enzo daviolo écrit:

 à la fois sur la débilité de ce que le monde du vin devient et qui m'a fait perdre ma passion

Il n'est pas plus ou moins débile que n'importe quel autre centre d'intérêt sur un bien de consommation non vital. 
Les montres, les bagnoles, les costumes sur mesure en vigogne,  les peintures, etc...
A chacun d'y aller avec son livre arbitre, ses propres moyens, etc....
Il est vrai que notre intérêt commun est éphémère, son coté éventuellement ostentatoire est passé depuis longtemps au stade de l'urinoir. 

Si Christophe, les exemples que tu cites sont à mon sens bien différents du produit qu'est le vin, un produit du sol, de l'agriculture, qui façonne nos paysages, qui est un pan important de notre culture latine et en même temps qui se pisse.
Le vin est important et éphémère et est consommé par un grand nombre de personne et devrait pouvoir l'être par tous ceux qui le souhaitent.
Or aujourd'hui on assiste de plus en plus à son entrée dans le monde du luxe avec tous les travers que cela comporte pour ceux qui chérissent les plaisirs simples de la vie!
Quand tu produits une voiture à 100 000€, une montre à 50 000€ ou un costard à 10 000€, tu positionnes ton produit dans la niche du luxe volontairement alors que le vigneron qui voit le prix de ses bouteilles s'envoler sur le marché gris n'a pas choisi d'en faire un produit spéculatif qui l'éloigne de ses clients et des passionnés que nous sommes. Certains s'en accommode bien sûr et soutiennent cette spéculation, mais ce ne sont pas ceux qui m'intéressent, ça m'éloigne plutôt de leur produit et ça n'est pas qu'une question de moyens.
Pour la peinture, l'art, c'est différent car cela s'adresse à un nombre restreint de consommateurs à la base et c'est positionné de facto dans le monde du luxe.

Et pourtant, peut mieux faire (donc pire) car c’est le mauvais élève de la classe…

www.thedrinksbusines...

Bonjour planète LPV,

Le message de Benji et plusieurs réactions qu’il a suscitées m’ont donné envie de réactiver mon compte LPV. Au fil du temps, je n’ai jamais pu me défaire d’une des scènes d’ouverture du film Mondo Vino de Jonathan Nossiter. La scène où il se retrouve perdu dans des vignes en Sardaigne, le vigneron du coin lui fait goûter un verre de Malvasia. Sourire, puis silence. Cette envie de silence ou de vivre plus intensément l’instant présent m’a éloigné de la passion du vin que nous pratiquons ou avons tous plus ou moins pratiquées sur LPV. Fin de l’exégèse pompante et contraignante du compte-rendu à tout prix.

Une passion ne peut que dépérir dans un cadre stéréotypé. Et dieu sait si le monde du vin est pétri de codes, de contraintes, de manies qui confinent aux TOC, voire à la grande psychiatrie. Faire un pas de côté, contempler la situation, puis opter pour un chemin de travers.

Désormais, ma passion pour le vin me conduit en dehors des sentiers viniques balisés par les prescripteurs de tous poils. L’extraordinaire beauté de certains paysages viticoles et la personnalité attachante les vignerons qui s’y accrochent constituent aujourd’hui mes « guides ». Pour me retrouver ensuite entre amis, experts ou non, reliés par cet extraordinaire trait d’union qu’est le vin. Et qui sait, vivre l'extraordinaire privilège de tomber dans le silence. Encore et encore.

enzo daviolo écrit:

tu positionnes ton produit dans la niche du luxe volontairement alors que le vigneron qui voit le prix de ses bouteilles s'envoler sur le marché gris n'a pas choisi d'en faire un produit spéculatif 

A ma connaissance, quand le marché gris s'envole sur une quille, le prix normal TTC consommateur  de la dite cuvée  ( avant spéculation ) est déjà au dessus de 50 balles, ce qui en fait déjà un positionnement assumé et volontaire dans le luxe.
Hors liquoreux, quand la bouteille sort à plus de 25 € HT départ de la propriété marché gros ou semi gros, tu ne payes plus seulement pour produire du raisin et du vin dans des conditions trés qualitative, tu payes pour de trucs autres.

oliv écrit:

Et pourtant, peut mieux faire (donc pire) car c’est le mauvais élève de la classe…

www.thedrinksbusines...
 

Vite, tous dans les Lighthouses pour aider Bernard, de préférence tartinés à l'Or de Vie pour vivre une expérience encore plus exclusive.

agitateur écrit:

enzo daviolo écrit:

tu positionnes ton produit dans la niche du luxe volontairement alors que le vigneron qui voit le prix de ses bouteilles s'envoler sur le marché gris n'a pas choisi d'en faire un produit spéculatif 

A ma connaissance, quand le marché gris s'envole sur une quille, le prix normal TTC consommateur  de la dite cuvée  ( avant spéculation ) est déjà au dessus de 50 balles, ce qui en fait déjà un positionnement assumé et volontaire dans le luxe.
Hors liquoreux, quand la bouteille sort à plus de 25 € HT départ de la propriété marché gros ou semi gros, tu ne payes plus seulement pour produire du raisin et du vin dans des conditions trés qualitative, tu payes pour de trucs autres.

c'est l'histoire de la poule ou de l'œuf, qui a commencé en premier. En bourgogne, je suis d'accord qu'un certain nombre de vignerons ont suscité la spéculation mais ce n'est pas toujours le cas ailleurs.
Il n'en reste pas moins que le niveau généralisé atteint actuellement, est devenu débile.

Seul au monde face au verre.....

Un cheminement courant :

Je découvre l’intérêt du vin sur quelques chocs gustatifs qui engendrent un plaisir nouveau et purement axé sur l’effet du vin sur soi-même.

Puis un espoir caché : profiter de cette nouvelle passion pour son plaisir (gustatif et intellectuel) mais aussi pour, à ses yeux, se valoriser socialement.

Ensuite, cette valorisation s’étiole, car le vin, c'est complexe, car la maîtrise ne peut être que partielle et chronophage, car on ne peut être mieux qu’un autre, car l’abondance détruit, on se trouve alors maint et maint arguments pour digérer au mieux cette forme de déception.

Et enfin, revenir à la source : retrouver le vin seul face à soi-même, retrouver le plaisir initial. En arriver à se dire que se trouver seul face au vin, sans rien autour, n’est-ce pas le meilleur moment pour percevoir tout ce qu’il peut nous donner en termes de perception.


Partager, se retrouver est essentiel, incontournable, mais n’avons-nous pas tendance, du coup, à négliger une partie essentielle, celle qui se joue exclusivement entre soi et le vin. L’espoir d’un gain social accentuant cela.
Finalement, le surdoué de cette passion, n’est-il pas celui qui a très vite compris ce cheminement et qui s’inscrit de suite dans une forte humilité intellectuelle et sociale en partageant sereinement sa passion (oxymore… Peut-être) avec d’autres, mais en se laissant toujours un moment, secret, furtif, entre le vin et lui-même lors de ces moments de partage.

Ah le beau sujet ! Adieu Passion et du coup que reste t-il ? LV, Le Vin, qui ne disparaitra jamais.

Même si Loup est ressorti du bois, LPV a changé et cela fait bien longtemps. Comment ça, en 4 jours un tel sujet n’a eu que 4362 vues et 36 réponses alors qu’il y a 1794 invités et 61 inscrits ? Cherchez l’erreur. C’est la paupérisation absolue, mais il y a aussi la paupérisation relative avec moins de CR sur le Côte rôtie et plus sur le Côtes du rhône.

C’est normal Karl, c’est plus cher ! Mais qui peut décemment boire des bouteilles à 3, 4 voire 5 chiffres ? Personne, du moins dans les amateurs passionnés, il ne reste que les milliardaires et les fonds d’investissement. Même avec une décôte significative une bouteille à l’étiquette abîmée ne se vend pas, c’est donc parce qu’on ne les boit plus mais elles sont empilées pour être revendues un jour. La plus belle vente récemment c’est une cave « familiale » de 30.000 bouteilles pour 7 millions d’€, presque une bouteille par jour pendant un siècle… C’était peut-être une passion pour qui l’a constituée, aujourd’hui cette cave a un prix pour qui l’a vendue. J’espère juste qu’il n’avait pas que 12 Rayas 1978 et qu’il en avait bu quelques cartons…

On a tous eu notre parcours, et je ne suis pas tombé dedans quand j’étais petit. Mais je dois à mon beau-père des repas le dimanche avec 4 bouteilles d’Hermitage de Jean-Louis Chave, 2 rouges et 2 blancs, alors qu’on était 8 à table. C’était dans les années 80, qui peut refaire ça aujourd’hui ? Et je lui dois mon premier choc de dégustation, un Fonsalette syrah au Gourmandin, rue Paul Bert à Lyon en 1987. Simplement le sommelier avait bien fait son métier, mais aujourd’hui qui peut ?

Alors se lamenter sur Le Prix du Vin ne changera rien, j’essaie de continuer à partager et principalement avec des copains ou des amis, souvent connus par LPV il y a longtemps. Mais si on partage de bons moments et de bonnes bouteilles, cela reste entre nous et visiblement nous ne sommes pas les seuls. Ainsi va la vie !

ce fil est en train de devenir culte et c'est bien. Revoir des signatures comme celle de Loup et JFRDZ ne trompe pas.

Monsieur Coste Clément, êtes vous certain d'avoir répondu dans le bon fil ?  Je ne vois pas très bien le lien entre baisse d'intensité de la passion et paupérisation. ( tu vas voir si LPV n'est plus LPV ... )

Hello.

Toutes ces pensées sont très lucides et judicieuses. Que la raison et les prétextes de chacun modèrent la pleine passion fait évidemment sens, et il est à craindre que nous soyons tous, peu ou prou, contraints à une même réserve ou tempérance. Rien n’est perdu du miracle, car sauf à renier radicalement cette belle et souvent vibrante passion du vin, restera toujours vrai, le grand intérêt pour la question, en espérant des lendemains à l’égal des formidables aventures, rencontres et dégustations passées.

A titre personnel et contrairement à autrefois, je déguste maintenant beaucoup plus souvent, uniquement de petits vins du quotidien, et il y en a d’excellents et peu chers, mais à hauteur de 2 cl, 2 fois au plus, jusqu’à ce que la bouteille partagée soit finie. C’est dire si je ne fais à peine plus que tremper les lèvres, ceci me/nous suffisant avec mon épouse, pour accompagner les plats de famille.

Les WE, il en va bien sûr autrement avec la sortie d’au moins une dive bouteille dégustée toujours avec parcimonie. Lorsque j’ai le bonheur d’être reçu chez quelques grands fous furieux de vins ou que j’invite ces mêmes charmants ou d’autres plus ignares, ce sont les grandes étiquettes et des crus moins connus qui sont carafés à la maison. Dernier très très grand souvenir chez Hervé P avec Léoville Las Cases 98, altier et d’une élégance folle – peut-on faire mieux ? ( je crois avoir lu certaines réserves sur LPV ),… Mais que de sensationnelles dégustations en ces lieux chez Vévé, chez Ju, Benji s’en souvient et sourira de ces moments fameux.

Les splendides crus, les amis, les joies, les rares déceptions ont été le fil de ces ans derniers liés au vin. Ces instants ne sont pas finis et je compte bien recevoir encore ces gentilshommes et leurs épouses et faire déguster Pétrus et d’autres icônes, jusqu’à épuisement des stocks, à des profanes aussi.

Cette passion me concernant prend ses racines dans ma jeunesse, souvenirs des repas dominicaux lorsque mon papa sortait et servait avec envie et joie la bouteille de ce jour destinée à accompagner le repas d’exception concoctée par une maman héroïque. Cuisine de rêve il va sans dire, que je tente en pure perte d’égaler. Souvenir aussi de moments particuliers lorsque très jeune, nous sommes partis avec mon beau frère, vider la cave d’un médecin pour en jeter le contenu par dizaines de bouteilles à la décharge, en pariant sur le moment sur qui les lancerait au plus loin. Nous n’avons conservé qu’un flacon à déguster: un rosé de 1912, qui ne sait pas révélé être le choix gagnant d’un amateur éclairé, espèce d’ailleurs rare et sans soute quasi inexistante à cette époque. Aussi cette bouteille de Pommard inimaginable offerte par mon beau-père, mon voyage de noces en Bourgogne,… Et puis plus tard, le désir d’accéder à l’inconnu, d’approfondir la connaissance, de constituer une cave digne de ce nom, …. Un vœu pieux pour cette cave, correcte en contenu, mais des plus infernales en agencement.

Je finis de soliloquer ici en saluant la première rencontre à Bordeaux avec le tout jeune EricB ( ah cette dégustation de Sine Qua Non ), de Ju, ensuite du toujours sémillant Vévé, ces deux que je continue de rencontrer trop rarement, SylVin, Benjamin, … Je me souviens du coup de fil de Jérôme faisant suite à un persiflage quelque peu appuyé et ai pu constater alors sa sympathie. L’assimilation et l’ingénue confusion de mon profil avec celui de François Audouze, éminent personnage et connaisseur je le crois, m’a fait et me fait encore bien rigoler.

Il y a tant à dire, ah le tanin, la buvabilité,, l’élégance,…. Retenir la joie, la découverte, la connivence permises par ces crus auxquels nous consacrons aujourd’hui et demain encore sûrement, beaucoup de considération et ...d’amour?

Loup

Je finis de soliloquer ici en saluant la première rencontre à Bordeaux avec le tout jeune EricB ( ah cette dégustation de Sine Qua Non )

Eh bien moi, je me rappellerai jusqu'à la fin de mes jours de ce Musigny de Vogüe 1985 (suivi d'une magnifique Mouline 1983) que nous bûmes chez toi. 

Vous allez voir que François Audouze va débarquer en nous expliquant qu’il ne boit plus maintenant que du Beaujolais nouveau mais pas plus d’une cuillère matin, midi et soir : que sa passion a pris ce tour, comme une révélation soudaine.

Bonjour à tous,

merci pour vos réponses. Je dois dire que je me sens un peu moins seul !
Cela me fait grand plaisir de lire ici quelques anciens venant partager leur sagesse. Sympa de revoir Loup même si nous nous sommes revus (hélas trop peu souvent) ces dernières années.
Ce qui résonne chez beaucoup (pas tous), c'est la déconnection un peu forcée par la hausse des prix. C'est un aspect que j'ai mentionné, mais dans mon cas ce n'est pas le plus déterminant. Je me permets de citer ici l'extrait d'un message reçu d'un ami lecteur (que je reproduis avec son autorisation) :

Hello, ce qui m’interpelle sur les suites/commentaires à ton post c’est que très peu des LPViens semblent comprendre que le vin - tel que pratiqué par la plupart des passionnés - prend une part vraiment disproportionnée dans nos vies et dans nos préoccupations. Je pense ne pas être loin de ton « stade » 😉 car j’ai conscience qu’il y a beaucoup plus important ailleurs et que mon temps doit aller à d’autres sujets moins égoïstes. Remettre le clocher au milieu du village et ne conserver du vin que le plaisir des moments partagés et à une juste place… 

Je n'aurais su mieux dire, c'est précisément une question de juste place, celle du vin, comme la mienne.
Bonne journée
Benjamin

Bonsoir à tous, et particulièrement à l'auteur de la publication, qui a finalement ouvert une porte par laquelle beaucoup semblaient avoir déjà hésités à s'engouffrer. 
Je comprends d'ailleurs qu'il ait eu ce raisonnement. 
Je pense que le vin est souvent un peu fantasmé, et idéalisé. Après 3 ou 4 années de passion effrénée, j'ai la chance d'avoir un tempérament raisonnable, ainsi que des amis/ famille qui ne sont pas aussi atteints que moi, ce qui évite finalement l'escalade. 

J'ai fait des formations dans le vin (WSET I et II) pour mon plaisir personnel, et cela m'a fait comprendre la différence entre l'intellect et le plaisir physique, en effet, à la fin de la formation et après plus de 50 vins, j'étais terriblement content de déguster une bouteille sur un repas, sans chercher à décortiquer, juste prendre plaisir et vivre avec des personnes qui se trouvent là. 
C'est également pour ça que j'ai du mal à me lancer dans les CR. Pourtant, j'en lis des tas. Mais finalement, c'est davantage pour "passer un moment" avec la personne qui l'a écrit. Et face à la feuille blanche, j'ai bien du mal à trouver mon plaisir.. 

Bien à vous, et au plaisir de vous lire 

Salut Benjamin, 
Etant moi aussi un peu moins assidu sur LPV, je viens de lire ton post avec beaucoup d’intérêt, et regarderai les réponses après, histoire de ne pas me faire influencer.
Une dégustation de post à l’aveugle, en quelque sorte. 

Bon, déjà, c’est de saison. "La passion se fane, les priorités changent », vous avez 4h00, il n’y a pas de deuxième sujet.
Voici donc ma copie. 

Je retrouve dans ton propos plusieurs choses que je partage avec toi :
- nos caves sont pleines
- on vieillit
- on se dit qu’on a un peu fait le tour 

Sur le mot « passion", je ne suis pas fan, à cause du côté « hors de contrôle » que je mets derrière.
Je serais plutôt sur « centre d’intérêt structurant » qui prend, à un moment donné, une place importante en ressources consacrées, que ce soit le temps ou l’argent, sans qu’il y ait perte de contrôle, au moins à mes yeux ;-)
Oui, d’accord, c’est moins glamour. 
Un forum qui s’appellerait "Le vin comme centre d’intérêt structurant », ça craint.
Va donc pour Passion. 

J’en ai eu d’autres avant le vin, sportives, culturelles, techniques, et j’en ai d'autres aujourd’hui, en parallèle au vin, ce qui fait de moi, comme tu l’as peut-être déjà noté, un invité parfait pour un diner de cons.
En intellectualisant un petit peu la chose, c’est toujours la même mécanique.
Tu découvres un sujet, tu le creuses, tu acquiers des connaissances, tu rencontres de gens, tu ressens des émotions.
A un moment, l'effort marginal à fournir pour le gain de connaissance / d'expérience supplémentaire devient trop important par rapport à tes autres sujets du moment, tu te mets plus ou moins en roue libre, et d’autres thèmes deviennent prédominants. 

Restent à chaque fois des savoirs, des souvenirs et, c’est bien sûr le plus important, des amitiés.
L’explosion actuelle du prix d’une toute petite minorité de vins joue, au moins dans mon cas, assez peu dans tout ça, car Il n’y a jamais eu autant de très bons vins pas chers, avec lesquels nous nous régalons, merci LPV. 

La prise de conscience des enjeux sociétaux collectifs se situe à mon avis sur un tout autre plan, beaucoup plus existentiel, pour reprendre un mot à la mode, que celui de nos hobbies divers et variés.
Nous avons la chance infinie de vivre au cours de la plus longue période de paix qui ait jamais existé en Europe occidentale, et la facilité nous a rendu plus égoïstes. 
Dans ma petite besace à citations, j’en ai une qui dit qu’un individu ou un groupe social ne change de comportements que lorsqu’il devient plus douloureux de ne pas changer que de changer. 
On se rapproche manifestement du moment sur un certain nombre de sujets. 

Pour clore, ne t’en fait pas, on a tous compris qu’en fait, ton post visait simplement à t'excuser par avance de moins rédiger de CR.