Fille d’immigrés portugais, Aline Domingues (qui se surnomme elle-même "Menina d'Uva", la petite fille d'Uva) a grandi à Paris.

Elle étudie la microbiologie et travaille dans ce domaine pendant peu de temps, en faisant des recherches sur l’ADN des cellules de levure.

Un job d’étudiante dans un bar à vins l’amènera à faire des stages dans des domaines viticoles puis à suivre des cours d’œnologie à Dijon.

En 2017, elle part au Portugal (dans le nord), dans le village d’origine de ses parents, pour y faire du vin.
Elle produit son vin à partir de vieilles vignes dont les propriétaires ne s’occupent plus et de quelques vignes en propre.
Production moyenne : 10.000 bouteilles par an.
Culture bio. Pas d’ajout de levures. Elevage en cuve inox. Pas de clarification ni de filtration. Doses minimales de soufre. 

Menina d’Uva, Palomba 2020, Vinho Tinto
90% Negreda et 10% d’autres cépages autochtones (Uva de Rei, Moscatel Preta, Moscatel Roxo, etc.) / Vignes âgées de 40 à 60 ans sur sols schisteux / alc. : 13%

Un parcours qui fait un peu penser à celui d’Antonio Madeira dans le Dão. Première fois que je goûte un vin de cette jeune vigneronne.
Robe : entre violine et rubis, assez sombre et moyennement translucide.

Nez : fruits rouges et noirs mêlés, notes végétales, florales et légèrement fumées. De la volatile aussi…

Bouche : attaque fraîche et tonique sur un fruit assez pur. On retrouve les notes végétales du nez, quelques fragrances florales, des épices aussi. Les notes fumées sont toujours présentes, doublées de notes plus terreuses et minérales. Longueur moyenne.

Objectivement, le vin est plutôt bien fait, avec un joli fruit et de la fraîcheur, le côté nature ne ressort pas trop … mais je ne sais pas pourquoi, le vin me lasse assez rapidement.
Bref, pas un mauvais vin, dans un style nature assez maîtrisé, mais je ne suis pas convaincu : 13/20.

Fred