Domaine André Thiély et fils, Pernand-Vergelesses, Corton Charlemagne 1988
Vendredi dernier, j'organisais une soirée vallée du Rhône pour le club d'oenologie du foyer rural de mon village.
Un participant avait proposé lors de la séance précédente d'apporter un vieux champagne.
Finalement il a changé d'avis et nous a apporté cette bouteille.
Je propose de commencer par ce bonus et j'ouvre la bouteille mais je n'avais malheureusement pas ma mèche longue.
Le bouchon se casse en deux mais ne s'effrite pas. La partie dans la bouteille sera sans conséquence d'autant qu'à 11 personnes, elle ne fera pas long feu.
La robe est dorée
Le premier nez me rassure, le vin n'est pas oxydé.
Mais il fait tout de même son âge avec des arômes bien évolués.
Il reste un peu de fruits jaunes et ça champignonne bien au point de ne pas être au goût de certaines personnes qui jetteront assez rapidement le fond de leur verre dans le crachoir.
La bouche est assez grasse avec un beau volume.
En s'aérant, le vin va s'ouvrir, gagner en complexité et en largeur.
La fin de bouche est peut-être un peu plus brève que ce qu'on aurait pu espérer mais je mets ça sur le compte de l'âge et d'un petit manque de tonicité.
Je crois pouvoir dire que ce grand cru a dépassé son apogée et qu'il est sur la pente descendante mais il m'a procuré un certain plaisir.
C'est une belle expérience que de pouvoir gouter un chardonnay aussi vieux ayant encore quelque chose à nous raconter.