Moi je crois que le fût est l'étape qui joue le plus grand rôle tout dépendant du fût lui même. Je m'explique. Un fût de sherry tout frais ayant juste contenu du sherry est utilisé pour maturer un malt. Le résultat ne sera pas le même si on utilisait un fût de 3ièmes remplissage assez usé ayant contenu du Bourbon avec le même malt. Encore, après 10 ans, 15 ans, 20 ans et plus, on pourrait faire la comparaison croisée entre ces malts vieillis et la différence serait le jour et la nuit. Pourtant le même malt à des âges différents mais vieillit dans des fûts différents aussi. Faites le calcul avec les possibilités et on peut imaginer les résultats.
Je ne pense pas que l'eau ait une si grande influence dans le produit final et cette affirmation a souvent été fait par les maîtres distillateurs. L'eau est assez semblable partout en à‰cosse pourtant, il y a tant de différence entre les malts. Bien sûr la tourbe, le foin, le calcaire, la bruyère, … sont des caractéristiques qui varient selon la provenance de l'eau. Mais de jouer un rôle important sur le produit final … même chose pour l'autre matière première qui est le grain utilisé. C'est pas mal le même orge un peut partout et souvent la différent réside dans le pouvoir diastatique de l'orge lui-même (pouvoir de convertir en sucre l'amidon soit plus sucré, plus d'alcool par quantité d'orge utilisé). Golden Promise et Cie, pas assez pour changer la donne du résultat.
Moi j'opte plus pour la fermentation, la levure est le premier principale acteur du processus qui bouffe sucre, respire oxygène, produit alcool, CO2 et « off-flavor » dans cette bière composée en plus petite partie après l'eau et l'éthanol, d'aldéhyde, d'ester, acides, alcools hautes, composés phénoliques, … les premiers composés chimiques proviennent de la levure elle-même et il existe des milliards de souche jusqu'à l'infini selon les biochimistes. L'eau c'est le solvant et l'orge le sucre !
Ensuite, moi je pense que la distillation dans toute sa splendeur joue le 2ième rôle important dans le goût du distillat. La forme des alambics, la façon de distiller (simple, double, ½, triple, ..) le reflux, les coupes de tête, de queux, … et en naît le fruit du maître distillateur, le distillat, le Clearlish !
Vient finalement le fût qui joue le grand rôle ainsi que sa position (proche de la mer, sur la terre, humidité dans les chais, l'emplacement du fût dans le chai, en haut où il fait chaud ou proche du sol où c'est frais et humide, …) Aussi c'est le fût qui contribue avec ses composantes chimiques que la vanilline (goût boisé vanillé), la lignine du chêne, les composés phénolique aldéhyde (goût de brûler, toasté, médicinal), les tannins responsables de nombreux réactions chimiques avec l'alcool, l'oxygène et le sucre, les composés lactones, les phénols, hémicellulose, créosote provenant du fût brûlé, …
Le degré d'alcool à lequel le fût est rempli joue sont rôle aussi. L'alcool devrait titrer à 58-70% par volume (idéalement!) Plus le degré est élevé, plus le goût sera boisé, vanillé et plus le degré est bas, plus le whisky sera moelleux, sirupeux, sucré car l'eau dilue mieux les sucres du chêne.
Autant de paramètres qui sont loin des matières premières. Donc, levure, alambic et fût sont d'après les éléments essentiels qui caractérise chaque malt, chaque whisky du monde.
Certaines distilleries soucieuses d'offrir un produit uniforme, standard et de qualité, va tout faire pour avoir la même signature soit le même procéder, même alambic, même maturation, même type de fût, etc et on reconnaît cette signature comme un Macallan les yeux fermés. Un Macallan en fût de Bourbon, c'est le jour et la nuit avec un embouteillage officiel. C'est tellement différent qu'on croirait à un produit d'une autre distillerie. Telle est cette marque de commerce, cette signature, cette emprunte du produit lui-même.
Slainte!
Martin