2015
La robe est dorée, aux teintes ambrées.
Bien expressif, le nez évoque le coing, mais également d’autres fruits blancs et jaunes, avec une touche fraîche apportée par des notes mentholées.
La teneur en sucre, de niveau moelleux, est sensible mais intégrée à la matière mûre à souhait. Elle confère de la rondeur à la bouche, puis est relayée par une tension superbe, qui se ne se dément pas dans la finale sereine et posée.
Très Bien (+)
Avec le dessert, l’accord aromatique est bien entendu très réussi mais le vin perd toute sensation de sucre, ce qui est bien dommage (3 + / 5). Il aurait fallu un liquoreux…
En conclusion, toutes les robes sont bien évoluées et beaucoup d’aromatiques également. Je pense donc que ces vins sont en général sur leur plateau d’apogée, mais plus vers la fin que vers le début. Ils montrent en tout cas actuellement une fort caractère et accompagnent parfaitement des plats bien choisis hauts en couleurs.
Jean-Loup
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- oberlin
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