Pas encore de rubrique pour cette maison, centrée sur le Beaujolais et le Mâconnais, mais qui à mon sens le mérite.

Selon son site internet, ICI :

"Vinificateurs Itinérants en Vins Naturels. Métier qui se pratiquait avant-guerre, vinifié ,conseillé ,chez les meilleurs producteurs en vin naturel ou biologique du beaujolais et de la bourgogne. Des sols labourés , vendanges manuel, vinification en levures indigènes (donc naturelles),pas de soufre en vinification ,aucun rajout chimique ,jamais de collage a la mise en bouteille."

La maison se lance aussi dans la promotion d'une marque "P-U-R" concernant d'autres régions de France.

Domaine de l'Ancestra - Vin de Table - "Anti-songes creux"
(origine : à Chasselas près de Mâcon, sur sol de granit gris - pur gamay vieilles vignes)

Bouteille ouverte en août 2009
Bouchon : médiocre, très peu imbibé mais se brise à l'ouverture, protégé par de la cire (à l'ancienne, donc prévoir un marteau pour tapoter).

Robe : assez opaque, entre rubis et bordeaux.
Nez : très expressif, premier nez sur des notes animales, un peu écurie mais sans être repoussant, puis viennent des petits fruits délicats (fraise, groseille).
Bouche : attaque sur la rondeur d'une belle matière soyeuse, riche et goûteuse, au fruité vif, relevée de quelques notes légères de verdeur agréables. Bonne acidité, longue finale et longue persistance aromatique en bouche après absorption.

16,5/20

Jean-Pierre

protégé par de la cire (à l'ancienne, donc prévoir un marteau pour tapoter).

Surtout pas : perce directement le bouchon sans enlever la cire. C'est la meilleure méthode possible pour ne pas avoir des morceaux de cire un peu partout.

L'Ancestra - "La Source du Noune - l'ô Gazeuse" Vin de Table (2007)
(vin rosé effervescent - Gamay du Beaujolais)

Bouteille ouverte en août 2009
Bouchon : limonadier (évident surprenant, mais extrêmement pratique pour conserver le vin au fur et à mesure).

Robe : rosé-orangé, matinée de reflets framboise, très légèrement opaque mais brillante, avec quelques discrets filets de bulles (forte mousse à l'ouverture et en versant mais qui se dissipe aussitôt).
Nez : expressif, sur les fruits rouges puissants avec quelques touches d'agrumes.
Bouche : matière légère mais assez aromatique, avec des bulles fines et nombreuses.

J'aurai préféré pour ma part une matière un peu plus "vineuse" et quelques bulles en moins, mais c'est une expérience de dégustation agréable et ce vin, qui laisse la bouche fraîche et nette, ne pourra déplaire à personne comme apéritif lors de la fin d'une chaude journée d'été.

14,5/20

Jean-Pierre

Eric B écrivait:

---

> protégé par de la cire (à l'ancienne, donc prévoir
> un marteau pour tapoter).
>
> Surtout pas : perce directement le bouchon sans
> enlever la cire. C'est la meilleure méthode
> possible pour ne pas avoir des morceaux de cire un
> peu partout.

Avec les cires modernes vaguement plastifiées effectivement, mais là c'était de la cire à l'ancienne et je crains que le bouchon, médiocre, n'aurait pas été assez costaud pour "décapsuler" correctement la cire.
Avec le marteau, certes on en met partout, mais à l'extérieur et on le sait, donc on prévoit un torchon sous la bouteille pendant qu'on tapote, on nettoie ensuite le haut du bouchon au sopalin un peu humidifé et en principe pas de cire dans le vin à l'ouverture.
Bon, il m'en reste une bouteille, j'essaierai peut-être l'ouverture directe si j'y pense et si c'est nickel je le dirai ici !

Cordialement,

Jean-Pierre

Même point de vue qu'Eric sur la méthodologie à appliquer aux bouteilles cirées.
Percer directement à travers la cire qui va se fendiller et nettoyer les éclats au fur et à mesure de la sortie du bouchon.

Illustration sur une Mailloche.

Oliv

Ok, Oliv, j'essaierai ta méthode avec un stop à mi-ouverture, mais la qualité du bouchon de "l'Anti-songes creux" était très en retrait de celui de ta Mailloche.
Je ferai des photos aux mêmes étapes et les posterai ici pour l'édification des LPViens, quelque soit le résultat !

Bonne soirée,

Jean-Pierre

Excellent, Jean Pierre.

C'est vrai que les nouvelles cires souples permettent aussi d' éviter tous les soucis d'éclats .

Amitiés,
Oliv

"L'antithèse" 1998: vin voilé pour terroiristes

Bon avec un sous titre comme celui-là ça s'annonçait explosif! Quand on me parle d'un Chardonnay oxydatif élevé 7 ans sous voile comme chez les voisins Jurassiens, je ne me pose pas trop de questions, surtout à 12,90 la bouteille.
Le vin a une belle robe vieil or, dégage immédiatement des odeurs de champignons, de sous bois et plus tard de cire. La bouche possède un bel équilibre, on retrouve ce que le nez proposait, avec aussi des épices. J'avoue ne pas avoir goûté énormément de vins oxydatifs hors jura, mais là j'ai surtout l'impression de boire un chardonnay complètement évolué, sans trop retrouvé le côté oxydatif. Un vin plus classique que je ne l'aurais pensé mais quand même sympathique qui est à l'aube de son déclin.

Mâcon Chaintré Vieilles Vignes 1998

Longtemps cette bouteille me fit de l'oeil et titilla mon palais.
Le trésor fut révélé cette semaine sur environ cinq jours :

Robe paille or, brillante.
Le nez est immédiatement complexe, très ouvert. Je craignais une oxydation prononcée, mais au contraire, le spectre aromatique est parfaitement net, sur les fleurs, le réglisse, les épices et une très belle note d'ananas qui ne fut pas sans me rappeler le Clos de Goisses 2000 dégusté la veille.
Ni la robe ni le nez n'ont varié sur les cinq jours : je le considère comme un exploit.
La bouche est au diapason, avec une belle qualité de l'acidité, une maturité et une concentration qui en remontrerait à nombre de crus de la côte beaunoise (je pense en particulier à trois Meursault dégustés récemment sur des millésimes comparables et décevants).
Chapeau bas, Monsieur Cyril Alonso !

Bon dimanche.
Phil:)

Pêle-mèle au fil des dernières dégustations de plusieurs vins de Cyril Alonso, des vins natures qui présentent à mon goût une régularité exemplaire.

Création 2013

Une syrah pur jus, de belle teinte. Le nez n'est pas explosif mais très net, avec peu de réduction et une belle profondeur de fruit, un poivre bien présent qui donne envie de l'accompagner une grillade au déboté. En bouche c'est simple et joli, très gourmand avec un touché très frais, la longueur est moyenne avec beaucoup d'appetance.
Vin bien équilibré, avec du caractère et de la simplicité.

Marne Bleue 2011

Assemblage Sérine/Syrah, teinte profonde. Le nez est très dense, compacte, on va y chercher un fruit plus noir que sur le vin précédent, de la garrigue plutôt que des épices. Matière beaucoup plus riche également, puissant, avec des tannins marqués mais fondus. Finale assez longue bien soutenue par les tannins.
Pas forcément très gourmand, en mangeant c'est un très bon support pour une daube longuement mijotée. Fini 24 heures après, le vin a encore une très bonne tenue

Saint-Véran 2012

Belle couleur or, vin brillant. Le nez trop discret à mon goût mais fin de le citron jaune, léger beurre. En bouche c'est très agréable avec l'équilibre entre vivacité et sapidité. Longueur moyenne.
Je regrette ce nez un peu atone où il faut aller cherche la finesse, à attendre? Bien tout de même!!
La bouteille, conservée sous vide d'air, a tenu 24 heures san bouger. Après 48 heures, c'était moins net [size=small](44mg/L de SO2...)[/size]

Pouilly-Fuissé En chatenay 2011

Dégustation que remonte à quelques temps déjà... De mémoire, là aussi un vin discret mais très fin et une belle compléxité au nez, des fleurs blanches très présentes de mémoire. Equilibre en bouche avec du volume. Un beau vin.
Bon c'est pas très clair mais c'est un bon souvenir, faudrait revoir tout ça
Cette bouteille a été bue avec LPV-Louboutin lors de notre soirée Macon-Chalon et avait plutôt bien plus notamment pour le côté finesse/compléxité je crois.

Egalement gouté mais sans aucune prise de note Origine, un blanc du sud/est qui là aussi présentait un nez un peu discret à mon goût mais un bel équilibre fraicheur/rondeur.

Finalement, si les nez sont parfois trop discrets. on se rattrape largement sur les équilibres et la netteté (et la régularité) des vins. Je trouve des matières très bien dessinées (un peu moins sur Marne Bleue) et surtout peu "marqués natures" à la dégustation.
Et c'est pas très cher.

TIMO

Ah j'oubliais le vin qui m'a fait démarrer le post!!!!

Régnié sur Granit 2012

Couleur soutenue. Nez à la fois assez "carbonique", et légèrement réduit, ça fait un peu trop à mon goût. Belle maturité, ambiance chaleureuse et épicée qui monte petit à petit et une belle profondeur.
Un gaz léger à évacuer. Matière agréable, fraîche alors alors que le nez semblait plutôt chaud, expressive. Belle longueur.

A regouter car les conditions n'étaient pas idéales (ouvert trop frais, soirée agitée) et la bouteille pas "parfaite" à mon goût mais bien tout de même.

Timo

Edit : titre et "Réginé"

La robe est limpide, de clarté moyenne, grenat.

Le nez est présent, correct, sur les fruits rouges et noirs. Le second nez apporte d’agréables notes florales, donc de la fraicheur qu’on retrouve en bouche.

Celle-ci livre une matière fine, pas lourde pour un sou. On retrouve l’aspect floral en rétro. Longueur correcte.

Vin facile gardant une certaine distinction, équilibré.

BON RAPPORT PLAISIR PRIX (7,80 euros)

Cépage Syrah, 22 mg/l de SO2 autrement dit sulfites minimalistes et ça c’est top.

Les créateurs de P-U-R se définissent comme vinificateurs de vins naturels / créateurs de vins vivants. Voir le site ici.

La Maison P-U-R - Création -2013 - Vin de France
[size=small]100% syrah[/size]

Cette cuvée ne m'a pas convaincu et je ne tournerai pas autour du pot.

La syrah fait pâle impression, d'ailleurs je la cite uniquement pour l'avoir repérée dans la littérature. Pour moi, elle est méconnaissable dans le verre. Le vin, même après un longue ouverture, reste vert, accrocheur. Aucune once de plaisir ne s'invitera à table.

A oublier.

La Maison P-U-R- Terre - 2014 - Vin de France
[size=small]100%cinsault[/size]

Le cépage m'incitait à boire cette bouteille rapidement ! Erreur, il est solide le gaillard, inutile de se presser, j'ajouterai cependant, qu'une importante aération lui fait le plus grand bien, curieux pour un cinsault.

Le vin est puissant, et avec un plat relevé, tajine pour ma part, le bel équilibre fruits rouges, épices, et pointe de fraise en fin de bouche, facilite grandement les accords. La fraicheur naturelle du vin autorise un service à 14/15°C durant la saison estivale.

Un excellent rapport q/p pour un vin de " tous les jours".

Karine & Cyril Alonso, Vin de France "Art Brut" 2020

Difficile de trouver des infos totalement arrêtée sur la question mais il s'agit d'un vin élaboré à partir du "conservatoire des vignes anciennes" que revendiquent Karine et Cyril Alonso, avec dans ce vin plus de cent cépages différents dont 31 variétés de gamay différents ... apparemment. Bon, quand je lis des trucs pareils, je me dis "c'est bien beau, mais goutons-voir !".

Et les promesses sont tenues. Nez engageant légèrement typé carbo mais sans excès avec une grosse présence de cerise griotte, de fleurs bleues qui font très gamay (iris, violette), des accents mûrs sur la prune et la rhubarbe, mais c'est surtout en bouche que tout ce beau monde se retrouve avec surtout une tension acidulée et amylique très "bonbon" qui fait absolument mouche quand elle se combine avec les tanins finement granuleux et la légère perlance, on est sur la couille de singe, la violette cristallisée, les fleurs, la rhubarbe, la prune, le baton de réglisse, l'équilibre est tendu avec énormément d'intensité, et la finale est longuissime.

Assez grosse cartouche, par contre je ne souscris pas à la recommandation de l'étiquette faisant explicitement mention d'un "vin vivant à carafer" car j'ai préféré le vin à l'ouverture immédiate de la bouteille versus deux heures après, où il était plus sur les épices et où les amers ressortaient un peu. La montée de température entre temps n'y est certainement pas étrangère non plus.

Très bien - / 15.5/20