Courte virée objectif "plaisirs simples" sur Gruissan et dans les Corbières avec passage à l'Abbaye de Fontfroide.
A Gruissan, déjeuner à
l’Oustalet Côté Resto dans le bourg, 3 place Général Gilbert.
A l’apéritif,
Abbaye des Monges La Clape blanc « Le Château » 2016 sur la poire, la pomme verte, relativement volumineux. Un vin agréable servi avec des lucques et une tapenade maison savoureuse.
En entrée, assiette d'huîtres de Gruissan assez énormes qui m’ont plu, mais je ne suis pas un expert.
Pour suivre, un loup à la plancha, sauce au beurre citronnée, purée de panais et également purée de pomme de terre aux olives. Le poisson était une tuerie, superbe cuisson et sauce d’une grande gourmandise. Pour l’accompagner, un
Cave de Gruissan La Clape « La Réserve » 2017, avec la même aromatique que le précédent mais plus de volume et de gourmandise. Bon accord là aussi.
En dessert, une tarte locale amandes et pignons, fraîche et simplement bonne.
Service efficace mais parfois à la limite de l’agréable. Carte des vins locale, assez minimaliste.
En bref une bonne adresse, cuisine maison, simple et bien exécutée et même très bien pour le poisson.
Passage en fin d’après-midi pendant que madame se prélasse en balnéo à la
Cave de Gruissan que j’affectionne de plus en plus pour ses vins du quotidien, gourmands, de plaisir immédiat. Côté blanc, le
Sens de l’étang Igp Aude Chardonnay fût 2017 m’a plu, avec ses notes de noisette typiques des chardonnays locaux et un boisé présent mais pas envahissant. J’ai plus apprécié
La Clape blanc 2017 cette fois-ci, doté d’un fruit plus frais - pomme, poire - et mieux équilibré que sur les millésimes différents. Le
Corbières blanc Vignerons 2017 joue sur la même aromatique mais avec moins de volume. Seul le
Corbières Les Pujots 2017 m’a moins emballé, avec une aromatique moins expressive, presque plate.
Côté rouges, le
Corbières Vignerons 2017 se présente comme un vin gourmand, bien équilibré, avec des notes d’olives noires. Le
Sens de l’étang Igp Aude Carignan 2017 est plus velouté et épais en bouche, avec une légère astringence en finale qui appelle la table. Par contre, je ne ressens pas les notes de tabac du 2016. Bon vin aussi.
La Clape 2016 est la cuvée la plus fruitée des trois, très ouverte aujourd’hui, un vin de plaisir immédiat que je n’attendrais pas.
Le soir, rendez-vous est pris à la
Cambuse du Saunier, restaurant déjà testé en avril. L’endroit est singulier, au bord du salin de Gruissan avec ses eaux rougies par le sel. A droite, au loin on aperçoit Port-la-Nouvelle et son port industriel. L’endroit est paisible et à côté du restaurant a ouvert une boutique de produits locaux. On y trouve beaucoup de vins de La Clape et des Corbières maritimes – La Négly, Bouisset, Sarrat de Goundy, Capitoul, Ricardelle, Bel Evêque… - à des prix un peu supérieurs aux tarifs propriété.
La cassolette de palourdes est très savoureuse et bien servie, riche en persil et en ail. Allergiques à l'ail et à l'huile d’olive s’abstenir. Le bar en croûte de sel est exquis, comme en avril : cuisson et… assaisonnement parfaits, un vrai régal. Avis plus mitigé sur le tiramisù caramel beurre salé, intéressant mais à l’équilibre plus douteux (couche de « crème » très épaisse). Le repas a été accompagné du
Château de l’Evêque Corbières Démon de l’Evêque 2017 : beaucoup de volume, de la poire, de la pomme, puis de l’anis en finale, tout ça avec une note saline bien prononcée. C’est bon et ça colle bien aux plats. 25€ sur place, rien à dire. Service souriant, efficace, en tout cas plus que la première fois où le restaurant était plus rempli. Carte des vins locale, minimaliste, tarifs contenus (environ le double du tarif propriété).
Bonne adresse, cuisine simple, bien réalisée, franche et sans concessions sur les saveurs locales qui fait la part belle aux produits du coin.
Direction ce midi au
restaurant de l’Abbaye de Fontfroide, à l’entrée du site.
Quelques kilomètres avant l’abbaye, la route devient très belle mais moins que ne l’est le chemin menant de la départementale au site, bordé de vignes, cyprès, lavande, pins maritimes, oliviers… Un vrai condensé de Méditerranée.
L’abbaye est remarquablement entretenue, de même que les jardins. Visite incontournable.
Attention, pour les randonneurs, un accès à la colline surplombant l’abbaye est ouvert sauf par temps de canicule en été. Le temps trop changeant et le manque d’équipement – j’ignorais cette possibilité - ne m’ont pas permis de monter mais la vue est assurément belle de là-haut.
La salle du restaurant, une ancienne bergerie, est remarquablement aménagée : poutres apparentes, ogives, mobilier moderne. Service très rapide, trop à mon goût, mais agréable.
Des picholines – ou plutôt des lucques, je ne sais plus – sont proposées à l'apéritif et elles sont bonnes. Elles sont accompagnées de l’effervescent du domaine de l’Abbaye
Font Frigidus –
vermentino - aromatique simple, bulles assez fines, finale vive. Simple et pas mal, mais à 11€ je passe..
L’entrée arrive trop vite car nous n’avons pas eu le temps de finir la flûte, à deux.
Le crémeux de butternut, bien crémeux pour le coup, est bon. Le lard ressort peu. Le cromesquis à la fourme d’Ambert est bon et matche bien avec la douceur du crémeux, donne du relief.
Le porc confit laqué au miel de soja est très correct, notamment grâce au laquage, mais légèrement trop cuit à mon goût, j’aurais souhaité plus de fondant. Finalement, c’est l’accompagnement qui m’a fait meilleure impression, les lentilles au gingembre s’accommodant vraiment très bien du laquage : très gourmand, à plus forte raison pour des lentilles. Ce plat a été servi avec un
Abbaye de Fontfroide Corbières rouge « Ocellus » 2017, nez très ouvert, fruité, la bouche est épicée, avec de très belles notes florales, c’est gourmand et bien équilibré, la finale est courte mais c’est un très bon vin au caractère affirmé et aussi fin, délicat.
J’en ai profité pour une visite du caveau. Accueil très professionnel, le personnel connaît ses vins.
Je n’ai pas accroché du tout sur
Abbaye de Fontfroide Igp Oc « Chardonnay » 2017, manque de vivacité et surtout une note dominante de banane mûre pas à mon goût. Le
Corbières blanc « Ocellus » 2017 m’a paru plat, sans relief. En revanche, le
Corbières Laudamus 2017 et ses 45% de mourvèdre est vraiment un bon vin, plus concentré que l’Ocellus, plus corsé, avec de jolies notes d’orange sanguine. Pour finir le
Muscat doux en Vin de France se montre concentré, sur des notes très puissantes de pêches au sirop et d’orange confite. C’est bon aussi.
En deux mots, pas l'extase mais franchement très correct. On souhaiterait profiter des vins du domaine... à prix domaine. Dommage.
2ème dédicace à Tonioaja
, arrêt au
Cellier des Demoiselles à St Laurent de la Cabrerisse. J’ai bien aimé le
Corbières Les Vals blanc 2017 d’où le
macabeu ressort bien, moins sur
les Vals rouge 2017, assez gourmand en attaque mais où j’ai ressenti des notes de colle, de vernis en finale.
Le
Château Durfort Corbières rouge 2011 était très agréable, détendu, bien fondu et dominé par des notes végétales complexes (menthol), mais je l’ai senti sur le fil, à deux doigts de tomber du mauvais côté de la force.
Deux belles journées, beaucoup de vins simples et de plaisir immédiat s’accordant bien à la cuisine locale !
En blanc, c'est le Corbières de Jean Richard qui est sorti du lot, en rouge l'Ocellus de l'abbaye de Fontfroide, gourmand, floral et délicat, sans renier ses origines.