Chez Claude
L'Inclassable 2003, Medoc (ex Ch. Lafon).
Nez race, cremeux, sur le bourgeon de cassis et les feuilles de laurier. Flatteur serait une qualification adequate.
Bouche tres Merlot (cela m'a fait penser a un vin de St-Emilion), tout en rondeur, avec un boise si peu perceptible et un ensemble deja bien en place. Beau vin, de surcroit d'un rapport Q/P des plus interessants.
Zuccardi Zeta 2003, assemblage Malbec (60%)-Tempranillo (40%) d'Argentine.
Vin large et genereux, dans un style moderne, mais qui ne tombe jamais dans le vulgaire et l'extreme.
La bouche est onctueuse, encore enrobee de son baby fat, avec une longueur appreciable.
Ou comment pousser les limites d'un equilibre moderne le plus loin possible.
Poliziano 2003, Asinone, Vino Nobile de Montepulciano.
Un vin a la matiere noble, cremeuse, subtile et jouant dans la finesse.
La bouche demontre, si besoin est, la grande qualite du raisin, presentant un ensemble compact et raffine qui a un grand futur. Superbe !
Degustes en parallele
Zambujeiro 2000 et 2001, respectivement le 2e et 3e millesime d'un nouveau cru portugais (Alentejano). Il faut noter que ces 2 bouteilles avaient ete ouvertes ... 6 jours auparavant et gardees sous vide dans le frigo.
Le 2000 presente un nez epice, legerement oxydatif (because ses 144 heures d'aeration), mais avec une force de frappe impressionante.
Le 2001 a un nez plus noble, plus elance, avec des aromes de chanterelle et de foie gras. Tres beau !
En bouche, le 2000 est compact, gouteux, massif, fruite et long, mais jamais putassier. L'ensemble est marque par des notes de liqueur de fruits peu surprenante.
Le 2001 continue dans la finesse, avec une bouche dense mais ciselee, de haute couture, gardant une fraicheur remarquable. Rafinee et longue a souhait.
Je ne sais pas s'il y a eu un changement de cap avec le 2001 - ou un apprentissage qui commence a porter ses fruits - mais je prefere le 2001 au 2000 pour son raffinement. Belle decouverte !
Corino 1999, Barolo, Vigneto Rocche.
Nez de pain grille, de griotte, de saumon fume, d'epices douces, de vernis, de terre et d'odeurs de cuisine. Tout un met pour un vin envoutant !
La bouche fait dans la dentelle, avec des tannins magnifiques, une profondeur digne des plus grands. L'acidite directrice fait honneur a ce vin et nous offre une finale longue sur la liqueur de fruits. Grand, tres grand !
Rocca Albino 1997, Barbaresco de Vignto Brich Ronchi.
Nez sur la retenue, s'ouvrant au contact de l'air, avec une pointe de celeri, de cornichon au vinaigre, d'epices fines et de griotte. Belle complexite, mais je crois qu'il s'est deja montre sous un meilleur jour.
La bouche est pleine, a la matiere serree, avec des tannins tout simplement superbes et d'une delicatesse extreme. Un grand vin, mais qui etait un ton en deca du Corino ce soir la.
Merci Claudius !