Visite au Vinmonopolet du centre-ville de Bergen aujourd'hui et la sélection est assez incroyable notamment sur les italiens : Conterno, Giacosa, Vajra, Roagna, Mascarello mais même la Bourgogne est bien représentée : R. Chevillon, B. Clair, Marc Morey, Pousse d'Or. 
Énorme rayon Tysk (casque à pointe), comme le mentionnait Sven il doit y avoir moyen de se faire plaisir (il faut que je regarde s'il y a des Keller)

Pour le plaisir, quelques étiquettes du rayon US, pour une fois que les mots français sont mis en avant, on ne va pas bouder son plaisir !
 

Marc

comme le mentionnait Sven il doit y avoir moyen de se faire plaisir

Tout à fait, la sélection est large et il y a pas mal de millésimes prêts à boire rien que sur le site internet.

il faut que je regarde s'il y a des Keller

Vu les prix pratiqués et que le millésime est arrivé en mai (pour les GG en tout cas), je doute fortement qu'il reste une bouteille sur le réseau. Mais s'il y a, ce sera quasiment impossible de faire meilleures affaires sans avoir ouverts des portes préalablement.

Je suis également en Norvège - depuis une semaine - et mes amis locaux m'ont expliqué les raisons des tarifs étonnants de WineMonopoly: des achats en grande quantité qui permettent à l'entreprise de proposer des prix parfois bas. D'ailleurs, en raison des taxes fixes, les prix me semblent plus intéressants sur le milieu de gamme et quelques références haut de gamme que sur le bas de gamme, globalement bien plus cher qu'en France et au Royaume-Uni, où je vis. 

PS: je vois que cela a été expliqué dans l'entretien super sympa accordé par Berthou... Même s'il est sans doute en vacances, j'irai demain dans sa boutique !

En ce moment, la couronne norvégienne est à son niveau le plus bas et effectivement, les prix sont assez avantageux pour les étrangers.

J'ai expliqué précédemment les taxes en Norvège. Il y a la taxe sur l'alcool qui est calculé en fonction du degré alcoolique et du volume. La taxe sur les emballages et la TVA à 25 %.
L'avance des importateurs est variable. Certains sont plus ou moins gourmands, mais ils restent raisonnables.
Le coût du transport des pays producteurs vers la Norvège varie en fonction des grossistes/transporteurs avec qui les importateurs travaillent (plateformes logistiques, containers réfrigérés...).
L'avance du Vinmonopolet est fixe et plutôt basse (environ 1,5 € par bouteille de vin de 0,75 l).

Effectivement, pour les vins dans une gamme de prix haute, les prix du monopole sont raisonnables et pour certains vins spéculatifs et/ou très recherchés, à des prix faibles. Évidemment, ces vins s'arrachent et c'est la loterie pour en avoir lors de lancements sur le site internet où alors il faut dormir plusieurs jours devant certaines boutiques lors des lancements physiques.
Donc, les vins de Keller, il n'y en a aucun de disponible en ce moment.

Tristan, cela fait désormais presque deux ans que je ne travaille plus à la boutique d'Aker Brygge. Tu ne pourras pas m'y trouver :-) Bonne visite !

Ah ! Et travailles-tu désormais dans une autre boutique ou as-tu changé d'entreprise ? 

Je travaille toujours au Vinmonopolet mais désormais au service Vente aux Enchères.
Le travail en boutique est donc terminé.

bertou écrit:

oliv écrit: Sinon, Bertrand, les cuvées familiales faites avec du vin en poudre, ça existe toujours ?

Non cela n'existe plus et c'est tant mieux ! Le pinard version Tang (ne comprendrons pas les plus jeunes) heureusement qu'il est dans les oubliettes. 

Vous êtes vraiment sûrs que le vin en poudre n'existe plus ? :  Poudre de vin rouge France - Etsy France
Poudre de vin blanc France - Etsy France
Ils donnent même sur ce site une recette pour faire du "red wine sangria dressing" ! A votre santé !

Merci Bertou pour les éclairages de la bas, ça illustre parfaitement et comment les distorsions de prix entre pays par des mécanismes de taxes et de frais différents. La Norvège est donc avantageuse pour les vinomaniaques riches 

Un point cependant: Les volumes d'achat sont ceux qu'ils sont, mais départ France pour un marché vers un monopole nordique, les prix sont normaux par rapport à d'autres circuits de volumes équivalents, la force d'achat est relative et bcp d'autres sont au même niveau, avec ou sans monopole d'ailleurs. La différence réside surtout ( enfin je pense ) dans le fait que les blles un peu huppées ( rares ou pas ) sont dans bcp de pays ( dont la France ) essentiellement distribuées par un réseau qui voit se succéder bcp d'intermédiaires et donc des marges en cascade.

Autre point, c'est une question. Je ne sais plus si c'est la Norvège ou un monopole voisin....sur des entrées de gamme en particulier, je vois éclore de temps à autre des demandes avec blle plastique ET capsule à vis plastique. L'Italie sait faire, en Fr c'est bcp plus compliqué à mettre en oeuvre. Question recyclage déchets, toussa. Ca te parle ???

Bonjour Agitateur et merci pour ton message.

La majorité des importateurs norvégiens achètent les vins directement aux producteurs. Il y a peu d'intermédiaires. Les domaines les plus recherchés à l'heure actuelle sont liés à des importateurs depuis très longtemps comme cela est le cas dans de nombreux autres pays.
En outre, la vente d'alccol entre personnes privées a longtemps été interdite. Elle est désormais possible depuis 2013 via le service Vente aux Enchères du monopole. Ceci fait que le marché norvégien a longtemps été perçu comme un marché "de buveur" et non "de spéculateur". Cet état de fait change.

En ce qui concerne les PET, le Vinmonopolet (comme ces voisins en Suède, Finlande, Iles Féroé et Islande) demande à ce que les bouchons soient en plastique. Il existe un système de consigne en Norvège pour les bouteilles plastiques et les cannettes aluminium. Afin que les bouteilles puissent être consignées, il faut que les bouteilles soient entièrement en plastiques, bouchon compris.
Certains vins français disponibles en Norvège ont ce type d'emballage. Par contre, je ne sais pas où ils sont mis en bouteilles.

Les monopoles poussent vers ce genre de produits pour les vins d'entrée de gamme. De plus en plus d'appels d'offres demandent et vont demander ce type d'emballage.
Même chose pour les bouteilles en verre dont le poids est au maximum de 420 grammes.
Le Vinmonopolet souhaitant diminuer ses émissions de CO2 de 55 % d'ici à 2030. 

Certains vins français disponibles en Norvège ont ce type d'emballage. Par contre, je ne sais pas où ils sont mis en bouteilles.

 

Cela peut être fait en France : par exemple, le Château Galoupet propose maintenant un vin en bouteilles PET :  Comment le plastique peut être fantastique pour une bouteille de vin (vitisphere.com)

Fini la Norvège et je n'ai pas craqué pour Pajè VV 2017 de Roagna à 214€, les retours Cellartraker et Vinous ne sont pas assez positifs pour ce souvenir de vacances ! Cela aurait été 2016 par contre...

Ha det bra Bertou !

Marc

bertou écrit:

Les monopoles poussent vers ce genre de produits pour les vins d'entrée de gamme. De plus en plus d'appels d'offres demandent et vont demander ce type d'emballage.
Même chose pour les bouteilles en verre dont le poids est au maximum de 420 grammes.

 

Le poids maxi est commun à la vision d'autres pays.
Sauf erreur de ma part et sauf changement récent, au Québec ou Canada par exemple ( mais c'est discutable ), le poids maxi est indexé sur la valeur ( import ou revente, peu importe ). Donc un blle peu chère doit voir un blle verre légère, donc le type 390 à 410 selon les fabricants. La blle chère pourra avoir sa blle lourde habituelle.....sujet à débat donc.

Le poids maxi de la blle verre lève un sujet important par contre. 
A 420 gr max ( je te fais confiance )  c'est en dessous du poids habituel même en gamme trés moyenne à la propriété. Celà veut dire que le viti doit prévoir son marché AVANT la mise et faire une partie de mise spécifique ( je passe sur d'autre contraintes qui existent aussi, pas envie de détailler ici ). Donc ca veut dire que le monopôle qui veut acheter un vin DEJA en blle, en tiré bouché ou 4OP c'est trop tard...mais c'est conforme à ce que j'observe à l'opposé de la chaine du produit par rapport à toi ( puisque je suis même en amont du viti ).

J'ai effectivement vu passé des demandes de monopoles sur des entrées de gammes ou moyenne gamme ( 15 000 à 200 000 cols sur un lot ) en fiole PET et aussi capsule vis plastique. Dans un nombre significatif de fois, il n'y a pas eu de réponse à l'offre, ou bien une réponse par un affamé pour vendre une bouse ( on peut le dire ).Car en amont il y a des contraintes techniques. La blle PET pour une mise ne propriété c'est une blle déjà soufflée AVANT d'arriver au lieu de mise ( il n'est pas possible de souffler sur place ), donc il faut des camions qui transportent de l'air. On pourrait s'étendre sur les appréciations fallacieuses des bilans CO2, ce n'est pas le sujet, si le monopole dort mieux avec çà tant mieux pour lui. Il y a la contrainte de la capsule plastique adaptée à une blle de vin ( ce n'est pas la même qu'une vis plastique d'eau pétillante ) qui sera importée de plus loin que l'alu basique, et il y a enfin la question d'un équipement spécifique pour capsuler cette capsule. Alors mettre 20 000 euros d'investissement ça peut se calculer, mais il faut viser du volume, et / ou de la valorisation. 
L'Italie est plus puissante en plasturgie que la France, pour les blles et les capsules. Elle a aussi bcp de vins corrects produits à haut rendements. Je ne serai pas surpris que tu observes plus de PET intégral depuis l'Italie que depuis la Fr, par la force des choses. C'est accessible pour les gros acteurs Fr, mais ce sera plus souvent du négoce, et pas de la mise chateau.
 

Je ne comprends pas la remarque sur le CO2. Quand tu transportes une bouteille en verre tu transportes de l'air aussi puisque le but est d'apporter 75 cl vide y mettre du vin dedans. 
Le bilan CO2 doit se faire sur cette unité fonctionnelle "75cl d'air", je ne vois pas comment il n'y aurait un gain effectif même si je ne suis clairement pas emballé en tant que client par l'idée d'acheter du vin en PET.

Marc

bien sur qu'en verre çà transporte aussi de l'air dedans, comme en PET, mais dans le cadre du PET le transport pèse plus en proportion par rapport à la seule fabrication, et ce transport ne peut pas être négligé.
Le transport PET est souvent "lointain" et plus que le verre car il y a peu d'usine.

Par contre une blle PET d'eau minérale ou de soda de gros faiseur c'est différents. L'usine recoit des cols préformés mais la blle n'est pas encore formée  le plastique est ratatiné ( ce sont des préformes ) et si ta blle fait 15 grammes tu peux mettre par exemple de cols par palette ( peut être 10 ou 20 000 ). Et ensuite la blle est formée à l'usine utilisatrice qui remplit avec le produit, au même endroit.
fr.wikipedia.org/wik...

 

Marc C écrit:

 je ne vois pas comment il n'y aurait un gain effectif même si je ne suis clairement pas emballé en tant que client par l'idée d'acheter du vin en PET.
 

La limite du PET, c'st qu'il faiut un PET spécial pour les boissons qui ont du gaz dissous ou qui sont sensibles au gaz de l'extérieur, c'est le cas du vin. Donc ce PET ( ou la préforme ) est significativement plus chèr que la blle à flotte standard ( d'ailleurs vous voyez bien qu'une eau gazeuse à 1 an, elle a triste mine ). 
Le PET même spécial n'est pas adapté à une garde significative en vin, comme un BIB en fait  ( mais le BIB est bcp plus court tout de même ).

Economiquement, avant les hausses verrières une blle PET était plus chère que du verre ( ça peut surprendre pour 15 grammes au lieu de 500 ) en l'achetant déjà formée. Actuellement je ne sais pas trop, ça doit être kif kif. 
C'est évidemment bcp plus avantageux quand l'utilisateur souffle chez lui, celà va sans dire.

OK mais est ce que le soufflage sur place est vraiment inenvisageable pour des grosses coopé afin de sortir du vin "de cépage" ou de marque à consommation rapide ? De toute façon l'objectif n'est sans doute pas de vendre Le Pin en PET (ce serait so chic!).

Marc

Tout est toujours enviseagable dans l'absolu, mais il faudra probablement des grosses centaines de milliers de fioles. Comme l'emballage PET a une connotation cheap, et te privera de vente sur certains marché, ça s'étudie avec des pincettes forcément.
En outre, à supposer que tu grattes un peu sur le budget blle, c'est pas çà qui va te changer la vie sur le cout global, et tu passera pas un vin de 4 euros à 3 euros TTC consommateur en France par exemple. Alors s'il passe de 4 € à 3.90 je suis pas sûr qu'au global...bon tu vois.
Aprés il peut y avoir la contrainte, mais clairement QUI décide légalement quel vin a droit au verre et quel vin à droit au PET ? A ce jour je suis libre d'acheter un pot de mayo en verre ou la même en bocal plastique, et d'ailleurs au kilo le verre est souvent moins cher sur du 400 ou 500 ml. 
 

Je pensais aux marchés export sans doute moins portés sur le verre. J'avais aussi croisé quelque chose sur le transport en vrac avec conditionnement à destination (retour aux vieilles pratiques somme toute !).
Je me doute que c'est moins sexy que de vendre du vin de terroir mais vu l'etat financier de certaines regions vniicoles.

Marc

Le vrac existe toujours.
L'AM Sud en fait une certaine proportion me semble t'il pour traverser les océans.
Il y a bcp de brandy en OEM qui quitte le France pour l'Asie du Sud Est en vrac. 
Inversement, pour les rhums arrangés et ce genre de truc, les faiseurs en France font venir du vrac et conditionnent et "cuisinent" en France. 
Le groupe "la Martiniquaise" est bien moins connue que Pernod Ricard, mais je crois qu'en France c'est le numéro 1 des spirit, avec une qté de marques ( PR doit passer devant en vue monde ). A la base, la boite porte ce nom car elle importait du rhum en vrac. La Martiniquaise, société française, est le premier vendeur mondial en volume de... Porto.
Je crois que Delhaize ou Colruyt fait ou fait faire des mises pour lui, peut être pas en Belgique mais dans le ch'nord. A préciser, j'ai des doutes sur les détails, je voudrai pas raconter de conneries.

Mais pour les AOC qui oblige à mettre dans l'aire de production ...ben c'est rapé.

 

Colruyt et Delhaize importent en Belgique chaque année à eux deux 43 millions de litres de vins en vrac, qu'ils mettent eux-mêmes en bouteilles. Et cela ne cessera pas de si tôt :  Delhaize ouvre la plus grande usine de mise en bouteille de vin du Benelux
Mais ils peuvent aussi mettre en bouteille des vins dans l'aire de production ou même à la propriété avec des camions ad hoc :  Véhicules de mise en bouteilles à la propriété camion d'embouteillage (hatty.fr)

Sous traiter la mise en site fixe ou par camion en unité mobile, pas mal d'enseignes le font, mais pas toutes non plus, d'autres achètent aux négoces, donc ça revient au même mais avec un intermédiaire.

Carrefour a sa filiale pour réaliser lui même des mises sur ses sites,
Intermarché a un gros site à Prahecq, pour 100 millions de litres par an en mise depuis du vrac.
Comme le système Colruyt Delhaize , en fait.

agitateur écrit:

Sous traiter la mise en site fixe ou par camion en unité mobile, pas mal d'enseignes le font, mais pas toutes non plus, d'autres achètent aux négoces, donc ça revient au même mais avec un intermédiaire.

Carrefour a sa filiale pour réaliser lui même des mises sur ses sites,
Intermarché a un gros site à Prahecq, pour 100 millions de litres par an en mise depuis du vrac.
Comme le système Colruyt Delhaize , en fait.
 

On s'éloigne du sujet initial ...
De mémoire, Carrefour avait récupéré un site de mise en bouteilles en Normandie au moment du rachat de Promodès. Il a ensuite racheté Joahnes Boubée avec un site à Beychac et Caillau (33).
Jusqu'en 2002, Casino détenait les chais beaucairois avec une capacité de plus de 100 millions de cols, devenu Moncigale et revendu alors à Marie Brizard, qui l'a lui même revendu à Jean Claude Boisset en 2021.

On s'éloigne du sujet sans tellement s'éloigner en fait... car ceux qui embouteillent du vrac peuvent aussi embouteiller leurs vins en bouteilles PET.

Et il semble bien qu'on s'oriente tout doucement vers les vins en bouteilles PET avec du PET tout spécialement conçu pour le vin :   BOUTEILLE_PET_JOSEPH_MELLOT.pdf (vinopole-cvdl.com)
A noter que la Norvège est un des principaux marchés de J. Mellot.

Silène écrit:

car ceux qui embouteillent du vrac peuvent aussi embouteiller leurs vins en bouteilles PET.
 

Disons que oui, les "gros" site de distributeurs parmi ceux cités, vu les volumes et les marchés, auront bcp plus de facilité à franchir le pas d'un nouvel équipement et de l'apprentissage d'un process modifié. Cependant ceux là sont des sites qui rayonnent à la vente en France et ailleurs....mais par définition ils ne sont pas en monopole, et donc n'ont pas de ventes vers les monopoles. En les enlevant de la liste des possibles, le choix de "gros" site avec vente à l'étranger se restreint pas mal, ceci expliquant celà, le PET trés trés peu présent s'explique plus aisément. 

Bonnes adresses
Sortir à Oslo.

www.jancisrobinson.c...
 

Norvège
L'effet Bertou commence à se savoir...

www.ft.com/content/0...

Oliv,
pour lire l'article, il faut comme toi être un trader abonné au Financial Times.

Le voici 
Welcome to Norway, the world’s most unlikely wine hotspot | Financial Times (archive.ph)

Le même article se trouve dans les Purple Pages de Jancis Robinson.