Des ch'tits blancs de chez Auchan, bus au cours des dernières semaines...
Gros Plant du pays nantais sur lie 2002, « la Haute-Vrignais » de la SCEA Abbaye de Ste Radegonde (2€) : délicatement parfumé, vif mais pas trop, bien perlant voire pétillant, et aussi très léger et court en bouche… ce vin a obtenu trois étoiles dans le dernier guide Hachette, et sincèrement je ne vois pas en quoi il se distingue d'un autre Gros Plant du pays nantais. Pas de miracle donc. Ce genre de vin m'est toutefois bien agréable (de temps en temps) à condition de le marier avec quelque chose de très délicat également : une bouteille s'est faite ratatiner par des crevettes au curry…
Vin de Pays des Côtes de Gascogne 2002, « Florenbelle » (2€65, produit pas « Vignoble de Gascogne ») : un vin fruité, très aromatique, tendu et nerveux, bien défini. Pour moi, c'est un très beau rapport Q/P et un beau vin dans l'absolu. C'est largement supérieur à d'autres vins de pays des côtes de Gascogne bus dernièrement (Aramis 2000 des vignobles Laplace légèrement oxydé et mou, Colombard-Ugni blanc du Tarriquet dans plusieurs millésimes, très neutre). Gourmand par sa sapidité, tranchant par son acidité, à tel point que je me demande s'il n'a pas été acidifié... Si un lpvien expérimenté (Jérôme ?) a le courage d'en goûter une bouteille pour me donner son avis, cela m'intéresse. A noter que parmi les cépages mentionnés sur la contre-étiquette se trouve un certain « Lislan » dont je n'ai jamais entendu parler… peut-être du Listan ?
Côtes du Rhône 2003, « Fleur de Lys » des Caves Saint Pierre (environ 3€) : assemblage Clairette, Bourboulenc, Grenache Blanc : l'acidité en bouche emporte tout, y compris les subtiles nuances de pomme décelées à l'ouverture. Plutôt décevant. Qui a dit que 2003 était un millésime faible en acidité ?
Macon-Villages 2002, SCV Lugny - L'Aurore (4€) : un peu étrange et dissocié à l'ouverture, ce vin est bien joli après une heure d'aération, avec un nez entêtant de fleurs blanches (aubépine) et une bouche pure et minérale. Un vin bien typé, qui en remontrerait sans doute à des « collègues » plus onéreux pour peu qu'on lui laisse le temps de se développer dans le verre.
Monbazillac 1997, vignoble Lajonie, propriétaire de plusieurs châteaux dans le secteur (Bellevue, les Merles) (5€30) : nez assez charmeur (abricot, écorce d'orange), bouche itou (soyeuse et enveloppante), mais finale assez courte avec une légère sensation d'amertume.
…et deux rouges pour la route, Bordeaux Côtes de Francs Château de Francs 2000 (cuvée normale) au nez... franc et séduisant mais la bouche n'est pas encore bien calée (bu trop chaud peut-être – environ 7€) et Haut Médoc Cru Bourgeois Château Soudard 1994 à la robe sombre, au nez charmeur, pas très complexe mais fondu, évolué et encore bien fruité (cassis), bouche un peu en retrait là encore mais un vin authentique et un très beau plaisir (10€50).
Conclusion : les vins du Languedoc sont tous pommadés, sur-extraits et imbuvables sans exception...
Conclusion alternative: tous ces vins sont bien typés et apportent un certain plaisir, chacun à sa manière (à part le CDR je dois l'avouer, à réserver pour le blanc-cassis?). J'aime aussi la France des petits vins.
Amicalement,
Horacio