Donnafugata, Passito di Pantelleria, Ben Ryé, 2018

Bouteille ouverte au débotté, Zalto vin blanc. Magnifique robe ambrée. 

Le nez est une ode à l’abricot, superbe nez de fruits confits, voir rôtis, abricot donc dominant, pointe miel / caramel, zestes d’orange ou fleur d’oranger / marmelade, la figue, la cannelle.  

Le toucher de bouche est à la fois vif et tendre, la matière d’un remarquable équilibre entre liqueur et fluidité, superbe persistance aromatique sur de belles notes de caramel et d’abricot.  Une merveille d’équilibre sucrosité / fraîcheur sans jamais tomber dans la lourdeur / l’excès ou fatiguer le palais. 

Dangereusement torchable, un must have pour moi dont le Q/P est stratosphérique. Est-ce qu’il se bonifiera au vieillissement je ne sais guère, mais s’il faut attendre les sauternes pendant 30 ans je veux bien boire du Ben Ryé sur la durée pour les attendre, je serai tout sauf malheureux.  

18/20. A noter que tous les novices à qui je fais goûter ce vin en tombent amoureux, ce qui n’est pas nécessairement le cas en Sauternes.

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Donnafugata , Passito di Pantelleria - Ben Ryé 2013
Demi bouteille 

La robe est ambrée foncée. 
Le nez est complexe sur l'abricot rôti, la figue, la noix, le café et les épices orientales. 
La bouche est expressive, large, puissante et sirupeuse. Il y a pas mal de sucre heureusement super bien balancé par une belle tension. La finale est assez longue laissant la bouche très fraîche qui appelle une autre gorgée. Un superbe liquoreux avec lequel je trouve un lien de parenté avec un rotier bu récemment, peut-être même encore plus extrême. 
 

Donnafugata Passito di Pantelleria Ben Ryé 2018

Aromatique assez géniale de précision et d'intensité, sur l'abricot rôti, la rose, le muscat. Un vrai parfum.
La matière en 1/2 corps est liquoreuse mais équilibrée par une belle acidité.
Un des meilleurs liquoreux sudiste qui soit me semble t-il.
Je serais curieux de goûter un ancien millésime pour trouver des arômes plus évolués.
Excellent

A boire / à garder

J'ai oublié ce qu'on avait fait pour le dessert mais on a bu : (edit: c'était salade de fruits et biscuits)
Donnafugata, Passito di Pantelleria, Ben Ryé 2016
ouvert minute
robe orangée 
Le nez toujours dominé par ce bel abricot, de la mirabelle, derrière des notes floro-muscatées 
La bouche est gourmande et sapide, mais moins fraîche que le nez avec cette perception d'alcool associée à une légère touche d'amertume type écorce d'agrume en finale qui alourdit un peu l'ensemble.
Et de fait, on s'en lasse plus facilement.
C'est finalement nettement plus équilibré sur le fond de bouteille bu à J7, qui présente un équilibre où l'alcool n'est plus gênant.

Donnafugata, Passito di Pantelleria, Ben Ryé, 2008

Couleur ambre très foncé.
Nez très beau en finesse, entre fruits confits, fleurs, notes de caramel et de verdure.
La bouche est bien ronde, il y a du sucre mais une belle acidité qui le contrebalance bien.
Il y a des agrumes, mandarine, du torréfié. Des herbes séchées aussi c'est peut-être de la menthe, je ne me souvenais pas de ça.
Ça donne un ensemble complexe, concentré et bien équilibré et très long.
Le vin a perdu un peu de peps par rapport à sa jeunesse mais ça reste très très bon !
Pensée pour Raboso !

 

Bu à cette occasion
Donnafugata Ben Ryé 2017 - Passito di Pantelleria
Robe abricot.
Nez magnifique de complexité sur l'abricot, la mandarine et le romarin.
Bouche sirupeuse marquée par une intensité aromatique dantesque et une richesse en sucre que l'acidité perçue peine à canaliser.
Le vin aurait gagné à être servi plus frais afin de gagner en équilibre et alléger la liqueur.
 

Donnafugata, Passito di Pantelleria, Ben Ryé, 2012

Robe ambre foncé, presque brune.

Nez sur le chocolat, le café, la prune, le pruneau, d'une puissance impressionnante pour un vin non muté.

L'équilibre en bouche est extraordinaire, avec des notes de raisin de Corinthe, de pate de coing, date, chocolat, figue, et une finale sur le caramel frais et le café concentré. Le tout reste dans une gamme tempérée, avec un alcool très discret, des sucres très présents et concentrés mais de grande noblesse, loin de toute extravagance grâce à une fraîcheur superlative. L'ensemble est absolument magnifique.

Un vin hors norme, évidemment. Quel grand liquoreux ! TB++

Antoine

Donnafugata, Passito di Pantelleria "Ben Ryé" 2014

Bu sur trois jours.
Quatrième bouteille et la plus équilibrée de toutes, avec une belle acidité et pas de sensation brulante.
Grosse liqueure, concentrée, riche.
Ecorce d'orange, abricot, tabac, herbes...
Délicieux voire addictif, même sur une époisse.

 

Hello, sauriez-vous me dire comment ça se prononce "Ben Ryé" ?
Pour le moment je dis "benne rié".

Jean-Bernard écrit:

Hello, sauriez-vous me dire comment ça se prononce "Ben Ryé" ?
Pour le moment je dis "benne rié".

Pas mieux

jlj

Hello, sauriez-vous me dire comment ça se prononce "Ben Ryé" ?
Pour le moment je dis "benne rié".

Je confirme la prononciation par les italiens, pas celle en arabe.
Bien marquer les accents aïgü et tonique sur le e final, rouler le r ;-)

Donnafugata - Moscato di Pantelleria - Kabir 2021

En recherche de vin moelleux faciles mais pas simplets et qui ne soient pas chers (une référence étant le Pozne Letina de Jérôme), je tente cette cuvée en me disant qu'un domaine qui produit Ben Ryé doit savoir bosser aussi ses entrées de gamme. Tellement optimiste que j'en commande 6 (demi-bouteilles) d'un coup.
Bu sur huit/dix jours.

Nez parfumé, exotique, floral, capiteux mais pas entêtant, ça commence bien.
Attaque crémeuse, qui ouvre une bouche tenue,  avec une belle acidité et un côté muscaté.
Finale aromatique avec un sucre qui ne "colle" pas: la bouche reste propre, juste un peu "emmiellée" comme après un très bon dessert.
Sur les fromages bleus "lights" c'est hyper gourmand  (fourme de Montbrison, persillé du chorsin), et même assez tout terrain  pour ceux qui aiment: brebis frais, salers, roquefort.
On se régale! Ce grand Kabir réussit sa mission.

 

dégusté à cette occasion

 Donnafugata, Passito Di Pantelleria, Ben Ryé 2011
Le nez délivre des arômes qui nous ont rapidement évoqué « Pantelleria » Abricot,dattes, agrumes baignés de soleil
Une bouche qui développe sa belle liqueur solaire, l'acidité apparaît en déçà du précédent mais il y en a pour soutenir la finale solaire sur l'abricot et l'écorce d'agrume un peu amère.
Un beau vin pour clore cette dégustation, à consommer à basse fréquence pour tenter de conserver la magie Ben Ryé, mais il n'y a qu'une seule première fois....
 

Donnafugata – Passito di Pantelleria – Ben Ryé – 2019 :

 Couleur dense de café, brillante. Les reflets sont orangés et le cœur de robe noir ébène profond teinté de marron, rappelant le henné.
Le nez est riche sur le zeste d'orange, le cacao. L'acidité est comparable à une SGN. La bouche est puissante sur le sucre, les agrumes, les fruits confits. Très grande longueur sans lourdeur TB 16/20.

dt écrit:

Donnafugata , Passito di Pantelleria - Ben Ryé 1996

Je n'avais encore jamais bu ce 96 à ce niveau de qualité.
Là, tout est idéalement en place. Superbe robe ambrée. Nez luxuriant évoquant la concentration du fruit par passerillage : fruits confits, abricot sec, datte, miel. Bouche parfaite d'équilibre avec une belle acidité qui contrebalance la richesse de la liqueur. Longueur impressionnante.
Ça se boit comme du petit lait -D...
Excellent.

Denis

 

Passito di Pantelleria "Ben Ryé" 1996 - Donnafugata

On arrive tout doucement au bout de la réserve de ce vin qui est toujours aussi bon.
La couleur est bien brune façon sirop d'érable. Le nez est luxuriant et déploie toute la palette aromatique d'un grand vin de passerillage avec de la datte, de la figue sèche, du miel, de la mélasse mais aussi du tabac. Le jus est riche, sirupeux et tapisse le palais sans fatiguer. Il y a de la fraicheur avec une acidité bienvenue qui équilibre un ensemble qui ne sombre jamais dans la lourdeur.
Superbe.

dt écrit:

dt écrit:

Donnafugata , Passito di Pantelleria - Ben Ryé 1996

Je n'avais encore jamais bu ce 96 à ce niveau de qualité.
Là, tout est idéalement en place. Superbe robe ambrée. Nez luxuriant évoquant la concentration du fruit par passerillage : fruits confits, abricot sec, datte, miel. Bouche parfaite d'équilibre avec une belle acidité qui contrebalance la richesse de la liqueur. Longueur impressionnante.
Ça se boit comme du petit lait -D...
Excellent.

Denis


 

Passito di Pantelleria "Ben Ryé" 1996 - Donnafugata

On arrive tout doucement au bout de la réserve de ce vin qui est toujours aussi bon.
La couleur est bien brune façon sirop d'érable. Le nez est luxuriant et déploie toute la palette aromatique d'un grand vin de passerillage avec de la datte, de la figue sèche, du miel, de la mélasse mais aussi du tabac. Le jus est riche, sirupeux et tapisse le palais sans fatiguer. Il y a de la fraicheur avec une acidité bienvenue qui équilibre un ensemble qui ne sombre jamais dans la lourdeur.
Superbe.

Je me pose la question, ce vin mérite-t-il d'être gardé Denis ? C'est tellement bon jeune, est-ce que la garde est justifiée par un accroissement de la qualité gustative ? A part l'évolution aromatique (et encore à te lire, il peut se décrire ainsi jeune) que l'on peut préférer, que gagne-t-il au long vieillissement par rapport à un vin de 5/10 ans d'âge ?

Pour être franc Laurent, pas grand chose. C'est peut être moins explosif/exotique avec l'âge.
Mais aucun doute, il peut durer dans le temps.

 Donnafugata , Passito di Pantelleria - Ben Ryé 2013
Demi bouteille 

La robe est ambrée tirant sur le brun.
Le nez est sur la figue, l'abricot sec, le miel, le café et le caramel. 
La bouche est équilibrée liquoreux montrant un gros sucré mais une belle fraîcheur. La finale est sur la caramel avec des agrumes.
C'est rare de se dire qu'une demi bouteille en fin de repas est trop petite mais là c'est le cas.

Donnafugata , Passito di Pantelleria - Ben Ryé 2020
Même s'il n'est plus nécessaire de présenter cette cuvée culte de LPV, le Ben Ryé  est un vin associant vin tranquille avec des baies passerillées de Muscat d'Alexandrie (Zibibbo) dont l'analyse donne les chiffres suivants :192 g/L de SR, 14,2°, un PH de 3,88 et une acidité à 7,5g. Par comparaison avec les vignobles alsaciens, sauternais ou allemand, c'est équivalent à plus de 180°Oechsle (TBA), nettement plus que le seuil de SGN en Alsace ou une crème de tête de Sauternes. 1/2 bouteille en accompagnement d'un Paris-Brest.

C'était mon premier Ben Ryé. C'est vrai que l'on est transporté dans l'univers des contes des Milles et Nuits par ce nez muscaté et d'abricots confits absolument exubérant parfaitement raccord avec cette robe or cuivrée. En bouche, l'équilibre est préservé de fort belle manière par une acidité qui tient le coup et des saveurs d'herbes aromatiques "griffant" un fond miellé. La générosité du vin sans arrière-pensée rallie le dégustateur dans une optique de laisser-aller total.

Pour la garde, je n'y vois pas de problème même si je doute qu'elle apporte une amélioration. Pourquoi ? Mon expérience des vins de paille suggère que ces vins vieillissent nettement moins bien que les vins à botrytis (le Nekowitsch Schilfwein 1998 vs le Ernst Triebaumer Ruster Ausbruch Sauvignon blanc 1998 par exemple), de même dans mes confrontations vins de paille du Jura versus liquoreux bordelais d'âge similaire. C'est le même résultat pour les Eiswein par rapport au botrytis d'ailleurs.

Du point du vue du dégustateur, je dirais que l'intérêt du vin de paille est d'obtenir des arômes de surmaturité éclatants, et la garde a tendance à apaiser la fougue des vins (tant du fruité, que de l'astringence des tanins ou la lourdeur du sucre). Attendre un vin de paille tend à affadir l'éclat du fruit de mes expériences. En outre, il ne semblerait pas que le séchage sur paille concentre à même degré l'acidité que le botrytis ou le passerillage sur pied.

N'ayant ni l'expérience, ni les connaissances entièrement claires sur les PX, je ne m'étendrai pas sur leur cas.

Petit HS mais c'est un peu différent pour le Eiswein : l'intérêt du Eiswein est de concentrer des arômes de fruits frais avec la puissance du sucre qui serait ordinairement associée à une baie sûrmurie. Si l'acidité n'est pas un problème dans un Eiswein, la garde tend à digérer la matière fruitée et là, c'est une acidité extrême qui est mise à nue.

Pour ce Ben Rye, c'est bien l'exubérance muscatée totalement baroque qui fait son intérêt, celle-ci apaisée, le léger manque d'acidité ne pourrait que se faire sentir (en tout cas pour mon palais éduqué à la BA ou TBA qui envoie 15/18 g pour ces niveaux de concentration).

L'accord fonctionne en grande partie grâce à la légèreté de l'appareil de ce Paris-Brest de palace avec un insert de praliné large comme un annulaire !

Ceci dit, je trouve beaucoup de similitudes avec le Au Capcéu de Camin Larredya (la palette aromatique notamment, la présence du sucre) et ma préférence va clairement à ce dernier dont le contraste entre l'attaque et la sublime finale sur les amers d'agrumes permet des accords gastronomiques incroyables avec sa sapidité.