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les plus grands vins de 2004

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les plus grands vins de 2004 a été créé par Guest

Hermitage – Domaine Jean-Louis Chave 1999 :
PP18 – PC17 – LG17+ – JP17/18
Robe dense, bords vieux rose. Premier nez discret, introverti : terre battue, café, pain grillé, qui libère à  l'aération un fruit intense aux tonalités florales (rose plutôt que violette) et minérales (graphite). Matière dense, juteuse, alerte, vivante, vertébrée par un puissant faisceau de tannins frais et fins ; la finale est particulièrement longue et saine. Retenu, racé, certes encore trop jeune mais déjà  très attirant - contrairement au premier vin, celui-ci appelle à  être bu.

Barossa Valley – Torbreck – Run Rig 1998 :
PP16,5 – PC16 – LG15,5/16 – JP16
Teinte vraiment noire, bordure très mince. Le nez, intense, profond, évoque de nombreuses douceurs (pâtisserie vanillée, baba au rhum, gâteau à  l'ananas, pruneau…), avant de libérer des notes discrètes d'eucalyptus et de camphre. Matière suave, ronde, enveloppante ; le grain est très fin, la douceur confine au sucré (toujours ces notes pâtissières…), mais la vitalité de l'ensemble est assurée par une acidité vive, juteuse, intégrée. Un style australien pleinement assumé - un vin massif, démonstratif, doux, qui parvient à  conserver une belle cohérence.

Cornas – Thierry Allemand – Reynard 1999 :
PP17 – PC17,5 – LG17 – JP17
Encore une robe très dense. Premier nez fermé, farouche mais extrêmement profond : du zan, de l'encre - avec une céleste floralité de violette en filigrane ; l'aération lui permet de déchaîner un fruit minéral, violent, primordial : cassis, sang, granit chaud, viande boucanée… Très dense dès l'attaque, très présent, vitalité sanguine irrépressible. C'est certain, il y a moins d'urbanité ici que chez Chave ou Jamet : le fruit est plus mûr, plus chaleureux que ceux des deux autres rhodaniens (mais la colonne vertébrale acide est très solide, pétulante), les tannins sont plus sauvages, les arômes plus véhéments - et c'est justement cette admirable violence qui fascine les admirateurs de ce vin.

Côte-Rôtie – Domaine Jean-Paul et Jean-Luc Jamet – Côte Brune 1999 :
PP18,5 – PC18 – LG18,5+ – JP18,5/19
Robe fournie, sérieuse, remarquablement intense sans être noire, bords vieux rose. Très grande race manifeste dès le premier nez, qui se livre avec volupté et abandon : violette, rose sublime de finesse (rose ancienne ?), minéralité empyreumatique (suie, âtre), poivre vert, une pointe de très engageante fourrure… Bouche supérieurement fine et racée, juteuse et svelte, servie par de très beaux tannins (Lesquels sont les plus parfaits, ceux-ci ou ceux de l'Hermitage de Chave ?). Encore une très grande Côte Brune de Jamet, un archétype, un modèle.

Clos de Vougeot – Domaine Leroy – 1997 :
PP18 – PC18 – LG17,5/18
Belle robe dense, légèrement voilée. Grand nez plein, profond, évident : des notes herbacées (menthe) et poivrées, un fruit immense et pur qui libère de sublimes notes de gibier à  l'aération. Vivant, direct, superbement structuré en bouche. La grande Bourgogne, celle que l'on rencontre malheureusement trop rarement.

Champagne – Salon 1988 :
PP18 – PC17,5 – LG18,5
Senteurs sensuelles de fruits jaunes très mûrs (pêche jaune, abricot), de miel, de mousseron, agrémentées de quelques touches évoluées (fourrure).
La bulle, très fine et rafraîchissante, procure une sensation tactile extrêmement agréable. Elle tempère aussi la grande maturité du fruit. L'équilibre est souverain. L'ample volume, les fruits jaunes, les fruits secs, la gourmandise, la longueur, tout concoure ici à  engendrer un vin abouti.

Châteauneuf-du-Pape – Château Rayas (blanc) 1995 :
PP17 – PC18 – LG18
Nez original et captivant, très fumé (suie), grillé, anis, hydromel, fruits blancs et réglisse blanche.
La bouche, encore monolithique aromatiquement (poire, anis), stupéfie par sa densité, sa profondeur et sa droiture. Le potentiel est indéniable. Aucune oxydation, ni alcool intempestifs (écueils récurrents pour ce cru) ne viennent ternir l'harmonie d'ensemble. Longue finale minérale.

Saint-Emilion Grand Cru – Château Figeac 1989 :
PP18 – PC17,5 – LG18,5
On perçoit immédiatement le grand cabernet à  la croisée des chemins, au stade où arômes de jeunesse et d'évolution se marient idéalement. Le fruit est toujours présent (fraise, cassis), le poivron bien mûr, avec du menthol et du zan aussi. Ces caractéristiques résonnent avec du havane, du cuir et de la fourrure, gages d'une noble évolution.
La même race transparaît en bouche. Le vin est d'un grand équilibre et ne souffre aucunement de la lourdeur potentielle du millésime. On peut aussi évoquer sa minéralité, ses très beaux tannins, sa densité et sa longueur.

Mosel-Sarr-Ruwer - Dr. Loosen – Riesling Bernkasteler Lay Eiswein 2002 (37,5 cl) :
PP18 - DS16,5 – PC17 - LG18 - VM17,5. Note moyenne : 18.
Belle parure dorée, brillante. Magnifique olfaction aux accents germaniques, retenue mais distinguée, déclinant des senteurs d'agrumes, de minéral, de calisson, de fraise des bois, de fleurs. Texture diaphane mais sans faille, peu alcoolisée, vibrante dans son intégration du sucre, de l'acidité et de l'alcool (7° seulement). Un vin élégant, persistant, sans tonitruance mais possédant beaucoup de raffinement. On a pensé à  un Beerenauslese. Une mise en bouche exquise, tellement délicate …

Australie – Penfolds – Grange 1986 :
PP17 – PC17 – LG17
De la volatile certes, mais déboule ensuite un florilège des senteurs australiennes : cola, liqueur cassis/mûre, encre, sang, minéralité, cannelle, orange cloutée, confiture de fruits rouges et des notes légèrement empyreumatiques.
Le vin, de grosse maturité, recèle encore du sucre résiduel mais garde cohérence et équilibre grâce notamment à  sa fraîcheur. Il est sur la corde raide mais gagne son pari en acquérant une certaine classe sans renier ses origines. On note de la burlat, de la mûre et des épices douces. Grande longueur sur des tannins fins.

Pomerol – Lafleur – 1986 :
PP18 – PC17 – LG18
Nez jaillissant et raffiné, très floral (rose, violette), avec des fraises épicées et de remarquables notes d'évolution : havane, morille, truffe.
La bouche n'est pas en reste, au contraire elle s'envole vers des sommets. Un style gentleman-farmer : sanglé de tweed et de flanelle, mais les pieds ancrés dans sa terre. Le fruit (fraise) est pur et frais. Le vin est construit avec un classicisme rigoureux, il est très structuré et présente en milieu de bouche un admirable velouté. De grande longueur, il termine plus ferme avec des tannins enfouis.

Barsac – Château Climens – 1971 :
PP17,5 – PC16,5/17 – LG17,5/18
On reste interdit devant la théorie d'odeurs s'échappant du verre. Ecoutez plutôt : café, raisin sec, vanille, pralin, orange confite, crêpe suzette, kumquat et plombière. La volatile, présente, sert de vecteur à  ce bouquet.
La bouche confirme cette complexité olfactive (rhum/raisin, mandarine, orange, crème brûlée, fève de tonka et abricot cuit en final). Elle est d'une insigne finesse et d'une remarquable cohérence. L'intégration du sucre est parfaite.

Saint-à‰milion – Château Cheval-Blanc 1975 :
LG17,5 – PC18 – PP17,5
Robe nuancée, évoluée mais encore dense, entre rubis et grenat. Bouquet profond, complexe, fondu, qui livre des notes herbacées, de tabac, de graphite, et surtout un fumet puissant de truffe noire. De la rondeur en attaque, beaucoup d'ampleur, un moelleux qui confine à  la douceur avant un très sérieux retour tannique en fin de bouche (toutefois dépourvu de sécheresse) ; les saveurs herbacées, humiques et minérales du fruit se prolongent longtemps en finale.

Péssac-Léognan – Château la Mission Haut-Brion 1990 :
LG18 – PC18 – PP18
Robe encore dense, rubis assez peu marqué par l'évolution. Nez puissant, viril, précis, très typé Pessac : petits fruits noirs, fumé, brique, tabac, terre battue, suie, bois brûlé (âtre). Grande saveur fumée en bouche, texture serrée, dense, tannins présents et longs, tendus, belle fraîcheur en finale. Même s'il possède un peu moins de tout (un peu moins de magie ?) que le 89 goûté récemment, il s'agit d'un très beau vin, qui exprime toute sa typicité avec la solidité d'une poutre maîtresse.

Valais – Marie-Thérèse Chappaz – Marsanne Blanche « Grain Noble » 2000 :
LG18 – PC17+ – PP17,5
Robe soutenue, parée de reflets vieil or. Grand nez séducteur de fruits musqués, de rôti et de miel : mangue, abricot, kaki… Liqueur très importante, confite, équilibrée par une acidité vibrante, saveur de fruits caramélisés, de miel, de beurre ; la longue finale est soulignée par une pointe d'amertume.

Valais – Marie-Thérèse Chappaz – Petite Arvine « Grain Noble » 2000 :
LG18,5 – PC17,5 – PP18,5
Beaucoup de finesse et de fraîcheur au nez, beaucoup de fruit aussi : poire, mangue confite, miel d'acacia, poivre blanc, menthe fraîche… La liqueur semble à  peine moins importante que celle de la marsanne ; l'acidité est en revanche encore plus vibrante, plus tonique. L'ensemble est élégant, fin, pur, aérien.

Saint-Emilion GCC – Château de Valandraud 1994 :
VM17 - PP17 – LG17
- Nez très médocain, articulé sur des notes de minéral, de torréfaction, de cassis, de poivron, de santal, de cèdre, de réglisse. Légère évolution décelable (champignon).
- Matière, superbe de race, de maturité, altière et longue, qui reprend à  son compte la complexité du nez et rappelle fortement un grand vin du Médoc (Saint-Julien ?). Fermeté et douceur coexistent dans un bel ensemble.
- Certainement l'une des grandes réussites du millésime, toutes appellations confondues.
- Le piège d'inversion des rives (pas volontaire selon Vincent) est en train de se mettre en place.

Saint-Estèphe – Château Montrose 1990 :
VM17,5 - PP18 – LG17,5
- Le nez convoque des notes de cacao, de menthol, de réglisse, de fruits à  l'eau de vie, de pruneau, de cassis, de truffe. Difficile de ne pas penser à  un pomerol archétypal (de haut niveau).
- Bouche soyeuse, et même onctueuse, exotique par sa maturité extrême, permanente et racée. On sent une trame tannique dont on nous confirme qu'elle fût redoutable en début de vie du vin (versatile dans le temps d'après nos hôtes, étrange alliance de la férocité tannique et de cette douceur presque crémeuse). Il est probable que cette identité faste fût à  l'origine de l'engouement anglo-saxon pour cette cuvée spéculative, (délibérément ?) paroxystique.

Barsac – Château Coutet Cuvée Madame 1986 :
VM17,5 - PP19 – LG18
- Prestation olfactive de grande classe, d'une insigne finesse : citron confit, cédrat, mandarine, coing, abricot, fruits confit, caramel, vanille, safran, pistache. Menthol et agrumes contribuent à  leur manière à  la sensation de légèreté, de fraîcheur. Aucune ostentation en même temps dans cette expression raffinée, exotique, encore très juvénile. La finesse du rôti, la couleur brillante et jaune orientent d'emblée vers Barsac.
- La bouche reprend habilement toutes ces notes dans un tourbillon riche et aérien, véritable ambroisie lumineuse.
- Un vin ataraxique, de nature à  nous survivre.

Mc Laren Vale - Shirvington – Shiraz 2002 :
JP18 - PP18 – LG18 - 149,5 euros
- Vinificateurs : Sarah et Sparky Marquis.
- Volatile au service du vin, renforçant des arômes de VDN complétés par des notes plus inédites particulièrement seyantes : orange, fraises des bois, tabac, pain d'épices. Générosité et complexité sont au rendez-vous pour une olfaction puissante et douce à  la fois, très « fruits et fleurs blancs» - qui peut rappeler celle d'un vin blanc (nous avions déjà  eu un symptôme comparable avec le Rioja « Calvario » de Finca Allende).
- La bouche est riche, complète, distinguée, parfaitement équilibrée. Goûts raffinés de cola, réglisse, cardamome.
- Un vin racé, singulier, percutant, de grand potentiel, qui émeut unanimement. Le plus cher … et de loin le meilleur !

Jerez – Emilio Lustau – Tintilla de Rota :
PP18 – LG18
- Bienvenue dans le monde baroque des vins de Jerez. La profusion de senteurs enivre : café, tabac, orange confite, réglisse, épices, cerise burlat, le tout véhiculé par une volatile discrète.
- Le taux de sucre est conséquent mais toute lourdeur est évitée, dans ce vin construit et présentant une structure certaine (un peu à  la manière des grands porto vintage), grâce à  sa fraîcheur aromatique : agrumes (kumquat) confits, épices, …, la liste est longue. Il arrive à  conjuguer exubérance et retenue altière. L'alcool est très bien maîtrisé. Encore un grand vin de la maison Lustau qui n'en est pas avare.

Mosel-Saar-Ruwer – Grans-Fassian - Trittenheimer Apotheke Riesling Beerenauslese Goldkapsel (Lot 03/94 ; 8,5 °) 1993 :
PP17 – LG17,5
- Olfactions complexes et percutantes de pierres chaudes, de safran, de gentiane, de menthol, de miel et de botrytis.
- La texture est caressante et soyeuse. Elle impose sa finesse au vin pourtant doté d'une richesse importante. Gamme aromatique sur les épices douces (cannelle et cumin : sensualité) et la menthe (fraîcheur). En final, les agrumes titillent le palais. Equilibre et longueur. Il doit encore évoluer favorablement.

Mosel-Saar-Ruwer – Grans-Fassian - Eiswein Goldkapsel (Lot 02/94 ; 6,5 °) 1993 :
PP18 – LG18
- Aucun terroir n'est mentionné : assemblage de cru, issu de vignes moins cotées?
- Les arômes prégnants sont subtilement oxydés (cire, pomme au four), mais aussi sur l'abricot sec et le safran.
- Le vin, puissant, exubérant et extrêmement riche, est architecturé par une acidité impressionnante qui, si elle est et vibrante et tranchante, n'en est pas moins parfaitement en phase avec la chair. Cette acidité lui confère une vitalité étonnante, en dépit de ses dix ans d'âge. Le fruit est d'une insigne pureté, sur la clémentine et le jus d'orange. L'avenir appartient à  cet adolescent à  l'aube de son épanouissement (la complexité est encore à  venir). Grande rémanence.

Mosel-Saar-Ruwer – Grans-Fassian - Leiwener Klostergarten Riesling Eiswein Goldkapsel (Lot 03/90 ; 6,5°) 1989 :
PP17,5 – LG17,5
- Changement de registre pour ce 2ième vin de glace. La tonalité est plus fine et subtile, mais il a peut être encore plus à  raconter : minéral, tilleul, orange, pêche, fruits exotiques et miel.
- Pour la plupart des personnes présentes, la bouche, elle aussi, s'exprime avec bien plus de finesse que celle de son cadet. Il nous gratifie d'un beau fruit net (orange) et de tisane vivifiés par une acidité ici encore pénétrante. De la classe dans cette retenue. Longue finale sur le fruit de la passion. Déjà  prêt à  boire et pour longtemps encore.

Mosel-Saar-Ruwer – Grans-Fassian - Trittenheimer Apotheke Riesling Trockenbeerenauslese Goldkapsel (Lot 05/00 ; 6,5 °) 1999 :
PP17,5 – LG16,5+
- Nez profond et prolixe sur la pêche, l'abricot, le miel, les raisins de Corinthe, la vanille et les épices douces. Le botrytis réapparaît, discrètement toutefois.
- Il se livre avec pudeur, encore dans sa chrysalide. Son équilibre suprême, l'intégration idéale de son sucre et sa texture de soie sont les témoins éclatants de son indéniable potentiel. Il est la douceur incarnée. A ce stade, la poire domine, accompagnée d'une touche safranée et de fraîcheur mentholée. Grandes longueur et pureté.

Mosel-Saar-Ruwer – Markus Molitor - Zeltinger Sonnenuhr Beerenauslese (Lot 41/94 ; 9,5 °) 1993 :
PP18 – LG17,5
- Nez pétulant, subtilement safrané, sur la fraise, l'abricot, la mirabelle et l'orange confite. On parle encore de pourriture, mais noble cette fois ci : le botrytis impose sa présence mais sans tapage superflu.
- L'équilibre est magique. Comment conjuguer une telle richesse (140g de sucre résiduel) et cette sensation irréelle d'apesanteur? Ce vin en tout cas y parvient avec grâce, bien servi par sa pureté et l'intégration parfaite du sucre et de l'acidité. Il arbore aussi une minéralité discrète, du coing, de la clémentine, de la menthe et de la réglisse blanche. Grande longueur.

Laurent
06 Jan 2005 14:32 #1

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Réponse de Guest sur le sujet Re: les plus grands vins de 2004

J'oubliais :

Vega Sicilia Unico 87 (carafé 5 heures avant) : grande bouteille, dans le style de la maison, puissant, épicé. Même l'acescence est ici une alliée. Le chêne américain pointe sans excès au travers de belles notes chaleureuses de bourbon. Grand caractère original, distingué, puissant mais élégant, avec beaucoup de tenue. Le vin, très persistant, reste frais, ne vole pas sa réputation, et cela fait vraiment plaisir ! On en redemande ! 18/20

Angelus 89 : ici aussi, on peut penser, car le vin reste ferme, à  la rive gauche. Très belle expression, racée, encore jeune. Le vin est racé, complexe, droit et ne souffre d'aucun alanguissement que pourraient expliquer l'encépagement (il y a tout de même je crois plus de 40% de cabernet franc - seulement 15% pour Eglise-Clinet) ou le millésime (si mûr). Un classique, lui aussi tout à  fait à  la hauteur de sa réputation. 18/20

Riesling Clos Ste-Hune Trimbach 1996 (LG18/20) : remarquable expression typée empreinte de noblesse, pour cette cuvée emblématique, avec des flaveurs de miel, d'agrumes, de menthol, de fruits exotiques portées par une minéralité envoûtante. La richesse est trompeuse car le vin (presque fantasque eu égard au style de la maison) est dans un registre plus sec qu'il n'y paraît. Grand avenir.

Laurent
06 Jan 2005 15:14 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Re: les plus grands vins de 2004

Laurent,
Peux tu m'en dire un peu plus sur le vin de lustau (apperçu chez badie à  une trentaine d'euros) ?
Encépagement?
Classification? (vos,vors)
Style?(px,palo cortado...)
Les commentaires de dégustation le font apparaitre comme difficile à  "classifier" .
Merci
Gilles
06 Jan 2005 15:28 #3

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Réponse de Guest sur le sujet Re: les plus grands vins de 2004

Pour finir ...

Châteauneuf-du-Pape (rouge) – Château de Beaucastel – 1989 :
PP18 – PC17/17,5 – LG18,5

- Profonde robe rubis, bordure tuilée, beaucoup de dépôt. Nez tertiaire possédant encore beaucoup de fruit, très nuancé, séducteur : gibier, havane, épices, encens… Bouche riche, solaire mais aristocratiquement structurée, cohérente, élégante, dotée d'une allonge remarquable.

Pessac-Léognan – Mission-Haut-Brion 1989 :
PP19 - DS18,5/19 – PC19 - LG18,5/19 - VM18. Note moyenne : 18,5/19.

Robe encore sereine, intense, légèrement évoluée. Le nez explore ici longuement des senteurs complexes typées « Pessac » de fumée, de suie, de fer, de fruits rouges et noirs parfaitement mûrs, de menthol, de brique chaude, de cèdre, de cigare. Du caractère, pour un profil profond, de crypte, qui n'exclut pas une certaine douceur. La bouche confirme un vin de très haut niveau, doté d'une trame complète, racée, fondue, à  la fois charpentée, serrée et douce, qui caresse le palais interminablement. Une force de la nature et une unanimité des dégustateurs pour cette expression seigneuriale, sommitale, qui a magnifié le terroir et le millésime.

Côte-Rôtie – Jamet – Côte Brune 1988 :
PP18 - DS17,5/18 – PC17,5/18 - LG18,5 - VM17. Note moyenne : 18.

Le nez découvre des senteurs captivantes, profondes et racées de cassis, de lard fumé, de fleurs, d'olive noire, de fumée, de tabac. Bouche droite, dense et veloutée, qui déroule sa pureté prospère sans aucune faiblesse (y compris dans sa tenue à  l'aération). La syrah en apothéose, alliant dans un exaltant syncrétisme l'austérité d'un grand Hermitage avec la suavité d'une grande Côte-Rôtie. L'archétype de la main de fer (puissance, densité) dans un gant de velours (suavité gourmande). Le toucher en bouche est émouvant.

Laurent
06 Jan 2005 15:39 #4

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Réponse de Guest sur le sujet Re: les plus grands vins de 2004

La Tintilla est un cépage à  part et le vin me rappelle un PX, avec de la légèreté. L'élégance et les amers sont haut de gamme.

J. Perez l'a goûté chez moi fin 2004 et l'a décrit comme suit :
Xeres, Tintilla de Rota, Lustau
La robe est noire, café, impressionnante.
C'est encore le café qui vient à  l'esprit en humant et en goûtant, mais ce serait bien trop réducteur ! C'est très fin malgré la puissance, sans être aussi liquoreux que les Pédro Ximenez. Sans doute plus élégant. Excellent vin.

dégusté comme ceci à  Bordeaux en juin 2002 (mots de Pierre Citerne) :
Emilio Lustau – Tintilla de Rota
PC : 17 DS : 16,5 VM : 17 RT : 15-15,5 EF : 16 GL 17. Note moyenne : 16,5
Robe noire comme du mazout, même les larmes sur les parois du verre sont colorées. Nez étonnamment frais, pur et vibrant, floral, chocolat, framboise, caramel… Très, très riche, superbement dense et long, saveur propre, nette, acidité salvatrice.

Le prix est cadeau vu le niveau, l'originalité (meêm lorsque l'on connaît les capacités du palomino et du pedro Ximenez) et la rareté du vin.

Alors, sans vraiment savoir, on pourrait imaginer un mélange de PX et d'amontillado (ou d'oloroso).

Laurent
06 Jan 2005 15:55 #5

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck