CR d’une nouvelle très belle soirée chez Laure et Alexandre. Un belge de passage à Paris, il n’en faudra pas plus pour nous réunir de nouveau autour de belles bouteilles et de belles assiettes.
Bouteille d’accueil :
Champagne Bollinger - Grande Année 2002
Robe jaune dorée. Nez sur les fruits jaunes, le citron confit, la cire puis viennent les notes évoluées, la noisette et le curry. C’est très complexe et absolument superbe.Bulle très délicate qui s’estompe rapidement. C’est mûr, on a des notes de fruit sec et de curry. C’est très long. Grand vin
Apéritif : Pâté en Croûte de chez Gilles Verot / Gougères et paire de champagnes
Champagne VO (Dégorgement 2010) - Jacques Selosse
Robe qui tire sur l’orangé. Nez magnifique encore une fois. Quelques notes plus oxydatives que le GA servi avant. Un peu de pralin également et des agrumes. C’est très appétent. En bouche on retrouve la même complexité avec une pointe agrume. C’est frais. Il manque un poil de longueur pour être immense. J’ai néanmoins adoré.
Champagne Bollinger « RD » 1997 (Dégorgement 2009)
Robe cuivrée. Le nez est très oxydatif avec une pointe vieille cave. Pas terrible. Quasiment plus de bulle. On retrouve des arômes de noix, encore un peu de fruits (agrumes). Finale sur de jolis amers. Belle bouche mais le nez gâche mon plaisir.
Entrée 1 : Ceviche de Bar Péruvien Sur le ceviche sera servie une paire de blancs bâtis sur l’acidité.
Riesling « Dalsheim » 2020 - Klauss Peter Keller
Robe très jeune jaune verte. Nez sur l’agrume, herbacé, caillou mouillé. Je sens déjà que je vais m’éclater. A l’aération apparaissent des notes plus exotiques.Bouche bâtis sur la tension. Un jus de citron pur et cristallin. C’est très long , rien ne dépasse.J’ai adoré et l’accord avec le ceviche au citron vert était sublime. A noter que je l’avais ouvert 24 h avant le service.
Bourgogne Aligoté « La Charme aux Prêtres » 2020 - Sylvain Pataille
Nez qui me fait partir sur chablis mais une acidité assez présente ainsi qu’une absence d’amers me fait douter. C’est paradoxalement assez gourmand mais très court.Bouteille sans vice ni vertus pour moi. Pas mal avec le plat mais je n’en achèterais pas.
Entrée 2 : Velouté Chaud de petits pois, chantilly truffée et poudre de bacon.
Avec cette seconde entrée sera servie un
Riesling Scharzhofberger Auslese 1979 - Egon Muller
La robe est d’une couleur vieil or aux légers reflets camels.Nez assez intéressant pour la science. On distingue le fruit rôti, le caramel. Mais le côté champignon est omniprésent et occulte pour moi le côté gourmand.Bouche ou on a toujours un brin de résiduel. Attaque agréable sur le fruit exotique, le caramel. Puis dès le milieu de bouche le champignon est omniprésent.Aucun plaisir possible pour moi en l’état.
Place aux rouges :
Plat 1 : Magrets de Canard fumé et rôtis, mousseline de pomme de terre et carottes glacées à l’orange.
Avec le canard une première paire de rouge
Mazis-Chambertin Grand Cru 2000 - Bernard Dugat-Py
Nez sur le pot pourri de roses, les épices, les baies rouges. C’est très joli et gourmand.En bouche on retrouve une aromatique similaire avec un côté lardé supplémentaire. Mais j’ai une impression « froide ». C’est d’une austérité…. C’est bon mais de là à dire que je m’éclate il y a un pas. C’est très long par contre. Il faut dire que ce vin a été totalement éclipsé par son voisin.
Côte-rôtie 2000 - Jean-Paul et Jean-Luc Jamet
Robe rouge qui brique légèrement. Nez sur les fruits noirs, épices , le poivre, du lard, très fumé. J’adore.Bouche sur des saveurs fumées, un côté cacaoté, de l’orange sanguine. C’est très puissant et long. Grand vin et que dire de l’accord avec la purée à l’orange.
Plat 2 : Tataki de Faux-Filet Sashi de Finlande maturée 60 jours, purée Robuchon.
Plat de la soirée. Une glace de bœuf absolument sublime, merci Thomas.
Château Cheval Blanc 2001 - Saint-Emilion
Nez floral, le lard, le fruit rouge, les épices. Très classe. Bouche bâtie sur l’acidité. Des petits fruits rouges, un côté garrigue, un peu de fumé. Très jolie longueur et grosse concentration. Excellent.
Château Pichon-Longueville Comtesse 1990 – Pauillac
Robe tuilée. Nez sur la viande fumée, le tabac, le bois. En bouche belle matière avec de jolis tanins fondus. On sent du fruit acidulé, du tabac, des épices. Personnellement j’ai adoré mais c’est jugé comme manquant de matière pour un 90 par mes compagnons.
Nous passons aux fromages. Ils seront accompagnés d’une :
Savennières « Coulée de Serrant » 1987 - Nicolas Joly
Robe jaune verte d’un vin tout juste mis en bouteille. Nez sur le caillou mouillé et herbacé. Bouche avec un fruit absent uniquement sur l’acidité. Aucun intérêt.
Dessert : Bananes Flambées et fruits de la passion
Château d’Yquem 1966 - Sauternes
Robe caramel. Nez sur le caramel, l’abricot rôti, un peu de safran. Je crois déceler une pointe acétique ou une volatile assez élevée.En bouche grosse sucrosité, on a des arômes de dattes, d’abricot sec, un peu de safran. Belle acidité qui étire le vin qui finit sur des notes d’épices. C’est beau mais au nez on a un léger pét pour moi.
Traditionelle photo de famille
C’est ainsi que se finit cette nouvelle belle soirée. Merci les copains et c’est quand même mieux avec un nombre de bouteilles plus raisonnable… A très vite J