Bonjour,

mon message ne concerne pas directement le champagne mais je suppose que vous êtes les mieux placés pour me renseigner!
Une amie m'a parlé à  plusieurs reprises du Bouzy rouge et je souhaiterais découvrir ce vin. Je suis toulousain et un caviste de notre ville propose du Bouzy rouge de Georges Vesselle à  15 €. Pensez-vous que ce soit un bon choix pour découvrir cette appellation? Est-ce un bon rapport qualité/prix? Merci pour votre aide!

Cordialement,

D'une manière générale, je ne trouve pas que l'appellation Bouzy ou Coteaux champenois soit d'un bon rapport Q/P. Sans vouloir dénigrer ces vins rouges tranquilles, issus de pinot noir, on paye le fait qu'ils soient issus des raisins du Champagne. Il y eut un petit effet de mode, il y a quelques années, qui n'a pas contribué à  améliorer les choses. Au risque de me faire lyncher pas les défenseurs de la Champagne (aaa), je préfère largement pour ce prix-là , voire beaucoup moins cher, un village de Bourgogne!

Je pense que d'autres en parleront mieux que moi!

Olif

Sebastien

Je pense que si tu veux decouvrir ces vins tu dois choisir un millesimesime bien mur comme 1990 , 2002 etc . Ces vins peuvent etre interessant mais jusqu'au maintenan je n'ai pas trouve les grands vins
et ils ne sont pas les grands rapports q-p. Le 1990 de Bara etait bon. Avec Vesselle, Bara et Andre Clouet ont des bonnes reputations pour leurs Bouzy rouge. Egly-Ouriet a Ambonnay fait aussi le bon rouge.

Bonnes devcouvertes

Ian

Bonjour Sébastien,

pour répondre précisément à  ta question voir là  :

pour élargir et compléter :
j'apprécie aussi sur d'autres villages :

- Ambonnay Rouge de Francis Egly - Egly-Ouriet
très concentré, charpenté , complexe.

- Cumières Rouge de René Geoffroy
joli vin, tout sur les petits fruits rouges.

Ces 2 derniers réfèrencés là  :

Pour anecdote, il y a environ 3 ans était organisée une dégustation de qq grands bourgognes rouge avec qq journalistes et quelques bons vignerons bourguignons qui chacun avait apporté son flacon...
dégustation à  l'aveugle... dont un vin piège... notation par toute l'assemblée ( vignerons+ journalistes ) ...
le mieux noté fut l'Ambonnay rouge de Francis Egly.
Comme quoi....

Bonne journée

Francis

Salut Francis,

Contre quels vins de Bourgogne ils ont degusté l'Egly-Ouriet rouge?

A un dejeuner - Grand Cru pinot noir j'ai presenté a l'aveugle le Bara 1990 - c'etait bon mais au niveau des bourgognes , manquant la richesse et profondeur de ces vin du "sud".

A bientot, Francis

Alors je ne sais pas,
mais il n'y avait pas Dugat-Py.

Pcq au cours d'un atelier de dégustation de ses vins,
au Salone del Gusto 2002,
voir là  :

Bernard faisait l'éloge du pinot noir, cépage de prédilection de la bourgogne, qui détrônait toutes les autres régions.
Aussi, après l'atelier, en aparté, je lui rappelais cette dégustation,
ce qui l' a fait sourire...
il m'a dit que ses vins n'étaient pas présents à  cette dégustation ...
alors...
que probablement les plus grands bourgognes n'étaient pas en compétition.
)

C'était une anecdote cocasse.

Tu es matinal aussi, Ian )

A bientôt et au plaisir de faire ta connaissance
en vrai.

Francis

PS. ( En perso à  Ian : Ton ami et aussi passionné de terroirs à  bulles,
Victor, passe chez moi, en éclaireur le 3 Mars...
il m'a envoyé un mail, ce matin, pour prévenir de son passage.
Les kangourous n'auront pas chaud aux pieds,
pcq depuis le début de la semaine il géle,
et il y a de la neige ce matin sur les argiles froids de la Vallée de la Marne).

Pour ma part, j'ai une expérience un peu différente avec la Cuvée des Grands Côtés en Coteaux Champenois 1998 d'Egly-Ouriet. Cette cuvée avait bénéficié de commentaires très laudatifs dans la RVF et le guide vert(meilleur Coteaux Champenois jamais produit, élevage réalisé par Dominique Laurent,...) et j'avais donc également décidé de la placer dans une dégustation de Pinot Noir de diverses origines. Elle s'est effectivement distinguée du lot, en recevant le titre peu envié de plus mauvais rapport qualité-prix de la soirée. Plus vert que vert, c'est tout dire... Il me reste encore trois bouteilles pour, je l'espère, pouvoir réviser à  la hausse mon jugement (sévère) sur ce vin.

Cordialement,

Luc

Bonjour,

merci à  vous tous pour vos éclairages. Le propriétaire dont je vous ai parlé (Vesselle) faisant partie des plus réputés pour le Bouzy (selon Ian) je vais donc tenter l'aventure! Un merci particulier à  Francis b pour tous les liens proposés!

Cordialement,

Francis

J'apporterai un peu de soleil australien. Il fera plus chaud en 12 jours.

Au plaisir de faire ta connaissance en vrai meme si il gele je suis sur que j'aurai les souvenirs chaleureux.

A bientot, ian

Bonjour à  tous,

quelques réflexions en vrac sur les Coteaux Champenois et ensuite sur l'Ambonnay Rouge de Francis Egly.

Intérêt ou non des Coteaux rouges, vaste débat qui ne trouvera jamais de réponses, y compris au sein de la profession, vaste question abordé hier après-midi à  la fin d'une session de dégustation pour le Guide Hachette avec un élaborateur... de Coteaux Champenois rouges qui avouait n'être pas convaincu.

Pour la comparaison avec la Bourgogne, est-elle vraiment légitime, pas plus à  mon sens qu'avec un Pinot Noir Australien ou Californien.
Jugeons région par région, il n'y a pas de meilleur ou moins bon, il y a simplement un jugement de l'amateur prêt à  acheter la bouteille qui opte pour tel ou tel car il juge que la somme qu'il va mettre dans sa bouteille va lui apporter plus de plaisir en Bourgogne ou en Coteaux Champenois.

Concernant les prix, souvent assez élevés en Coteaux Champenois, il a été rappelé que d'une part les raisins servant à  vinifier les Coteaux Rouges entrent dans le même plafond d'appellation que l'AOC Champagne et qu'il serait aberrant de vendre une bouteille de Champagne 15 Euros et un Coteaux Rouges produit à  la place d'une bouteille de Champagne 7 ou 8 Euros. Ce serait aberrant et entrainerait la disparition des Coteaux Rouges qui serait dommage, ne serait-ce que pour perpétuer tradition et diversité.
Ceci d'autant plus que l'élaboration de Coteaux Rouges nécessite, dans les rudes contrées champenoises, le choix de très bonnes parcelles, des rendements très limités, du matériel spécifique et une attention toute particulière.
Pour en connaître pas mal, quelques bons producteurs de Coteaux Rouges sont :
Egly-Ouriet (voir ci-dessous) à  Ambonnay, André Clouet, E. Barnaut, Paul Bara, Herbert Beaufort à  Bouzy, Francis Boulard (qui trop modeste n'aurait jamais osé le dire) sur deux Coteaux, l'un en Pinot Noir de Mailly et l'autre en Pinot Meunier, Larmandier-Bernier à  Vertus, René Goeffroy et Georges Laval à  Cumières, Gatinois à  Aà¿, François Secondé à  Sillery, Tarlant à  Oeuilly, Léclapart à  Trépail, sans oublier l'original Chouilly Rouge de Vazart-Coquart.
Ces vins sont tous différents et reflètent les caractéristiques de leurs terroirs d'origine, les plus charpentés d'entre eux proviendront d'Ambonnay, Bouzy ou Aà¿ alors que Cumières sera plus souple et élégant et Vertus, Sillery, Oeuilly ou Chouilly plus léger.
Globalement ces producteurs ne cherchent jamais à  rivaliser avec la Bourgogne (vaste question abordée voici quelques mois avec Anselme Selosse) mais à  produire des vins souvent plus légers mais souvent aussi plus délicats, les notes étant davantage tournées vers la framboise et les petits fruits rouges que vers la griotte mûre, tout dépend ensuite du goût de chacun et de ce que l'on souhaite faire de la bouteille.
Le Coteaux Champenois est peut-être à  privilégier plutôt sur une volaille que sur une viande plus corsée. Récemment, un Cumières Rouge 1997 de Geoffroy et un Ambonnay Rouge 2001 (pourtant année difficile pour faire du rouge en Champagne) d'Egly sur un poulet à  la crème nous ont donné beaucoup de plaisir y compris à  un ami très pointu en matière de Bourgognes rouges et client de longue date de domaines sérieux tels que Dugat-Py, Confuron-Cotetidot, Armand Rousseau, Mongeart-Mugneret et quelques autres dont les noms m'échappent.
De là  à  les comparer...

Quant à  l'Ambonnay Rouge d'Egly, j'ai aujourd'hui la chance d'avoir goûté plusieurs millésimes et notamment 1996, 1998, 1999, 2000, 2001 et le futur 2002.
Globalement, ce sont de superbes rouges, issus d'une superbe parcelles de vieiilles vignes d'âge moyen supérieur à  50 ans, vinification avec les conseils de Dominique Laurent...
Sur le millésime 1998, apparemment il y a eu des problèmes sur certaines bouteilles avec des goûts herbacés prononcés. Cela ne concernant pas toutes les bouteilles car j'en ai goûté plusieurs fois (4 ou 5 fois dans mon souvenir) et jamais de soucis. Mais j'ai entendu des commentaires d'amis cavistes qui ont eu quelques soucis. A voir donc mais depuis ce millésime 1998 avec des soucis que je n'ai jamais rencontrés, les millésimes successifs sont très bons y compris le 2001 issu pourtant d'une vendange a priori peu adaptée à  l'élaboration de rouges champenois.
Le 2002 qui s'annonce est superbe et devrait être, aux dires de Francis Egly, le meilleur rouge qu'il ait produit.

Amicalement à  tous.

Pierre-Yves Cainjo.

Bonjour,

merci beaucoup Pierre-Yves pour ce très intéressant panorama. Une question pour le modeste Francis Boulard: peut-on trouver vos coteaux champenois chez quelques cavistes toulousains (ou midi-pyrénéens)? Si oui, à  quel tarif conseillé? Merci!

Bonjour Sébastien,

Désolé de parler de distrinuteurs,
mais bon... pour répondre à  ta question...
aussi, pour aller plus sur le fond :
les cavistes, restaurants, et autres distributeurs rechignent à  réfèrencer des produits pointus... vins... tels que Coteaux champenois rouge ou blanc, ratafia, ...
Des vins qui s'adressent plus particulièrement à  des initiés,
aussi, les initiés et grands amateurs n'étant pas légion,
c'est seulement quelques rares unités de flacons par année
qui seront distribués par caviste.
Soit, pour des raisons évidentes de gestion et rotation des stocks
beaucoup préfèrent ne pas référencés ces produits à  leurs enseignes,
sauf les plus téméraires et amoureux fous passionnés de crus et terroirs rares.

Alors, sur Toulouse la cave-épicerie fine *Domaine de Lastour*
ne présente que quelques unes de nos cuvées pétillantes,
mais malheureusement pas notre pinot noir de Mailly rouge Millésimé 1996
ou notre *roturier* pinot meunier Vieilles Vignes millésimé 1996 des argiles
de Vallée de la Marne, ce dernier.

En perso, je te communique les coordonnées des rares échoppes
tenues par des cavistes passionnés,
qui présentent ces 2 coteaux rouge, hors Toulouse.
Sinon voir le site de la maison...
par un petit coup de Google...
pour ne pas faire de Pub.

Bien amicalement,

Francis
tout désolé si c'est limite commercial

Merci Francis...et ne culpabilise donc pas(bbb): les amateurs viennent sur ce site pour avoir des informations sur le vin lui-même mais aussi sur la manière de s'en procurer lorsque l'appellation et la production sont confidentielles!

Cordialement,

Dans la série (plébiscitée par les amateurs de vins vieux et vieux mateurs angevins) : Déterrons joyeusement les cadavres.

Et sinon, amis pinophiles, où pensez-vous qu'il soit encore capable de trouver du pinot travaillé (si on veut) à l'ancienne, qui pinote bien sa race, fleure bon la prunasse, la cerisouille et le pivoniot, affiche une petite bouche assez florale, fuyante, courte et aigrelette, à la limite de l'inexistence, certes, mais somme toute assez étrangement séduisante en dépit de son physique ingrat, le tout (et le moins pour le même prix) pour moins de 25 euros et sans dépasser les 12 degrés (chose qui frise l'anachronisme par les temps qui courent) ? 
Eh bien je vais vous le dire, moi : chez Paul-Louis Martin (ici Paul-Louis Martin - Bouzy rouge 2015), président fondateur de la coopérative de Bouzy, dans la montagne de Reims (PLM est aujourd'hui dans le giron de la famille Rapeneau, propriétaire de Martel, de Cazanove et du Château de Bligny). 
Disons-le tout net : le nez est admirable, fin, floral et épicé, mais la bouche est à la traîne, à la ramasse, loin derrière, sue sang et eau (et le peu vin qui lui reste) pour rester au contact. Aigre et courte sur pattes, presque infirme, il semblerait que seule une intervention divine soit en mesure de lui éviter une chute douloureuse dans les abysses de la dilution. 
Oui. Eh bien moi, sans doute parce que j'ai été (mal) élevé à une époque où la valeur n'attendait pas nécessairement le nombre des années, et le nombre tout court, même si je trouve ce vin un peu cher (et sans chair), je m'en accommode avec une certaine émotion, car j'ai eu le sentiment de boire du vin comme on le faisait il y a 150 ans. Je précise pour les mauvaises langues, nombreuses dans les parages, que non, je n'étais pas là à l'époque, pour autant qu'il m'en souvienne, et donc que ma vision des choses reste purement subjective, chose que je revendique sans cas de conscience. 

PS : ce sujet, mort avant d'avoir atteint sa deuxième page, a été en créé en 2004 par une certain SEBASTIEN qui semble avoir déserté les lieux après 180 messages. OLIF lui avait répondu : "je préfère largement, pour ce prix-là, voire beaucoup moins cher, un village de Bourgogne". En 20 ans l'eau a coulé sous les ponts, car on peine aujourd'hui à trouver un Village qui affiche ces qualités d'un autre temps, si ce n'est peut-être du côté d'Irancy. 

(Je vous livre tout ça vite fait, je n'ai pas le temps de creuser des heures, faites-en ce que vous voudrez)