Bonjour à tous,
Mon dernier post date un peu, mais après le week end bacchique que je viens de passer, je ne pouvais rester muet....
Je recevais un très bon client le week end dernier... La passion du vin rapproche et nos relations sont aujourd'hui plus amicales que commerciales....
Vendredi dernier nous avons donc concocté à notre client une petite descente en Bourgogne.
9h30, Nous commençons fort, visite au domaine De Vogüe.
Ouahouuuu, depuis que je pratique la Bourgogne, je n'ai jamais été autant ému que dans cette cave. Les vins du domaine sont pour moi le sommet absolu de cette région. Les vins ont une franchise envers les terroirs dont ils sont issus.
Démarrage en trombe avec le Chambolle village 06, une vraie spendeur d'une finesse extraordinaire.
Suivent les Amoureuses, la mère du village selon le chef de cave. Bien plus long que l'enchantillon précédent, les notes florales (pivoine) entre autres, se disputent le nez et la bouche, et la finale est un véritable chef d'oeuvre (la queue de paon dit on ?). Oufff.
C'est ensuite le tour du Tonton, le Bonnes Mares du domaine aussi tiré du fût. Effectivement la métaphore est très bien trouvée. Il faut alors s'imaginer un tonton un peu grincheux, râleur mais tellement bon dans le fond... Quel vin, c'est vraiment un très très grand Bourgogne.
Puis..... le papa du village, le grand Musigny. Le lien familial avec les amoureuses est évident, mais cette finesse (minerale à la manière d'un vin blanc) est comprise dans une matière fabuleuse. Pas de densité à la manière d'un Grand Echezeaux, mais dense d'intensité arômatique, de maturité phénolique. Tout simplement un vin abouti.
Peut être le plus grand Bourgogne jeune que j'ai pu goûter à ce jour (le 2005 était bien aussi maiis la lecture du terroir est ici encore plus identifiable !).
Une maison d'exception.
Seconde maison de la journée, De Montille afin de reserver les 2005.
Nous remettons le nez dans les 2004 et ce sont des crus d'une fantastique définition de terroir que nous avons le privilège de goûter.
Volnay Taillepied, Mitans, Pommard Pezerolles, Rugiens sont autant de bouteilles à placer au sommet de la Cote de Beaune. Le style maison est caractérisé un peu comme chez De Vogüe par une définition parfaite des terroirs en question. Un seul mot, fabuleux.
On termine avec un Puligny cailleret anthologique pour terminer de nous convaincre de l'excellence du domaine.
Juste le temps de reserver les 2005 et nous partons chez Dujac.
Le style des vins est moins à mon goût, je ne me permets pas ici de dénigrer les crus de cette vénérable maison. Les Morey et Chambolle ne m'émeuvent pas autant que ceux des maisons précédemment citées...
Nous terminons le journée par une visite au Clos des Lambrays afin de faire découvrir ce fantastique endroit à FLORENT.... Belle dégusation dans la superbe cave du domaine (ah, le jardin privé de Mr Freund....).
Retour chez moi afin de terminer la journée correctement.
On commence l'apéritif avec un Extra Brut Grand Cru Vieillissement Prolongé de chez Egly Ouriet, mon champagne préféré à l'apéro...
Poursuite du repas sur un Meursault 04 de Mr Coche Dury, à sa place..... la première.
Je demande à mon collègue et à FLORENT pourquoi moi qui d'ordinaire r2fute tout vin travaillé siffle son verre d'une seule traite avec les crus de JFCD. Un mystère nommé... génie.
Nous terminons la soirée avec de vieux Bordeaux :
Bel Air Marquis d'Aligre 78, un mythe selon Bettane qui place ce cru devant Margaux 78.
Et comme nous le comprenons, je rigole avec tous les dégustateurs qui se moquent de la prétendue molesse de ce chateau en vin jeune. Certes, la couleur n'est pas la plus appuyée de tous les Margaux. Mais vingt ans plus tard, l'intensité arômatique est toujours présente, et les autres Margaux sont souvent au bout... BAMA commence lui sa vie... (pardonnez ma mauvaise foi, je suis amoureux de ce vin, n'empêche que sur 78 ce cru est au sommet).
Lafite 70, fantastique, je n'ai jamais goûté de Bordeaux plus abouti, complexe, fin, long.... Sur des notes de cèdre, de boite à cigare, d'humus... Fameux.
Las Cases 66 (merci Flo !), un ton en dessous ce soir là, mais il refaisait son retard en toute fin de soirée... Dommage, nous ne lui avons pas laissé le temps de s'exprimer. Mais je me souviens d'un magnifique nez, à vrai dire, très St Julien. Très fin.
Le lendemain au restaurant,
Bollinger CS pour commencer, rien à dire, c'est Bollinger... Et Clos de Tart 2001 ensuite. C'est ample, rond, friand... Superbe mais à mon avis encore à attendre.
Nous accompagnons Florent à sa voiture....
..... le lendemain je suis à 10h sur la ligne de depart du Marathon de Reims.... au 30eme km les crampes arrivent.... le souvenir du Lafite me motive et je termine le Marathon sur les rotules....
...... Le lendemain, rien de tel qu'une petite visite en Champagne pour s'en remettre....
Visite de la vénérable maison Bolliger.
Après une visite très interessante et surtout éclairante sur les raisons de la supériorité de la production Bollinger en Champagne, nous sommes reçus avec une grande classe pour déjeuner.
Entrée en matière somptueuse avec une carpaccio de Saint Jacques sur la Cuvée Spéciale. Ce vin est toujours un enchantement. J'adore me poser et c'est toujours la même remarque :"ah, le goût Bollinger".
Le repas se poursuit agréablementet c'est la grande année 99 qui s'y colle. Mon collègue s'enflamme. Quel vin, quelle longueur. Je suis d'accord avec lui.
Le comté affiné est sublimé par la RD96. Veritablement éblouissante, sur des arômes de champignons (l'accord avec la truffe doit être fantastique).
Puis la grande surprise, grande année Rosé 99 qui est d'une puissance phénoménale. Un nez de déménageur, qui annonce une bouche d'une puissance rare. Je suis très agréablement surpris.
En résumé, bon petit WE.....