Bonsoir,
"expulsés"
de la maison pour cause de "fête" de grands enfants, nous avons réservé dans ce restaurant.
L'article de la RVF du mois dernier n'y est pour rien, mais pas vraiment grand fan de la cuisine chinoise (par méconnaissance plus que par goût) j'avais quand même été séduit
il y a quelques années (trois/quatre ?) par le repas élaboré dans ce restaurant lors d'une dégustation des vins de Champagne de M. Boulard (que je salue au passage puisque je sais qu'il lit LPV) avec Patrick Chazallet.
En préambule, il faut faire abstraction de la rue minable :
comme Bordeaux sait encore en présenter où se trouve le restaurant, des deux salles, sans charme, malgré quelques petites aquarelles et dessins, des "commodités", comme on n'en voit plus qu'en France, hélas,
et des desserts, inintéressants.
Par contre, malgré tout ceci, je recommande ce restaurant pour l'accueil, éminemment gentil du frère du cuisinier,
de la diversité des plats proposés, pleins d'originalité (tant en entrée qu'en plat principal) et loin, eux, de la médiocrité de nombreux "chinois" qui ont fleuri ces dernières années, avec une véritable recherche gustative jouant sur les épices, les aigres-doux, les agrumes, le citron, le parfum du poivre de Sichuan
.
Enfin, de nombreux restaurants français, même huppés, pourraient s'inspirer de la carte des vins, tant dans la présentation (grande précision quant au producteur, à l'appellation exacte; au millésime et au prix) que dans la diversité. C'est impeccable, sans erreur, bien classé, et avec des noms connus et reconnus.
La jeune serveuse, d'origine chinoise conseille ceux qui ne savent pas quoi choisir, et ce n'est pas une sommelière au rabais comme on peut en voir dans certains retaurants. Elle sait de quoi elle parle, et le fait bien.
Je n'ai pas tout épluché la carte des vins, mais certaines bouteilles sont vendues avec un coefficient multiplicateur de 1,5, et le plus souvent autour de 2. Les blancs se taillent une belle place, ce qui est assez logique, la majorité des senteurs évoquées au-dessus se mariant bien avec ces vins.
D'ailleurs sur la quinzaine de tables servies samedi, en plus du thé, les vins blancs étaient présents majoritairement. Petite critique, la carafe n'est pas de mise (et le pinot gris du domaine Weinbach aurait gagné à être aéré). Le vin étant servi à bonne température, il n'y avait pas de "brique" pour conserver la bouteille à la bonne température (mais les restaurants français ne le font pas non plus, et préfèrent vous planter la bouteille de blanc dans un seau rempli de glace ce qui vous met le vin à 2°
Table à recommander donc, si l'on fait abstraction du préambule.
Hervé