Salut Jérôme,
ta question semble trop pointue pour attirer les foules (aaa).
Il me semble qu'il est encore trop tôt pour y répondre de façon absolue, mais je tente kamême :
Montlouis est une appellation homogène de 500 ha, dont le sol est constitué d'argiles à silex (perruches) sur sous-sol calcaire (tuffeaux).
Il n'en est pas de même en ce qui concerne Vouvray, 2200 ha env. (de mémoire). On retrouve les perruches sur les premières et quelques secondes côtes, à l'instar de la Vallée de Cousse et surtout des superbes parcelles que possède Philippe Foreau.
Je crois qu'il y a un peu plus d'argile (et de calcaire ?) dans les perruches vouvrillonnes que montlouisiennes, ce qui expliquerait en partie ((eee)) le caractère plus austère des vouvray en jeunesse.(jjj)
Cependant, je n'en suis pas sûr, tant il faut ajouter l'exposition des parcelles, l'influence de la Loire sur Vouvray qui est sensiblement différente de celle du Cher sur Montlouis, etc.
J'attends de voir comment vont évoluer les Montlouis et les Vouvray de Blot et maintenant Chidaine. Pour ce dernier, 2002 est son premier millésime au Clos Baudoin (et quel millésime !), il est encore trop tôt pour tirer des conclusions.
Chose intéressante aussi, F. Chidaine a défriché et planté une superbe parcelle nommée "les Bournais" au nord-est de l'appellation Montlouis, sur un coteau qui regarde non pas le Cher mais la Loire, en face des vignobles de Vouvray. Dans quelques années, il sera passionnant de comparer les Montlouis "traditionnels", le Montlouis issu de cette parcelle des "Bournais" et les Vouvray du Clos Baudoin.(hhh)
En outre, un Vouvray issu essentiellement de perruches (Foreau, Pinon), qui donne un aspect très droit, une forte structure acide, du minéral (pierre à fusil, note fumée) est difficilement comparable à un Vouvray issu d'aubuis (argilo-calcaire), que l'on retrouve plus fréquemment : ce dernier sera moins "pur" amha, plus sur le registre de la puissance que de la finesse, plus tendre, même si là le vigneron intervient de façon cruciale ; il est supposé demander une garde plus importante, il me semble, et pourtant ! Je crois que Huet possède en majorité des vignes sur les aubuis, me trompé-je ?
Je ne parle même pas des vignes situées après les secondes côtes, sur le plateau, sur des terres plus lourdes, qui ne donnent rien d'intéressant pour le chenin, cépage ô combien exigeant.
Donc, il y a, amTTTha, souvent plus de similitude entre un Montlouis de Chidaine et un Vouvray de Foreau (qui me font vibrer), qu'avec la plupart des Vouvray, peut-être même de Huet.
Pour moi, la situation n'est pas encore claire, j'espère qu'un internaute pourra m'éclairer.