Moût de Raisin Partiellement Fermenté – Causse Marines Graal 1999 :
JP16 - PP15,5 LG15,5
- L'impression de sucre est intense : confiture d'orange, zestes confits, fruits confits.
- La conjugaison de l'impressionnant taux de sucre (580g) et du faible alcool résiduel (5,5°) donne à  ce breuvage (peut-on encore parler de vin) une impression de sirop. La texture est huileuse. Les arômes tirent sur la confiture de nèfle, le safran, la gelée royale et la marmelade d'orange amère. Il possède suffisamment de fraîcheur malgré tout. Un ovni loin d'être désagréable, concocté par le facétieux propriétaire de ce domaine gaillacois bien connu.

Gaillac - Domaine de Causse Marines : Folie Pure 1997 (1/2). Note moyenne : 15,5/16 - Prix : 200 F
- 7,5° - environ 400g de sucre résiduel.
- Robe orangée intense, limite brune, texture particulièrement épaisse.
- Nez un peu étrange, peu conventionnel, complexe, exprimant de belles notes de coing, d'abricot, de fraise écrasée, de mandarine confite, de kumquat, de cire, de figue, … On décèle également une très légère pointe végétale et de la nèfle un peu blette qui peuvent aider le dégustateur à  s'y retrouver un peu en situant ce vin hors normes dans le Gaillacois. Un nez très sucré, donc, qui n'est pourtant pas exempt de fraîcheur.
- On retrouve le même festival de notes fruitées et sucrées dans une bouche peu alcoolisée, très épaisse et longue, tapissant le palais, qui elle aussi réussit l'exploit de conserver une relative fraîcheur salvatrice. Une sucrerie à  déguster à  petites gorgées et une réussite pour un vin extrême, pourtant encore dépassé en concentration par la dernière cuvée "Graal" produite en 98 par Patrice Lescarrets.

Domaine de Causse Marines : Délire D'Automne (50 cl) 1998 :
DS : 15,5/16 - PC : 16 - LG : 15,5/16 - Note moyenne : 15,5/16 - Prix : 127 F
- Robe dorée, limpide, brillante.
- Nez caractérisé par des notes de citron, de cédrat, d'abricot. Une pointe de vernis.
- La bouche est très réussie, avec ses notes gourmandes de pamplemousse et de mandarine. Un soupçon d'acidité supplémentaire couronnerait le vin.

Gaillac - Domaine de Causses-Marines "Délires d'Automne" 1996
Note moyenne : 14,5 - Prix : 180 F (50 cl)
Très belle robe ambrée, sombre et visqueuse, brillante.
Nez explosif : abricot, quatre-épices, pain d'épices, pâtisseries orientales, fruits secs et confits (tous sont cités : raisin, datte, figue, banane, pruneau ...).
Beaucoup de personnalité en bouche aussi, matière sapide et riche, mais moins sirupeuse et puissante qu'on aurait pu le croire ; on peut reprocher à  ce vin un léger manque de vivacité , mais la finale est nette, sur des notes d'amertume végétale pas désagréables et bien typées.


Gaillac doux - Domaine de Cause Marines - Délires d'Automne 1999 (50 cl) :
PP : 15,5 - DS : 15,5 - PC : 16 - LG : 16 - Note moyenne : 15,75 - Prix : 180 F
- Nez complexe, fin, agréable, envoûtant : senteurs de prune, de mirabelle, de pomme cuite, d'épices douces, de safran, avec en complément une pointe muscatée. Belle expression florale (jasmin, rose).
- La bouche développe cette complexité attrayante. Elle possède de belles qualités mais un supplément d'acidité serait le bienvenu, rendant le vin plus vibrant. Elle confirme à  ce titre la conclusion de la dégustation des "Gaillac doux" de juillet 2001.

Laurent

Ce sont des cuvées extrêmes, des expériences de dégustation uniques, très riches, rares, uniques, mais finalement peu représentatives. Elles appartiennent cependant et fort heureusement au paysage gaillacois. (mais pour combien de temps encore?)
D'autres vins liquoreux, sur des équilibres plus classiques sont assez nombreuses maintenant, sans pour autant être de niveau inférieur me semble-t-il.
En ce sens, 2002 fera date chez quelques vignerons pour les qualités de fraîcheur de leur vin liquoreux: bien sûr Autan, Palvié goûté en primeur aujourd'hui, ciselé dans ce millésime, et surtout Rotier.

Je n'évoquais bien qu'un seul vigneron et partage ta remarque (Rotier 2002 bu ensemble, Renaissance 96, et tant d'autres cuvées ...)

Connais-tu précisément le niveau de délires 2002 ?

Laurent

Message edité (31-01-2005 11:27)

non, ni même 2001. Une fois de plus, j'ai vraiment du mal à  pouvoir comparer les vins de Lescarret avec les autrres Gailac doux (Délire t folie pure). Leur richese en fait des vins à  part, inclassables.

Même avec la folie douce (sans "descendre" jusqu'à  "grain de folie", il faut bien qu'il ait un équivalent, non ?)

Laurent

Message edité (31-01-2005 15:41)

En ce qui concerne le Délires 2002:

Si je ne me trompe pas, Patrice Lescarret met juste en bouteille les 2001 et 2002, peut être même dans une seule cuvée non millésimée.

Et puis: il vient d'embaucher quelqu'un pour l'épauler. Malgré les rumeurs il est donc probable qu'il garde son domaine (qui n'a jamais été à  vendre).

Jan

Bizarre pour 2 millésimes a priori prometteurs (voir le haut niveau des 2001 et le summum que constitue Rotier renaissance 2002) ?!

Laurent

Attention Laurent, je crois que 2002 est très bon dans de très rares cas. Ce millésime est exceptionnel chez Rotier, mais c'est tout! Ailleurs, c'est une année difficile. Autan s'en sort bien parce que l'Ondenc est précoce. Palvié 2002 est quand même loin derrière le 2001.

OK ! merci pour cette précision.

Laurent